à Sémélé dans toute fa magnificence. Pour ce qui eft
de Sémélé , fa draperie eft d'une telle fineffe & d'une
telle légèreté j que ce feul morceau peut fervir à
re&ifier les idées mal conçues qu'on a eues de la manière
étrufque. C ’eft en même tems une preuve que
cette pâte eft du tems de la perfection de leur art.
Les connoilfeurs feroient fort embarraflesde trouver
une figure drapée avec plus de délicatefle.
Sur une cornaline on voit le même fujet : Jupiter
a de grandes ailes , mais il n'eft pas vêtu & il fou-
tient fur fes genoux Sémélé évanouie & mourante.
Jupiter n'eft point ici environné de foudres., &
par cette raifon la pierre auroit été difficile à expliquer
fans la pâte précédente : elle eft aufli étruf-
qüe, & paroit plus ancienne que l'autre.
SEMENTINES. Les fériés fémentines (de femen3 ‘
femailles) étoient des fêtes que les romains'fùlem-
nifoient tous les ans pour obtenir de bonnes femail- '
les : elles fe céiébroient dans le temple de la Terre,
le 24 de Janvier pour l'ordinaire , car le jour n'étoit
pas toujoursle même ( Macrob. 1. 16 ) On prioit la
terre de donner croiuance aux grains &aux autres
fruits qu'on avoit jettes dans fon fein.
SEMICON, inftrument/de mufique. des grecs
qui avoit trente-cinq cordes., & cependant ce
n'étoit pas encore i'inftrument des anciens qui en
eût le plus > car l'épigonion en avoit-quarante.
Qn juge bien que. cet inftrument à. trente - cinq.
cbtdes ne- renaoit pas trente - cinq fons diffé-
xénsmais, feize ou dix - fept ; de mêrne l'épigonion
ne rendoit pas quarante fons différens,
auquel cas il auroit eu plus d'étendue que nos plus
grands claveflins, ou nos clavefiàns à ravallement,
ce. qui n'eft pas vraifemblable ; mais les cordes
y étoient mifes deux à .deux & accordées à l'uniflbn
ou à l’o&ave, commé elles le font au luth, à la
harpe double , & au claveffin à deux & trois jeux»
ce qui ne Faifoit en. tout que yingt-fons différens.
(•P./.)
SEMI-MODIUS , mefure de capacité pour les
grains , & c . , des anciens romains.
Elle valoit— ^oj de boïfleau de France, félon
Paucton ( Métrologie.).
Elle valoit en mefures du même peuple :
ƒ f chénjces.
ou 8 fetiers»
ou i6-' hémines.
ou.. 64 acétabules,
ou pb-cyathes.
ou 384 ligules*
SEMI-ONCE, mefure linéaire.des anciens romains.
Elle valoit ££££5 de pouce de France, fèlofl
Pauéton.
Elle valoit en mefures des mêmes peuples :
1 duelle |.
ou 2 ficiliques.
ou 12 fcripules.
i Semi- once de compte, monnoie de compte des
: romains.. ~ . »
. Elle étoit repréfentée par ce ligne :
X S u
dans le numéraire dénariaire.
Elle valoit : 1 ficiliques de compte,
ou 4 femi-lïciliques de compte.
; Semi-once , monnoie dë compte des romains*
^ Elle étoit repréfentée par ce ligne :
S .
i dans le numéraire érariairê.
Elle valoit :
1 | duelle. *
ou 2 ficiliques. ’
. ou 3 fextules.
ou 12 fcripules.
SEMICINCTIUM, efpèce de vêtement qui en»
touroit la ceinture, comme les tabliers ronds des
boulangers. C'étoit le feul dont les efçlaves étoient
couverts le plus fouvent. Martial dit du femi-
cinÜium ( 14. iy 3 . ) :
Det tunicam dives } ego te pr&cingere poffum ;
\ EJfem f i locuples , munus utrumque darem.
SEMIPLOT1A , chauflure légère, en ufagô
chez les grecs | ÿfAinXcwTi«.
SÉMIPtAMIS , reine des aflyriens , étoit fille de
la déefïe Dercète ou Atergaris. Ayant été expofée
après fa naifiance, des colombes prirent foin de
la nourrir , & lui firent donner le nom de S émir-
ramis , qui, en langue fyriaque , lignifie une colombe.
