
3S>o S E M
SEMPRONJA 4 famille romaine dont on a
des médailles :
RRR. en or.
R. en' argent.
O. en bronze.
Les furnoms de cette famille font A t k a t i k v s ,
B lÆSVS j liOXtGy-S s P j t j o , S o p h v s , T VDITA-
'2? VS j G r a c c v s .
Goltzius en a publié quelques médailles inconnues
depuis lui. g
' S E M U N A monnoie ancienne de l’Egypte &
de l’Afie. Voyep Perutah.
S EM,U N CIA j monnoie des romains.
Elle valut , depuis la fondation de Rome jufqu’à
l ’an 485 , dix deniers de France , félon Pauéton ,
dans fa Métrologie,
Elle yaioit 5 fextuîes.
SENACULUMf lieu où s’affembloit le fénat
à Rome j il y en a voip trois j l’un entre le Capitole
& le forum, dans l’eijdroit où étoit le temple de
la Concorde j le fécond à la porte Capène, & l e
troisième dans le temple de B.ellone, qui étoit hors
la ville. Le fénat s’anembloit dans ce dernier lieu >
lorfqu’ il ne vouloit pas introduire dans Rome les
ambaffadeyrs étrangers. Au refte , ce tribunal ne
jpouyoit s’affembier que dan? des temples, c’eft-
a-dire, dans des lieux confacrés par des augures 3
& il ne le faifoit jamais dans le temple de Vefta,
qui pour cela même n’éçoit pas confacré par les
augures, parce qu’il eût été peu convenable qu’il
fe tînt une grande a Semblée d’hommes dans un
lieu habité par des vierges. C ’eft aufli pour cette
raifon qu’on avoit fait confacrer par les augures,
les curies Hofiilia 3 Julia & Pompeia , afin que le
fénat put s’y alfembler. L’empereur Elagabaie,
au rapport ae Lampride, fit élever un édifice fur
le mont Quirinal pour fervir de lieu d’affemblée
aux femmes ; Fccit & in cplle Quirinali fenaculum,
id efi y muLhrum fenatum 3 in qui> ante fuerat conven-
tus matronarum 3 folemnibus dumtaxat diebps. Cet
édifice s’appelloit Moefa y du nom de l’aïeule de
ce prince qui préfidoit aux affemblées avec fa
mère Soemis. Ces affemblées fe tenoient à l’occafion ,
delà cérémonie du Phallus3 que l’on alloit prendre
pour le porter en pompe dans le temple de Vénus
Ericine, & le dépofer dans le fein de la déeffe.
SENANIy divinité gauloifef
SENAT de Lacédémqne, Le gouvernement de
Lacédémone fut partagé- entre cinq différentes
puiffances : de deux rois perpétuels qui avoient
fine égale autorité 3 d’un fénat çgmpofe de vingt-
S E M
huit fénateurs éleétifs, de cinq magiftrats annuels
ious le nom d’Ephores, & de l’affemblée des
citoyens. Un gouvernement ainfi divifé dëgéné-
roit en une véritable anarchie. Du temps de Lycurgue
, le nombre des habitans de Sparte montoit
a neuf mille , & celui des citoyens demeurant à 1%
campagne, à trente mille. Plutarque dit que le
Jenat de Lacedemone étoit comme un contrepoids
qut maintenoit l’équilibre de l'état , & qui lui
donnoit une aflîete ferme & affuréê ;.les vingt-huit
fénateurs qui le compofoient fe rangeant du côté
des rois , quand le peuple devenoît trop paillant,
K fortifiant _ au contraire le parti du peuple ,
quand les rois pouffoient trop loin l’autorité.
Sénat des cinq cents à'Athènes. Lorfque cette
ville eut été divilee en dix -tribus, on élifoit tous
les ans dans chacune cinquante hommes qui tous en-
femble compofoient le fénat des cinq cents. Ce fut
Solon qui 1 inftitua , 8c qui établit que chaque tribu
aurait tour-à-tour la préféance dans faflem-
o le e , 8c la céderait fuccellîvement à la Suivante.
Ce fénat étoit compofé de^prytanes , de proèdres
& d’un épiftate. V n-t- Épista te , Proedre
& Pr y t a n e .--( D. J. ),
Sénat de quatre cents , ancien Jenat d'Athènes.'
