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Sabine , époùfe d'Hadrien.
Sa b i K a A ugust a.
Ses médailles font :
R. en or.:j
C . en argênt ; quelques revers : font R.
R. en.médailles grecques d'argent.
R R R. en médaillons- grecs d'argent.
Pellerin en a publié une frappée à Tarfe en
Ciliçie.. j j . . L • ; .
R. en petits médaillons d'Egypte , au revers
d'Hadrien. -
C . en G. B. de coin romain.
RR. au revers d'Hadrien.
RR. avec fa çonfécration dont on trouve deux
types.: ;
C. qn M. B. & RR. au revers d'Hadrien..
O. en G. . & M. B. de colonies.
RR. én P. B.
RR. en G. B. grec.
I R. en M. & P. B.
RR., en P. B. avec fa tête^en regard de celle
d'Hadrien.
Pi. en G. B. d'Egypte.
C . en M. & P. B. d’Egypte.' * ~
RRR. en médaillons grecs de bronze.
SABINUS , ancien roi d'Italie , qui apprit
aux habitons à cultiver la vigne. Ce bienfait le
Ht placer au rang des Dieux , & fit donner fon
nom au peuple qu’ il gouvernoit 3 aux fabins.
S abjnus , furnom des familles Cazvtsia ,
AîlNATIA; P oPPÆA j TïTURrlA. '
SÂBIS, Dieu des anciens arabes j on croit
que c'eft le même que Saba^eus. ;
SABITHA de Syrie, mefure en ufage dans
l'Afie & l'Egypte. V. Métrete s .
SABITHA d'Afcalon, mefure de capacité, en
ufage dans l'Afie & l'Egypte. V. Modi os.
SABLIER. Cafaubon; 8c,Saumaife ont remarqué
due le mot üpoxiytor^ horloge, fe trouve
pour la première fois dans : un paflagede Baton -, .
l'un des auteurs grecs de la nouvelle tragedie ,-
cité par Athénée. ( Deipn. L. IV ", p . ï'6$. W)? ’
II y eft oueftion d'un vieillard avare & méfiant
qui, oblige de fortir de fon lo gis , emtportoit *
S A B
avec lui fa bouteille d’huile,. & la confidérdit
à chaque inftant, pour voir fi la liqueur ne di-
minuoit point. Le poète dit qu'en voyant cet
avare regarder fi fouvent fa bouteille , on la
prenoit plutôt pour un horloge que pour un yafe
a mettre de l'huile. Ge paffage nous apprend
deux choÇs> d'abord, que l'on portoit a cette
époque, ün horloge en fortant de chez foi ;
la fécondé, que_ ces horloges a voient quelque
reffemblance avec une bouteille d'huile ; 1 a bouteille
du vieillard étoit de verre, puifqu'il re-
gardoit fouvent au' travers la liqueur renfermée j
l’horloge auquel le poète la compare, étoit donc
aufli tranfparent, & de verre. 11 reffembloit fans
doute à celui que tient Morphée dans un bas-
relief antique du palais Mattéi, où font repré-
fentées lés noces de Thétis & de Pelée, qui
èft absolument femblable à nos fabtiers modernes.
Sans ce monument précieux, on n’auroit jamais
ofé donnera l’horloge de fable une fi haute antiquité.
SABOTS. Les romains connoiffoient les falots
ouchauffures de bois,& ils en faifoient ufage. C 'é toit
la chauffure des plus pauvres laboureurs $ mais
ce qu’il v a de plus particuliér, c’eft que c’étoit
aulh celle des parricides, lorfqu’on les. renfer-
moit dans un fac pour les jetter dans la mer.?
Cicéron nous apprend cette dernière particula-
tite , prefcrite par la loi : Si quis parentes occident
, vel verberaverit, ei de damnato obvolvatur-
os folliculo lupino, foies, lignes pedibus inducantur.
( D . L )
Caton ( de re rufiic. C. 60 .) parle des fabots ,
qu il defigne par * le mot fculpones , *- comme de.
la chauffure des efclaves des férvantes de
campagne. Plaute ( cas. 2. 8. y 9 ) en fait aufli
mention.
........... .. . . .qui qusfo potius quam. fculponeas>
Quibus batuatur tibi os, faux nequijfime.
Sâ b o t , turbo 3 forte de toupie qui eft fans fer
au bout d'en-bas , & dont les enfans jouent en
la faifant tourner avec un fouet de cuir.
■ Le jeu du fabot eft fort ancien. Tibulle dit
dans la cinquième élégie du premier livre : .» J'avois
” autrefois du courage, & je fupportois les dif-
é grâces fans m'émouvoir ; mais à préfent je fens
» bien ma foibleffe., & je fuis agité comme une 4 toupie fouettée par un enfant, dans un Heu.
» propre à cet exercice ».
. AJper eram 6* bem. dijfidium me ferre loquebar f
At vero mine longé gloria fortis àbefi.
Namque agor, ut per plana citusfola verbe re turbo
Quem celer ajfueta verfat abarte puer. (D .S . )
S A C S A C
SABRES. Les lacédémoniens fe fervoient d'épées
courbées, ou de fibres.
SA BU L A , furnom de la famille Co s s v t i a .
S ABUS, nom propre du premier roi des aborigènes
, qui fut mis au nombre des Dieux. • Il
étoit fils de Sabatius que Saturne vainquit &
chaftà de fon pays. Il ne faut point le confondre
avec Sabazius. ( Vojfius de idolatria geritihum ,
L. J , c. 12. ) ( D. J. )
SACCARII\3 étoit un corps de crocheteurs
ou portefaix, créé fous lès derniers céfars à
Rome , pour porter toutes les marchandifes arri-
véès au port. Cette compagnie avoit un privilège
exclufif, & il n'étoit permis à; aucun autre
d'exercer fes fondions fous peine d'une amende
évaluée à la cinquième partie de la marchandife
portée.
