
S * o V I T
» Ce petit cafque de bronze , dit Càylus ,
( Rec. a Ant. III. pl. 6 1.). peut avoir fervi d‘ex-voto ,
ou plutôt avoir été employé dans unlaraire, pour varier
Iss attributs d'une figure de Minerve.. Quoi qu'il
en foit j il c-ft recommandable par l'exactitude de fa
forme , & par la précifîon de fon travail y il nous
montre quelle étoit anciennement chez les grecs
la forme particulière de cette arme : il eft vrai
qu'ils l’abandonnèrent dans la fuite , 8c que les ,
romains donnèrent toujours à leurs cafques uns-
forme différente , en les faifant prefque ronds*
On peut voir à la-planche X C V Iy n°. IV. 3 du
premier volume de. ce-recueil , un monument qui.
prouve que cette arme défenfîve, n'ayoit point .
chez ce peuple guerrier la vift'ere pointue 3 qui-.
par un mouvement total ^pou-voit fe. rabattre fur
le devant du vilage y je me fers de l'ancien mot
françois vift'ere 3 n'en conhoilfant point d’ autre
pour me faire entendre , & par la raifon que, le s;.
grecs y cônfervoient deux ouvertures qui pou-;
voient feryir à éclairer, qüpiqu'avec beaucoup';
d’incommodité. J'ai fait 'deffiner ce petit monu-j
ment avec tout le foin poflible. Les artiftes mo-j
dernes, c’ eft-à-dire .depuis le renouvellement des’
arts, répréfentept rarement une tête bien cafquée;
cette faute eft fouvent fondée fur le peu de
modèles ; je.voudrois que cette gravure-pût ré-^
parer cet inconvénient. Plufteurs de nos arriftes
ont délire d'en avoir des plâtrés, 8cj'a i été charme,
de faire -mouler ce petit, m o n um en tp o u f lés.^
fatisfaire. »
» J'ai témoigné mon étonnement en rapportant^
dans le troifième volume^de ces antiquités * une
figure cafquée, avecvce que , dans les derniers'
lié des , 011 nommpit une vift'ere , qui fe raba ttpit
ou fe relevoit à volonté, en- çonfervant deux trous;
vis-à-vis des yeux pour éclairer celui qui coin - \
battoit. Toutes les reconnoidànces de travail &|
dp deflîn convenoientaux étrufques > ainfi je n'ai-:
point fait difficulté de donner ce cafque à cette1
nation> perfuadé, à la vérité , qu'elle avoit alors
beaucoup communiqué"avec les gaulois-* » ( Caylus
I V . p . 78O.
VIS PELLIO N ES. On appelîoît ainfi les enclaves
qui ne pôuvoient pas être affranchis, foit
qu'ils euffent été vendus à cette condition , foit
qu'ils s'y fuflènt fournis, eux-mêmes. Quelquefois
les maîtres en faifoient un article de leur tefta-
ment , & nous en avons un exemple en ces:
termes : Et famulos jŸhJum qupniam errq eft. , &
Getam3 quoniam impoftor ; Davum quoqûe ÙMauvum
mancipes ejfe in perpetuum edico ; quoniam,.maledi ci
contumaces femper fuerunt , ut in priftino pccnas pro-
meritas luanU ( In Cufvidu teftam* ).
V ITA L 1EN.
D. N. V i t ALLiAnus P . P. A ugustus*
V I T
• On n*en cônnoît qu'une médaille en o r , du
module des Quinairês. Elle étoit dans le cabinet
de feu. d'Ennery.
VITE LL IA , famille romaine, dont on a
des médailles :
RRR. en bronze,
h O. en or.
O. en argent.
VITELLIA , étoit femme de Faune roi des
•aborigènes, peuples anciens d'Italie., 8c on l’ho-
noroit en nlulîeurs endroits comme une déeffe.
Les ,VitelIi us, famille patricienne de Rome ,
de ; laquelle étoit l'empereur Vitellius , prétende
ient defeend re de ce roi , 8c de cette Vi-
tellia y 8c eh avoir tiré leur nom. Voyez Suétone
dans la vie de cet empereur, c. 1.
VITELLIENF.S ( tablettes ): Sorte de tablettes
où l’on écrivoit autrefois des folies, des
penfées ingénieufes , mais galantes. & quelquefois
lafeives.. Vitelliani , -8c non pas VitelliAns, :
car on fous-entend pugillares : 8c Martial. /.
XIV. Epig. 8. dit Vitelliani.- Nous poumons,
appeller ainfi en latin ce que nous nommons
en notre langue un Sattifier. Cés tablettes .• ti^
roient leur nom de Uitellus, un jaune' d’oeuf ,
parce qu'elles en étoient frottées , ou de quelque
Vitellius qui en étoit l’inventeur.
VITELLIUS. ( A im a i ) . • .
: Avisas V itellius GERMAmçirs imptrator.
 ugustùs-. ,. '
. Ses médailles font r
RR.'en .or.
RRR. au revers de fes deux fils.
C. en argent.
RR., au revers de fe,s fils.. j
RRR. en médaillon de potin d'Egypte. -
RR. en G. B. île coin romain. V.
R. en M. B.
O. de colpnies..
RPvR. en P. B. grec, avec des noms de villes;
RRR. en M. B* d’Egypte^ '
RRR. en P. B. de 'la même fabrique..
■ L à . plupart des têtes qui repréfentent Vhel-
lius, font modernes y telle eft enu'’autres celle
du palais Giufliniani, qui a ,été donnée comme
I antique.par plus d'un’ écrivain*
V I X 8*1
V IT U LU S , furnom de la famille V o con ia .
y 1 y
VITELÎ.IUS le père. (.Lvcrus)
Lucius V itellius Cos. I IL Cxnsor.
