
6 >* T H R T H R
du nombre dès pierres blanches oit-noires, étoit
réputé avoir été heureux ou malheureux.
Les thraces étoient grands buveurs, & Horace
les cite somme faifant proverbe.
Yalère-Maxime ( 1 6 . 1 1 . ) ra co n te d’eux avec
beaucoup d’éloges qu’ils pleuroient à la naiflance
des enfans, & qu’ils fe réjoùiffoient à la mort de leurs
amis, tant ils trou voient la vie malheuretife. Mêla
( 2. iv ) dit qu’aux funérailles on conduifoit la
femme, que le mort avoit ch é r ie le plus tendrement
, fomptueufement parée. Le plus proche
parent l’immoloit fur la tombe, où l’on renfer-
moit les deux époux.
T hrace ( Pierre ) Thradus lapis. Les anciens
donnôient ce nom à une fubftance noire & inflammable,
qui avoit, félon Diofcoride, les mêmes
propriétés que le jayet ou jais > on croît que
c’eft la même chofe. Elle s’allumoit en jettant
de l’eau deffus , s’éteignoit en y jettant de l'huile.
11 yjj avoit encore une pierre de ' Thrace dont
Pline • diftingùe trois efpèces. La première entièrement
verte , d’une couleur très-vive. La
féconde d’un vert plus loible. La troiiîème avec
des taches couleur de fang. Cela paroît convenir
au jafpe.
T hraces (ro is). [Voyez R o is captifs.
THRAC1A , fille de Mars donna fon nom à la
Thrace. -i. •
TH R ANITÆ , rameurs placés aû rang le plus
élevé dans les trirèmes. Voye^ T h a l a n 1 r i ,
THRASIMOND, roi des vanaples;
Ses médailles font :
RRRR. en argent.
O. p | or.
O. et* bronze. ’
THRASIUS, furnom d’Hercule. C ’eft auffi
le nom d’ un devin. Voÿei Bu s ir is . -
THRASYD1LE. Voye[ Himere.
THRÉNÉTIQUE. PoSux parle , d’une flûte
furnommée thrénétique, ou lugubre , qui fut ,
dk -ou, inventée par les phrygiens , deiquels les
cariens en apprirent l’ufage dans la fuite. Probablement
cette flûte accompagnait les threno-
dies. Voyei T hrénodie. Peut-être la flûte fur-
nommée thrénétique par Pollux , n eft autre que
la gingros, , appellee gyngrine lugubre, dans
l’article Flûte. (F . D. C .) .
THRÉNODIE, chanfon trifle & funèbre, en
ufige dans les funérailles. Ce mot eft compofé
de Pj3ij»ûî , pleurs, lamentations, & de y chant.
THRECES , efpèce de gladiateurs qui por-
toient un petit bouclier rond , avec un poignard
recourbé, Leur nom vient,-félon Feftus, de la
reffemblance de leurs armes avec telles des
thraces. Tkreces gladiatores , a‘ firnilitudine par-
mularum thraciarum : peut-être aufii parce que ce
pays, habité par des gens cruels & féroces,
feurniffoit nombre de gladiateurs. Ceux qui com-
battoient contre eux, étoient ordinairement les
gladiateurs appellés niirmiüones, qui portoient
fur leur cafque la figure d’ un poiflon.
THRIA , bourg dé l’Attique , dans la tribu
(Enéide; Les champs des environs s’appelloietit
champs thriani. Ce oourg étoit entre Athènes &
Eleufis ; il en eft fouvent parlé dans Thucydide ,
& dans les autres hiftoriens des guerres d’Athènes.
C ’étoit la patrie du poète Cratès, dont Suidas,
cite quelques ouvrages comiques. La porte
d’Athènes par laquelle on fortoit pour y aller ,
s’appelloit porta Thriafia , & fut enfuite nomméé
Ceramica & Dipylon. Ce bourg donnoit encore
fon nom au rivage près duquel il étoit fitué ,
& à une rivière voinne.
THR1ES. Les forts que l’on-*jet:toit dans une
urne fe nommoient thries, du nom des trois
nymphes de l’antiquité qui demeuroient fur le
Parnaflé, & qui avoient été nourrices d’Apollon ,
dieu de la divination.
THRIO, iptla y fête particulière des'grecs en
l’honneur d’Apollon. Foy<q fur cette fête Pot-
ter , Arch&ol. grec. t. I. p.
THRIPS, ^pin-ns, nom donné par les grecs &
‘ les romains, à une efpèce de ver né de l’oeuf
d’un fcarabée, lequel, tandis qu’il eft dans cette
forme de v er, perce le bois & y fait'des cavités
de différentes formes, & dans des direétions diffe-r
rentes qui reffemblént fouvent à des caractères
d’écriture.
Les -anciens grecs fe fervoient de petits mor-r
ceaux de bois ainfi rongés, au lieu de fceau
de cachet, avant l’invention de la gravure : &
en. e ffe t, ils. répondoient très-bien à cet ufage,
car il n’éteit guère poflible d’imiter l’impreffion ,
ni de contrefaire les empreintes que formoient
fur la c ire, des morceaux de bois ainfi rongés.
