
& après avoir fpécifié des drogues-, ajoute ANA.
Prenez de chacune une drachme. Voye\ A na . A . E.
par M. Vandenefle. ( F . D< )
A A A . C’ eft ainfi que les chimiftes écrivent amalgame.
( V ’. D . )
A A L. Hygiène (i).
Partie II. Chofes non naturelles \ ou matière de
T Hygiène.
Clafle III. ou chofes deftinées a etre
introduites dans notre corps.
Ordre II. Boijfons, infufions.
A A L , Aalius la tifo lia , Rumph ; mahu-
maha. ' f ... ■.
On emploie à Amboyne l’ écorce de cet arbre,
au défaut des autres écorces aromatiques plus
eftimées , pour donner un peu d’aromate & de couleur
au vin de Sagou, en l’y faifant infufer. ( E x trait
de Varticle Aal de M. Adanfon, dans l ancienne
Encyclopédie, fupplément. )
Avertijfement général.
On ne s’étendra point ici fur l’hiftoire naturelle
des différentes fubftances, foit exotiques, foit indigènes
, qui auront rapport aux différentes parties de
l ’Hygiène. Ces détails apartiennentauDiétionnaire
d’Hiftoire naturelle.
On n’a pas non plus deflein de's’arrêter beau--
coup fur les qualités' & les effets des fubftances
dont l ’ufage n’eft reçu que dans1 certains pays, &
dont la nature né nous eft connue que très-impar-
iaitement. On fe contentera d’énoncer très-fucçmc-
.îemèrit ce qu’on en fait, en renvoyant aux articles
.généraux auxquels ils paroiflent devoir fe rapporter
par léur nature & leufs propriétés.
U A a l , par exemple, paroît donner au vin
dans lequel on le fait infufer,-une partie aromatique
& une partie colorante. Voye^ Boissons ,
L iqueurs fermentées, A r.omates , Infusions.
( M. H ALLÉ. )
A AR O N ,f Biographie, ■ Hïfloire de fa - Médecine.
I l naquit, dit Freind, à Alexandrie , ville
où , depuis les Ptolémées, fleuriffoient les fciences,
les arts, les belles-lettres, & fur-tout la Médecine.
Prêtre & médecin x Aaron fe rendit célèbre fous
l ’empire de Mahomet,’ l ’an 6 iz , ou au Commencement
de l ’hégire.. ........ . .. . - . ___
C ’eft le plus ancien des auteurs qui ait parlé
de la petite vérole. Quoique l ’origine ou la naif-
fance de cette maladie fait peut-être plus obfcure
qu’on ne l e , croit communément , elle paroît ce-,
pendant avoir,commencé depuis l’empiré des Arabes :
car ceux qui Soutiennent quelle fut connue des
, (i) Ces titres, mis au commencement de chaque article de
ï ’Hygiène, ont rapport à l’ordre établi dans le difcours
préliminaire, relativement à cette partie de la Médecine.
anciens grecs » fe trompent gro/fièrement, puif^
qu’ils n’en ont pas ’dit un mot, eux qui ont fl
exactement décrit les lignes des maladies. Je n’ignore
point (continue Freind) que Rhazès lui - même
avance qué Galien en a parlé_^_& qu’il a donné
la vraie méthode de la traiter. Diomède , mon
ami, & moi , n’avons pas encore pu trouver dans
Galien les endroits où il en eft queftion , & je ne
conjecture point qu’il puiffe y en avoir aucun qui
fe rapporte à cette maladie.
[. Comme tous les écrits de Galien ne font point
parvenus jufqu’à nous , on ne doit pas être furpris
qu’on n’y trouve point ce qui eft avancé par
Rhazès : quel intérêt auroît eu ce médecin arabe
d’en impoler fur cet objet ? ] ^
Cependant Rhazès , qui a inféré dans, fon ouvrage'beaucoup
de citations des anciens arabes,
eft le feul qui nous apprenne que cette maladie étoit
très-connue quelques fiècles avant celui où i l
vivoit. v
Quoi qu’il en fo it , Aaron a décrit les lignes
de la petite-véroft ; il a marqué les différents temps
qu’elle parcourt ; il a diftingué les efpèces bonnes
& mauvaifes : il paroît même avoir. dit quelque
chofe de la curation; car i l obferve que, quand
l’éruption eft faite , il faut s’abftenir des rafraî-
chiffants. Pour faciliter fon éruption;, il recommande
le fuc de perfil & de fenouil ; il expofe
enfin le régime ou la conduite qu’il faut tenir'
ppur, qu’il ne furvienne rien de fâcheux à la bouche
, au gofier, au vifage , aux yeux.