Cet oifeau lui fur-cher pendant fa vie > &
après fa mort on prétendit qu'elle avoit été méta-
^morphoféë en colombe. C'eft elle qui fit bâtir à
Babylone ces magnifiques jardins & les murailles
qui ont paffé dans la poftérité pour une des fept
©eïYeiUe$ du monde.
S EM
SEMIS i moitié d'un to u t , moitié de Vas ou
ftxunr. Lamptide parle de fimifes d o r frappes
fous Alexanare-Sévère ( C. 39.) | Tune pnmum
fimifes aureorum formati funt. On n en çonnoit
point dans les coileftions de nysdailles. Ces fimejjes
d'or dévoient valoir chacun dix aureus.
S e m i s ans , libella , uruncius , monnoie de
compte des romains.
Elle étoir repréfentée par ce Cgne :
Hfr-T
dans le numéraire fefterciaire.
Elle valoit :
' 1 | libella,
ou 2 I lèmbella.
ou y terunciiis.
S e m i s 3 monnoie de compte des romains.
Elle étoit repréfentée par ce ligne ;
S
dans le numéraire érariairê.
Elle valoit :-
6 onces.
ou 12. femi-onces.
ou 18 duelles.
ou 24 ficiliques,
ou 36: fextules.
ou 144 fcripules.
S e m i s 3 fexunx , monnoie des romains.
Elle valut, depuis la fondation de Rome juf-
qu'à Tan 48 5 ,10 fols monnoie atftuelle de France.
felon Pau&on { Métrologie. ).
Elle valoit alors en monnoie du même peuple :
6 onces ou demi-as.
Sxmis i divifion -de la livre 'romaine. Voye^ ;
iSEXUN'NS
e m i s , mefure de capacité pour des liquides
‘des romains. Voye^ Sexunx.
S emis , mefure gromatique ou d'arpentage des
tomains. Voye^ Sexunx.
S e m i s , mefure linéaire,des anciens romains.
jfqye£ SEXUNX,
S I M 3 * 9
SEMI-SICILIQUE , monnoie de compte des
romains.
Elle étoit repréfentée par ce ligne :
X A ,
dans le numéraire-dénariaire.
SEMITALES dii'3 dieux qui préfidoïent aux
chemins. Leur nom étoit formé defemita, fentier.
C'étoient les mêmes que les V iales dii. Voytj
ce mot.
SEMIZONARII-Phute ( Aulul. 3 .5. 42. ) distingue
les firophiarii 3 faifeurs • de- ceintures, des
femiçonarii, faifeurs de demi-ceintures. _Nous ne
pouvons afiigner les eau fes de cette diftinélion,
Voici le vers de Plauté :
Strophiarii adfiant, adfiant fiemiqvnarii.
' SEMNOTHÉES. C'étoit le nom qu’on donnort
chez les gaulois, aux plus anciens des Druides, s'il
en faut croire Varron , qui dérive ce nom du
grec, comme fi les gaulois avoient pris ces noms
dans une langue qui leur étoit étrangère. Je croi-
rois plutôt que c'eft le nom que les grecs don-
noient eux-mêmes aux Druides ( De vénérable
, & de © wf j Dieu. .y.
Diogène-Laërce &t Suidas nous apprennent que
] l'épithète Jemtiotkeos donnée aux Druides, defi-
gnoit la profelfion qu'ils fâifoient d’honorer les
dieux, -•& d'être confacrés à -leur fervice, comme
le nom dè fdronides faifoit allufton aux chênes.,.auprès
défquels ils palfoient leur vie.
SEMODÎUS -, demi-boiffeau,
j SEMONES .3 dii femones. C'eft âinfi qu-on ap-
. pelloit, chez les romains^, les dieux inférieurs ,
., qu'on vouloit diffinguerdes dieux céleftës , &
: que nous appelions demi-dieux , femi - homines ,
1 : moitié hommes & moitié dieux. Tels étoient Ja-
' mis, Pan , les Satyres ,I e s Faunes -, Priape , Ver-
tumne, & même Mercure , félon un diftique d'un
; ancien poète, cké par Scaliger ( Lib. I . l&â. Aufo-,
ni an. u 19 • )• -
SEMONI SAN CO DE O El DI O.
On lit fur des inferiptions-recueillies par Gru-
ter ( 96. y. 7, 6. ) , ces mots dont-on trouvera
l’explication au mot F ldi-us.
SEMPER AUGUSTUS , titre que portent
pour la première fois les médailles de Maxence,
&que prirent fouvent les empereurs de ibn-fiècle
ceux qui le fuivirent.-