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tient de la main droite une q u e n o u i l le . & de la
gauche le fufeau avec lequel elle file. Il y a dans
la galerie du palais Barberin une peinture antique
qui repréfente une vieille alfife , accroupie , &
filant à une q u en o u ille . On croit que c’eft auffi une
parque.
Sur un cornaline , Lachéfis , une des parqués ,
affife fur un mafque comique, & ayant devànt elle
un mafque tragique en profil j elle file à la quenouille
la deftinée de l'homme j & derrière elle 3
il y a une autre quenouille.
La quenouille 3 attribut des parques , l’étoit auffi
de Néméfis fur une prime d’émeraude de la collection
de Stofch j Neméfis de la main droite découvre
fa poitrine 5 de la gauche , elle tient une
bride avec un rameau , &: elle a à fes pieds une
roue avec la quenouille des'parques. - ( Voyer Ném
é s is 3 pour avoir l’explication de la roue & de
la quenouille ).
QUERQUETULANA.PORTA. V . P o r t e s .
QUERQUETULANUS MONS. V . Cazius.
QUESTEURS , q u æ s t ô r e s 3 magiftrats ,^-chez
les romains , qui furent ainfî nommés de la fom>
tion attachée à leur charge. Leur origine paroît
fort ancienne , & on la croit du temps de Numa ,
ou au moins de Tullus Hofiilius. Julie Lipfe prétend
que les quefieurs ne furent établis qu’après
l ’expulfion des rois , lorfbue Valérius Publicola
fixa le lieu du tréfor public dans le temple de
Saturne j & en confia la garde à deux quefieurs ou
tréforiers nommés par le peuple , & pris parmi les
fenateurs. Quoi qu’il en foit 3 ces magiftrats
étoient des éfpèces de receveurs généraux des finances
3 dont le miniftère étoit de veiller fur le
recouvrement des deniers publics , & fur les:
malverfations qui pouvoient fe faire en cette partie.
L’an 338 de Rome , le peuplé ayant demandé
d’avoir part à cette magiftrature , on augmenta lé
nombre des quefieurs jufqu’à quatre , dont deux
étoient pour la ville 3 & les deux autres pour accompagner
les confuls 3 lorfqu’ ils étoient à l’armée
j c’étoient des efpèces d’intendans d’armées.
Dans la fuite, on augmenta le nombre de ces officiers
; Sylla en créa jufqu’à v in g t, Jules-Céfar
quarante, & fous les empereurs , leur nombre
n’eut point de bornes. Une partie étoit nommée
par le prince , & l’autre partie par le peuple. La
différence de leurs fondions les a fait divifer
en plufieurs efpèces, dont nous allons rendre
compte.
Q uæ s t ô r e s æ r a r i i 3 les intendans des deniers
publics , avoient la garde du tréfor dépofé dans le
temple de Saturne 5 ils avoient foin de recevoir les
revends de la république 3 de tenir regiftre de la f
. Q U E
feeefîS & de la dépenfe ; on les appelloit auffi
boni 3 parce que leurs fondions les attachoient à
la ville. y^oye^ Q uæstôres urbani,
Q uæstôres candidatt étoient des officiers
dont la fonction étoit de lire au fénat les lettres
,ou les harangues des empereurs. Le nom de candidat
leur fut peut-être donné, parce que,cette
place étoit une entrée aux grandes magiftratures.,
QuÆsToREé palatti furent inflitués par Coçif-
tan tin , & ce titre devint par la fuite une grande
dignité, dont les fondions étoient à-peu-près les
mêmes que celles de chancelier de France;
Q uæstôres provinciales les quefieurs des
provinces , étoient obligés d’ accompagner les
confuls & les préteurs dans les provinces, afin'de
fournir des vivres &- de l’argent aux troupes. Ils
tenoient compte des revenus tant ordinairesqu?ex-
traordinaires, & du butin fait à la guerre. C ’étoit
à eux à le faire vendre pour en porter le produit
au tréfor 5 ils gardoient en dépôt auprès des en-
feignes l’argent des foldats , & ils exerçoient la
jurifdidion que les généraux d’armées & les gouverneurs
de provinces vouloisnt bien leur donner.
Quand les generaux d’armée demandoient le triomphe
au fénat, ils atteftoient avec ferment la vérité
des faits, afin qu’il jugeât fi en effet leur demande
étoit jufte, & fi les avantages qu’on avoit remportés.
méritoient cet honneur. S’il arrivoit que les
gouverneurs partiffent avant que d’ être remplacés
3 les quefieurs remplrfioicnt leurs fonctions jusqu’à
l’arrivée de leur fucceffeur. L’ accroiflement
de la puiffance de la république mit dans la- nécef-
fité de créer un grand nombre de ces magiftrats,
& on ne. prenoit, pour remplir ces places, que
des perfonnes d’une probité reconnue } c’eft pour
cela que ceux même qui avoient été c o n fu ls fe
faifoient un honneur d’exercer cet emploi. Mais
les empereurs les ayant dépouillés de leur princi-.
pale fonction, qui étoit le maniement des finances
dans les provinces, cette charge s’avilit & devint
le prix des fpeétacles, parce que, fous ces princes
, on ne là conferva qu’ à ceux qui s’engagèrent
à donner à leurs dépens des jeux publics > ce qui
ne s’étoit point pratiqué auparavant. Cependant
cette dignité'parut depuis relevée par l’honneur
que le prince fit au quefteur de le choifir pour
porter en fon nom la parole au fénat, quand il ne
pouvoit ou ne vouloit pas y aller, & c’eft ce qu’on
appelloit quafiores candidati.