Ainfi,. autant qu’on peut le foupçonner , d’après
les monuments qui nous relient, l ’Egypte, contrée
fouvent expofée, à la pefte, femble avoir été le.
berceau de -la petite vérole , laquelle , après la
prife d’Alexandrie par Amrou, s’eft facilement communiquée
aux Arabes.
Cependant ce ne fut pas long - temps avant
Aaron que la petite vérole même exifta en Égypte
ce qui le prouve , c’eft qu’Aëtius d’Amide , qui
vivoit dans le fiècle précédent, qui avoit étudié
la Médecine à Alexandrie", & qui a.recueilli beaucoup
de chofes fur l ’art, ne fait nulle mention de
cette maladie., .
Aaron a écrit en langue fyriaqué trente livres,
qu’il compila principalement des grecs, & auxquels
i l donna le titre de Pandectes. C’eft par
le fecouts de ces verfions fyriaques que les» arabes-
commencèrent a çonnoîtue lejs ouvrages des grecs.
Le premier qu’on connoiffe avoir traduit dans la
langue arabe, - eft le médecin Maferjawaihus, fy-
rien & juif, lequel, vers l ’an 683 , donna .une
interprétation de ces Pandectes. La plupart des
interprètes qui vinrent après lu i, imitant fon exemple
, firent des traductions fur le fyriaqué,. & non
lin: le grec.
[NousVén fâvons pas davantage fur les P an -
ileéies A’Aaron'. Elles n’ont pas été traduites en
latin. Peut - être s’enTrouve - 1 - i l quelque Copie
manuferite , en fyriaqué Ou en arabe, confervéc
dans les riches bibliothèques de l ’Europe. Mais qui
entreprendroit de les lire , de les analyfer, & d’en
rendre compte ? ] ( M. Goulin.)
A A ou A A S , f. m. Matière médicale. Ce mot
eft indiqué dans la première édition'de l’Encyclopédie
, comme fynonyme de celui de Fontaine des
Arquehufades. On y préfente cette dernière comme
une. fource d’eau vive dans le Béarn, furnommée
des Arquehufades , parce qu’on lui attribue la
propriété de foulager ceux qui ont reçu quelques
coups de feu. Toutes les eaux fulfureulès font dans
ce cas. I l n’eft pas queftion de cette fource dans
les divers ouvrages de Bergeron, de Bordeu , de
Habaig, fur les eaux du Béarn, non plus que dans.
leTraité de Raulin& le Dictionnaire de M. Buc’hoz.
La fource à’A a ou A a s eft donc très-peu connue
& très-peu fréquentée ; il paroît même , d’après le
filence des auteurs , que ce n’eft que de l ’eau commune.
(M . DE FOURCROY.)
A A S , village de la vallée d’Oflau, dans un
vallon au bas de la montagne de Cofme , à un
quart de lieue des eaux de Bonnes, appelées dans
le pays Aigues - Bonnes. Extrait du catalogue rai-
fonné, &c , par M. Carrère , pag. 144. ( M. DE
F ourcroy.)
AASCOVP ( U rbain - Bruan ). Biographie,
Hijloire de la Médecine. Ce qu’on va lire dans
cet article eft tiré de la Bibliothèque littéraire de
M. Carrère.
Aafcow , médecin des armées navales du roi de
Danemarck , a donné l ’ouvrage fuivant :
Diarium navale jijlens obfervationes circa
caufas, curationem Cf prpphylaxin morborum
qui præfidium clajjis regioe danicoe , in expe-
duione algerienji affliocerunt. Hafniæ, apud P h ilibert^
1774*
La flotte danoife, deftinée à bombarder Alger ,
mit à la voile en 1770 , & fut de retour en 177Z.
