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font fujettes adonner des aigreurs, des fiafuo fîtes,
& des coliques.
Cependant le petit-lait qui fe fépare du la it,
lorfqu’il fe caille naturellement, eft , fur-tout dans
les campagnes, d’un ufage très - répandu, & eft
réellement acefcent. Et le caillé , qui en réfulte,
ell: aufli un aliment fort ufité. Mais les principes
doux que contiennent ces fubftances, le peu dalteration
qu’elles ont fubi pour fe féparer , les
mettent à l ’abri des reproches que l’on peut faire
aux dcefcens, quoiqu’après tout elles n’en foient
pas même entièrement exemptes pour certaines
perfbtines , fut - tout fî le degré d'aigreur qui a
formé la féparation du petit-lait & du caillé , a
été "confîdérable. Voye\ L a it , P e t it - l a it ,
C a il l é . ( M. H a l l é . )
A C E S C E N S . Matière médicale. Vaye-%.
A cescence.
A C E S I A S. O h - le trouve cité , dit le Clerc ,;
par Ariftophane , au rapport de Diogénien, auteur
grec qui a fait un recueil de proverbes. Cet
Acefïas étoit fi malheureux dans fa pratique, que
plus il prenoit de foin d’un malade , plus le mal
empiroit. Ce qui donna lieu__à__çe proverbe :
AKitri cts t a.-reAo , Acefias Va traité ; proverbe dont
les grecs fe fervoient lorfqu’une affaire devenoit plus-
mauyaife , malgré les foins qu’on prenoit pour la
rendre bonne, ^M. G o u l i n . )•
A C E S O. Après avoir divinîfé Efculape,. on
a cm que toute fa famille devoit avoir ..quelque
part à Ion apothéofe ;' on a dit que fa femme fe
nommoit Tyitta. , la fànté , ou la deeffe de la fànté Y
la divinité qui y préfidoit 3 on a dit aufli qu’une
de les- filles sappeloit A xe«t®. On donnait à Apollon
ou à Efculape l ’épithète àv.Lr<as, c’eft-à-dire,,
qui a la puiffance de guérir. La guéri fon émanoit
de lu i, comme une fille émane de fon père. Le
mot guérifon ou curation s’exprimoit en ,grec
par axïa-ir, dont on a-- formé Axe«?® , fille d’Éfcu- '
lape. On fait actuellement a quoi s’en tenir fut
l ’ exiftence phyfîque de cette fille- du dieu de la
Médecine. (M . ' G o u LIN. )
A C E T A B U L E , f. m. du mot latin acetaVu-
lum , petit vafe ou petite coupe qui fervoit à plufieurs
ufages • chez les romains.
En Anatomie’ , on défigiie par ce mot la
cavité des - os. inno minés r deffinée'’ à .recevoir' la
tête du fémur. Cette cavité', peu-t devenir le
fiéga de divers acçjdens extrêmement ’ graves ,
qui dépendent principalement de -la* contufïon
des glandes fvnovfales' très' - Gortfidérabfes, - qui'
fe trouvent logées dans fon intérieur. La nature
y a placé ces glandes dans un enfoncement ou
elles font ordinairement a l ’abri dé tous les chocs'
ou , collifîons violentes, qu’elles" auroient'autre-1
ment éprouvées de la part de l ’os de la cciffe, f£> jf
A C H
dans les mouvemens propres à cet os , foit dans
les différens chocs qu’il peut; recevoir lui-même
accidentellement : mais des expériences malheure
mfes n’ont que trop démontré que cette pofitior»
avantageufe de l ’organe dont nous parlons, ne le
garantit pas toujours des rudes atteintes auxquelles
i l eft expoféde la part de la tête du fémur. Une chiite,
par exemplequelque faut inconfidéré, ou une autre
caufe femblàblë, peuvent, par l ’impulfion. violente
qui eft alors imprimée à l’os de la cuifle , porter rudement
la tête de cet os contre les glandes fyno-
viales, d’où il réfulte néceffairement en elles une
contufion dont- les effets conféeutifs font toujours
,à redouter. Le ligament interarticulaire s’alonge
fe diftend • il eft enfin détruit : la tête du fémur fe
déplace , elle eft rongée pat la fuppuration ; 8c la
mort eft fouvent l ’effet de la fièvre lente qui fur-
vient. ' ( V . D . ] i .
