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tour ayant faifi Jupiter au milieu du corps , lui |
coupa les bras 8c les jambes avec une faulx de |
diamans, & lé renferma enfuite dans une antre |.
fous la garde d'un monftre moitié fille & moitié |
ferpent. Mercure & Pan ayant Xurpris la vigilance J
de ce gardien , rendirent à Jupiter fes btas:,-&î |
fes mains. Alors le dieu reprit fes forces^ 8c étant
monté,,, fur un char tiré par* des chevaux, ailés:.>.,-
poùrfuivit Typhon avec tant de vivacité j & le
fràopâ fi fouvent de fis foudres, qu'il le terrafla
enfin , & l'étendit fur le mont Etna, où le géant
furieux vomit continuellement des-flammes.
Mvgin ( Fah. ï j 2 ' ) dît que le tartare & la
terre 'produifirent Typhon , monftre d’une grandeur
énorme, d'un-afpeét hideux, & dont les •
épaules étoient chargées de cent têtes de dragons.
Pmdare ( Pytk. I. 1 8 . ) êc Héfiode ( In Tkeogon.
811*824. ) racontent les mêmes fables 5 mais ils
font élever Typhon dans une antre, de Cilicie.
Dans la collection de Stofch on voit fur une
iardoine, le ' géant Typhon .qui-combat avec
Diane transformée en cerf.
Sur une pâte de verre pvife-d'une calcédoine
du marquis Lucatclli à Rome, le même fujet.
( Dijferta^. MIL aqad. di cortçna t, VI. p, I8 !.. )
T Y P B O N IA . Voÿei T yphon ,
T Y R , dans la Phoénicie t ï f o y .
Des médailles autonomes dç cette ville font ;
C. en argent,
O. en or*
C. en bronze.
Leurs types ordinaires font .*
Un aigle pofé av§c une palme.
Un navire.
Une maffue furmontée d'\jn monogramme, qui
lui fert dé fymbole. ,
Un palmier.
Avec les légendes fuivantjes 5 i
COL. SEPT. TYR VS. ME TROP- Cçlonia
Septimja Tyrus MetiopoLi-s.
TYRIORVM ............... . . . . .
Tyr devenue colonie romaine, a fait frapper
des médailles latines en l'honneur de Sept.^Sévère^
de Domna, de Caracalla, de Geta, de Macrin^
de Diadpménien , d'Ëlagabale , de Severa, de
M x fa ,. A'Alex. Sévère, de Gordien P ie , des
Philippes , d'Ôtacilié , de Gallus , de Volufien ,
de Valérien, de Gallien, de Saionîne, de Marnée,
de Plautille, de Pnpien, d'Ëtrufcile.
T Y R
T y r (ère d e ) . L'ère, de Tyr commence n y
ans avant l'ère vulgaire , l’an 1 dé Home 628 ,
&c 186 de Père, des Sélcuoïdes'dont les tyricns
|s'étoient fervis jufqu'aiors. Ce .qui les engagea
à établir une nouvelle époque en cette, année,
fut la recon no i flanc'e envers Bala, roi de Syrie,
qui, à ’ fpn avènement au trône, leur accorda
Tautonemie, ou la liberté de fe gouverner par
deurs propres loix/Le 19 o.Ctobre étoit le premier
jour de l'année iyriennë, qui s'ouyrbit par le
mois hyperbérétoeus*. Ainfi la première année de
notre ère vulgaire tombe en l'ân 116 de Père
tyrienne, commencée le 1$) octobre, deux mois
8e 13 jours avant notre premier janvier. On voit
plilfiedrs médailles fur lefquelles eft marquée
l'ère de Tyr. Le cardinal Noris ( DeEpoca Syro-
Maced. Dijfert. 4. c. 3 .) en rapporte fix , une d®
; l'an 219 de Tyr 9 qui concourt avecl'an 94 de Père
i vulgaire 5 une autre de l'an 237, qui tombé en
notre année i i2 j une troifième de l'an 256, qui
répond à l’an 131 3 une quatrième de Pan 279 , qui
eft notre année 15.3 j deux autres dé Pan 263 , qui
revient à Pan 138. Quelques conciles font aufit
datés de la même ère. Bellei prétend que Tyr reprit
Père des Séleucides fous Ela'gabale. Mais il
faut quelle Taitenfuite abandonnée de nouveau ,
puifque les conciles, où cette ère de Tyrpropre-y
ment dite eft employée, font poftérieurs au règne
de ce prince ( U Art de vérifie? les dates. ).
