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dit Xiphilin, qus per aèrent èxpanja aiarcendum
folem purpura, erant ( lib. L X Î I I ).
A l’amphithéâtre de Nîmes, on voit encore
aux pierres du haut des trous deftinés à recevoir
les cordes où les perches qui fer voient à tendre
les voiles. Lucrèce ( lib. I V , v. X , j j ) , a tiré
une belle comparaifon de l’ufage où l’on étoit
de couvrir les théâtres avec des voiles teintes de
differentes couleurs.
Et vulgo faciunt id lutea , rufaque vêla ,
Et ferrugina cum] magnis intenta theatris 3
Ver malos vulgata , trabefque trementia pendent.
Namque ibi concejfum cavtai fubter 3 €»* omnem
Scenai fpeciem patrum 3 matrumque 3 deorumque
Inficiunt 3 coguntque fuo fu i tare colore.
Néron ne fe contenta pas de l’énorme dépenfe
de couvrir l’amphitéâtre avec des voiles de
pourpre : il s’y nt encore broder , porté dans un
char entouré d’étoiles d’or.
V ©rLES de vaijfeaux.
Diodore nous apprend qu’Eole fut le premier
inventeur des voiles de vaiffeaux > 8c que c’ eft
pour cela qu’on l’ appella le dieu des vent s ylnfuper
O velorum ufum nautis introduxijfe 3 rationemqae
ûtendi docuijfe. D’autres en atribuent l’ufage à
Icare , Sis de Dédale ; quelques-uns à fon père ,
&de-là là fable des ailes qu’ ils s’appliquèrent
pour fe tirer du labyrinthe. Quoi qu’ il en foit,
fa matière des voiles étoit le lin 3 le chanvre' ,
le jonc , le genêt -, le cuir, la peau des bêtes ,
c ’eflrcette dernière qui donna le nom aux voiles :
& enim vélum a vellere 3 dit Varron, c eft-a—
dire, à pelle. Céfar ( b 4 L gall. I I I , 13 ) remarque
que les vénètes en employoient encore de cette
forte de fon temps, pelles pro, velis. Du temps
d’Homère , elles"étoienç toutes de lin : quelquefois
les anciens étendoient leurs habits, & en
faifoient des efpèces de voiles. Ils leurs donnoient
trois formes différentes ; la triangulaire comme
nous en connoïffons dans a méditerrannéeja quar-
rée que nous employons dans les petits batimens, 8?
h ronde telleque les portugais en ont trouvé l’ufage
dans les Indes. La couleur ordinaire étoit la blanche
, à caufe du préjugé, dont les anciens éto-ent
jmbus que cette couleur étoit de bon augure j
jlsl’emfuoyoient dans les temps de joie, comme
:Is admettoient la nojre pour les jours de trif-
teffe. Voyei T hésée.
Les anciens ne fe feryoient dans les commen-
çemens des voiles, que dans les temps favorables.
Mais ils apprirent enfuite à s’en fervir comme
nous, même par les vents contraires , ce que
PÎÛie djt très-expreffément •• iifdem putem yent,is
v 0 1
irt contrariutn nayigantur prolatis pedibus ,* utnoüle
plerumque adverfa vêla concurrent ( l. II. 48. ) Ils
mettaient quelquefois à leurs.vaiffeaux des voiles
de couleur bleue- Ils portaient le luxe jufqu’à
les teindre .en pourpre. Ils en ont eu auffi de
deux couleurs, & à petits carreaux, comme on
le voit diftinéfcement fur une cornaline du baron
Stofch 3 ce qui ferc aufli à: expliquer le paffage 1
de Pline, où en parlant de la flotte d’Alexandre,
naviguant fur l’Inde, il dit fiupuèruntque litt&ra
fatu verficolària implente. -
Homère nous apprend dans plufieurs endroits
de fes poèmes , que du. temps de la guerre de .
Troye , les mâts n’étaient pas fixés dans les .vaiffeaux.