A C É T E U X . Matière médicale. On donne
le nom à1 acéteux à tous les médicamens qui font
préparés .avec le vinaigre 3 e’eft ainfî qu’on dit
éther acéteux. ( Hoye-^ ce mot.) On devroit nommer
aufli tartre acéteux , & fonde acéteufe , les
: combinaifons de l ’acide acéteux avec l’alkali fixe
du tartre , & avec celui de la foude , que l ’on
défîgne. fous les noms de terre foliée de tartre 8c
, de terre foliée minérale. Voye\ ces mots 3 & pour:
les propriétés de l’acide a c é t e u x le mot V in a i gre.
( M. d e F o u r c r ô y . ) ■!,
A C H A L A L A C T L I.- Hygiène,
Partie II. Chofes non- rranirelles.
Ciaffe ÎTI. Ingefla,
Ordre I. Alimens. Animaux. Oifeaux.
Uavhalalacîli ( Fernandez ) ; Ifpida Mexicana
crijlata ( Brifibn ) , eft une efpèce de martin pêcheur
du Mexique. C’eft un oilêau de pafïagë qui
fe nourrit de poiffon.- Fernande% dit que cet oi-
| féaü fe mange y mais- qu’il a la chair d’un .mau-
1 vais gode & huileufe , comme celle de tous les
" oiféàu-xj iq\ii fe nourri fient def poiffon.
E x tr a it de Varticle achalaladÜi; de, M . Adait-i
' fèn.- An'c. :E nc. Voye\ O ije'aüX.- (:M. Halle.) .
À G H 'A h T U M A CH A N 'U S . "Vegèee*,
; ( lïy'r 0 ' ch. z , De art. vewrin. -, fine malo-fncdïr I
| cvw.-)'- donné l^iddfcriptiom d’uiie rhaJqdiei rcohtae„
: gieiife dbs< boeufsr, qu’il appelle, comme dans les
: chevaux, du nom générique de malleu s..'11, ajoute
que plüfièurs’-’aufëurs- lu h ont donné différens autres
noms ,• ■ & II- rapportoit vr aifiem blablcment jcelui j
que' le .vulgaire lui- donnoit communément.^ Mais',
ce nom ,• fsns d'oute mg.1 copié ou effacé dans ie..
raanuferit q u i a fervi à" l ’impreflidn', n’à'pu être
imprimé’ par Jean Eaber Emmetis dans l ’édition-
qu’il a efennée- de ' f e'géce, -à Bâle jC en n f i8 t
in-4°. Comme la ' 1-eflfcufe fe ÿrokvoit inièrrompue
par èette ^mifîion ,, il • a, eu foin de faire: obfci^
A C H I O I
ver que ce nom mauquoit , en mettant une F
à la place qu’il auroit-'dd occuper -page 33. Jean
Santbuc a auffi- ; donné une édition de ' Végèce ,
réimprimée plufieurs fois. Dans celle de Bâle ,
1 ^74-, in-4-. ,-que nous-avons fous les «yeux-, on l i t ,
page’ 104, le mot achanum, à la place qu occu-
poît- la ; f dans l’édition à’Emmeus. Ce mot acha-
nurrl :eft non feulement' placé entre deux paren-
thèfesv mais il 'eft .encore imprimé d’un cara&èré
différent du texte, afin de faire voir qu’il n’a été
fuis ‘que- par .l’éditeur., & conjeéïuralementi Audi
Jean Matthias Gefner, dans la colieélion qu’il
à donnée des agriculteurs latins, à Leypfiçk , en
11735' , z vol. in-40. , a rétabli. ( tome z , page
lïïo? Il , i l) : 1q;texte, de Plegèce., & a renvoyé
le mot achanum dans les notes, en - avertiffant
qu’il avoit été employé par Sam hue. On lit dans
la table ;de ;ce> même. volume que ce mot acha-
7ius o\i (achanum eft dérivé du, grec axàvvîs , qui
veut dire ftupide , hébété, parce qu’en effet, dans
ce- genre de maladie des boeufs , un des fymp-
îômes eft d’avoir les. yeux fixes & hagards.
D’après -cès; éclaircinemens , i l . paroît difficile
de comprendre * pourquoi M. Sahoureicx de la
Bonnetrie', qui- a donné la traduélion de la col-
leélion de G-èfixer , a encore attribué ce mot à
Htgèce ; & pourquoi un auteur très-eftimable, qui a'
publié , depuis cette époque , un ouvrage intéreffant
fur les épizooties, dans lequel il donne 1 extrait de cet
auteur d’après; Gefner y- a tombé., dans la même
faute., en;difant que Vegèce comprend, fous le
nom générique Æachanum , malis ou. maliens ,
toutes les maladies qui portent un caractère; d’épi'
démie & de. contagion.