Q uæstôres u r b a n i , les mêmes que quifiores
Ararii. Outre la garde du tréfor public , ils étoient
chargés de recevoir les tributs & les impofitions ,
de faire la recette, la dépenfe des deniers de
l’état j ils avoient auffi fous leur garde les loix &
les fénatus- confultes 5 & lorfque les confuls partaient
pour quelqu expédition militaire , les quef-
QUE
x e u r s leur ênvoyoient les enfeîgttêS tirolefit
du tréfor. C ’étoient eux qui rècevoient les am- ..
bafladeurs des nations étrangères , qui les conduis
e n t à l’audience & leur affignoient un logement,
ils avoient fous eux des greffiers fur lefquels ils
avoient jurifdiélion. Çes quefieurs 11’avoient ni .
liéleufs , ni meflagers, parce qu’ils n avoient: pas j
droit de citer en jugement, ni de faire arrêter qui ;
que ce fû t , quoiqu’ils enflent celui d’ affembler le v
peuple pour le haranguer. Les quefieurs .des pro- :
vin ces, au contraire, paroiflent avoir eu leurs lie- ■
teurs, au moins dans l’abfence du préteur. Il y '
avoit encore des quefieurs no diurnes -, chargés de;
prendre garde aux incendies , & qui durant la
nuit faifoient la ronde} des quefieurs du parricide,
que l’on envoyoit dans les provinces par arrêt du
fénat, pour juger des caufes criminelles 5 & d’autres
à Rome & dans les provinces', qui 11’avoient
d’autre fondtion que d’enregiftrer & de recevoir •
les amendes.
QUESTION, torture. L’ufage de la queftion eft
fort ancien, puifqu’on la donno.it chez les grecs}
mais les citoyens d’Athènes ne pouvoient y être
appliqués, excepté pour crime de lèze-majefté.
On donnoit la queftion trente jours après là condamnation
} il n’y avoit pas de queftion préparatoire.
Chez les romains , la loi III & IV ad kg. pul.
majeft. fait voir que la naiflànce, la dignité & la
profeflion de la milite garantifloient de la. queftion;
mais on exceptoit, comme à Athènes ,-lé crime de
lèze-majefté.
Ce qu’il y avoit de plus étrange, c’ eft que l’ on
donnoit la queftion à des tiers , quoique non-accu-
fé s , & feulement dans la vue. d’acquérir des preuves
/ou témoignages«, du crime- & des-coupables }
ç’ eft aihfi que par le fénatus-confulte Silanien, qui.
fut fait du-.temps d’Augufte , il fut défendu d’ ouvrir
ni de publier un teftamént, quand le teftateur
avoit été tué'danç fa maifon, avant d’ avoir mis à :
la queftion lés enclaves , & fait punir ceux qui
étoient coupables de la mort du défunt.
QUEUE; La queue caraélérife les faunes , & les
diflingue des filènes & des fatyres.
Q U I 3 quæ , quod. Vélius Longus attelle que
quelques-uns écrivoient qis:, q&, • qid, au lieu de
quis, quA, quid. Certains monumens antiques ont
confervé dés marques de cette, orthographe. On
en voit dans Foggini & dans différens autres compilateurs
d’inferiptions, pour -rie point parler des
manuferits.
Jufqu’à la fondation des chaires royales fous
F rançois I , l’Univerfité de Paris prononçoit fans
Contradiction qis ,- qanf.us , qalis, pour quis , quan-
tus 3 qüalis. Ç ’eft une obférvation faite d’après.-
Q U I 197
R.afhus paf* Lancelot. Çetçe prononciation, conforme
à la lângtië- françoile , aura plus d’une foi«
occafionné la fuppreflion de 1’« dans l’écriture.
Dreux du Radier a publié fur cette matière une
petite diflertation , dans le journal hift. de. ybre
1750. Il cite des.éditions du commencement du
feizièmè f iè c le o u l’on, fuivoit encore l’orthographe
de kiskis i kankan , au lieu de qüifquis ,
qukmcj'Uam. NicerOh rapporte qu’un bénéficier,
privé par la Faculté de Theologiè des revenus de
fon bénéfice , pour avoir eu la témérité de pro-
.noncer quamquam pour kankan, porta l’ affaire au
parlement, foutenu par Ramus & quelques pro-
fefleurs royaux. Arrêt du parlement intervint ,
ui laifla la liberté de prononcer comme on vou-
rqit.'
Q UIES , ou la déefle du repos , avoit, félon
( Civit. Del. 4J. ) Yaint Auguftin , un temple près
de la porte Colline à Rome 3 & un autre hors de
la ville , fur la voie ( The Liv. 4. ) appéllée Lavi-
cana. On invoquoit cette divinité pouf jouir du
repos*& de la tranquillité ( Repos fe dit en latin
quies. ). '
QUIESCERENTbcne ou plafitte (U t ) 3 fou-
hait que faifoient les romains en faveur des morts
• dont ils parlaient, ou dont ils rencontroient les
tombeaux fur leur chemin. Tibulle ( Lib. IL eleg„
Et bene difeedens dicet, placicteque quiefeas.
QUIETORIUM. Un tombeau eft ainfî nommé
dans une irifeription recueillie par Gruter ( 810.
2. :
M. A U R E I I U S. M Ù T I U S . N O L A N U S
A N N . N A T. L X V I. F A T U M
4C O M M U N E
- P R Æ V E N I E N Si Q U I E T O R I U M
H O C. S I B I. Y I V E N S. P A R A Y I T.
QUIETUS , tyran fous Gallien, & fécond fils
de Macrien.
F u l v iu s Q u i e t u s A u g .
Ses médailles font:
Q. en or.
RR. en argent de billon, ou P. B. latin.
RRR. en médailles grecques de M. B. frappées
à Nicée.
RRR. en M. B. dans le goût des médailles d’E-
gÿpte- .
RR. en P. B, de la même fabrique.