On les ôtoit, &.on les dreffoif félon
le befoin , comme on le voit aujourdhui fur les
felouques.
Suivant Pline , on plaça d’abord 1 es^.voiles les
unes au-deffus des autres au même mât 5 on en
mit enfuite à la poupe & à la proue. Les voiles
de pouppe, s’ appelaient epidromus'3 celles de
proue-, dolones } celle qui étoit en haut des mât*,
tkoracium 5 celle qui fe mettait au bout d’ une
autre , ertkiaxÿ8c artemon, la voile du grand mat.
Dans la colle&ion des pierres gravées de Stoch,
on voit fur une pâte antique un vaiffeau léger à
rames , dont la proue eft terminée par une ché-
nifque,en forme d’un long cou de cigogne , au
c ô të& précifément à la place du mât & de la
voile de mifaine, deux grandes aîles étendues
propres à prendre le vent, comme pour voler.
Cette pâte explique clairement la fable de Dédale
& ( P lin. lib. V U , SJ. Paufan. in Boet. ) d’Icare.
Ces aîles appliquées au vaiffeau i'font le fymbole
de l’invention des voiles qu’ils^ imaginèrent pour
donner plus de viteffe à leurs’batimens j ce qui
fit que les poètes composèrent leur fable. Dans
la galerie de Florence , il y a une gravure ,
{torn.il. tàb. LX. X I. ƒ. j femblabie fur une far-
doine î mais on n’y a pas fait attention dans le
mufeum Florentinum.
VOIX. Suétone ( c. 20. ». 2. ) , dit que Néron
voulant adoucir fa v o ix , s’ abftenoit des fruits
& des crudités, fe purgeoit avec des romiffe-
mens 8c des clyftères, & qu’il s’appliquoit une
feuille de plomb fur la poitrine lorfqu’ il étoit
couchéï
La voix couverte 8c voilée , étoit appelléefufca
parles romains, (Pline X X V I l f 6 ) 38cpt✓ .«•<>i<*par
les grecs ( Xiphil. 6 1 )
Dans les concerts , une voix feule, ou non
accompagnée, étoit défignée par les mots vox
ajfà ( Non L. 2 , 70).
VOLCÆ, dans les Gaules. V o l c a r
( Les piétailles autonomes de ce peuple , font ;
V O L
RR, en krqtme.
O . en or.
O. en argent.
V O L CAN : Voyc^ C yc lo pe S, Rabaut de S.
Etienne dit d’une; manière affirmative, que dâns-la
mythologie les montagnes Volcaniques furent
peintes comme des géans terribles;, armes de
cent bras , qui-entaffoient roches fur roches
pour efealader les d eu x , & qui troublant l’air de
leurs cris & de leçirs; fureurs ; portoient l’épouvante
jufques clièt les dieux, qu’ils: vouloiënt
détrôner. Ainfi, dans la Th race , les géans
Aihos , P aliéné, & Mimas & Typ’hée , & les terribles
fils Ü Aloüs , font des montagnes dü pays ;
tandis que le roi Phlégyas, ou le Brûlant, fous
le règne duquel arrivent ces cataftrophes , en
eff le fouverain, &: que le pays s’appelle l'Iftiée,
la Brûlée , les champs Phlégréens OU brûlés.
Ainfi dans là Sicile, lés géaiis Encéla4e3 Brtarêe,
Aegéon, Gygés 9. ou le Géant , ont déclaré
une guerre - pareille aux habitans du ciel. A la
vérité , on -rie croit point à l’exiftence de
ces'géans ; mais outre qu’ils font une preuve du
génie allégorique ancien, on croit un peu trop
à l’exiftence des héros qui les combattirent.
V O L C ANALES* Voye^ V u l c a n a l e s ^
VOLCANUS. Voye% V u lgAin .
VOLCANTIA , famille romaine, dont on ne
connoît de médailles que dans Goltzius.
