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voit de nourriture au peuplé, 8c particnîiè/èftient
aux foldats.'Les grecs TappeIloient«A(pi™>’. Hippocrate
prefcrit fbuventàfes maladesY*x<ptToy 3
préparé fans fel. Paul 'd’Egine eh recommande
l’ufâge dans de l’eau, pour appaifer la foif. Les ,
fyriens employoient l’orge rôtie dans leur boiffon ,
pour corriger la qualité de l’eau.
Il eft affez vraifemblablè que les arabes > qui
étoient voifins des fyriens .& qui habitoient uh
pays fec qui produifoit peu d orge , mais beaucoup
de caffé, fans prefque aucune culture , imaginèV
rent de faire leur polenta avec les baies de caffé >
mais lés effets de ces deux boilfons font tout opposés
: l’une humeéte , rafraîchit 5 l’autre échauffe ’s
agite" 3 8c met les efprits en mouvement. ■
( D. J . )
POLETHES , Troxqôôts 3 étoient chez les athéniens
dix mugiftrats gui / conjointement àved les
trois chargés de l’argent confacré aux pompes publiques
, avoient la direction de I’ argent des impôts
& de la vente des biens confifqués. De plus leur
pouvoir s’étendoit encore jufqu’à vendre à l’encan-
ceux qui n’avoient pas payé le tribut noWhé
(nîToiftioy. ( Poîteri Arch. gr&c. 3 l . I 3 c. .14. ) .
POLHYMNIE. Voy. P o l ymn ie. i ;
PO L IÀ CH O S , ou la gardienne de ' la vil'e.
Minerve avoit un temple fous ce nom:,, fur,' une.!
des collines qui étoient dans l’enceinte de
Lacédémone. C ’ eft le même nom que celui de i
Poliade,
POLIADE. Minerve'eut deux temples dans
la Grèce , fous le nom de Minerve Poliade. L’un
à ErÿthreSj en Achaie ; & l’autre- à Tégéë y dtyns ’
l ’Arcadie. La ftatue de Minerve Poliade' à : Ery-
thres étoit de bois, d’une, grandeur ■ extraordinaire
3 aflife fur une efpèce. de „trône , tenanj/une
quënoniile des deux mains, & ayant, fur h tête,
une couronne furmontée de l’ étoile polaire. Dans
le temple de Minerve Poliade à'Tégée on con-
fervoit des cheveux de Médufe, donc Minerve
avoit fait préfent-'aux tégéatès, d ifo it-on , en
les affurant que par-là leur ville deviendrôit'imbre-
nable. Ce temple étoit deffervi par un prêtre ,
qui n’y^ntroit qu’une fois l’annéè. Po/Ahûrfignifie ;
celle qui habite dans les villes ,, où la patrone
d’une ville. ( De voXis 3 une ville. fV o ye ç N eptune.
POLIEES, TToxnlet, fêté foîemnelle qu’on célé-
bro-tSà Thèbes eh l’honneur d’Apollon, furnommé
vroxïoç, c’eft-à-dire le gris , parce que , par un
ufage contraire-à celui de toute la Grèce , ce dieu
. étoit repréfenté dans cette ville avec des cheveux
gris. ( Potteri arch&l. gr&c. , 1 . 1 3 p. 426.)
P .0 L
POLIËUS.. Jupiter avoit un temple dans la
.citadelle d’A th èn e s fo u s le nom de Poliéus ( de
noXiè 3 ville. ) /Veft-à-dire protecteur1 de la ville.
Lorfqu’ ofr lui facrifioit ,• on mettoit furfon autel
de l’orge mêlée avec du froment, & .on ne buf-
fôit pèrfonne auprès. Le boeuf qui devoitdervir
de viCtime mangeoit un peu dé ce grain , eu s’approchant
de l’autel. Le prêtre deftiné~à l’immoler
l’àffommoit d’un coup dé hache , puis s’enfuyoit 5
8z les aflîftans comme s’ils n’avoient pas vu cette
aétion y appélloient la hache en jugement. Paufa-
nias / qui-raconte cette cérémonie ;, n’en rend
aucune raifort;'; 1
POLI G ONE & TÉLÉGÔNE 3 deux fils d e '
Protée, roi •d’Egypte, fort habiles à la lùtte ,;
obügeoient tous les étrangers qui venaient chez
leur père, à lutter contre.eux .5 & après les avoir
vaincus , ils les . faifoient mourir cruellement.