SACCULARII, troupe de charlatans, qui ga-
gnoient de l'argent par leurs tours d'adreffê-j
c'étoit aufli des cpupeurS debourfe,' dont parle-
Afconius dans fon commentaire fur Cicéron 5
Equefter ordo.pro Cmnanis partibus coàtrii Syllam
fleterat, multasque pecunias abflulerant y ex quo fac-
cularii erant appellati.
SAGEES, fêtes qu'on faifoit autrefois à Baby-
lofte , en l'honneur de la déefle. Anaitis } c'étoit
comme les fâturnales à Rome, une fête pour
les efclaves : elle duroit cinq jours , pendant
lefquels, dit Athénée ( Dans fes Depnofoph. liv.
14 ) , les efclaves commandoient à leurs maîtres,
& l'un d'entre eux, revêtu d'une robe royale^
u'on appeloit zogane, agifloit comme le maître
é la maifon. Une des cérémonies de cette fête',
étôit de choifir un prifonnier condamné a-mort,
& de. lui permettre de fe donner tous les plaifirs
qu’il pouvoit fouhaiter avant que d’être conduit
au fuppHce.
SACELLAIRE. C ’étoit dans l’empire grec le '
nom de celui qui avoir foin de là bourfe de l’empereur
, ou comme nous parlerions aujourd'hui,
de la c affecte du prince, qui donnoit à la cour,
aux foldats , aux ouvriers, aux officiers du prince
leurs gages, & dans l'églifè aux pauvres , les
aumônes que l'empereur leur faifoit. Le pape
a eu aufli un facellaire jufqu'à Adrien. Ce mot
vient de ƒaccus , un fac y une bourfe: ( D. J. )
SACELLUM , diminutif de facrum , petite
chapelle entourée de murailles , mais fans toit
( Fejius ) : Sacella dicuntur loca dus facrata fine
tdlo. Il y avoit à Rome plufieurs de ces temples ,
connus fous le nQtn de facellum. Caca , foeur de
Cacus , en avoit un placé a l'entrée de la caverne
de‘ ce voleur , dans lequel dit Servius : Et per
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virgines Vefis façrifiçabatur ( Servius , in Æneid.
VIII. 190.,).
Sacmllvm Herçulis vidions , la chapelle d'Her-
cule vainqueur >,étoit dans le marché aux boeufs,
& l'on aflureit que les chiens & les mouches n®
pouvoient y pénétrer. De toutes ces chapelles
élevées en l'hoHnéur de plufieurs divinités , il
n’en refte qu'une- à Rome, que l'on croit avoir
été un temple de Baechus , & qui eft hors la porte
Pie , près de l'églifè de Sainte- Agnès.
Les grecs, avoient aufli des chapelles:, les unes
bâties hors des temples , & les autres dans les
temples mêmes. Tels étoient de ce dernier genre,
lès chapelles que divers peuples faifoient conf-
truîre dans le1 temple de Delpnes, & où ils por-
toient leurs offrandes aux dieux j outre cela , ils
avoient la coutume de çonfacrer à leurs divinités
de-petites chapelles' ou de »petits temples d’orfèvrerie
, qu’ils . acttachoient aux murs de leurs
temples, & qui, en. faifoient un des plus^ beaux 8e
plus .riches p j-nèmens. [
' SACENA j une hache en langage facerdotal.
SACERDOCE. Toute religion fuppofe un fa*-
.cerdoce, c’eft-à-dire, des miniftres qui aient foin
des chofes de la religion. Le facerdoce appartenoit
anciennement aux chefs de famille, d’ou il a paflë
aux chefs des peuples, aux fouyerains , qui s’ en
font déchargés èn tout ou. en partie fur des mi-
riiftres fubalternés. Les grecs & les romains
avoient une véritable hiérachie ( Mot formé d’ *ç-
3 commandement& d3hpos 3 fâcré. Hiérarchie
fîgnifie donc une fubordination entre les miniftres
de la religion..)*, ç’eft-à-dire , desîfouverains
pontifes , des"prêtres" Sc d'autres miniftres fubal-
ternes. A Delphes , il y avoit cinq princes des
prêtres., & avec eux des prophètes qui annonçaient
les oracles. Le facerdoce 3. Syraeufè étoit
d’une très-grande confidération , félon Cicéron j
’mais il ne duroit qu'un an. II y avoit quelques
villes grecques 5 comme Argos , o.ù les femmes
eixerçoient le facerdoce avec autorité, Voye% C é-
r yce s , Epimeletes , .Galles , G ereres
Hiérophantes , Hiérophanties. ,
C'étoit principalement à Rome, que cette hiérarchie
avoit lieu. Lë facerdoce fut d’abord exercé
par foixante prêtres , élus deux de chaque curie 5
dans la fuite ce;nombre fut augmenté. Au commencement
, c’étoient lës feuls patrices qui èxer-
çoient le facerdoce , auquel, étoient attachées de
grandes prérogatives 5 mais les plébéiens s'y firent
admettre dans la fuite, comme ils avoient
fait dans les premières charges de l'état. .L'ëleétion
fe fit d'abord par le collège des prêtres. Bientôt
après le peuplé s'attribua les éle&ions , & les
conferva jufqu'au temps, des empereurs. Le facsr