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di&ionnaire latin en cafaêtèrés lombardiques |
qa on prétend être de la main, d’Anfileubus * éyê-
qae Goth* offrent dans le corps du livre plulïeurs
exemples de pareilles S écrites par fs , comme
ifiupcnt par ftupent. Mais jamais on ne voit parokre
p£s ,*rreSukrités aux endroits où l'S obferve 1 ordre alphabétique. Ce font toujours fc , fm ,
JP* f i 3 fi- H-eft pourtant vrai qu'à la lettre J * ce
dicuonnajre offre plufîeurs exemples de l'addition
de cette voyelle devant l'S fui vie d'une confonne ,
* n*ue^ ues~uî?es ^ans k même pofition. Au
• re“ e 3 *a prononciation is pour S n’a jamais lieu,
qu en raifon du concours des confonnes y au commencement
d'un mot Peut-être même faut-il plutôt
la rejetter fur des caprices particuliers * que
fur aucun ufagë univerfel ou national «.
M Comme de l’alphabet fe prononçoit ejfe ou
«r > il ne fl pas rare que 1'«? fort mis avant cette
lettre. De-là tant de mots de la baffe latinité * des
langues vulgaires & fur-tout de la nôtre * qui
commencent ou qui commencèrent par es,quoique
dérivés de locutions latines y' dont l'S étoit la
première lettre. De-là efcrire de fcnbere 3 efiang de
fiagnum 3 efiole de fiola 3 efioile de' ficlla 3 efcole de
fickola x 8c tant d'autres ».
Les latins ajoutaient ST au commencement de
certains mots , filatam pour latàm 3 filocum pour
focum 3 fi/item pour /item 3 &c. Tantôt ils inféraient
1 S fans néceffité avant les lettres M & N *
& ils ecrivoient cafmoena poux camoena. 3 poefni pour
Tantôt* a.u contraire * ils affeéloient de s'en
paner dans les mots où elle efl plus néceflàire ,
comme dans dignus 3 omnibus , qu'ils écrlvoient
4ignâ s omnibû. Quelquefois iis la ehangeoient en
T , a 1 imitation des grecs * mertare pour merfare ;
ils l'employoient auffi à la place du C & du G.
La lettre S fe trouve dans plufieurs abréviations
des romains * dont je me contenterai d'indiquer
ici celles qui fe trouvent le plus fréquemment
dans les livres claffiques. S. veut dire allez fouvent
Seryius ; S. C. 3 fenatus-confultum y S. D. , falutem
dicït 3 fur-tout aux infcriptions des lettres j S. P.
D. ffalutem plurimam dicït y SEMP. x Sempranïus y
SEPT. 3 Septimius y SER. * Servilius y SEXT. *
S ex tus y SEV. * Severus y SP. 3 Spurius ; S. P. Q.
R. 3fenatus populufque rom anus y S. , femis.
Lorfque PS fuit un nom propre * il défîgne dans
les infcriptions un efclave : AUG. N. S. Augufii
no fi ri fervus.
S était un cara&ère numéral qui yaloit fept.
Les bënédi&ins, auteurs de la Nouvelle Diplomatique
3 ont divifé en fix fériés toutes les S des
marbres * des médailles 8c des manufcrits ( Tom.
JL p a g. 325). ).
La première grande férié de PS * anguleufe dans
SAB
la plupart de fes caractères , précède 8c fuit de
près la première année de Père vulgaire. Ùn
petit nombre de figures de la troifièmé 8c huitième
fous-féries peut defcendre jufqu'au neuvième
fiècle. I e. fous-férie à deux angles oppofésy
2e. en s , 3e. à trois pièces détachées,* &c. 4e. en
Z * y c. en broche * 8cc. * 6e. angles aigus aux deux
bouts * y*. S en j , 8e. en G droits à queue * 9e.
renverfes.
La deuxième férié en forme de minafeuîe * an-
guleufe * s'étend depuis le deuxième fiècle jufqu'au
dixième ; i Q. de C'aigu ou carré * 2°. angle
obtus, 8cc.:* 3°. plus approchant du droite
40. tirant fur la forme de faulx 3 j ° . en T , à
halle courbe * 6 °. en y 3 70. en ƒ antiques curfi-
ves* 8°. modernes.
