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Herculeétouffant un lion.. r r' "
Un dauphin. •
Une coquille.-
T ARIA , famille romaine dont on n’a .des ■ médailles
que dans Goltzius.
TAROUPE efpàce qui eft entre les deux four-
cils. On a conclu mal-à-propos du vers fuivaîit
d'Ovide, que lès romains regardèrent comme une
beauté de l'avoir garni de poils.:
Ane fupcrcîlii cônfinia nuia fcplciïs.
Il s’agit des côtés extérieurs des fourcils. Vbye^
Sourcils. r
TÂRPEIA fut lune des quatre premières vef-
tales que Numa Pompilius inftitua pour le culte
de Velta, félon Plutarque. Il ne faut pas la confondre
avec cette fille de même nom, qui livra
aux fabins le capitole, dont fou père étoit gouverneur,
à condition qu’ ils lui rercient prèlent
de leurs bracelets ; mais au lieu des bracelets, ils
lui jetfèrent leurs boucliers à la tête, 8c là tuèrent.
TARPEIEN, Jupiter porte quelquefois cefur-
ftôm, à caufe du temple qu’ il avoitfur le mont
Tarpeien , depuis appelle Capitole , ou à caufe des
jeux tarpeiens célébrés éh l'honneur de Jupiter.
T AKPEIËNi^Ë ( La roche J ëtôit dans l ’ancienne
Rome d’une-fort grande hauteur. Selon- les
iôix des XII râblés , on précipitôit de fon fommet
ceux qui étoient coupables de certains crimes.
C ’ étoit fur cêttê roche que le Capitole étoit bâti.
Elle à Voit pris fon nom d’une veftale nommée
Tarpcia, qui livra aux fabins le Capitole.
LeS jeuxtarpéi'ens' étoient dès jeux inftitués à
Rome par Romulus, en J’honnéitr de Jupiter
Ferétrius,Pa ies-appelioit aufii jeux capitolins.
TARQUINIENSES , peuple d’Italie , dans la ,
Tofcane.; c’eft ainfi que Pline (L . J//, c. y )\
appelle lés habitàns de la ville qui eft nommée par
Tite - Live- f L. I c. 34, & 42 ÿ Tarquinii, 8c !
tarquinia par Ptolemée ( L III. , c. i ; ) .-Jufiin (L . ;
X X , c. 1 . ) dit quelle tiroit fon origine'des grecs. ;
Elle- devint enfuite colonie romaine.- Le nom
moderne de cette ville , efHa Tarquinia , 8c par j
corruption la Tarquina.
ce On a trouvé , félon Labat, (• Voyage £ Italie,
iom. V .) en travaillant dans.les environs de Gor-
netto, à mi-côtè d’une colline ÿ les anciennes :
fépultures de la ville Tarquinia. Ces féptlltutes ou
ces grottes font à mi-côte de la colline., fur la-
quelle étoit cette ville infortunée, rûihoe depuis
ant de fiècjescu'onn'en ayoitprefque piuïaucune;
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mémoire. Ces grottes, qui ontfervi de fépulchre,
font creufées dans le tuf dont cètte -montagne eft
cornpofée. Ce:font, pour la plupart, des chambres
de dix à douze pieds en quarté, fur neuf à dix
pieds de hauteur. On voyoit dans quelques unes
des reftes de peintures-, c’ etVà-dire, du rouge,
du bleu, du noir, qui fembloient marquer des com-
partimens plutôt que des figures j car l'humidité
a.tout effacé. On y a trouvé des armes que la
rouille avoir prefque confirmées-y comme des
épées 8c des lames de couteaux. Ce qu’on a rencontré
de plus entier & en plus grande quantité, ce font’
des vafes de terre 8c des pots affez gros. A la vérité
ces pièces, 8c particulièrement celles qui étoient
verni fiées , étoient ollaires, d’ une efpèce de talc
blanchâtre, qui en couvroit toute la fuperficte fans
endommager le vernis. » .La montagne Tarquinia
eft \ préfent un bois ou il n’ eft pas aifé de rien
découvrir qui puifife faire connoître quelle étoit
la grandeur de la ville.