Ses • médailles font :
ËRR. en or.
RR. en argent.
V I T I S Centurionis. ( Gruter. y 22. 6 ."). Bâton
de (arment de vigne, qui étoit la marque dif-
tincîive du centurionat, 8c dent les centurions
fe. fervoient pour châtier les foldats j, c'eft
pourquoi-’ on difoit pofeere vitim, demander la
charge de centurion. Si quelques foldats for-,
toient de leur rang ', ils etoient auffi-tôt punis
a coups de bâton de farinent que les centurions
portoient ; car il n'étoit permis d'em- ’
ployer les verges qu'en vers ceux qui étoient
étrangers du qui n'aYoient pas le droit de bour-
geoifie romaine.-
V IT 1 UM , terme augurai , préfage finiftre
qu on apperçevoit : vitiurn de cslo 3. quod comiiia
turbaret , intervenu , dit Tite-Live ( XL. 42. ).
Lorfque les comices, étoient alfemblés pour la
création des magiftrats, les augures obfervoient
Ig c ie l, 8c examinoieiit attentivement s'ils ne
voyaient point d’éclairs ou- s’ils n'entendoient
pas la foudre y dans ce cas les magiftrats qu'on
élifoit étoient appelles vitiofi , c'eft ainfi que
Cicéron appelle Dolabella , vitiofum confulem
( Philipp. 1. 33.).
VITRE. Voyez Fenêtres & V erre.
VITREâ RI U S , ouvrier qui fait le verre.
V IT T A . Voyez B a n d e l e t t e s .
V IT U LA , déefle de la réjouifiànce chez
les romains. Macrebe dit ( Liv■ III des Saturnales.
chap. 2, J qu'elle fut mife au nombre
des dieux à cette occafion : dans la guerre
contre les tofeans , les romains eurent le def-
fous, 8c furent mis en déroute le 7 de juillet,
qui, pour cela ,, fut appelle populi fuga , fuite
nu peuple : mais le lendemain ils gagnèrent la
viéloîrë. On fit des facrificés, 8c fur-tout une
vitulatioh ( L a vitulation, félon Macrobe ,
étoit un facrifice qui s'offroit en réjouifiance
■ de cet heureux fuecès ) , 8c l'o n honora la
deefife Vitula. On ne lui offroit en facrifice
que des biens de la terre ", parce que c'eft la
nourriture des hommes ; d'où vient que quelques
- uns croient ' que Vitula ,étoit plutôt
déeffe de la vie que de là joie , 8c que fon nom
venoit de vit a la v ie , & non pas de vitulari,
fe réjouir.'
VITUMN US , ou VITUN NUS 3 c'étoit le
dieu qu'on invoquoit à Rome , lorfqu’ un en-
fan^ étoit conçu, pour obtenir qu'il vînt hèù-
reufeme'nt à la vie. S. Auguftin, qui feul en
fait mention ( Liv. VII. delà cité de dieu, ckap. 3. )
dit que Virtumnus étoit un dieu obfçure 8 c
ignoble 5 qu’il étoit peu connu , 8c qu'on en
parloit, peu.
V IVARIUM Co h o r t i u m P rÆTORIAKARUM
( Muratori z$i: 3. ). Ces mots d'uns inferiprion
antique né défignent pas un vivier > mais un lieu
clos de murs près au camp des Prétoriens ,
'dans lequel on renfermoit -des lions , - 8c des
bêtes féroces réfervées pour les (pe&acles. Pro-
cope ( De beit. Gotkic. I . ) en fait mention.
V I VAS , étoit particulièrement l'acclamation
des convives , loffque l’un d'eux avalbit fins
prendre halèine une large coupe de vin.
VIVIER. Voyez P lSC IN A -
V IX IT . ce Parmi les ouvrages- d’architeéhire
du temps d'Augufte, dit Winckelraann ( Hift.
de l’art 6 . 4. ) il s'eft confervé aux environs de
Tivoli, près du dernier pont fur l'Anio , un
tombeau de forme ronde 8c de grandes pierres
de taille , conllruit par Marcus Plautius Sil-
vanus qui fut conful.avec Augufte. Les inferip-
tions fépulchrales fe voyetit entre des cippes
devant le tombeau. Celle du milieu écrite avec
des. caractères plus grands, conferve la mémoire
du fondatenr. Elle renferme une indication
de fes dignités, de fes campagnes, elle
rappelle le fouvenir du triomphe qu'il1 obtint
apres fa viâroire contreries lllyriens : elle finit
. par;.ces mots : v i^ P P an n . ix . W r ig t, dans
fes voyages dit qu'il ne comprend pas comment
un homme , & fur-tout Un homme con-
fulairé> peut dire qu'il n'a vécu que neuf ans ?
il croît qu'il faut lire l devant le nombre ï x ,
en forte, qu'il auroit vécu cinquante ueuf ans
( Trav. p'. 3ôp. ). Mais ce voyageur fe trompe
avec plufreurs autres qui font .du même (enriment
5 'il ne manque rien au nombre, & les
lettres ainfi que les Chiffres qui ont un palme
de '.hauteur, fe font très bien confervés. Marcus
Plautius comptoit n'avoir Vécu que. les années
u il avoit paffées dans la retraite à fa maifon
e campagne, 8c il regardoit comme non avenue
la, vie qu'il a voit menée jufqu alors. L'empereur
Dioclétien , après avoir abdiqué l'empire
, paffa lè même nombre d’années, à fit
maifon de campagne 3 près de Salone en Dal-
matie. Il difoit à fes amis qu'il n’ayoit commencé
à vivre que du jour de fon abdication*
Similis VITU LA T IO . Voyez V itu l a * , un des plus iiluftres romains du temps