La troifièmé férié reçoit les S peu courbées *
au moins d'un c ô té * & dure jufqu’au huitième
fiècle j i° . haut 8c bas, 2®, recourbées en-def-
fous, 3». en 4°* prefque fans courbure, y0.
■ ligne fupérieure oblique *. 6°. en s’abaiffant * 70.
ƒ curfîves * 8e*. allongées fans noeud* 90. prefque
toujours fermées ou nouées par les bouts.
La quatrième férié eft confacrée aux S ordinaires
j i ° . aux extrémités rondes ,. 2e*. extenfioa
fuperflue au bout , après un noeud , 30. fans
noeud , 40. tranchées exactement* y®. en courbe
allongée par le haut y 6 °, non tranchées.
La cinquième * pleine d’anomalies, reffortit au
moyen âge j i° S contournées* 2°. couchées*,
renverfées * 30. en G à queue * 40. en C * y ° .
en Z à rebours * 6 °. en Z * 7®. en pièces détachées.
La fixiëme eft prefqu’entîèrement livrée au bas
„gothique >1®. extenfion bizarre * 2°. en S écrasées*
3°. clofes par un bout, 4®. par les deux *
y ° . en B *. 6° . enp ou q* 7®. f gothiques ou an-
guleufes majufcules * 8°. minuîcules,
SAA * mefure de capacité en ufage dans l’Afie
& l’Egypte. Voye\ M o d e s .
SABAJA * boiffon faite avec du froment *.
efpèce de bierre dont on faifoit un grand ufage en
Ilfyrie * & de laquelle l’empereur Valens reçut
par dérifioa le nom de Sabajarius , comme le dit
AmmienA 26. 8. ) : El injuriosé compellabatur ut
Sabajarius y efi autem fabaja ex hordeo v e l frumento
in Hquorem converfis 3 paupertinus in I lly rico potus.
SABAISME ( L e ) * ou l’adoration des aftres.
C ’eft la plus ancienne religion * &: peut-être la
plus naturelle de toutes. On en trouve des veftiges
chez prefque toutes les nations du monde. Dans
cette opinion, les étoiles & les planètes paffoienc
pour les dieux inférieurs * & le foleil qüi étoit le
grand dieu * pour 1© fouyeraia des dieux. Le®
S A B
ehaldéens, qui cultivèrent les premiers l ’aftro-
nomie', s’attachèrent à ce culte, & le communiquèrent
aux anciens perfes, qui eii ont fait longtemps
leur religion dominante. Quant à la dénomination
de fabaïfne, fes favans ne conviennent
pas de ce qui peut y avoir donné lieu.
i SABASIEN , furnom de Bacchu« , qui étoit
ainfi ( Eufiatkius. ) nommé des fabes , peuples de
Thrace * chez qui il étoit particulièrement honoré.
Ses facrifices & les fêtes s'appelaient faba-
fiennes , fabafia facra. On eélébroit auffi en l'honneur
de Supitet-Sabafien des fêtes nodurnes } enfin
, le Mitnras des perfes fe trouve dans d'anciens
.monumens avec le même nom.
, SABASIENNES (F ê te s ) . La licence s'étoit
introduite d'une manière fi effrénée dans les fêtes
fabafiennes* qu'Ariftophane crut devoir* dans une
comédie intitulço Sabafius * propofex de chaffer
toutes les divinités étrangères * à caufe de leurs
cérémonies nodurnes ( Cicer. de nat. Deor.L. III. ,
§• 23 ). Malheureufement nous avons perdu
cette pièce qui auroit uns doute fourni des détails
intéreffans fur les mvftères de Bacchus-Stz-
bafius, ainfi furnommé d'un lieu de Phrygie
( Strab. L. X. p. 324) * .& qui paffoit pour être
fils d'ün Cabire ( Cicer. de nat. Deor. L. III. §.
23 ). Son culte avoit été adopté parles fartes,
une des fept nations thraces qui fe fervoient de
prêtres appelés_ bejfes ( Nétod: L. VII. c. 3. ) *
d’où venoit l’épithète de bajfareus donnée au même
Dieu.
