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les romains ( P lin. lib. XXX III. c. 4 . ) , & Fut
celui que Ton fubftitua à l’ancien nom ungulus, qui
( P lin. I. Cit. Fiji, de verb. fignif. lib. X IX . cap. 20.
v. Ungulus. ) , félon Feftus , etoit un mot ofque.
L’anneau étoit en général l’emblème ( Plin.Aoc.
cit. ) de 1’attachement & de la fidélité dans les en-
gageraens de la foci-été , & c’eft pourquoi fans
doute dans l’antiquité on en trouve Tufàge ( Ibid,
I F . F I . F I I . & X X X F I I . 4. Conf. Qori , Muf,
Flor. tom. II. p. 1 7 .) dans plufieurs. fonctions 8c
diftinétions civiles.
UNIGENE, furnom de Minerve qui avoit été
conçue par Jupiter feul.
ÜNXIA , furnom de Junon , que l’ on învo-
quoit lorfque l’ on frottoit d’huile ou de graiffe les
poteaux déjà porte de la maifon , où les nouveaux
mariés alloient entrer pour y faire leur demeure,
afin d’en écarter l’effet des enchantemens. On
croit que c’eft cette même cérémonie qui a fait
donner le nom uxor à une femme mariée , parce
que c’étoit elle - même qui faifoit cette opération,
- UPINGE 3 forte de chanfon confacrée à Diane
parmi les grecs.
UPIS 3 furnom que les grecs donnoient quelquefois
à Diane.
YnorENEiAZEiN, toucher le menton de quel-,
-qu’un 3 c’ eft-a-dire , lui demander quelque grâce,
parce que c’étoit l’attitude des fupplians. Foye^
Menton.
yiïoàenios , placé fous, l’aiflellej épithéte de
l’épée chez les grecs qui la portoient ainfî.
YnocTATPiA. Oh lit fur un bas-relief apporté
■ de Grèce par Fourmont :
A N © O T C H
A A M A I N £ T O T
Y n o c T A T P i A .
Anthufe 3 fille de Damaïnete 3 hypoftatria ou
fo us-p rêt rejfe.
Ce dernier mot eft rapporté ici pour la première
fois 3 & ne fe trouve dans aucun auteur ; ni
dans aucune infeription.
Hypoftatria oppofé à hiereia défigne J’efpèce dè
prêtrelïe qui foutenoit le vaiffeau qui recevoir le.
fang de la viétime que la prêtreffe hiereia ou facri-
ficatrice égorgeoit ( Caylus 3 II. pag. 154. j .
ÏIIOQTMIAAKÎ.
Pans Ia coJleétion des pierres gravées dei>tofch.
u R A
on voit fur une pâte antique l’Amour avec une
guirlande qui lui paffs autour du cou 8c fur la poitrine
, femblabje a un petit bufte de l’Amour rapporté
por Gori ( Muf. Etruf. tom. I. tab. 45. n\
i. ) , 8c à deux autres Amours qui'font fur un
autel odôgone au Capitole.
Parmi les deffins du célèbre commandeur deî
Pozzo, dans la bibliothèque du cardinal Alexandre
Aibani, il y a dans une Bacchanale 3 fous une fontaine
formée par une tête de lion qui fort d’un
vafe, un Silène couché avec une guirlande autour
du cou, à qui un Satvre tenant une outre verfédu
vin dans-une tafle à deux anfes.
Les couronnes que les grecs aaettoient autour
du cou , s’appelloieat YttoQvfttuhf ( Atken.Deipnof.
l.X F .p . 6 o8. B.Clem. Alex.pudag.l. II. c. l.p . l8j".
I. y. )., parce qu elles leur faifoient fentir l’odeur
par en-bas;
U. R. c’eft-à-dire, uti rogas 3 formule écrite fur
la tablette que l’on préfentoit à-chaque citoyen ,
quand il s’agiffoit de faire des loix. On marquoit
par-là que celui qui aVoit donné fon fuffrage étoit
du fentiment de celui qui avoit porté U loi 3 8c
qui demandoit qu’ elle fut confirmée.