Elle effuya différentes maladies , entre autres des
fièvres malignes , la dyffenterie , & le feorbut.
L ’auteur ne laiffe rien à defirer fur les caufes &
le traitement de ces maladies, dont on eut beaucoup
de peine à arrêter les progrès. ( M. G ou lin. )
A A V O R A , f. m. Matière médicale. C ’eft le
non? du fruit d’une efpèce de palmier qui croît
en Afrique & en Amérique. Ce fruit eft gros
comme un oeuf de poule ; fa chair renferme un
noyau ligneux , de la groffeur dp celui de la pèche
percé de trois trous à fes côtés, &c. L ’on
trouve dans ce noyau une amande d’une couleur
blanche , & d’une faveur fort açerbe ; on le dit
propre à arrêter le cours de ventre & les hémorrhagies.
Les auteurs de matière médicale n’en
ont point fait mention. M. Valmont de Bomare
en parle dans fon Diétionnajre ; & c’eft: d’après lui
que çet article » été rédigé. (A L d e F oué-CROX^
À B A C A T U A IA , f. m. Hygiène.
Partie II. Chofes non naturelles.
Clafle III.- Ingejla.
Ordre I. Aliments , animaux, poiffons.
A bacatuaia. Gallus marinus, feu Faber in-
dicus. Ray. Willugby. Z eus caudâ bifureâ.
Linn. Peixe-gallo ou Poijfon-coq des Portugais.
Ce poiflon fe mange au Bréfil, & a la chair d’ua
très-bon goût. ( art. Abacatuaia de M. Adanfont
dans Vancienne Encyclopédie, fupplément.')
Voye\ Poissons de mer. ( M. Halle. )
AB AD A ,f.m . Mat. médic. C’eft, dit-on, un animal
qui fe trouve fur la cote méridionale de Bengale,
qui a deux, cornes , l ’une fur le front , l ’autre
fur la nuque , qui eft .de la groffeur d’un poulain
de deux ans , & qui a la queue d’un boeuf, mais
un peu moins longue; le crin & la tête d’un
cheval, mais le crin plus épais & plus rude, 8c
la tête plus plate & plus courte ; les pieds dur.
cerf, fendus , mais plus gros. O11 ajoute, que de
ces deux cornes, celle du front eft longue de trois
ou quatre pieds, mince , de l ’épaiffeur de la jambe
humaine vers la racine ; qu’elle eft aiguë par la
pointe, & droite dans la jeunefle de l ’animal ,
mais qu’elle fe reco.urbe en devant, & que celle
de la nuque eft plus courte & plus plate,.
Les nègres le tuent pour enlever fes cornes „
qu’ils regardent comme un fpécifique , non dans
toutes les maladies , ainfi qu’on le lit dans quelques
auteurs, mais en général contre les venin$ & les
poifons. I l y auroit de la témérité, fur une pareille
delcription, à douter que l ’Abada ne foit
un animal réel. On fait aujourd’hui que ce nom
a été employé de tout temps dans le royaume de
Bengale , à Patana , à Java , Sec , pour défigner
le rhinocéros ; ajnfl, la defeription incertaine 8c
chancelant'» que Vallifneri a faite fous ce nom ,
fans pouvoir en faire l ’application, doit être rapp
o r té , entièrement à cet animal. F o y e i Rhinocéros,
dans le Dictionnaire des animaux , & dans
celui d’Hiftoire naturelle, par M. Valmont de
Bomare (M. Adanfon), Valliûieri ,tome m , p. 3 6 j%
A ,E . ( F - D . )
ABAISSEMENT, f. m. Pathologie, Maladies
des yeux. Opération pratiquée pour déplacer le
cryftallin catarafté, & le faire defeendre au deflous
de la pupille , derrière l uvée. V . C ataracte*
( M. CUAMSERU, )
A b a i s s e m e n t de m a t r i c e , Médecine-?
Pratique. Pathologie. Maladies des femmes.
Cette maladie a fouvent été confondue avec
la hernie de matrice ; elle en diffère cependant
par un caractère eflentiel , puifqu’on entènd pas
hernie , une tumeur faifant faillie au dehors