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en voii à un homme qui ne s’eft pâs fait va fer depuis
quelques jours. ( Winckelman qui parle ici ,
a reconnu depuis, dans ton hiftohede la r t , ceçte
tête pour celle de Sextus Pompée , fils de Cneius
Pompée').
On y lit le nom du graveur ArAOANrEAOY,
qui devroit être écrit ArAQAiTEAOï , le N fe
changeant en r devant un autre r j mais ( Henr.
Steph. paralip. gram p. 7 . 8. 6* index, gram. ad
Gruter. infer. lut. N- ) on s’ eft difpenfe qudque-
fois d’ob fer ver cette euphonie. La pierre eft une
cornaline , qui par fa tranfparence & par fon feu ,
paroît prefqifun rubis. Elle étoit montée dans un
anneau d'or qui pefoit une once 3 & nonobftant fa
beauté, on lui avoit donne la feuille ( qui etoit
d'or pur ) , comme les anciens U mettofer^plu-
fieurs pierres , témoin Pline qui dit (L. X X X r U.
c. 24. ) : fnnda includuntur perfpicua.^ C&tens Jub-
jicitur auricalchum. On avoir trouvé cet anneau
les années paiïées dans un tombeau près de Rome ;
& après la mort de Sabatini qui en etoit le polie f-
feur la pierre fut vendue 200 écus romains.
Sur une pâte de verre , paroît une figure ayant
de la barbe , un genou en terre , qui préfente une
tête à un guerrier aflïs, avec deux autres figures
qui regardent cette tête avec-grande attention. Le
défunt poffeffeur a pris cette, tête pour celle de
Pompée, lorfqu'elle fu r préfentée a Cefar. Un
prétend trouver le même fujet ( Stephanon.gem.
ci. Rom. 1617. n°.„i8. Conf. Mafeigem. t. IV . n .
13. ) fur une autre pierre.
Sur une pâte de verre, parent, une figure à genou,
qui préfente à un guerrier a dis fur un tas de pierres,
cuelque chofé qu’on ne fauroit dillinguer. Derrière
la figure agenouillée, eft un foldat debout, que le
guerrier femble tenir par l’oreille. Je .relte, dit
Winckelmann , en fufpends fur l’explication de ce
fujet. Je l'ai mis ic i , ne trouvant point d’autre article
auquel il pût avoir quelque rapport. Peut-
être qu’ il défigne la coutume des anciens romains
( Sigon. de ant. jur. pop. rom. de judic. li I. c. 18,
p. 418. ) de toucher l’oreille .de celui qu on pre-
noit pour témoin. On l'appelloit eu grec ( Lipf
comment, in Taeit. annal. I. I. P- 9- J
tui ara. , l'attouchement des oreilles. Mais le fait
repréfenté ici a befoin de plus de lumières.
1 On voit fur une pâte-de verre la prétendue tête
de ( Maffci gemm. t. I. n°. 6 .) Cn. Pompée , avec
l ’infeription A r A 0 OII t c EIIOIEI.
Pompée (S e x t e ) , fils du précédent.
S extus P oMtEtus.
Ses médailles font :
RRR. en or.
RR. en argent.
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Elles ont au revers pour légende tintas,
M. Eckhel en a publié une médaille d'or avec fa I
tête & un navire à^voile.
Dans la colleétion des pierres gravées de Stofch, I
on voit fur une pâte de verre une tete de Sexte I
Pompée, qui reflemble à celle de la galerie de Flo« I
rence ( Muf. Flor. 1 .11. tab. i. nP. 4. ).~
On y voit aufli la pâte de verre de la cornaline I
de la comtefTe Lunéville à Naples, avec le nom I
du graveur A g a t h a n g e e u s . Voyez-en 1 explica- I
tion & la defeription dans l'article précédent du I
Grand P ompée * que l’on avoit cru y recon- 9
ncître.
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moindre chmgpmer.r. Cette lave du Vefuve a ete (
lin orélé’rvatif h urtux contre l’injure du temps &
le pillage des barbares.