VOLIANUS. On a trouvé à Nantes l’infçripj
tion fuivante : Numinib. augufior. deo voliano. wr
gemell. fecundus 6* c. fedatus jlorus aftor. vicanor.
portens. tribunal, c.-m. locis ex.Jlipe, conlata-.po-
fuerunt.
V olianus étoit une divinité adorée parles
gaulois. A caufe de la rêffemblance du nom , les
romains „l’ont pris pour Vulcain. Ce mot d’ailleurs
lignifie en langue celtique fournaife 'ar- \
dente.
VOLONES , nom que les romains donnèrent
â des efclaves, qui s’ offrirent à fervir dans la
fécondé guerre punique , parte qu’ on ne trou-
voit pas des citoyens en nombre fuffifant. On
leur donna ce nom , parce qu’ils s’ offrirent volontairement.
Feftus oit que cela arriva après la
bataille de Cannes. Macrobe, Sat. 1. 7 , c.T i .
avant la journée de Cannes.
Marc Aurèle compofa des troupes ou des
légions d’efclaves qu’il appëlla volontaires ,
voluntarii , comme rapporte Capitolin dans
la vie de cet empereur, c. 21. De lembla-
bles milices dans la fécondé guerre punique ,
Antiquités , Tome V,
V O L 873
avoient été nommées volones. Avant Marc Aurèle,
Augufte avoit donné le nom de volontaire* à des
milices d’affranchis qu’il avoit levées , à ce que
dit Macrobe( Sat.I. I .c .
VOLONTAIRES, Voye£ Vo l u n t a r i t .
VOLSQUES ,|les Vôlfques , dit Vinckélman ,
(Jiid.de Part. 3.3 .)ainfi que les étrUfques & les autres
peuples voifins, a voient un gouvernement arifto-
cratique.( Dyôn. halyc. Ant. rom. I. V I , p. 374.
/. 45V'); Us n’élifoient un ro i, ou plutôt un ge-
. néral d’armée , que lorfqu’ij. leur furyenoit une
guerre. .Pour les famnites , i|s avoient .une conf-
titution politique, femblabie à celle de Sparte
& de Crète , ÇStrabo. I. V I 3 p. 2J4). Les ruines
accumulées des villes détruites * fituées fur des
coteaux voifins, confluent l’extrême population
de eps peuples j & les annales de tant de guerres
fanglantes • avec les. romains , qui rie purent les
fubjuguer qu’;après vingt quatre triomphes , at-
teftent leur grande puiffance. La population 8c
le. Itixe iexcirèreht l’mduftrié} la liberté donna
l’effor à l’efprit 5 circonftances toujours favorables
à l’art ».
: v Dans les temps les plus reculés, les romains
fe fer voient? des artiftes de : ces deux ppuples.
Tarquin l’ancien , fit venir de Frégella , ville du
pays des Vôlfques, un artifte, nommé Turria-
nus , qui exécuta en terre cuite une ftatue de
Jupiter. Par la, grande reffemblance d’une médaille
de; la famille de Servilius à Rome ,
avec une médaille ; famnite ,. on xonjeéfcure que
la première a été frappée par des artiftes de
cette nation , (, Olivieù dijfr fopra aie. med. fam-
■ nit.'p.. 136 ) . Une_ très-ancienne médaille d’An-
Xur , ville des. Voljques , aujourd’hui Terracine ,
porte une très-belle tête de Pallas . ( Beger thef.
Brand. t-, 1 ,p . 347..*».
V O L T E l A , famille romaine dont on a des
médailles.
C . en argent.
O. en bronze.
O. en ©r.
Le furnom de cette famille eft Strafo .
V O L T lN IA 3 Voyc% tribu.
VO LTUM N A , VOLTÏINNA , ou VUL-
TURNA , déeffe dans le temple de laquelle les
étrufques , qui luirendoient un culte particulier ,
s’affembîeient p«ur les affaires d’état. Tire Lire
l’affurë. ( Lib. IV . c. 20,2j & 61.
VOLTURNALISfiamen, prêtre du dieu Vol-
tu r nus à Rome.
S f f f f