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TELE TJE , les myftères d'Ifis.
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figure eft épargnée. A côté &: au-deffous de
Télépke eft un cheval qui a néce-flairemenc un
Taillant plus doux étant plus enfoncé } & devant le
cheval il y a un écuyer de moyen âge , tenu avec
encore moins de faillie. Vis-à-vis dû jeune héros
eft affife Augé , fa mère , à qui il donne la main ;
la mère a plus de relief que l'écuyer & le
chevalj mais elle, en a moins que le fils } fur-tout
par rapport à la tête. Au-deffus de ces figures
on voit fufpêndus une épée & un bouclier, qui
font rendus avec une faillie très-moderée. »
TÉLESPHON, fils de Mérope. V. Mérope.
TÉLESPHORE , un des dieux de fe médecine,
étoit proprement le dieu dès convalefcens. Il
étoit honoré d'un culte folemnel à Pergame : les
épidauriens P appelaient Acélios ( qui rend la ;
fanté, qui la foutient &' qui guérit les maladies ) 5 ;
& ceux de Sycione le nommoient EVémérion ( qui
fait vivre long-temps). Télefpkore étoit toujours
repréfenté en jeune homme, quelquefois même
comme un enfant. Il accompagne affez fouvent
Efculape & Hygie fa fille , divinités de la
médecine. D'autres fois il eft avec Hercule, le
dieu de la force, pour marquer que la force
ne fe peut conferver ou avec la fanté, ou qu*Her cule
a befoin de Télefpkore pour fe foutenir.
On le voit fur les monumens, couvert d'un
grand manteau fermé, fans manches, qui lui enveloppant
les bras, defcend au-deffous des genoux,
& auquel dent une efpèce de capuchon qui couvre
fa tête.
Dans la colle&ion des antiques nationales, on
voit un Télefpkore de marbre blanc.
et La fingularité eft le.feul motif, dit Caylus
( Rec. 3. pl. 44 ) , qui m'engage à rapporter ici
ce petit Télefpkore 5 car il eft rare de le trouver
repréfenté affis, comme on le voit dans cette
planche. Outre que les deux mains fui manquent,
fl eft d'un travail greffier. Son petit capuchon eft
Les-diftinSt, & le coëffe affez oien. *>
On voit ce petit dieu avec ÉfcuJape & Hygie
fur un camée ae Matfei. On y lit ces mots : c£2-
z e t z m e , fauvez-moi. C'etoit fans doute 1-3 voeu
de quelque malade.
T élesphore paroît fur ies médailles de Pergame
, de Smyrne, de Pitané , & de Sala.
TÉI.ESTER1EN. Il paroît, par un paftage de
Poîlux ( G.-.omaf. liv. IV cap. 10. ) , qu'il y avoir
un air appellé télé feriez, probablement parce qu'on-
s'eu fer'.-oit dans les initiations. L'air téleféricn étoit
tout compofede notes longues & égales 5 au moins
Pollux le met-il au nombre des airs, qu'il appelle
en généidlfpondéefoa fpondaïaues. (F. D. C.)
TÉLESTHO, une des océanides.
TFT Ê T E S , les initiés aux myftères. Voye%
MYSTERES.
TÉLÉTHUSE. Voye^ Iphis.
TELEUS 3 fumom de Jupiter lorfqu'cn l’in—
voquoit dans les cérémonies du mariage. Voye%
T elea-,
TELLENON , f. m. Le tellenon ou corbeau
à cage dont Vegece parle, étoit extrêmement
rgre dans les fièges des anciens} & il falloir que
cette machine ne fût pas d'un grand effet, puifque
fi peu. d'auteurs en ont parlé. Le tellenon, dit
Vegece^ eft compofé d'un gros pieux planté en
terre, qui fert de point d'appui à une longue pièce
de bois , mife en travers & en équilibre 5 de telle
forte qu'en baillant un bout, l'autre fe lè ve} à
l une de fes extrémités il y a une machine, faite de
planches, & garnie d'un tiffu d'ofier, capable
de contenir trois ou quatre hommes armés, qu'on
elève & qu'on transporte fur la muraille. La machine
dont fe fervit Hérode , pour déloger un
grand nombre de brigands qui défoloient la Judée ,
& qui s'étoient retirés dans les cavernes & les
crevaffes de' certains rochers , de montagnes
inacceffibles, & pendantes en précipice} cette
machine, dis-je, étoit très-firnple } mais qui
nous dira qu'Hérode ne mit pas les grecs en jeu >
perfonne : la defeription que Jofephe en donne
eft digne de la curiouté du lecteur.
Ces cavernes étoient dans des montagnes
j affreules & inacceffibles de toutes parts. On ne
: pouvoit y aborder que par des fentiers étroits &
!■ tortueux, & l'on voyoït au-devant un grand roc
éfearpé, qui alloitjufque dans le fond de la vallée,
ereufee en divers endroits par i'impétuofité des
[ torrens. Un lieu fi fort d'afiiete étonna Hérode -,
? & il ne favoit comment venir à bout de foa entre-
prife. Enfin il lui vint dans l'efprit un' moyen auquel
nul autre n'a voit penfé} il fit defeendre juf-
qu'à l'entrée des cavernes , dans des coffres extrêmement
forts, des foldats qui tuoient ceux qui s'y
étoient retirés avec leurs familles, & mettoien®
le feu dans celles où l'on ne vouloir pas fe rendre,
de forte qu'il extermina par le fer, par \p feu, ou
par la fumée, cètte race de voleurs. ( V . )
TELLUMON. Il paroît que c'eft Ja même divi-
. niré que Telluno.
