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ài Cément & foutenoit bien le feu. C ‘eft une pierre
argileufe de l'efpèce des pierres ollaires ou fieatites.
SIPHNUS, île. s i & sk&niûn.
Ses médailles autonomes font :
R. en argent.
O.
C . en bronze.
Leurs types font les mêmes que ceux des médailles
de Seripkus, avec lefquelles on les confond
facilement.
On a frappé dans cette île des médailles impériales
grecques avec cionkïm| en l'honneur de
Pupien , & Gordien-Pie.
S IPO N TU M , en Italie. smoNT.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRRR. en bronze....................P e lier in.
O. en ,or.
O. en argent,
SIPYLÈNE , furnom de Cybèle , pris de la
ville de Sipylum 3 dans la Méonie, où cette déeffe
avoir un temple & un culte particulier.
SJPYLUS 3 étoit le premier des fept fils de
Niobé , qui périt fous les traits d'Apollon. Foyer
Niobé,
■ SIRENES : c’étoient les filles du fleuve Aché-
loiis & de la mufe Calliope,ou de la mufe Terpfi-
chore. On en compte ordinairement trois, que les
'ijns nomment Parthénope, Leucofie & Ligée 5 .
d'autres Aglaophéme, Thclxiépie & Pifinoë 5 tous
ces noms roulent fur la douceur de leur voix & le
c harme de leurs paroles. Hygin raconte qu'au tems
4U r;iprde Proferpinejles firmes vinrent dans la terre
d'Apollon > c'en - à - dire dans la Sicile j & que
Çéres en punition de ce qu'elles n'avoient pas
leeourufa fille Proferpine , les changea en oifeaux.
Ovide cit au contraire que les firmes défolées du
rapt de P rcErpine5 prièrent les diîux de leur
accorder des ailes ,.pôùr aller chercher cette prin-
cefle par toute la terre. Elles habitoient des rochers
efearpés fur le bord de la mer, entre l'ifle de Captée
3c de la côte d'Italie.
L oracle avoit prédît aux fermes qu'elles vi-
vroient autant de tems qu'elles pourroient arrêter (
tous les p'affsr.s , mais que dès qu'un feu! pafferoit
outre , fans être arrête pour toujours par le charme
de: leur voix & de leurs paroles, elles périroient.
Ces enchantereffes ne manquoient pas d'arrêter,
par leur harmonie3 tous ceux qui arrivoient près
d'elles, & qui avoient l'imprudence d'écouter
s 1 p
leurs chants. Elles les enchantoient fi bien qu’ils
ne penfoient plus à leur pays > qu'ils oiiblioient
de prendre de la nourriture & mouroient faute
d alimens. La terre des environs étoit couverte de
monceaux d offemens de ceux qui avoit péri de la
forte. Ulyffe qui devoir pafler dans fon navire
devant ces fermes, averti par Cirçé, boucha les
oreilles de tous fes compagnons arec de la cire ,
8e fe fit attacher au mat du navire pat les pieds
& par les mains , -afin que , dans le cas où
charme par les doux fons & les attraits des fermes,
il voudroits'arrêter, fes compagnons, qui avoient
les oreilles bouchées, loin de condefeendre à fes
defîrs , leliaffentplus fortement avec de nouvelles
cordes , félon l'ordre qu'il leur en avoit donné.
Ces précautions ne furent pas inutiles ; car Ulyffe ,
malgré l'avis reçu du danger où il alloit s'expo-
l'fer , fut fi enchanté des fons flatteurs de ces fermes
& des promeffes féduifantes qu'elles lui faifoienf
de lui apprendre mille belles choies, ^qu'il fit ligne
a fes compagnons de le délier : ce qu!ils n'eurent
garde de faire, fees firmes , dit Hygin , n'ayant
pu arrêter Ulyffe , fé précipitèrent dans la mer;
& ce lieu fut depuis appellé de leur nom firmide.
Les fermes, félon l'opinion des anciens, avoient
la tête & le corps de femme jufqu'à la ceinture, &
la forme d'oifeau de la ceinture en bas, ou, elles
avoient tout le corps d’oifeau & la tête de femme;
car on les trouve reprefentees en ces deux manières
fur les anciens monumens , & dans les mytholo-;
gués. On leur voit à la main des inftrumens de
mufique ; l'une tient une lyre, l'autre deux flûtes3
& la troifième un rouleau, comme pour chanter.
Quelques auteurs modernes ont prétendu que les
firmes avoient la forme de poiffon, de la ceinture en
bas, & que c'étoit d'une firme qu'Horace enten-
doit parler, quand il repréfente une belle femme ,
dont le corps fe termine en poiffon (Définit in pif-
cem mulicrforme fa fuperne. Art. Poët.) Mais il n'y
a aucun auteur ancien qui ait décrit les firmes „
comme femmes-poiffons.
Héfychius dérive leur nom de niçtj. petit
oifeau.
Pàufanias rapporte encore une fable fur lesfermes.
» Les filles d'Achélpus , dit-il, encouragées par
>» Junon, prétendôient '•à la gloire de chanter
” mieux que les mufes, & oferent les défier au
33 combat ; mais les mufes les ayant vaincues , leur
» arrachèrent les plumes des ailes 8c s'en firent
» des couronnes». En effet il y a d'anciens monumens
qui repréfer.tent les mufes avec-une plume fur
la tête. Strabon dit que les fermes eurent un temple
près de Surrentum.
Winkelmann ( Monum. inédit. N°. 46. ) a publié
le delïin d’un fragment antique , fur lequel paroît
une ferme. Elle a une tête, une gorge de femme ,
des jambes, des pieds, des ailes d'oifeau, & des
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mains humaines qui tiennent deux flûtes garnies
d’anches & de chevilles.
