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ordre, comme aux Clazoméniens à Athènes, d'être
fans pudeur.
PRÆ TEXTUM, ornement diftin&if, tel qu’é-
toit la prétexte -pour les magifirats , les prêtres,
&c>, de Rome.
PRÆTOR & fes dérivés,. Voyez Préteur.
PRÆ VARICARI 3 avoir collusion' avec celui
quJon accufe, ou fupprimer de véritables crimes
dans radie d'accufation. • '
PRÆ VEN TORES 3 troupes légères , enfans-,
perdus, qui alloient aù-devant des ennemis, qui
s’emparôieïit ]es premiers des poftes avantageux. -
PRAMNION -, nom que Pline & quelques autres
naturaliftes ont donné au cryftal de rochè d'une
couleur noire y ilsT appellent aufli Morion.
Les romains le recherchoient.beaucoup pour la
gravure , comme il paroît par le témoignage de
Pline, & par plufieurs antiques très-eftimées, dont
la gravure eft Faite fur cette pièrre. C’eft.. de fon
nom que les anciens ont appelle pramrios un vin
rude, au ftè ren o ir à l'ombré., & pourpre à la
lumière. Hippocrate en recommande l'ufagè dans
les hémorrhagies.
PRAMNIUM, montagne ou rocher dans l'île
Icaria , félon Ortelius, qui cite Athénée (X. É ).,
11 y croiffoit une forte de vin que l'on appelloit vin
de Pramniunii ' '■ ■ ■ ■ '‘ • ’ "•
PRANDIUM. Voyez Dîner.
PRASIES, bourg de l'Att.ique., dans, la tribu
Pandionide. C 1 étoit un Ueu maritime du côté dé
ï'Eubée, où il y avoit un temple d'Apollon. On y
envoÿoit les prémices qu'on vouloir confacrer à ce
dieu dans l’ île de DelbS. Les athéniens avoient foin
de les y faire tranfporter. Erélichtôn, revenant de
çêtte île, mourut à Rrafis, ,<. & on lui fit fon tombeau
dans Jce lieu. Dans une eglifè, fur lë chemin
d'AtHènes., à{‘ R a fty , on trouve cette, inf-
crîption : * •-» -<*■ '
ONET OP,. nANATOY. nPA2IEYSv
Harpocratipn parle d'un Onetor à qui J>émo&
thènes adreffe une dê fes harangues. ‘V >:"~
P r a s iæ eft encore une contrée de l'Inde-, en*
deçà du Gange, ÎHon Ptolérhéç C L. VIL ch. i . ) r
Çp. J .) \ ■ }■ <-- ... - •'•
PRASINUS , nom donné, par quelques auteurs
anciens à l'émeraude & à la couleur vertè.
PRASIUS 3 nom donné par les grecs & les
romains à une chryfolîtë d'un vert de poireau*
P R A
Celle qui étoit d’un vert clair s'eft appellëe pru*
fo'ides. La chryfolite d'un vert tirant lur le jaune,
s'eft appellée chryfoprafe. Voyèç Peridot.
Quelques ^auteurs ont regardé le prafius ou la
praje3 comme une efpèce de béril op d'émeraude j
mais on dit qu'il n’en a point la dureté , 3e il perd
fa couleur, très-promptement dans le feu,. Il eft
rare de trouver cette pierre fans taches & fans
défaut.’
Boot paroît avoir confondu cette pierre avec la
chryfoprafe ,Ja chryfolite & la topafe. Hill . croit
- aVëc beaucoup de raifort que le prafius des anciens
eft la pierre que nous appelions prime d‘émeraude.