T y r ( Marbre de ) , Tyrium marmor, marbre
blanc fort eftimé des anciens , 8c qui r étoit
point inférieur au marbre de Par o s , lorfqu'il eft
parfaitement pur. Il avoit quelquefois des veines
d'un gris-noirâtre,
T yjc étoit une divinité du fécond ordre chez
; les feandinaves. Il étoit fubordonnément à Thor
un dieu guerrier , & lé proteéleur des braves de
■ des athlètes, Pôur preuve de fon intrépidité on
raçontoit que les dieux voulurent un jour per-
fuader au loup’Feuris leur ennemi, de fe laififer
attacher : mais celui-ci craigrjit que les dieux ne
voulurent plus le délier ; & il refufa conftamment
de fe laifier enchaîner, jufqu'à ce que Tyr eût mis
fa mai» en gage dans la gueule de ce monftre. Les
dieux n'ayant pas jugé à propos de retirer ce gage*
le loup emporta la main du dieu, qui depuis ce
temps a été manchot. Sa prudence avoit paffé ep
proverbe j mais on ne crayoit pas qu'il aimat à voiç
les hommes vivre en paix, Voye^ Odin , T h o r .
T y r , nom du cinquième mois de l'année éthiopienne
» Il commence Je z$ décembre de l'année
julienne,
1 , TYRACI.NÀ, en Sicile.
Le prince de Torremufi a publié un médaillon
• de bronze autonome de cette ville.
T Y R
T Y R A S , dans la Moefie-t y p aNfiN.
Cette ville a fait, frapper des médailles impériales
grecques en l'honneur de Domitien , d'An-
tonin“, de M. Âurèie,de Commode, deSeptime-
éèvère, de Domna , de Caracalla, de Plautille,.
de Géra.
TYRBE , fête que les achéens célébroient en
l ’honneur de Bacchus, dans, laquelle tout fe pafi
foit dans le trouble 8c la confufion , comme le fi- «
ghifie le nom ( rup/Zt) , trouble. ).
TYRIEN. 11 y avoit un Hercule - Tyrien qui
avoit fait une expédition aux Indes. Voyei Hercule.
TYRIMNUS, divinité de Thyatire, ville .de
Lydie. Ce dieu avoit fon temple devant la ville ,
comme pour la garder > on falloir des jeux publics
en fon.honnëur. G’eû tout ce que nous favons de
ce dieu , qui* n'efi connu que par une infcription
découverte par Spon,
TYRINTHIUS. Voye1 T yrinthe.
‘ TYRIUS color, pourpre. Voycç P ourpre.
TYRO , fille du ,célèbre Salmonée, devint
‘amoureufe du fleuve Enipée , ‘qui fuivant Homère,.
étoit le plus beau de' tous les fleuves qui arrofent
les campagnes. Elle alibi t 'foùvent fe promener 1
iur les rives-charmantes • de fon fleuve chéri.
IMeptune qui la vit en devint amoureux s & un ■
jour qu'elle étoit à l'embouchure de l'Énipée., >
il prit la figure de ce fleuve, 8c profitant de
l'erreur de la belle nymphe, il gonfla Je,s baux |
'en forme de montagne j 8c les recourbant comme]
une voûte, elles environnèrent & couvrirent-
les deux amans. Le dieu infpira à Tyro un doux4
fommeil, & lui annonça à fon réveil, qu#2près
l'an révolu, elle mettroit au monde deux beaux
enfnns> qui feroient tous deux mini liresde Jupiter.
Elle accoucha effectivement de Nélée & dePélias,
Après cette aventuré, Tyro■ époufa Créthéus
fils d’E ole, & fon-oncle par conféquent. Elle en
eut- trois enfans, Amithaon, Éfon & Phérès.