Lorfque cette ville n’étoit divifée qu’en- quatre
tribus, on élifoit dans chaque tribu cent hommes
qui tous enfemble compofoient le fénat des quatre
cents. Ce fénat dura jufqu’à Solon qui inflitua
le fénat des cinq cents dont nous avons parlé.
Sénat. La compagnie des fenateurs, .le con-
leil d'Etat des romains, fut inftitué par Romulus
Jour gouverner la ville & régler les affaires de
'Etat, lorfque la guerre l’obligeôit de fortir du
territoire de Rome 1 Romulus , his conjlitutis, dit
Depys d Halioarnafle, jlatuit continué Jibi fenatotres
cooptare , virofque centum ex patnciis legit , quibuf-
cunt rcmpublicam adminiflraret. L’ autorité de ce
corps étoit très-confiderable dans la république
romaine, puifque c’étoit dans lé fénat que Ton
trairait tout ce qui concernoit l’adminiftration de
la republique, excepté la création des magilirats ,
les loix nouvelles, la déclaration de la guerre 8c
de la paix que le peuple affemblé avoit feul le
droit de faire ; mais Ton pouvoir varia félon les
différentes formes que prit l’État des romains-.
Romulus l’inftitua pour commander à fa pjace ,
8c les rois, fes fuccelfeurs, le maintinrent dans
cette prérogative jufqu'à Tarquin le Superbe qui,
au rapport de Tite-Live ( I. 49. ) , abolit l’ancien
ufage, eut fon confeil à part, 8c ne confulta ni
le féna t, ni le peuple dans l’adminiftration de 1»
république : Hic regum ptimus traditum à patribus
morem de omnibus fenatum confulendi, folvit ; do-
mefticis conflits rcmpublicam aiminiftravit f héliumK
S E N
pacem 3 fédéra 3 focietates , per fe 3 cutn quibus vo~
Utit 3 injujfu populi ac fenatûs 3 fecit,
L’expulfion des rois fut fépoque de la plus
grande autorité du fénat ; ce corps gouverna alors
en maître abfolu, & le pouvoir du peuple ne fut que
précaire 3 puifqu’il ne connoiffoit des affaires que
par un fenatus-confulte, prérogative que les rois
eux-mêmes avoient accordée au fénat 3 par confi-
dération pour ce corps, & pour ne pas^ donner
trop d’autorité à une multitude capable d’en abu-
fer. Ainfi, en donnant au peuple le droit de creer
les magiftrats, de faire les loix nouvelles, de
décider de la guerre & de la paix, ils voulurent^,
comme nous l’apprend Denys d’Halicarnaffe, qudl
n’en jouît que d’une manière fubordonnee au fe-
nat : Plebi tria hsc commifit Romulus, magiflratus
creare , leges fancire , de bello decemere , non tamen
abfolutam in his populo ejfe poteftatem voluit, nifi
& fenatus in iifdem accejjtjfet aucborita,s. Les chofeS
demeurèrent en cet état jufqu’en 159 * que le
peuple ne pouvant plus porter le joug impérieux
de la nobleffe, fe retira fur le mont facré, & en-
tr’autres chofes exigea pour fon retour qu’ on lui
créât des magiftrats particuliers , appelles Tribuns.
Quelque temps après furvint l’affaire de Coriolan,
à l’occafion de laquelle on porta la lbi que tout
citoyen romain, patricien ou autre, feroit obligé
de répondre devant le peuple affemblé en comices
par tribus, lorfqu’il feroit cité. Ce fut là le moment
de la diminution du fénat, & celui deTac-
eroiffement du peuple 5 car jufqu’ alors les patriciens
n’avoient point encore reconnu d’autres juges
que le fénat.
Cependant malgré cette atteinte portée aux
prérogatives de ce corps, il refta encore chargé
de la garde du tréfor public (Mrarïi depofitionem ,
dit C i c é r o n , , Vatin. c. 15. ) penès fenatum
femper ita fuijfé, & nunquam a populo fit appetita. ) ,
delà connoilfance de tous les crimes publics commis
en Italie , du droit d’envoyer des ambaffadeurs
aux puiffances étrangères , de donner audience à
leurs envoyés , de difpofer des provinces, d’ordonner
les triomphes, de recevoir les lettres des
généraux d’armee, d’ordonner aux confuls de
faire des levées pour veiller à la confervation
de la république dans les temps fâcheux. Il étoit
de plus chargé des affaires de la religion, &
enfin on pouvoit le regarder comme le confeil,’
l’appui, le défenfeur,1e confervateur de la république.