Voyez cet article, & voyez Perido t.,
;PRASUM,(petite ville de l ’île de Crête. Stra-
bqn ( Lib. X. p. 475, ) dit qu'elle étoit fur la côte
' méridionale , & qu'il y avoit un temple de Jupiter-
Diéléen. Meutfius ( Crèta. cap. X IV . p. 56.) prétend
que Prafum n’eft pas la véritable ortographe,
tz qu'il faut lire PrdibonpXçdiQov. '
PR ASTI A ,- .port .du Péloponnèfe ^-dans le
Brazzo-di-Maina , avec un village batî fur les.
ruines de l'ancienne Tka'lama^Ce miférable village
. étoit autrefois renommé à caufe, d'un temple de
Pafiphaë, "& d'un oracle célèbre/Le long de la.
côte qui mène dëpràfiia à Bytilo , il y-a au bord
de la mer une fourçe d'eau excellente , & qui eft
bien connue des corfaites. Elle étoit anciennement
confacrée à la Lune tout auprès étoit le
•;temple d'Ino, remarqùable par uo oracle célèbre,
qui découvroit en fonge à ceux qui le confultoient.
les, fecrets de l'avénir. ( D. J. )
PRAXIPICE, déefle , fille de Soter, quieft le
.dieu confervateur , & mère vd’Homonoe & d’A-
fété ,-c'eft-à-dire ,. de la Concorde & de. la Vertu.
C ’eft. elle qui avoit foin de marquer aux hçmmes
les1 juftes bornes dans lefquelles ils doivent fe
Contenir , foit dans, leurs aèlions . Toit dans leurs
difcours. Les anciens ne failoient jamais de ftatues
de cette déeffe eh entier 5 - mais ils la repréfen-
toient feulement par une tête , pour montren
peut-être que c'eft la tête & le bon-fens qui déterminent
les limites de chaque, çhofe. Aufti on ne
lui facriftoit qpë. les. têtes des viélimes. Héfÿ-
chius.dit que Ménélas ,..au retour de la guerre de
Troy e , cohiacra un temple.a .cette divinité & à
fes deux filles, la Concorde &'la Vertu, fous le feuî
-nom de Praxidice. On remarque que cette déelfe
avoit ''tous Tes temples découverts, pour marquer
fon ori^ine;, qu'elle., tir oit. du Ç ie lj c brame de
l'unique, fource de' la fagelfe.
Son nom lignifie aêliôn faite avec juftice (De
, action , & dë , j u g e m e n t . ). On a aum
donné le nom de Praxidice a Minerve. Voyez Mi~
GONÏTIS.
P RE '
PRAXIDÎCIENNES, Comm» Minerve, étoit
fur nommée Praxidice 3 on lui a alfigné des nourrices,
appelées déelfes Praxidiciennes \ c’étoient
i ■ les filles d'Ogygès, au nombre de trois .$ favoir ,
v Alalcoméne, Aulis & Teliînie. Ces déelfes Praxi-
■- diciennes avoient une chapelle au milléu d'un champ
près la ville d'Haiiarte en Béotie. On alloit jurer '
fur leur autel dans les .grandes oçcafîqns, & ce
: ferment étoit toujours inviolable,
. , PRAXIS. Vénus avoit un temple à Mégare
fous le nom de Vénus Praxis y c’eft - à - ‘dire,
âgilfante ( De , faire; ).
. PRÉ. 11 eft fait mention dans les hiftorien? romains
, dè quelques prés célèbres. En voici les
Yioms :
P rat a P t amin j a 3 Tendroit où fût conftruit le
cirque de Flaminiùs.
P rat a MuciA'y portion de terre au-delà du
Tibre , que les romains donnèrent à Mucius-Sce-
vqla, pour récbmpenfet fa bravoure : P dires C.
M.ucio, virtutis caufâ , trans Tiberim agrum dono
. dedêre , que. pofiea funt Mucia pràta appellata ( Liv.
lib. II. Jf.l).
P rat a- Q u i n t ta , appelles ainfi de Qu indusCin-
cinnatus qui les cultivoit, étoient, félon Tite-Live,
au-delà du Tibrëÿvds-à-vfs' le pont, dans l’endroit où
' font à ’préfent les jardins del'églife de S.-François.
PRÉCAN-ORIUM3 lettres de change dans les
bas fiecles. Voyez Pariczès.
PRÉCEPTEUR. Voyez Pédagogue.