Hercuîé étant arrivé fur leurs ferres / fût défie du
rnême^combat j .mais il délivra le pays 4e ces deux
tyrans.,', "
POLIMENT des ftatüès à; l’ érrîerij', à là'pierre:
ppneepu à l ’oùtil. Voy. Ma r b r e .
Il n’eft pas douteux que l’ on ne donnât auftî
chez-les anciens.Te poli aux flatiiêé de marbre en
.les cirant. Plme nôüs l’ap^end V I I3 é. 9:)' "5
mais nous vie connoifions plus cette pratique'. Plus
cetté couché de ciré étoit mince’/pîüVIës' ftatues
ÇQi)fery.oient l’efprit dti_trayail du feu lp te ur / &
ç étoit apparemment dans ce fens que Praxitèle
1 dpnhoi.t la pi'pférence.-à celles de fes ftatues aux-
« 'quelles Nlcias , artiftè expérimenté ,.. avoit ainfi
j ’donné cette efpèçe. dé'jpb/i, Il eft vr.ai que notés ne
i voyons dans les , ftatues antiques qui fiibfiftént/
i éùcùnë .tracé de, cette éfpeçe de poliment y mai’s I cela né doit point furprendré, le temps Ta dû
! effacer. La croûte étoit t^ppvmince, pour être, de
; durée. J’ajouterai néanmoinsrqùé le poliment des '
! anciens paioît préférable à celui délit_ rihus nous
fërvons j car il étoit exempt de frottement dans
l’opération, 8r différent en ce ! à de celui dé la
pierre-ponce que nous pratiquons encore , &*qui
doit héceffairement émouffer certaines petites are»-
| tes , dont la vivacité ne contribue pas peu à rendre
un‘travail, ferme & fpirituel. ( D. J. )
POLIMENTA. Voy, R ognons. i;;
POLISO 3 une des Hyades.
P O L IT E S , un des fils de Prîam, fe confiait
eh la légéreté de fes pieds , fe tenait en fentinelle
hors de la ville pour obferver quand lcé grecs
quitteroient leurs vaiffeaux, & s’aVanceroiënt vers
Trôÿe ; mais il fut tué par Pyrrhus/aux pieds du
roi fon père.
P O L
POLÏUS nom fous lequel les thébains hono- 1
roient Âpnllon. Il fignifie l é : blanc & le bêati
(jroxlo; , blatic.), parce que ce dieu étoit toujours
repréfenté avec la fleur de la jeuneffe. ( Paufan./
Beoïic.) On lui facrifioit un taureau j mais un
jour, à la fête du dieu , comme ceux qui étoient
charges d’amener la viéfcime n’arrivoient point,
& que, le temps preffoit, un charriot attelé de
deux boeufs étant venu à pafler par hafard , dans
le befoin où l’on étoit, on prit un de ces boeufs
pour l’immoler ; & depuis , il paifa en coutuftie.
dé facrifier un boeuf qui avoit été fous Ie^joug.
On donnoit aufli ce nom à Jupiter. Voye% Dn-
POLIES.
PO L L EN T IA , déeffe de la puiffance chez les
romains. Son nom eft dérivé du mot pollere 3 avoir
de la puiifance.
P ollentja , viile de la Ligurie. Ptolémée
( Liy. I I I 3. ic. 1. >, qpi écrit Polentia , place ce:te
ville dans les terres. Columelle (Liv. V i l r c: z .)
dit que l’on faifoit, cas anciennement des laines
noires ■ &. brunes daPollentia 3 ce qui a fait dire à
Martial ( Liv. X I V 3 épi g. 157/) : ,
Nort tantum_ Pullô lugentes vellere lanas. 1
Et à Siiius Italictis {Liy, V I I I 3 v. 596..) : »
! ' • ........ Fufcique ferax Pollehtia vitli.
Cette ville conferve fon ancien nom. On l’appelle
aujourd’ hui Polenta. Elle eft fituéè au confluent
du Tanaro & de la Stura.
POLL1NÇTORES (<{e pollincirc 3 émb aumer.),^
chez'les grecs, necrocofnies , domeftiques de ceux
qu on appelloit Hhitinafii. , qui étoient chasgés
d embaumer les corps tS i lihitinarius 3 dit Ulpien,
feryum po.Üintlorem habuerit , i f que mortuum fpo-
liaverit. ~
POLLIO / furnom des familles A sinia 8c
B (CBIA.
