
ques autres barbares frottoient leurs A rches , 5e
dont la piquare etoic mortelle.
T O X O P H O R E x furnom A'Apollon, qui
fi gui rte : x qui porte un arc.
TOX OTE S y qui porte un ave , furnom de
Diane. On lit l'infeription fuivante dans Tomafius
( De Donar. c . 31.) : To xo r i z . y i b iu s p r i s c u s
MX v o t o . -
TOXOTES , ra%»T3t y bas officiers , ou plutôt
efpèces deli&eurs qui accompagnoient les iexiar-
ques. Il y en avoit mille dans la ville d'Athènes
qui demeuroient dans des tentes qu’on avoit
premièrement tendues dans le forum , & qu’on
tendit dans la place de l’Aréopage.
TRABE A y vêtement qui fê plaçoif fur la tunique
, comme la toge 5 mais qui s’attachoit
avec une agraffe ou fibule. Sueione (Lib. de
geners vejtium) cité par Servius lur ce vers de
l’Eneide.
. Ipfe qtdrinali trahcâ3 cinâaque gabino.
diftingue trois fortes de trabea. La première
éioit de pourpre marine & l’ on en revêtoit4es
ftatues des dieux : D'iis facratum quod erat tantum
de purpura. La fécondé étoit pourpre & blanche
j elle étoit xéfervée ponr les rois r Regium ,
quod erat purpureum 3 cui tamen album immixtum.
Les augures portoient la troifîème forte de
trabea y qui étoit faite de pourpre marine &
de pourpre terreftre : Tersium augurait de purpura
é? cocco.
La trabea différoit de la toge & de la prétexte
en ce qu’elle étoit plus courte, moins ample,
& parce qu’on l’attachoit avec une. agraffe. La
trabea , refervée pour les ftatues des dieux,
différoit peu du paludamcntoen; car ces deux
manteaux étoient de pourpre, & ils fe lioient
tous les deux avec une fibule.. Seulement le
paludamentum étoit de pourpre terreftre : Cocci
granum imperatoriis dicatum paLudamehtis ( Plin.
i l . I.)«
Un tiffu mélé de laine pourpre 8c de laine
blanche diftinguok la trabea royale 5 tandis que
la trabea des augures étoit formée d’un tiffu
de laine teirfte avec la pourpre marine &
de laine teinte avec la pourpre terreftre ou
végétale.
Les faliens portoient la trabea ferrée avec
une ceinture, comme le dit Virgile en décrivant
le vêtement du roi Picus ( Æneii. 7 . 187.9 :
....................Parvâque fedebat
Sucements trabea , l&vâqut ancile ge rebat.
Cependant Denys d’FIalycarnaffe ( Lib. U* )
dit qu’ils portoient des toge-prétextes liées avec
des agraffes.
On voit des faliens fur deux pierres gravées
antiques, l’une de là galerie de Florence , 8c
l’autre publiée par Auguftino ( Tom I. gem.
î/i.- ). Sur toutes deux les faliens ont la tête
couverte d’une draperie qui enveloppe le corps
jufqu’au nombril &r au milieu du- dos. Elle eft
liée avec une fibule ou agraffe ; ce qui donne
précifément la forme de la trabea.
Il paroit confiant que la trabea étoit une chla-
myde blanche ornée de bandes de pourpre,
appellées virg& ou trabes 3 fuivant leur largeur.
( V o y c ç X iR G A TÆ .) Le paludamentum y OU là
chlamyde des généraux étoit toute entière de
pourpre, ce qui la diftinguoit des trabea des
chevaliers , .qui étoient blanches comme le.
fagum des foldats ; mais qui étoient ornées de
bandes de pourpre.
Quelques paffages mal interprétés ont fait confondre
la trabea avec la toge, c’ eft une erreur.