TA RQU IT IA , famille romaine dont on a des
médailles.
RRR. en argent.
RRR. en bronze.
O. en or.
TARRACO 3 en-Efpagne
Les médailles autonomes dè cette ville font :
RRR. en bronze’.
Q. e.n or. .
O. en argent.
C. V T. Colonia viclr'ix tarraco.
C. Y . T. T. Colonia viclrix togdia tarraco
Ç. y . T. TÀR. Colonia yiclrix togata tarraco*
Devenue colonie romaine elle a fait frapper des
médailles latines en l'honneur d'Augufte , de fes-
deux fils Caïus & Lucius, de Tibère , avec les
légendes ci-deffus.
Les romains la nommèrent Tarraco> d’où les
efpagnols ont fait Tarra gona. Les Scipions s’en-
étant rendu maîtres dans les guerres’puniques j 'e n
■ firent le lieu de leur réfidence , ainfi qu’une belle
placé d’armes contre les carthaginois. Augufte s’y
trouvant dans la vingt-troifième année de fon régne,
lui donna le titre ÜAugufia -, & y reçut plufieurs
ambaffadeurs. Ses habîtans, par recennoiflance,
bâtirent un temple en fon honneur. L’empereur
Aritonin le pieiix aggrandit fon port 8c le garnit
d’un- grand môle. Enfin cetté ville dévint fi puif-
fanté 8c fi eortfidéfvlblé qiiè dans la répartition qui
fUt faitè dè l'Efpagiîè3 les romains donnèrent fon
nom à la plus grande partie de ce vafte continent,
én-rappélîant : Ejpagne tarragôàoife.
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Après cela faut-iTs’étonner qu oïl .ait trouvé !
dans cette ville , 8ç aux environs, beaucoup de
monurnéns antiques, tels que des médailles, des
inferiprions, & les ruines d’un cirque où fe -fai-
foient les courfes des chevaux dans une place
nommée aujourd'hui la plaça de la fuente ?
On y a auflî trouvé les ruines d'un théâtre 3 qui
étoit. ep partie taillé, dans le roc , & en partie bâti
de gros quartiers de marbre, dans l'endroit ou eft
à-préfent l’églife de Notre-Dame du miracle. Cette
égiife, ainfi que la cathédrale, doivent leur çor.f-
trudion aux pierres & au marbre qu’ on a tirés des
débris de cet ancien théâtre, des romains?.
TARSE * enCilicie. TAPSEm;î & tapgot.
Les médailles autonomes de cette ville font:
C . ên, brôiize.
Oi en or.
; Unique en argent....................Rellerin, v
Leur type ordinaire eft Jupiter affis, tenant une
vidoire.
Cette ville a fait frapper, fous l’autorité deies
archontes, des médailles impériales grecques en.
l’honneur de la plupart des Augufte s , depuis le fuc-
ceflèur de Céfar, jufqu’à Salonine & Va le rien,
. TARSOS, furnom donné à Jupiter, parce qu’il
étoit, fpécialement honoré à Tarfe, ville de
Cilicie. *
TARTARE ; c’étoit, dans les enfers, la prifon
des imj>ies & des fcélérats dont les crimes.ne pou-
voient s’expier j prifon d’ une telle profondeur, dit
'Homère, qu’elle-eft aufii-éloignée des enfers, que
les enfers le font du ciel. Virgile en donne une
autre idée : le tartare eft une, vafte prifon dans les
enfers, qui eft,fortifiée de,trois enceintes de mu--
r.ailles, -entourée du Fhlégéthon, une, ha;ute
tour en défend ,l’entrée , les portes en fout auflî
durès. que le diamant j tous les.eftbrts des mortels,.