O'i remarqué fans peine dans les bâtimens^ de
Pompéiî beaucoup de laves pierreufes & vit rifiées »
dont eft pavée U voie Appienne , 8c qui, prouvent
évidemment des éruptions-plus an demies- que celle
de Tan 75). ■ v ' y ;
Il y a dans les appartémens dé Portici un vafe
aiuiqtie'de marbre de Paros , ■ trouvé dans , fes
ruines. Il eft aufli beau par fi forme que par le
deffin d’une fête de Bacchus , qui y eft représentée
en bas-relief; mais en général on n'y a pas
trouvé autant de belles chofes qu’à Herculanum.
P O MP E l A , famille romaine dont on a des ■
médailles :
*RRR. en or.
C . en argent.
C . en bronzé.
Les lurnoms de cette famille font M agnvs , |
P iv s , R vfvs , S trabo.
Goltzius en a publié quelques médailles, in- l!
connues depuis lui.
POM P E IAN UM , maifon de campagne de Ci- S
céron , à iz milles de Naples , près de Nola. C eft H
aujourd’hui fehn les uns S. Maria annunciata t & H
félon d’ autres Pomiliaho.
POMPEII. Cette ancienne ville , enfevelie I
comme Herculanum fo.us les cendres du Véfuve, H
a été retrouvée comme elle par hafard, près du H
fleuve Sarno, par dt-s payfar.s qui avoient creufé ■
\ pour une plantation d’arbres. Voye{ H ercü- H
LANUM.
1 C ’eft vers 17? y que l’on y a commencé les fouil- ■
le s , qui font plus faciles qu’à Herculanum. On ■
a trouvé en iyé y un petit temple entier, dont ■
les colonnes font de briques revêtues de ftuc ; en ^9
voici l’infcription : N. P opiltus. N. F . Ceesi- ■
NUS. ÆDEM. IsTDl-S. TERRÆ. MOT U. COULA?“ j
SAM. A. FUNBAMENTO. S .P . RESTITVIT. HANC. ■
DECURTONES. OB. L XBERÂLIT AT EM. CU~M. ESSET. H
ANNORUM. S EXS. ORDINI. SUO. GRATIS. ^ADLE- ■
g ER u n t . Ce qui prouve qu’on ne pouvoir être élu ■
décurion qu’à foixarite ans. .
une chofe bien fingulière , dit M. de la H
Lande , de fe retrouver ainfi au milieu d’un temple ■
romain, bâti il y a 1700 ans, devant les memes I
autels, où ces maîtres du monde ont facrifié , en- ■
vfronné des mêmes murs , occupé des memes ob- ■
je ts , & d’ y retrouver tout à la même place , dans ■
le même ordre, faris que la forme , la matière , a ■
fituation de toutes les parties aient éprouve le H
moindre H
Cette ville étoit, dit Winckelmann, l’entrepôt
cc'm rum de Nola , de Nocera & d’Àcerra , au
rapport de Strabon ; & les mirchândifts y éïo ent
tranfportées de la mer fur le fleuve Samo. Ainfi
on peut en conclure , comme Pellegrini le prétend,
que Pompeii étoit îituée fur la mer, à l’em-
bouchu e du fleuve même, & que fi les veftigesde
cette ville fe trouvent aujourd’hui au milieu des
terres , c’eft au Véfuve qu’ il faut attribuer ce dérangement
».
