
T R A
romains aux billets ou diplômes qtie l’emperèur
aCcordoit à ceux qu'il envoyoit dans les pro-
\inceSj ou qu'il en rappelloit , pour que ces
pc-riom-ïÊS euifent le droit de prendre des chevaux
de la pofte impériale , 8c d'être défrayées
iur toute la route. ( D. J. )
TRADITION mythologique. On nomme tray
étions mythologiques, les fables tranfmifeS à la
polterite 3, & qui lui. font parvenues après s'être
chargées a âge en âge de nouvelles frétions par
lelquelles les poètes ont cherché, comme à l'en-
v i , a en augmenter le merveilleux.
Afin qu'une tradition hiftorique, félon la judi-
cieufe remarque dè Freret, puiffe avoir quel-
qu autorité , il faut qu'elle remonte d'âge en âge
jufqu au temps dont elle dépofe, 8c que l'on
paille en fuivre la trace fans interruption, ou
1^ll moins, dans tout cet intervalle on ne
pume en affigner le commencement, ni montrer
un temps dans lequel elle ait été inconnue. C'eft
la une des premières règles de la critique , l'on
ne doit pas en difpenfer les traditions fnythologi-
ques 3 ni leur donner un privilège dont lès tradi-
tions hiftoriques n'ont jamais joui.
Tout ce que l’on a droit de conclure àesjra-
ditions fabuleufcs , les plus conftamment & les
plus unive,rfellement reçues, c'eft que ces fables
avoient probablement leur fondement dans quelque
fait hiftorique , défiguré par l'ignorance des
peuples , & altéré par la hardieffe des poètes.
Mais fi,l’on veut aller plus .loin, & entreprendre
de déterminer la nature & les circonftances de
ce fait hiftorique , quelque probable & quel-
qu'ingénieufe que foit cette explication , elle ne
s'élèvera jamais au-delfus de l'ordre conjectural,
&c elle fera toujours infulfifanre pour établir une
vérité hiftorique, & pour en conclure l'exiftence
d'une coutume ou d'un üfage dans les temps:.
fabuleux, 8cc. (D . f . ) . ’ i
T R A D U C T A , ( Julia j en Elpagne.
■ JUL. TRAD.. Julia. traduite.
Cettè vilîe a fait frapper des médaillés latines
en l'honneur d'Augufté'S: dé lès deux fils: ' ; '
TPvAGASIA, femme dè Milet. Voye£ Mil£t .
TRAG ÉDIE , TRAGIQUES:: g
ObfervoiTs qu'entre les repréfen tâtions de la i
tragédie 8c c.eîles de la comédie , il y. dvéit clfez i
les anciens , une différence dont .nos; uiàges ne ?
nous permettent guères de nous former :une jufte i
idée. Le comédien n’étoit point monté fur des ;
écbsffes , comme le tragédien î il n'étbit' point.
affublé de vêtemens longs &- laçges, fa taille
î f étoit ni ëxhauffée, ni épaîfiié, 8c la bouche
T R A
f es mafques étoit bien moins ouverte, bien
moins béante que celle des mafques -de tragédie.
. .J°qtohs que la déclamation comique différoit
mfiniment.de la déclamation tragique. Saint Juftin
martyr, Tertuliien, & l’auteur de l’écrit contre
les fpeéfcacles, attribué à fàint Cyprien, s'accordent
tous à repré Enter la première comme une
grande clameur. Cicéron , dans l’énumération qu’il
fait des belles qualités héceffures à l’orateur,
( i. 28.) demande une voix dé,-tragédien , c'eft-
t a-dire, une voix forte 8c tonnante. Le, comédien
.récite, dit .Apulée, & le tragédien crie à pleine
tête. ( F tond. X F I I Ï . ) • v
Les a&eurs retirés du théâtre faifoient à Bac-
chus une . offrande de leurs mafques.. •
Les aêteurs tragiques avoient un thÿrfe pour
fymbole , parce que Bacclius préfiddit à: la tragédie
, 8c un chevreau, récompenfè des premiers
tragiques-.
Leur tunique , appellée 2^ « * ,
descendait jufqu'aux talons. Ils portoient ardi-
.nairerpent un bâton long, ou un fçeptre droit.
Ceux qui repréfentoient les; vieillards s’ appuyoient
fur un Jceprre long & recourbé , appelle. Zetiow
C Furip. Hecub. -vers 6j . 281. Troad. vers,2~j. Jçn,
vers 7 4 5 . ) !..
Les tragiques jouant les rois & les; héros. > portaient
une maffue.
à Le premier perfonnage d’une tragédie, étoit
appelle protagoniftx.
TR A G U L A , efpèce de dard dont on ignore
la forme , mais qui faifoit de«* bleftures très-dan-
géreufes. On croit que c'eft la même chofe que
le jaculum. amentatum '■ qui .étoit attaché' à ..une
■ courroye qui fervoit à le retirer quand on l'avoit
•lancé, i
TRAHA, traîneau fans roue. Servius... Trah&.
véhicula fine rôtis., quas vulgo uragas dicunt.
TR AJ AN , fils adoptif de Nerva. i
N e r v a T r a jAn u s 3 O p t t m u s A u g . 'G e r m a -
. îïTc-i/S 3 T i a g i e u s 3 P a r t h i c u s .
, Ses médailles font :
C. en or ; quelques jë v é rs font R. & RR.
RRRR. en médailles grecques d'or , au revers
de Satiromate, roi du Bofpfiore.- .