URAGUS furnom dé Pluton.
! URANIE, ou la V énus céleste , étoit fillè
du Ciel 8c de la Lumière. C ’étoit elle , félon les
anciens , qui animoit toute la nature, & qui pré-
| fidoit aux générations 5 ce. n’étoit autre çhofe que
le defir qui eft dans chaque créature de s’unir à ce
qui lui eft propre. Uranie n’ infpiroit que des
amours chaftes &: dégagés des fens, au heu que
la Vénus-Terreftre préfidoit aux plaifirs fenfuels.
On voit à Cythère , dit Paufanias , un temple de
Vénus- Uranie 3 qui paffe pour le plus ancien 5c le
plus célèbre de tous les temples que Vénus ait
dans la Grèce. La ftatue de la deeffe la répré-
; fentoit armée. Elle avoir un autre temple à Elis ,
dont la ftatue étoit d’or & d’ivoire, ouvrage de
Phidias. La déeffe avoit un. pied fur une tortue ,
pour marquer la chafteté 8c la modeftie qui lui
étoient propres 5 c a r , félon Plutarque (Dans fon
Traité d’Ifis & d’Ofîris.. ) , la tortue étoit Je fyaa-
boîe de la retraite & du filence qui conviennent à
une- femme mariée. Les perfes, au rapport d’Hérodote
, avoient appris des aifyrièns âc des arabes
à fàcrifier à Uranie ou Vénus-Célefte. Uranie &
Bacchus étoient les deux plus grandes divinité«
des arabes.. ... .
Uranie une des neuf mufes , celle qui pré-
fide à l’aflronomie. On la repréfente couronnée
d’étoiles, 8c fo.utenaot un globe des deux mains „
ou ayant près d’elle un globe pofé fur un trépied.
U R A
Dans la eolledion de StJofch , on voit, fur une
rÿâte de verre Uranie , mufe de l’ aftronomie , affife
devant un globe au-deffus duquel il y a un croifiant
8c une étoile.,
Cette; mufe eft exprimée fur lés médailles de la
famille Pomponia , par une étoile placée au-delfus
de fa tête couronnée de laurier, ainfi que par le
globe fur lequel font tracés des cercles , qu :eft
fupporté par un trépied , 8c qui forme le revers
de la médaille.
Uranie paroît avec - le globe 8c la baguette dans
, les peintures d’Herculanum, au palais des confer--
vateurs de Rome, avec fon nom en caractères ■
antiques , fur les deux forcophages du Capitole
8c du palais Matté i, où les-muCes font repré-,
Tentées.
Cette mufe porte là tunique traînante, ortofta-
dios, 8c une ceinture fort large ., comme les aéteurs ,
tragiques.
Elle avoit .inventé l’aftronomie, c’ eft pourquoi
fon nom étoit dérivé d’«/>«v«V , -le ciel. Aufone dit
suffi :
Urania cceli motus ferutatur & aflra.
Phurnutus «bferve que fous le nom de ciel 3 les
anciens cômprenoient tout l’univers 3 c’eft pourquoi
Uranie joignoit la connoiffance des chofes
naturelles à celle du mouvement des aftres. Pline
dit expreffément que tout le monde étoit compris
fous le mot coelum : Mundum if koc quod nomine
alioeoélum appel lare licuit. Auffi Voit-on queb- :
quefois aux pieds d’ Uranie deux globes , le globe
çélefte & le terreftrè. v • • ' ^ :
Uranie étoit aulfi une des nymphes océa-
;pides.