L'autre nom qu'il portoit n’ eft point dérivé
fdes cris envi, fdboi * ufités par les Dacchantes * ;
comme Ulpien ( in Demofih. orat,. de Coron, p. \
183. ed. Ben. ) y & Suidas ( in v. ) , l'ont
cru j mais il vient de celui des Sabiens* prêtres
attaches au culte ( Schol. Ariftophan. vesp. ad v. gC)
de Sabafius * repréfentant le jeune Jacchus confondu
dans ces fêtes avec BacchuS ( Mnafeas
Patarenfis ap. Suid. in v.fitpr. laudat. ). Diodore
lui donnoit pour père Jupiter & pour mère Pro-
ferpine ( Diod. L. I V * §.,4. ). L'hiftoire de fa
naiffance n’étoit révélée que dans les myftëres
nodurnes, & cet hiftorien ne la rapporte point*
de crainte de bleffer la pudeur. En effet, il fal-
loit que les initiés y euffent entièrement renoncé *
pour voir la repréfentation de Jupiter cohabitant
avec Proferpine * fous la forme d'un dragon*
qui fe gliffoit dans leur propreTein ( Clem. Alex.
Prôtr. p. 14 ). A peine y avoit-op introduit la
figure de cet animal* qui étoit d'oç* qu'on là
faifoit foytir par les parties inférieures de leurs
corps ( Arnob. contr. Gent. pv 75 * ed. Rig. ). Ces
paroles myftiques* qu'on attribuoit à Orphée:
Un taureau a engendré un dragon * & le dragon un
taureau y Vaiguillon du bouvier efi caché dans la
montagne * étoieot toutes .relatives à cette-aven-.
S A B t 6 y
tare indécente. Par aiguillon * en entendoic k
férule* morceau de bois que les adeptes agitoienc
en tout feus ( Ibid. ) , & qu’ils favoient être le
fymbole des punitions infernales ( Eurip. bacch.
v. i i j j ) , dont leur hiérophante menaçoit les
profanes. La cérémonie initiative étoit terminée
par la formule evoi, [aboi, kyes, dues , att es t ,
hyés 3 que Fréret rend en latin, quod fauftum fit
myfiis y Sabafis, pater* pater Sabafia ( Acad.- de*
infeript. Uifi. tom. X X I I I , p. 46 )»
Sous le confuiat de M. Pompilius Laerms St
de Cneius Càlpurnius* l’an j i4 de la fondation
de Rome, on tenta d'introduire dans cette ville
le culte myftérieux 8c nodurne de Baochus-5^-
bafien j mais C. Cornélius Hifpaltus, préteur
peregrinus * ou des étrangers * s 'y oppofa avee
force* ctaignant qu'il ne corrompît les moeurs
publiques. Ce fage magiftrat empêcha les novateurs
de tenir aucune affemblée ( Va 1er. Maxinu
L. III. c. 3. ). Quelques infcriptions latines
prouvent néanmoins que dans la fuite * 8c particulièrement
fous le règne de Domitien, on parvint
à établir les cérémonies Sabafiennes dans
cette capitale du monde devenue l'afyle de toutes
les fuperftitions qui pôuvoient alimenter ou accroître
la dépravation générale.
Rien ne pouvoit y contribuer davantage qu®
le culte de BaCchus * foit public * foit myftérieux.
L'un 8c l'autre fubfiftèrent jufqu'aux der- •
niers temps du paganifme. L ’on y vit encore les
initiés couverts de peaux do^-chèvres , fe livrer
publiquement à la débauche* courir de toutes
parts comme des ménades , mettre en pièces des
chiens* 8c faire toutes les extravagances ( R:fin
AquiL Hifi. ccclefi L. II. c. 19. ) qui n’ont pu.
entièrement ceffer, au préjudice des bonnes
moeurs * 8c à la honte des nations les plus policées
du monde.
( Article extrait des Recherches fur les myfieres
du paganifme 3 de M. de Ste.-Croix.)
SABASIUS, fils de Jupiter. Le faux Orphée
dit >que c'eft lui qui conçut Bacchus dans la
cuiffe de Jupiter fon père.
On lit dans une infeription recueillie par
Çruter ( 22. 4. y. 6. ) Ægerio S abazio.
On ignore la lignification du mot A gerius.
SABÉENNES, ( médailles ).
On a quelques médailles inconnues* avec de«
légendes fabéennes.
SABINE» V. Ju l ie , fille d'Àugufte*
L l i j