Aufli, Cicéron, dans mille endroits ,
appelle-t-il l’ ordre des fénateurs , un ordre très-
refpe&able, très-intègre, très-faint, fancHftmus
ordo ; un temple de fainteté, de r»a;efté, de fageflè,
la tête de la république, l’autel des nations alliées
des romains, i’efpoir & le refuge de toutes les
nations: Templum f audit atis , amplitudinis , mentis ,
sonfilii publici, cap ut urbis, aram fociorum , portum
omnium gentium.
S E N 391
Le changement qui fe fit dans le gouvernement
après la république, en apporta dans E conftitu-
tion du fénat, & ce corps fe reffentit bientôt
de la révolution. Augufte lui fjjMfi Prem^e^
coup, en choififfant un confeil privé avec qui
il traitoit des affaires les plus importantes de
l’Éçat > Tibère voulut lui ôter peu-à-peu l’adrni“
niftiation des grandes affaires. Néron a Ja vérité ,
prétendit le rétablir dans fes anciens droits j mais,
comme le remarque T a c ite , ce ne fut qu une
feinte de la part de ce prince , qui vouloit couvrir
fous ce beau dehors, fes criantes ulurpations ,
& fes fucceflburs afpirant au même defpotifme ,
parvinrent enfin peu-à-peu à dépouiller Iç fenat de
tous fes droits, & à gouverner arbitrairement.
Ce corps lui-même, qui avoit toujours été fi ma-
jeftueux, fi fier pendant le temps de la république
, contribua à fa ruine , en tombant fous les
empereurs, dans la fervitude la plus honteufe. Il
pouffa la flatterie jufqu’ à applaudir à toutes les
extravagances de l’empereur Caligula, le plusjn-
fenfé de tous les hommes. Il fut le corps de l’Etat
qui donna l’exemple de- la plus baflé adulation,
en applaudiffant aux déréglemens outres des empereurs
, tandis que le refte du peuple annoncoit
par fes murmures, que l’eforit de la liberté dont
il étoit autrefois animé , U'étoit pas encore éteint.
On comprend aifément que ce changement vint de
ce grand nombre d’étrangers ou de fils d’affranchis
que les empereurs introduifirent dans le fénat.
Du temps delà république, l’ affemblée du fénat
fe tenoit-trois fois le mois, aux calendes, aux
ides, aux nones. Sous Augufte, ce fut feulement
deux fo is , aux calendes & aux ides de chaquô
mois. Les fénateurs y étoient ajapellés par un
huiflier, au lieu que les affemblées du peuple
étoient convoquées au fon du cor > l’affemblée fe
tenoit dans trois endroits de la ville deftinés à cet
effet, dans le temple de la Concorde, entre le
forum & le Capitole, à la porte Capène & dans
le temple de Bellone. Depuis, il y eut pluficurs
autres lieux confacrés à cet ufage par les augures ,
entr’autres les curies Hofiilia , Julia & Pompeia.
La çorifécration des augures étoit une chofe effen-
tielle à l’endroit où le fénat s’affembloit, ainfi que
nous l’apprend Auluge’fle d’après Varron : Nlfiinlocô
per augures conftituto, quod templum appellaretur,
fenatus-confultum factum effet, jufium id non fulffe ;
propterea & in curiâ hofiilia , G’, in Pompeia , & p°fi
in Julia y cum profana ea loea fuijfent 3 templa ejfe per
augures confiituta ,* ut in eis fenatus-confulta , more
majorum fyafiafieripojfint. Le fénat a outre les jours'
- indiqués , pouvoir être convoqué tous les jours ,
i - s’il y- avoit quelque néceflité preffante , excepté'
cependant les jours des comices auxquels la loi dé-
fendoit de le convoquer , ainfi que nous l’apprenons
de Cicéron ( Famil. 2. 2. ). Confecuti f in i
dies comitiales , per quos fenatus haberi non poterat-p
ce qu’il faut cependant entendre des jours où les