TELLUNO, dieu de la terre, que l'on croit
être un fumom de Pliy:ori, pris pour l'hémifphèxo
, inférieur de la terre.
T E L L U S . C'eft un des noms donnés à la terre
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& fous lequel elle' étoit adorée. Voye[ D elphes ,
ËüRYSTERNON, TERRE.
TELMESSE, ville maritime aux extrémités
de la Lycie. On a beaucoup parlé autrefois du
naturel prophétique de fes nabitans '. tout le
monde y nailfoit devin, au rapport d'Arrîon ( Liv.
I I de fon expédition d1 Alexandre ) 5 les fejnmts &
les enfans recevoient de la nature cette faveur.
Ce fut là que Gordius alla fe faire expliquer un
prodige qui l’embarraffoit. Voye^' G o rdiu s.
Cicéron a cru que les Telmejfîens devinrent grands
obfervateurs des prodiges, à caufe qu'ils habitoient
un terrain fertile qui produifoit plufieurs Angularités.
D'autres remontent plus haut , Sc parlent
d'un Telmefus, fils d'Apollon, qui fut fondateur
de la ville de Telmejfe. Apollon s'e'tant
métamorphofé en petit chien, obtint les faveurs
de la fille d'Anténor, & en reconnoiffance de fes
faveurs., il lui fit don pour elle & pour fon fils de
l'heureux talent de deviner. Tdmejfus enfeigna cet
art à fes concitoyens, & lés rendit tous fçavans
dans"la divination. Il fit bâtir la ville de Telmeffe,
où il confacra un temple à Apollon fon père,
qui fut furnommé Telmeffien. Telmejfus fut enfé-
veli dans le temple du Dieu, & les habitans élevèrent,
fur fon tombeau un autel, fur lequel ils
facrifièrenc à leur fondateur.
TE LO N , r o i de Caprée, eut, de la nymphe
Sébêthis-y u f f f i ls n o m m é Æ b a l u s . Voye% Æ b a l u s .
TELÔNEUM, ou TELONIUM3 lieu où s'ef-
feètuoit le payement des impôts.
TELOS, île.
Ses médaillés autonommes font :
RRRR. en bronze.......... Pellerin.
O. en or. .
O. en argent.
On y voit une écreviffe de mer.
Pline ( 4 . 1 1 .) dit que ceteîle étoit fameufe par
fes parfums.
TELPHUSE, nymphe, fille du fleuve Ladon.
Elle donna fon nom à une fontaine, au pied du
mont Tiiphofe. L'eau de cette fontaine étoit
fi froide, que Tiréfias mourut pour en avoir bu.
T élphusse, ville d'Arcadie. Voyez fa véritable
orthographe à T helphuse..
TELSINIE, fille d'Ogygès , l'une des nourrices
de Minerve. Voye^ A lalcomènie , & Pr a x id i-
CIENNES.
TELUM. Ce mot défigne proprement tout®
T e l:1 W '
arme de jet, même des pierres, &c. Mais il défigne
aufli généralement toute, arme offenfive 5 comme
il paroît d'après ce paffage de Cicéron (AdHerenn.
I. 2 .) : Ajax in f Iva, pojlquam refeiv t que. fecijfet
per infaniam, gladio incuouit. Ulyjfes intervenu ,
occifum confpicatur, é corpore cruentum telum educit.
TEMENI porta. P a u fan i as (1. 34O raconte que
dans cette ville de Lydie, un tombeau ayant été
ruiné par l'injure du temps, laiffa voir des os qu on
n'àuroit pas pris aifément pour ceux d'un homme,
s'ils n'en euflent eu la forme. Ils étoient d’une grandeur
déméfurée. Auffi-tôt le peuple s’imagina que
c'etoit le tombeau de Gérion, hls de Chryfaor,
& que je'étoit fon trône qui étoit taillé dans la
montagne. Il paffoit auprès de cette petite ville
un torrent appellé Oceanus.
TÉMÉNITES, fumom donné à Apollon ,
d'un liêû.voifin de Syracufe, appellé Téménos, où
ce dieu étoit particulièrement honoré. Ce nom f e ,
trouve entr’autres dans Cicéron , contre Verrès.
On y lifoit autrefois Tkefmotes, mais Turnebe
prétend qu’i l faut lire Teménités j & fa leçon a
été adoptée:
TEMENIUM, ville,de Péloponnéfe fondée
„par Temenus, fils d'Ariftomàchus, dont o,n y
voyoit un tombeau célèbre. Il y avoit dans cette
ville ùn temple dédié à Neptune, & un autre dédié
à Diane. Tanenium étoit fitùée près de l'Argolide.
TEMENOTHYRA , en Phrygie. thmenoqt-
PELcI & THMENO©Tf EON.
Les médailles autonomes de' cette v ille, font :
RRR. en bronze , dont un médaillon.
'O . en or-
O. en argent.
'Cette ville a fait frapper fous l'autorité de fes
archontes,’ des médailles impériales grecques, en
l'honneur de Gordien-Pie, de Valérien avec Gal-
lien, de Sàlonine.
TEMERARIUM tributum, contribution extraordinaire,
telle que celle qui fut levée dans Rome
après la prife de cette ville par les gaulois.
TÉMÉR.US , brigand de Théflalie, qui caffoit
la tête aux patîins, en la heurtant avec la Tienne.'
Théfée -combattit contre lu i, & lui brifa la tête.
D'où vint ce proverbe grec : le mal Téménen.
TEMESÆUS ou TEMESIUS G ENIUS, nom
du feeptre de Témefie. Voyeç Ly b a s .
TÉMESIUS de Clazomène, fondateur de la
ville d'Abdère , en Thrace, fut mis par le»
B b b b ÿ