Voye^ A mphiaraus , Pelt AS.
- , TYROCINIUM, apprentiflage, 8c T yrokss ,
lès'apprentifs dans quelque genre que ce foit. ■ ■
On appelloit ainfi proprement ceux qui a,voient
atteint l'âge de dix-fept ans , & qui prenant la
toge virile nomnaee para libérai3^étoient conduits
dans la place .publique, accompagnés d'un
gra.ad nombre, d'amis; Je la famille /pour lignifier
qu'ils entroient dans le monde j c'eft'çe que l'on
appelloit forum attingere, & in foritm venire , ou
comme dit Sénéque : Ille in foro prïmum duc-
turus tyro dictus efîi On marquoit cette époque
T Y R t a I
par un feftin, en réjouiflance de ce que le jeune
homme étoit én état de (rendre fervice' à la
république, & c'étoit à j a fin du feftin, qu'on
lui ôtoit fa toge .prétexte* pour lui mettre cette
tggp virile, toga pur a, Enfuite le père toujours
accompagné des amis 8c de la famille, le menoit
au temple pour y faire les facrifices ordinaires,
8c rendre grâces aux dieux j 8c c'eft de-là qu’ on
le conduifoit fur la place publique, pour lui apprendre
à quitter l'enfance , 8c à vivre en homme;
TYRO TARI CHUS , c’étoit chez les romains
un mets fort groflier dont fe nouniffoient les
gens, de là campagne, qui étoit compofé de
fromage & de fubftances falees ; l ’étymologie l’in.-
dique. Cicéron dans fes lettres à Atticûs , emploie
plùfîeurs fois ce mot pour défigner une table
frugale. Ainfi (L iv .X lV . épit. xvj.J) il dit à foa
;ami :
• « Je vais aujourd’hui fouper frugalement chez
PoetUS ». Ipfe auteni eo die in Pceti nofiri tyrotari-
. chum imminebam. Voyez auiîi Epifl. x v j, xvij 8ç
xx . liv. IX . farn.
TYRRHENES, Thyrrheni ; le nom de Thyr-
jrenes ©u de Tyrrhéniens, par oit dans l'origine
avoir été celui des habitans d'une partie de-la
Macédoine , qui S'étehdq.it jufqu’au Strymon
& qu'Hérodote appelle Creftonîe, à caufe de fa
capitale Creftona. Infenfibîement il reçut une
acception plus générale, & devint fynonym.e du
nom PélafgeThucydide les confondait enfemble,
& quelques vers ae Sophocle cités par Denys
d'Halycarnalîé, nous, donnent lieu de peisfer que
»cette confufion étoit ordinaire chez les athéniens.
Des pelalges de la Grèc(e il pâfla bien-tot à ceux
d'Italie ,' c’eft-à-dire, aux peuples d'origine grecque
, plus anciens que les-colonies helléniques^}
on les nommoit tantôt Italie tés , tantôt Tyrrhénes.
C'eft ce qu'on peut remarquer dans Denys d'Ha-
lycartvafle, qui voulant prouver aux grees. que-,
les romains n'étoient point barbares , attribue
fans réferyé aiix pélafges a Italie tour ce que les
'’anciens ont débité fur ceux de la Grèce. Par une
fuite de ce fyftême, qui le jette quelquefois dans,
ide fauffes interprétations, il a changé le nom de
Creûona ' en celui de Certona , 8c 'confond les,
tyrrhénes àè la Creftonîe avec ceux de la Tofcane,
malgré la précaution^ qu'Hérodote avoit eu de
défigner ces derniers' par leur voifinage avec
. l’Ombrie.
Cette erreur de Denys d’Halycarfiafîe a fait
iiîufiqjiîà prefqùe tous les critiques , 8c a produit
de faux fyftémes fur .l’oi'iginè des tofeans. Comme
par» une fuite de IV première niéprife on avoit ■
donné le ' nom de tyrrkeniens à tous les pélafges
répandus én Italie , 8r, qu’il fe "trouvoit fur les
cô tes de Tofcane'plufieurs de ces cités pélafgîgues,*
, entr’autres' celles des argyliéns, très-connue dos