Lucien , parlant de la màpière qu’il avoit de
marquer fes oliviers , emploie le mot thrips, non
comme étant le nom d’un v e r , mais comme
étant' celui' du morcéau de bois percé par l’in-
feCte. Théophrafte , Ariftote & Pline , fe fer-
yenp du même mot thrips. Énfij? nous trouvons
T H U
qu’ il défigne aufli fouyent un morcéau de bois
percé de divers trous, que l’animal qui les a
formés.
THRONE , mot formé du grec ôpovos, chaife
ou fiégemagnifique. On voit deux thrcnés gravés
dans les peintures d’Herculanum. ( P L 29. ) La
colombe qui eft fur le couffin d’un- dès deux
tkrônes prouve que c’eft la rspréfentation du
throne .de Vénus > le fefton qu’ün des génies fou-
tient , .paroît être de myrte , • & le fceptre que
tient l’autre génie convient encore à la déeffe.
Le fécond thrône eft celui de Mars , comme il
paroît par le bouclier & le cafque que Soutiennent
deux génies. ( D. J. )
Le thrône. de Thoas , roi de Lemnos , père
d’Hypermeneftre, étoit de pierre. (Apollon. Argon,
lib, I. vers. 66y. )
THRYALLIS, nom donné par Nicandre &
quelques autres écrivains , à une efpèce d® Ver-
bafcum ou mollaine, employée par les anciens
dans leurs couronnes & leurs guirlandes. Diof-
coride l ’appelle lichnitis , parce qu’elle étoit
d’ufage pour fervir de mèche dans les lampes
des grecs, qui en employoient les tiges après
lès ayoir réduites en petits filets. ( D. J. )
THUERIS. Plutarque (de Ifide, p. 358.) parle
feul de cette divinité égyptienne ; il dit que « la
concubine de Typhon, Thueris, pafla du côté
d’Horùs , qui tua & déchira un ferpent qui la
pourfuivoit} & que- c’eft pour cela que l’on
^ettoit une corde au milieu de l’aflemblée &
qu’on la rompoit en plufieurs morceaux. »
En langue égyptienne ou cophte , Thures eft
îe vent du midi.
Typhon étoit un vent d’ orient très-pernicieux
aux égyptiens, & Thueris, ou le vent du midi,
ne l’étant pas moins, on réunit dans les fables
Tacerdotales çe couple malfaifant.
Thueris étoit fans doute la même au’Afo, cette
jreine d’Éthiopie, ou du midi, mariee à Typhon.
Jablonski croit que dans la table iliaque de
Turin, le gryphon eft l’emblème de Thueris ou
d Afo. Arnobe ( Advers. gentes I , p. 20. ) dit
que^ VAfo d’Ethiopie étoit Ifis noircie par les
foleils d’Ethiopie. Le gryphon de la table iliaque
eft peint en noir, fur la tê te , le poitrail & une
partie^ des aîles. Les poètes latins donnent toujours
à Y Außer & au Notus , deux yents méridionaux,
l’épithete nigerrimus.
Le vent du midi fouffle en Egypte .depuis
mars jufqu’en juin, & il caufe des maladies dan-
Antiquités } Tome
T H U 613
géreufes, que l’arrivée des vents étéfiens fait
ceffer ordinairement.
. THURAIRE. Solin ( Polykijlor. ckap. U . de
Sicilia. ) parle d’une flûte appellée thuraire , &
Turnebe ( Adverf. lib. X V I I . cap, 20. ) dit que
c’ éteit celle dont on jouoit pendant que l’on
pofoi't l’encens fur l’autel, & que l’on n’immoloit
pas les viétimes. (F . D. C .)
©t p r a t ik o i . Les Iaeédémoniens (Atken. Deipn.
lib. X V . p. 678. B. ) défignodent par ce mot des
couronnes faites avec des feuilles de palmier,
difpofées en guife de rayons. On en voit de
femblables aux heures fur une bafe triangulaire
de la villa Albani, à trois figures de femmes
fur une bafe triangulaire de la villa Borghèfe, & c .
TH U R IA , dans la Meflenie. ©o y p iATON.
Les médailles autonomes de cette ville. font :
RRRR. en b ronze... Vellenn.
O. en or.
O. en argent.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur de Septime Sevère,
de Geta , de Caracalla.
THURIBULUM, yafe dans lequel on brûloit
l’encens. Aufone (Eidyll. 12. 105.) dit que l’ on
s’en fervoit dans les facrifices.
Thuribula, & patent, qutt tertia vàfa deum ?
lanx.
THURIÆ. Voyez T h o r iu m .
TH UR INU S , furnom d’Augufte dans fou
enfance.
THURIUM & THURIÆ en Italie, jadis
Sibaris , & depuis Copia. ©OYPIQN.
Les médailles autonomes de cette ville font :
C . en argent.
O. en or.
RRR. en bronze.
Leurs types font :
Un trépied.
Un taureau debout.
Une lyre.
Un taureau qui frappe d:e la corne.
THURIUS\ furnom de Mars, qui défignoit
L U I