Quoi qu’il en fo it , Vachanum de Samhuc &
de fes copiftes étant véritablement le malleus des
boeufs de Vegèce, nous donnerons la defeription
& les remèdes de cette maladie fous fon véritable
nom. Voye\ M alleu s. ( V D . & H .)
ACHARÏSTON , ou . ACHARISTUM. Mot
tiré du grec , qui fignifie fans- remerciement. Les
anciens ont défigné fous ce. nom quelques médicamens
précieux , ,8c fur-touti;des. antidotes qu’il
ne fallo.it.pointdifolent-iilsprodiguer. On trouve
dans Gorroeus ( defini med. ) 8c dans le diûionnaire
de -James, un article- affez long'fur. ce -mot3 ces.
deux auteurs ont dominé lairecette.de plufieurs acha-
riflons ' d’après Aetius, Galien, C e lfeM a r c e l lus i •
Les' détails dans- lefqùels : James .èft entré! a cet
égard , prouvent que ces médicamens ,. îi'ès-compo-
fes , ne méritent pas , à beaucoup près, les éloges
qu’on-leur avoit prodigués dans l’antiquité , & cjue
dis préjugés- fur la rareté s le prix des drogues'
qui entroient dans ces compofitions, en faifoient
tout le mérite : e’étoit dans des maladies défefpé-
rées qu’on recommândoit particulièrement ces ;re-
mèdesi. Marcellus.'fConfeilloit aux médecins de; fc
faire payer.ides . malades en leur .pueferivant ces>
médicamens précieux, pour ne point s’expofer. il
A C H
leur ingratitude.5 & c’eft pour cela , d it- il, qu’on
a appelé ces compofitions acharijlon , c’eft-a-dire ,
fans reconnoiftance. ( M. DE FOURCROY.)
A CH A T DE CH E V AU X . Cette aftion étant
très-importante , nous croyons pouvoir entrer dans
quelques détails à ce fujet 3 nous extrairons, des
ouvrages de M. Bourgelat, ce qu’il eft effentiel
de connoître dans le choix des chevaux 3. 8c nous
croyons ne pouvoir puifer dans une meilleure four ce*
L ’achat de chevaux exige la connoiffance la
plus approfondie, non feulement de- leur conformation
extérieure & de tous les défauts, dont ils
peuvent être affeélés , mais encore celle de leur
ftruâure interne , afin qu’en fai fi fiant la beauté des
formes, le moelleux des. contours., le charme de
T’erîfemble, on puifie aufli démêler les conféquences
plus ou moins graves, dont? peuvent être, pour la
lànté & là force de l ’individu, la difpofition , la
fituation, & la figure des parties foumifes à l ’exa-
men... -
- L ’on n’obtient ces moyens nécefiaires & int lif-
pehfàbles que par une étude longue , bien digérée ,
à laquelle1 doivent néceffairement être réunis un taéfc-
fin , la jufteffe du ;coup-d’oeil , 8c l ’habitude de
voir j & il1 eft bien peu de' gens qui jouifient de ces1
avantages.
Celui qui fe propofè d’acheter ou de choifir un certain
nombre de chevaux , doit en connoître noil feulement
les différentes branches & les différentes efpeces,.
afin d’en faire un choix relatif! Tufage auquel on les
deftine 3 mais il doit connoîtie encore les indices’
de la nature de chacun d’eux, d’après leurs différentes
actions, 8c la manière de les examiner dans
ie repos & dans l’avion.
i°. De Yackat ôu du choix des chevaux d’après
l ’ufage auquel on les deftinè. .
« il eft des chevaux fins, il eft des chevaux
communs: cette diftin&ion a lieu , foit qu’il s’agi fie
de- chevaux de monture foit qu’il s’agiffe de chevaux
deftinés â tirer,.
- » Le cheval fin-, parmi les premiers, eft proprement
un cheval de légère caille, tel qu’il doit
être choifi dans le nombre des différens chevaux
rjefultans du mélange de divérfes races , lorfqu’on
fe propofe de s’en lervir pour le manège , ou en
'qualité de cheval de maître, en voyage , à la
guerre, à la chaffe , &c.
- ». On demande que le cheval de manège a-it de*
la beauté & de la grâce 3 qu’il foit nerveux , léger ,
vif & brillant 3 que les mouvemens en foient lians
trides ;• que la- bouche en foit belle, 8c fur-
tb'ut que les. reins Si les- jarrets en.foient bons,.
Sic , Scc.
. Dans le cheval de voyage , on exige une taille
raifonnable, un âge fait, tel que celui de -fix ou
fept années , ffes. jambes fûtes , des- pieds parfaitement
conformés. *• u.n - .ongle foiide, une grande