PR.ÉCIPITER. Un dés plus anciens. ïupplices
dont bn ait puni les coupables de quelque grand
crime, a été de les précipiter du haut d’un rocher,
ou de quelque lieu fort élevé. L'hiftoire nous en
fournit plulîeurs exemples remarquables. Ulyfle, .
félon quelques hiftoriens , arracha Aftianax du
tombeaud'Heêlor> où Andromaqüe l’avoit caché,
& précipita du haut d’une tour. L'ufage de ce
fupplice etôit pratiqué à Rome , avant les Ipix
des douze tables > car elles ordonnent que le faux
témoin foit- précipité du haut de la roche tar-
peienne 3 & qu on en ufe de même envers lès ef-
claves convaincus de larcin. (D . J.)
PRÉFÉRICÙLÈ. Voyez Præfericulum.
PREFET , pr&fectus. Ce nom ,Tous la républi-
A-que , ne fedonnoit qu'à quelques magiftra’ts de la
ville & aux gouverneurs d'Italie. Mais le changement
qui fe fit dans le gouvernement , lorfque
1 empire fuccéda à la république , influa beaucoup
furies premières charges de l'é ta t, q u i,la plu-
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■ part, perdirent leur principale autorité,3e dont
. quelques-unes même changèrent de nom. Augufte
donna le titre de préfet aux gouverneurs des provinces
> afin dë diftinguer cepx qui étoient à fa no-
'minatibn, de ceux qü'il avoit laiffés à celle du
feriat. É le donria audi à beaucoup d'autres officiers
qu'on ne peut diftinguei que par ieurs différentes
rondliôiis. .
Les préfets étoient aufli des officiers au-deffus
des lieutenans' quelés gouverneurs des provinces
employoient çqmme-ils le.jügeoipnt à propos. Plu-
fiëurs perfonqes prenoient cette qualité comme uil
. fimple titre d'honneur , fans exercer aucune
fohétiqn. Atticus lui - même avoit été nommé
préfet par plufieurs gouverneurs, fans être jamais
allé avec eux dans leurs provinces. (D . J .)
P ræ f e c t u .s æ r a r i i , garde du tréfor. D'abord
les préteurs furent chargés de la garde du tréfor
public. En.799-, l'emperéur .Claude la leur,ôta
pour. la confier, à des qüefteurs, ainfi que nous
rapprend Suétone ( Ck. 24. n°. 5. ) : ColLcgio
qu&fiorum curam Ararii Saturni reddidit 3 quam me-
dio tempore pr&tores, aut utique tu,nc pr&turâ functi ,
fufiinuerant. Mais ces quefteurs ne furent en charge
que peu de temps , & Néron leur fubftitua un
préfet qui; faifoit la fonction de nos gardes d|i
trefor royal.
P r æ f e c t u s a g r ic u l t u r æ . On fit dans une
infeription recueillie par Muratori ( 571. 3. ) , ces
mots qui défignent vraifembîàbiêment un inlpec-
' teur des travaux champêtres.
P ræ f e c t .us a l a r u m , étoit un officier dés
troupes alliées , dont les fonctions étoient fem-
blabies à 'cëlles d’un tribun de la légion.
P r æ f e c t u s a n n o îtæ . Le préfet des vivres fut
d’abord au rang des magiftrats extraordinaires de la
ville’, & on ne le créoit que dans des temps de
• difette & de befoins p reflans. Nous le voyons
dans Tite-Live : Tempore famis 3 L. Minucius pr&-
, fectus annona creatus'efi. Dans la fuite , cette ma-
giftratjure fut confervée au grand Pompée, avec un
pouvoir plus étendu : Qmnis poteftas rei frumen-
tarÎAtoto orbe in quinquentiium eidata, efi. A l’exemple
de Pompée , Àugüfte prit lui-même cette préfecture
, & pour n’en point avoir l’embarras, il fe
repofoit chaque anriée fur deux prétoriens du foin
de diftribuer les vivres au peuple. Ce font eux que
. Suétone appelle curatores dividendi populo. Depuis,
le même prince établit un magiftrat ordinaire pour
avoir l’intendance fur la diftribution des bleds , &
on f appella m frumentariA pr&fectus. Cette chargé
devoit être importante, puifque Varus , pour fe
confoler de la perte de celle de préfet du Prétoire,
voulut bien l’accepter. Mais ^ du temps de Boëce ,
elle n’a voit plÔs la mêràe recommandation 5 c’eft