» On peut fe faire une idée,de la grandeur de
Pompeii -, tant par les découvertes fouterrainès
qu’on y a faites, & entr’autres des vaftes débris
dé fon amphithéâtre , que par le Capitole qui s’y
trouvoit, fuivant Vitruve ( Vitruv. I. î lî .c . 2. ) ,
■ & dont Rie kl u s ( De Capit. c. 47.) , qui a fait
I l’énumération.de toutes les villes, qui, à Pexenv
1 pie de Rome , pofledoient de ces éfpèces de bâti- 1 mens, n’a point fait mention. L ’amphithéâtre eft
I un grand bâtiment ovale fitué fur une hauteur, &
| dont la circonférence (intérieure & inférieure )
b eft de trois mille palmes de Naples. Il avoit I vingt-quatre rangs de fiéges, & on a calculé qu’il
I pouvoir contenir trente mille perfonnes; ainfi il
I étoit beaucoup plus grand que celui d Hercula-
1 num j la feule infpeâion fuffit pour s'en con-
I vaincre. Cette ville , au rapport de Sénèque,
■ fut prefqu’entièrement détruite fous Néron -par un 9 tremblement de terre , 8e de-là quelqu’un a penfë 9 que Dion eft tombé dans un anachron fme , dans 9 ce qu’il raconte de ce théâtre & de celui d'Her-
i culanum. Cet hiftorien > qui parle de la première
■ éruption du Véfuve fous Titus, rapporte ( T el eft
I 'le féns qu’on donne en général à fés paroles) que
I la quantité prodigieufe de cendres que la montagne
I avoit jettées, couvrit les deux villes d’Hercula- 1’ num & de Pompeii, & cela dans le temps que le
I peuple étoit affemblé au théâtre de cette dernière
|-ville. Pellegrini, qui croit trouver dans le partage
i cité que cet accident doit auflî avoir été funefte à
| l'amphithéatre,ne peut cependant convenir du fait;
■ il ne penfe pas que dans une ville déjà détruite on
1 eut pu rebâtir un théâtre de cette grandeur, dan?.
I Antiquités, Tome V,
P O M, 4ÿ
tin efpace de temps aufli court eue celui q»i s\ft
écoulé depuis Néron jufqu'à Titus. .Tillemor.t.
Ç Hifl. des emp. dans Tacit. ) rapporte le même
fait d'après Dion , & le donne comme appuyé fur
des relations certaines. Martorclfi , fans citer ni
Pellegrini , ni fes doutes , paroît êire diunême
fentiment 5 du moins ai-je lieu de le croire par la
çorreéhon qu il veut faire à la relation de Dion.
Il foutient que dans le pafl-jge de cet auteur il
faut lire TÙtfjqs au lieu d’éi/y?? ; alors ce mot fe rapporteront
au théâtre d’Herçulanum. Le fent'ment
de Pellegrini n’eft pas'hors de vraifemblance. Dion
qui a écrit Tous Commode, & par conféqutnt
dans un treibps déjà éloigné de celui de l’événement
qu’il rapporte-, pourroit bien s’être trompé.
Si la chofe etoit prouvée , il eft évident que ki
corre&ion de Martorelli eft exaéte &: fuivant les
règles de^ la langue. Mais s’il étoit vrai que le
théâtre d'Hercuïanum ait été couvert par les cendres
, dans le temps qu'il étoit rempli d'hoir mes
& de fpeébateurs, comment eft-il pofliblè que dans
un fi vafte théâtre on n’eut trouvé aucun cadavre,
tandis qu’ on en a découvert à Stabia , qui étoienc
très bien confervés ? Or il eft conftant que dans le
théâtre d’Herculanum on n’a pas même tiouvé un
feul os de fquelette ».
^ O M P E IO N , ‘KOfC-xuai, bâtiment- fplèndide
d’Athènes , dans lequel on gardoit tous les uften-
ciles (acres dont on faifoit ufage pour toutes les.
différentes fêtes , & où toutes les chofes nécef-
faires pour leur célébration étoient mi fes en dépôt.
Ce bâti ment étoit placé à l’entrée de l’ancienne
cité, du côté du port de Phalère , & il étoit embelli
de quantité de ftatues de héros. Le mot zrtp-
iruov eft dérivé de zroftTrtvet 3 je marche avec pompée
parce qu’on y tranfportoit, ou qu’on y rapportoic
en procefîion tous les uftenciles facrés ( Pottcri
arch&ol. gras. liv.-I. ch. D . J. ).
POMPEIOPOLIS , en Cilicie , jadis Soü.
nOMIIHIOnOAEITSiN.
Les médailles autonomes de cette ville , font :
RRRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
Leur type.ordinaire eft un bufle.
Leur fabrique & l’époque les diftinguent des
médailles frappées à Pompeïopolis de Pamphilie.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques , avec Ton époque, en l’honneur de
Pompée, de M. Aurèle, de Commode, de Cara-
calla , de Gordien-Pie, de Philippe père , de Tré-
bonien-Gallus , de Macrin.
* P ompeïopolis , capitale de la Paphlagonie.
noMnHionoAic. r
G