La trabea étoit un vêtement affe&é aux chevaliers
5 Tacite , Suétone ( Annal. /. III.) , ainû
que Denis d’Halycarnaffe > l’ atteftent. A - 1 - on
jamais vu fur un monument quelconque , des
hommes à cheval avec la toge ? On n’oppofera
pas la ftatue équefire de Tremellius > c’eft par fa
îingularité que Pline (Lib. X X X IV . cap. 6.) en
fait mention.
On obje&era peut-être encore ce paffage de
Denis d*Halycarnaffe : ( Lib. II. ) Les faliens portoient
des toges attachées par ane agraffe, &
qu’ils appelaient trabe&.
Il eft facile de répondre que ce n’étoit pas
la toge proprement dite, puifqu’elle n’avoit jamais
d’ agraffe. D’ailleurs, Virgile ( Eneid. lib. VII.
n. 187s ) donnant la trabea à la ftatue de Picus,
célèbre dompteur de chevaux , & Ovide ( Mé-
tamorph. lib. XIV. fab. y .) lui donnant la chlamyde,
cela fuppofe des rapports de l’une à l’autre, tandis
qu’il n’ en eft aucun entre la toge & la chlamyde.
Suivant Valère-Maxime, ( Lib. II. e. 1. ) les
chevaliers montoient à cheval le quinzième jour
de juillet, vêtus de la trabea.
Selon Denis d’HalycarnafTe, ( Lib. VI. ) ils
portoient dans cette fon&ion , la toga purpurea
palmata y qu’ on appelloit trabea. Lipfe ( Milit.
Rom. 1 .5 . ) produit une médaille fur laquelle urt
chevalier , tenant fon cheval, fe préfente devant
le cenfeur ; mais le chevalier n’eft finement pas
vêtu de la toge } ce paffage ne prouve donc rien ^
il ne faut qu’y appliquer la léponfe que nous
avons
qui fe conf rvoit dans le temple de la Fortune ,
dont ce roi avoit dédie là ftatue. Un peu plus
.bas, il remarque que lés pr&texu de ce roi.cou-
vroient la ftatue de cette déeffe, foit qu on conservât
•avons faite plus haut, & remarquer avec Sau* 7
mai fe ( In Tertulliani lib. de,pallia nom fol. 124.)
que le mot toga fe prenoit chez les romains pour
tout habillement fu-périeur, -cuq de deffus. Sans
ce principe, toute difiin&ion difparoit, 8c l’on
ne parviendra jamais .à entendre 3 & moins encore
à concilier les paffages des anciens-, qui paroiffent
fe contredire > car enfin , fi la trabea eut été confondue
pour fa forme avec la toga, on liroit quelque
part toga trabeata , comme ori lit toga pre-
texta (Plinii. lib, IX. cap. 39. ) , toga picta , toga
purpurea , é?<r. Virgile ( JEneid. lib t IL v. J b b )
nomme la trabea comme l’ ornement particulier
des rois. Servius ( Sur le y.'3 34* Ænéide. )
appelle trabea , : l’habit diftindif des “generaux,
des' empereurs, dont l’habillement propre y félon
Plioe , (Lib. X X I I . cap. 1 . ) étoit le paludamentum
, lequel , pour la forme , reftembloit. a la
chlamyde. C ’efl à celle-ci que la .trabea devoir-
réffembler. ( Rubehius, de re vefi. lib. 1 . cap. J- ),,:
D’ailleurs cette forme fe prouve affez clairement
par la médaille d’Antônin - le - Pieux avec la
légende, Romulo Augufio. Romulus y eft repré-
ftnté vêtu de.la trabea, & portant les dépouilles
Qpimes enlevées--au roi Acron.
Quant à la différence- qui diftinguoit la trabea.
deé habillèmens auxquels elle reffembloit pour la
forme, elle devqit confifter dans les nuances, de
la couleur ,. puifque , félon Pline , ( Lib. XXII.
cap. 1. ) on teignoit le paludamentum avec le
co.ccum , grains d’Afrique ou d’Efpagne , mbins
précieux que le murex , dont on teignoit les
habits de pourpre & la trabea. Plufieurs modernes,
entr’autres Ferrarius J ( De re vefi. lib. II. cap. 5 .)