U r ÂniÉ , 0vpaviei, jeu des ehfans en Grèce 8c
<en Italie. On jettoit à ce jeu ua balle en l’a ir ,
Üç celui qui l’attrapoit le plus fouvent avant qu’elle
■ touchât la terre, étoit le roi du jeu. Horace y fait :
aîlufion, quand il dit avec une critique fenfîble 8c
délicate . ( Epift. 1 . 1. /. ) :
Si quadringentis fex feptem milita défunt ,
Eft animas tibi , f int mores , & lingua , fidejque ,
Plebs eris ; at pueri ludentes , rex eris , aiunt,
Si reSte fec'eris. '
•c Vous avez des moeurs , de l’éloquence-., de fa
tç bonne-foi , pa le,fait 3 .mais, fi avec tout cela
,f vous n’ avèz pas un fond de cinquante mille
m livres, vous ne parviendrez à rien. Les enfans
» au milieu de .lçurs' jeux , raifonnent d’une ma-
»» nî’èrp-bien' plus fenfée, 5 • faites bien j difent-jls à
» \<f*X camarade -, 8c vous ferez, roj >». , :
u R a 75 i
! URANIES , ou LES. Nymphes célestes
| étoient Celles qui gouvefnoien£ les fpheres du
\ ciel.
URANlSCUSy échaffaud placé dans l’orcheftre,
| fur lequel les empereurs fe plaçoient pour voir les
! Jeux.
i URANIUS ANTONINUS, tyran fous Àlexaiir
. dre-Sévère,
L v c iv s I vlivs. A vrzlivs- SvLPicirs F ra*
s i r s A s t Os i s v s .
On n’a connu jufqu’ à préfent qu’une médaille
de ce tyran. Elle eft d’o r , 8c a paffé du cabinet
de Clèves dans le cabinet national. Elle repréfente
la tête d’ un jeune homme 3 il eft couronné
de lauriers, 8c a une cotte d’armes, 8c pour légende
l’infcription ci-defftts, fans aucun des titres
de Céfar, d’Augufte ou d’empereur. La légende
du revers eft F bcvnditas A vg. avec la Fortune
debout, qui touche de la main droite un gouvernail,
8c tient dé la gauche une corne d’abondance.
Cette pièce eft: unique.
URANOPOLIS, dans la Macédoine, oypa-
NIAS. EtOAEftZ.
Eckhel attribue à cette ville une médaille autonome
de bronze , avec la légende ci-deffus 8c
une étoile.
URANUS, fils d’Acmon, frère 8c époux de
T ité e , avoit été le premier roi des atlantes, peuples
qui habitpient cette partie de l’Afrique qui
eft aux pieds du mont Atlas, du côté de l’Europe.
C ’étoiént félon Diodore, les mieux policés de
toute l’Afrique : ils prétendoient que leô dieux
avoient pris nailfance chez eux , 8c qu’Uranus
avoit régné fur eux. Ce.,.prince raffembla dans
les villes les hommes q u i, avant lui, étoient ré-
andus dans les campagnes. 11 les retira de la vie
rutale 8c défordonnée qu’ ils menoient : il leur
enfeigna l’ufage des fruits & la maniéré, de les
garder, 8c leur communiqua plufieurs inventions
utiles.; Comme il étoit foigneux obfervateur des
aftres , il détermina plufieurs circonftances de
leurs révolutions, il mefura l’année par le cours
du foleil, 8c les mois par celui de la lune, 8c il
défigna le commencement 8c la fin des faifons.
Les peuples qui ne favoient pas encore combien
le mouvement des aftres; eft égal 8c confiant,
-étonnés de la juft&ffe de. fes prédirions, crurent
qu’il étoit d’une nature plus qu’humaiae 3 & après
'fa mort ils lui décernèrent' les honneurs divins,
ils donnèrent fon nom à la partie fapérieure de
l’univers, tant parce qu’ ils jugèrent qu’il conoi£
fois particulièrement tout ^ce qui arrive dans , le
c ie l, que pour marquer la grandeur de leur vé-
.néatjon par cet - honneur extraordinaire qu’ils