C.. éh argent y Ü y a peu - de réyefs rares dans
la fuite d'argent :de Trajan. 1
R. en médailles grecques d'argent.
RR.R,. en médailles grecques d'argent qui ont
au revers^ les unes le roi Cotys , les autres le
roi Ininthim&yas: “
T R A
>RR. en médaillons latins d'argent.
' RR. en médaillons grecs'd'argent.
RRR. en médailles d'argent,. avec la tête de
Trajan & la légende' latine ; & au revers , Diane
entre deux figures , avec une légende -grecque.
•RRR. en médailles confulaires d'argent, refti- .
tuées par Trajan. N
C. en G. B. de coin romain,
C . en M. & P. B.
RRR. en G. B. de colonies. "
C . en M. & P. B.
RR. en G. B. grec.
On en trouve avec la tête de Jupiter Ammou,
8c d’autres avec la tête la urée de Jupiter.
C. en M- & P. B. grecs , 8c dans les médailles
fabriquées en Egypte.
R. en médailles concorniates.
,.PJIR. en or , avec la tête de Trajan le père.
RR. en argent,'-également avec les deux têtes
de Trajan 8c de fon père.
Il y avoit dans le cabinet de d'Ennery,une médaille
unique dé Trajan, du même volume 8c du même
aloi que les confécrârions qu'on attribue à Gallien.
Autour de la tête couronnée de laurier , on lifoit
p'our légende : Ijitp. T r a jan o . P 10. F ez.. A u p .
.PP- & au revers : V ia T r a ja k a } autour d’un.e
fèmme couchée, le fouet à la main droite 8c la
main gauche appuyé2 fur une roue. On peut fans
doute pënfer, au fujet dé cette médaille,, que
Gallien avoit fait travailler au chemin de Trajan.
. Le plus grand ouvrage du temps de Trajan ,
éft la colonne' qui porte fon nom, dit Winckel-
mann. ( Hijl. de Vart ) Ce monument étoit placé
-au. milieu du forum que ce prince avoit fait bâtir
par Apollodore cf Athènes. Pour en conferver la
mémoire on avoit frappé la médaille d'or qui
eft de la plus grande rareté , dont le revers nous
offre un édifice de cette place. A l'égard de cette,
fameufe colonne, il eft certain que ceux qui
auront occafion d’examiner les figures d'après
les plâtres qu’on en a tirés , feront frappés de
la variété étonnante de tapt de milliers de têtes.
On voyoit encore au feizième fiècle la tête de
la ftatue cololfale de cet empereur, debout fur
cette colonne , ( Ciacon. colum. traj. p. 4. j on
ignore aujourd'hui ce qu'elle eft devenue. Quant
aux édifices de fon forum qui çntouroient la
colonne trajane, & qui étoient plafonnés ou
voûtes-en bronze .( Paufanias , l. V,. ) , ,on peut
s'en former une idée par une colonne du plus
beau granit pojj: tirapc fpr le blanc, qui y fpp
T R A 683
découverte en 1765, 8c qui porte huit palmes
8c demi de diamètre. Cette colonne fut trouvée,
lorfqu'on creufa les fondemens d’une -chaullee •
pour aller au palais Impériali, on y découvrit
en même temps une p or ri on du couronnement
ou la corniche de l’architrave qui portoit cette
colonne. La corniche qui eft de marbre blanc,
a au-delà de fix palmes de haut. O r , comme la
corniche ri’eft que le tiers, 8c encore moins, de
l’entablement , il faut que cette( dernière partie
ait eu au-delà de dix-huit palmes-de hauteur. Le
cardinal Albapi a fait placer cet ornement d’ ar-
chiteûure à. fa. villa , accompagné d’ une inferip-
ri on qui indique l’endroit ou il fut découvert.
En fouillant ce terrain ou découvrit encore dans
le même endroit cinq autres colonnes de pareille
grandeur, qui font renées au fond de là tranchée,
parce que perfonne' ne voulut faire les frais de
les en tirer. Ain fi les fondemens de la chauffée,
repofent fur ces colonnes. « -
■m Après la colonne on peut regarder comme
l’ouvrage le plus noble de l'art de ce temps, la
tête cololfale d e . Trajan, qu'on voit à la villa
Albaai. Cette tête porte depuis la foffette du
cou jufqu'au ■ fommet, cinq palmes romains de
hauteur. Riendéplus ridicule que l’idée de Maffeï
p i, en expliquant une carnée, fait un Trajan.
'un guerrier armé 8c à cheval, fur le point de
percer une figure nue étendue à terre C Gem. ant.
t. IV . n. 14. ) : action trop peu digne du plus magnanime
des princes., 8c dont aucun romain ne
l’a jamais cru capable. »
Dans la colleétion des pierres gravées de Stofch ,
on voit fur une pâte antique , la tête de Trajan
entre deux épis , avec une balance au-def£bus.
On trouve dans C Gém-, t. I. n, 38. ) Maffet ,
la tête de cet empereur accompagnée des mêmes
fymboles.
Sur une pâte antique, la tête du même empereur
entre deux cornes d’abondance.
T r a ja -n-dece,
Çn e iu s M e s s iu s Q u in t u s T r a jAs u s D e c iu s
A u g u s tu s , ,
Ses médailles-font ;
RRR. en or.
G. en argent. Celle au revers de laquelle on lit
Victoria Germanie a , eft R.
C . en G. B. de coin romain. II y a des revers
rares & très-rares, entr'autres celui qui a pour lé-»
gende C&f decennalfa fel.
C. en M. B.
P I en G. B. de Çolenles.
R r x ï jj