te toute la puifiance des dieux ne pourroient lés
brifer. Tifîphone veille toujours à la porte, &
empêche que perfonne n'en' forte, tandis que R ha?
damante y livr-e les criminels, aux furies;' :
C’étoit l’opinion commune qu’il n’ y avait point
de retour ni de grâce àÆfpèrer pour ceux qui étoient
une fois précipités dans le tartare: . Ce 'n’étoit pas
le fentiment de Platon, qui parle èn ces termes :
ceux qui ont commis de grands crimes, mais qui
ne font pas fans remède, comme .ceux qui font I
coupables d'homicide , mais qui eh ont eu, enfuite
du regret, ceux-là font néceifairemënt précipités !
dans le tartare^ après qu’ils y- ont pafie une !
année, un flot les en retire. Alors ils palf nt par le 1
Cocyte ou le Périphlégéthon , & de-là .au k c j
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Àchjérufià, où ils .appellent, par Jeur nom, ceux
qu’ ils ont tués , & les fupplient inftamment de fouf-
frir qu’ils fortent de ce la c , 8c de leur faire la grâce
de les admettre en leur compagnie. S’ils peuvent
obtenir cela d’eux, ils font d'abord délivrés de
.leurs maux ; fi non, ils font de nouveau rejettés
dans le tartare, & enfuite reviennent aux fleuves
comme auparavant, 8c réitèrent toujours jufqu’ à
■ ce .qu’ils puifient fléchir oe;üx qu’ils ont offenfés.
C ’en: la peinéétablie par les juges.
TARTESIORUM faltus. Juftin (64. 4 .) dit
que ces forêts d’ Efpagne pafioient pour avoir été
habitées par les curètes. ‘
TA R TU T IU S , homme riche & puiflar.t, qui
devint éperdument amoureux de la fameufe cour-
tjfanè'Acca Larentia, & lui lailfa, en mourant ,
.de grandes ridheffes. Voye% A cca La r e n t ia ,
Flo re .
TAS CIA , )
TAS CIE 3 > M. Henry, dans fon hiftoire
TAS CIO y )
d’Angleterre , parle ainfi des médailles des anciens
bretons. « Prefque toutes les anciennes médailles
des bretons , qu’on a trouvées portant des inf-
criptions , paroiÉfent, .d'après ces inlcriptions ,
avoir été-frappées fous le règne 8c fous l'autorité
de Cunobelin , prince qui florifioit dans cette
île entre la première 8c la fécondé invafion ro-
' mains. Le favant M. Pegge a publié la gravure
I d’une collection très-complette de ces 'médailles-
de Cunobelin y au nombre de trente-neuf, avec
un efiai fur cette matière ; c’eft de cet ouvrage
qu’eft tirée la plus grande partie de là courte
defeription que je vais en donner ( Voye^ efiai
on the coins qi Cunobeline, L ondon 1766 ).
Ces médailles font de différents métaux ; il y en
a d’ or ; il y en a d’argent ; il y en a d’airain ;
mais itoutesfont très-groflieres. Elles font rondes ;
cependant elles ne font point parfaite m- nt plates
y la : plupart étant un-peu courbées , les unes
plus , les autres moins, avec un côté concave
& un autre convexe. Le goût-dans lequel elles
font exécutées, eft b on, 8c les figures qu’on
y a gravées , font beaucoup pfos élégantes que
celles • qui font furies monnoies d’or , trouvées
(.en 1749 dans la ^Cornouaille , à Karn-bre, 8c
qécrités par le doéteur Borlafè-, ou .-fur les anciennes
monnoies Gauloifes, qu’on voit dans
Montfaucon. ( Montfauc. antiq. t. 3. pl. 88. platick
j * . ) ” '
Les .lettres qui y-font gravées, font toutes
romaines , 8c font la plupart billes 8c bien formées.
M. Pegge a divifé ces médailles avec beaucoup
de jufteflé dans les fîx claûès fui vantes.
I. Çlafie , celles qui ne contiennent que le nom
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