POLLION. m-Quelque remarquable, dit Winc-
i>u-aa"n f© ! ': i- V f c. 6.) , que foit dans
1 hiltoire de l’ art le nom d’Augufte & les reftes des
monumens de f<5ii fiècle., il ré fuite du rapport de
Mine que le nom d’Afinius' Pollïon ne l’eft pas '
moins , par la quantité de beaux ouvragés anciens
que cet illuftre connoiffeur recueillit 3 & qû’il
expofa publiquement. L’hift .rien de Ta nature &
de 1 art fait l’énumération de plufLurs de ces ou-
vrages, dont les plus cc/nnus fôixt le taureau far
nefe s & les femmes à cheval, ou les hippiades de ‘
'otephanus , qui.repréfer t uent fans doute les ama*
jones. (Plin. J .X X X V l , c. 4 , §. i o j f -,82. )
L a . rarfon qui m’engage à faire mention des hippiades
de ^Stephânus , dont le temps ne fauroit
bailleurs être déterminé, eft parce que je crois
P O L 37
que c'eft ce même ft ituaire que Ménéîas, auteur
d’un grouppe ,de deux figures de grandeur naturelle
& conferve à la Villa Ludpvifi, nous fait
connoître dans l'infeription grecque qui l’accompagne
».
; » On a découvert encore un beau bas-relief
dans 1rs’ débris de la maifon de campagne d’un
autre Pollion-, avec le prénom de Védius. Ce
Pollion , qui mérite d’occuper une place parmi
les perfonnages fameux de ce temps,' fit un tef-
tament par lequel il Iéguoit à Augufte fa belle
•maifon de campagne-, fituée fur le Paufilipp, près
'de Naples, Les ruines de cette maifon font d’une
i'mm&hfe étendue. Ce qui eft de plus curieux au
milieu de Ces.vaftes débris , ce font les fa me u fes
pêcheries de Murènes 3 pifcin&, ou ces réfervoirs
entourés de murailles & pratiqués dans la mer par
Védius Pollion, C^ft cet homme qui joignoit à la
politefte d’un courtlfan la férocité d’un barbare,
qui dit un jour qu’il traitoit Aügufte dans fa maifon
de campagne , 8c qu’il venoit d’être informé
qu’un éfclave avoit caffé un de ces vafes précieux
nommé,yafe murrhins 3 qu’on le jette aux murènes ,
ad mt^nas ! L’empereur , pour empêcher Pollion
de commettre à l’avenir une pareille cruauté, fit
brifer. tous les vafes dé cette nature. C e réfer voir
fe voit encore aujourd’hui 3 & fe trouve ïi bien
confervé 3 que les deux treillis de bronze, au travers
defqftelies on faifoit entrer l’eau de la mer ,
paroiffent être encore les treillis antiques *>; "
POL LUCÉRE, 1 H i ^
POLLUCTUM. C -1 oïtuttum etoit un facrifice
à Jupiter Dapoles, ou à Hercule, ou à quelque
^autre dfeuj il étoit fuivi d’un repas. Polluclum
vient de pollucere, offrir. Decimam pdrtem Herculi
pollucere 3 c’étoit donner la dîme à Hercule. Le
repas qui fuivoit le facrifice, étoit fomptueux ;
d’où l’on a fait les expreffians ohfonare polluciH-
Uter, pour vivre ou fervir fplendidement ; pollud-
Fi lis coena 3 pour un repas fplendide.
PO L LUX étoit cénfé ûls de Jupiter, mais
fon frère Gaftor n’étoit que fils de Tyndare j c’eft
pourquoi celui-ci étoit mortel, tandis que le fils
de Jupiter de voit, jouir de 1,’immortalité. L’ amitié
qui'lioit les deux- frères>,<ftu mettre de légalité
dans deux cortditions fi diftemblables. Pollux demanda
a Jupiter que fon frère participât à fa divinité
, & il obtint que tour-à tour l’un feroit parmi
les dieux , tandis que l’autre feroit parmi les morts $
ainfi les deux frères ne fe trouvoient jamais en-
femble dans l’affemblée des dieux.
Pollux étoit un excellent athlète5 il vainquit,
au combat du celle . Amycus , fils de Neptune,
le plus redouté de tous les athlètes. Voyeç A m y --
,gus. Quoique les deux fières p.utageaffei.t prefque
toujours !es honneurs & le culte qu’on leur rendit
après leur mort, cependant on trouve que Pollux