R-ubeaius ( De re vefi: lib. I. cap. y .) & Turnebc,
( Sur le v. 187. Ænéide , l. V IL ) ont défini le mot
trabea , un vêtement orné de bandes de couleur •
de pourpre , ce qui n’eft pas exaét Nous appre-
nous par un paffage de Suétone, cité^plus haut,
que Servius a confervé, qu’il y avoit trois efpèces
de. trabea,- différentes chacune par la couleur.
La première , toute de. pourpre , pour les-
dieux i la fécondé, de pourpre, mais ayant quelque
peu de blanc , à l ’ ufage des: rois ; la troi-
Sème, auffi de pourpre, mais avec du .rouge
coccum , pour les augures. Il eft bien certain que
Ja première efpëcë, qui etpit toute de pourpre,
ne pouvoit avoir des bandes. Suétone s’ eft trompé,
ou la définition des auteurs modernes ne. pour-
roi t fe foutenit, même pour les deux autres efpèces.,
qui probablement étoient teintes avec les
fufdites couleurs, dont le mélange formoit des
nuances fuffifantes pour former la diftin&ion des
efpèceà , fant.qu’ il foit befoin de recourir à des
bandes* dont 1a trabea des dieux n’ eft pas fufeep-
tible.
Pline (Lib. VIII. cap. 48 .) dit que Varron
montroit une toga ungulata de Servius Tulius,
Antiquités , Tome V .
ces habits en mémoire^ de ceux^ qui
les avoient portés, foit que l’étoffe, fervit de
voile pour orner les temples, ou pour couvrir
les ftatues des divinités. Les dieux portoient quelquefois
la trabeq., mais jamais la toge. Ces pa(-
1 iages ne prouvent donc pa.s que la trabea & la
prétexta euffent la même forme , puifque l’on ne
' voit aucune ftatue de divinité vêtue deia toge.-
i Enfin, la trabea doit avoir été très-différente
de la toge prétexte , ou de tout autre, puif-
qu’elle eâraètérifoit les perfonnes qui en étoient
revêtues. De - là vint que l’on appella trabeau
certaines comédies qui reprefentoient des militaires
ou des chevaliers, : comme on appelloit
togat&y les comédies dont les.perfonnages etoient
dè‘ fimples particuliers i & pr&texu , celles qui
ihtroduifoient fur la fcène les perfonnes de a
première qualité. Cette réflexion fuffiroit feule
■ pour décider que la trabea n e toit pas une toge.
. C ’étoit cependant un habit de deffus , & un
habit que portoient Romulus, les rois, les con-
fuls & les chevaliers dans leurs fondions mili-
‘ taires.
TRABE A TÆ fabul&. Voyez la fin de l’article
T r a b e a .
TR JB E A T IO N 1S Chrifli (Armus),\z même
. cpAAnnus incarnationis. Voycp_ ANNEES , à la fin
de l’article.
TRACTA. ( Cato. de re rufiica. )
j cê Les trafta etoient une efpeçe de gauffre >
ou plutôt de maffepains d’une pâte croquante ,
puifque les romains s’en: lêrvoient pour epainir
Jes fâuces, comme nous nous fervons aujourd’hui
de chapelure de pain, »j
TRACT A T O R , officier qui tenoit les regiftres
! des pr&fides, & qui etoit tenu-, tous les quatre
'■ mois , d’en rendre compte au cornes largidonum ,
| en lui envoyant fa recette.
T r a c t a t o r étoit auffi un ferviteur des bains,
ou des médecins, qui preffoit, étiroit les mem-
? bres, comme on le pratique dans l’Inde , ce que
•l’on y appelle ma fer.
■ ; TRACTATRIXy femme qui fervoit au même
! ufage que \& traftator des bains. Martial ( 3 • 82.
: 13 ^ dit:
; Percurrit agili corpus arte traÜatrïx.
T R A C T O R IÆ 3 nom que donnoient les
R r r r