Les firmes ayant défié' les mufes à un combat de
voix & d'inftrumetis , elles furent vainçues , & les .
mufes pour les punir leur arrachèrent les ailes.
C'eft'le fujet d'un bas-relief.
Gori dans fes inferiptiones etruris, tom. I. donne
le delfin d’un bas-relief fur lequel on voit trois
fermes jouant de la lyre, de la flûte droite de de la
flûte de pan, pour attirer Ulyffe que l'on attache
au mât de fon navire.
Ces firmes reffemblent aux femmes fans aucun
caractère..partieitlier diftin&if.
Maffei a obfervé avec raifon que les firmes font
toujours richement vêtues fur les monumens étruf
ques.
Dans la colle&ion des pierres gravées de Stofeh,
on voit fur une cornaline Ulylie ( Odyff. o> v. 178.) ;
lié au mat de fon vaiffeau pour entendre le chant
des fermes, & cependant pour- ne pas donner dans
leurs pièges. Celles-ci qiri étoient trois foeurs,
nommées. A , Aiyuct & n«ç6tvÔ7i» , font
debout vis - à - vis le flanc du vaiffeau, l’uné
joue des deux flûtes, la fécondé joue de la lyre,
& la troifième qui eft au milieu, chante, félon
( Servius ad Aen. L F . v. 864.) la tradition des
anciens. Le même fujet eft repréfenté fur unefGori
Mus. Etrus. t. i, tab CXLFJI. n ° .,i.) urne & fur
une ( Bellori Lucern. ant. p. i.fig. J J .) lampe , toutes
deux antiques. On le trouve aufli fur une autre
nme fépulcrale dans la vigne Albani.
Sur une prime d'émeraude, une ferme aîléë & à
pieds d’oifeau , comme les fermes de la pierre précédente
; elle joue de la double flûte de la main
gauche, comme on la voit fur une autre ( Caufaei
gem. tav. 128 ) pierre gravée. A côté font les caractères
L I H I.Sur quelques {Faillant. Num.
Fam. Petron. n°. 8. Conf Spanh. de Praeft Num.
t . i . p. 251. ) médailles la firme n'a qu'une flûte.
Sirènes. On voit des firmes fur les médailles
de là famille P inaria.
Sur la famille Petronia elles paroifîènt avec des
pieds d'oifeau & avec deux flûtes.
SIRI, foffes profondes dans lefquelles les thra-
ces & les Cappadociens renfermoient leurs bleds.
Pline ( 18. 30. ) en fait mention. Les maures
en font encore de même , & ils appellent matamores
ces greniers fouterreins.
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fléuve de ce nom. On en attribuoit la fondation
aux troyens, & l'on en donnoit pour preuve un
fimulacre de la Minerve de Troye, que l'on mon-
troit encore du tems de Strabon, comme miraculeux.
La déeffe avoit les yeux baiffés en mémoire
de l'horreur qu'elle eut de l'impiété des Ioniens ,
ui, lors du fac de la ville, ne craignirent point
'arracher de, leur afyle les habitans qui s'étoient
réfugiés auprès'd'elle. Elle eut plus d'une fois
occafion de bailler la vue, pour ne pas voir des
horreurs 5 Caffandre fut violée à Troye en fa pré-
lence. ( Foye^PALLADIUM. ) Strabon (Lib. 6. )
dit au fujet de cette ftatue..........C'eft une impudence,
qued'ofer feindre, non-fèulemc.nt qu'autrefois
un fimulacre baiffoit les yeux, irais même
qu’on peut aujourd'hui montrer un tel fimulacre.
C'eft un impudence encore plus grande que d'ofer
parler d'un grand nombre de tels fimulacre s apportés
de Troie. On fe vante à Rome, continue-t-il, à
Lavinie, à Luceria, à S iris, d'avoir la Minerve
des troyens, & l'on applique à divers lieux l'action
des femmes troyennes.
Si r i s , dans l'Italie. 1
Pellerin a publié trois médailles de bronze autonomes,
avec cette légende & un oifeau ou un
vafe.
SIRONA, nom d’une divinité payenne., con-
fèrvé dans une infeription trouvée au mont Quiri-
nal à Rome.
Apollini Granno & fancÎA ferons, facrum.
( Gruter. 37. 1 0 .) On ne connoît point d'autre
monument ou d'écrivain ancien qui parle de Si-
rona.
S I R P US rend ce que le„s grecs entendent
par le mot ,, énigme, comme nous l'apprend Aulu-
gele ( 1.2. 6. ) ; Qu&gr&ci dicunt enigmata , hoc genus
quidam è noftris veteribus firpos fippellaverunt. Les
latins ont probablement donné ce nom aux énigmes ,
par allufion à l'embarras qu'elles caufent, comme
ï'ofier, ferpi, dont on faifoit des Baffes à pêcher >
embarraffe le poiffon.
SISACHTINIES , ou la dépofition des charges 5
c'étoit une fête en mémoire , d'une loi que fit Solon,
qui défendoit de contraindre par violence les
pauvres- à payer leurs dettes.
SIS CIA. Voyez Sisseg.
SISENNA, furnom de la famille Corne lia..
SIRIS , nom fous lequel les éthiopiens défi- SISPITA, Voyez S o s p i t a .
gnoientle Nil.
, n v SISSEG ou Si s ek , Sifeict: c'étoit feîon PInoery
Siris, ville d’itjalie, fituéeàl'embouçhure d’un J une ville autre ib is , aujourd’hui bourg dans]».