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«pie d’environ douze heures , au lieu de trente-:
lix que nous lui fuppo/ons, & il y auroit alors;
entre les deux accès une apyrexie ou une intermittence
abfolue , à peu près de douze heures.
Mais il fuffira , pour éloigner cette interprétation,,,
de fe rappeler que Galien, décrivant ailleurs (t);
la demi-tierce (Jemi-teniana ) , dit formellement
que cette fièvre n’admet jamais d’intermiffion, complète
( ?.-) & qu’elle eft du,, genre des rémittentes.
G’eft aux obfervateurs ve'rfés dans le traitement des
fièvres , Toit rémittentes, Toit intermittentes, a décider
cette queftion.
II. Dans la fécondé férié des fièvres Intermittentes
compofées , laquelle renferme les combinai,-;
fons des fièvres .intermittentes proprement dites ,
avec les continues rémittentes , Galien cite pour
exemple,:
, i° . La complication de la quotidienne intermittente
avec la tierce continue o-u avec la quarte
continue. -
■ " 2°. La combinaifon.de la quotidienne continue
avec la tierce intermittente (3), ou avec la quarté
intermittente.’
3P. ; La réunion de la tiercé intermittente avec
la quarte continue , ou de la tierce continue avec la
quarte intermittente.
Ilf. A l ’égard de la troifième férié des combinai-
fons des fièvres intermittentes, c’eft-à-dire de leur
complication avec les fièvres fynoques , dans le
(1) Voyez ci- detfus ce qu’on a dit d’après Galien de la
demi-tierce.
(2) « Qncz . . . ad integritatem non reniât, fed horri-'
» ficas primo quidem die faciac repetitiones, altero fimpli-
>3 cem unam accejjîonem , femi-tertïanam hanc appella-
» mus ». ( Gai. in lib. 1 , Hipp. de morb. vulgar. comment.
iij, col. 466.:)-
• ( 3 ) C’eft'çertecombinaifon de la quotidienne"phimerine continue , avec la tierce incermictèn roeu, qduee l ’aGma-
l»ie nin ndoîtmumm ee,ffitè vhrueï eh féembirtir i[tléae .c o«mNboinn aaibf orne ,d doine tc nero uasu tveeunro,n..s. a»» d&e tpearrtilaenr]â ninot'emremn ihtteemntietr titoætai. eNjuasm n aetxu rqau ocotindfiuafnaâ dciomnitdiïnaùmâ » pfeamrtie-maf iuntursa m&g ufeer aeix- ddeicutsis, hfeobmreïbnu tsa ier efotirnteiut.n Stuirc,u it taig &it uhre -,
33 mitriræus 33. (Gai. de diff. febr. 1. 2. col. 144. D. )
II efl: évident que c’eft cette même complication de Vamphi-
mHeipripnoec rcaotne tifniuèver ae vec la tierce,, que Galien a,nommée avec ment Galien définidcelam die-rtnieirècree . [«_ femi-tertiana, ]. Voici comJ’appelle,
dit-il, fièvre démi- » tierce Lfemï-tertiana ] , une fièvre qui n’admet jamais d’in-
33 terminions complètes mais qui a le premier jour deux
.3»3» dreedmoauibnl emuneen sf emulaer qeuxéasc eprabra atiuotna nt de friflons , & le len- de. morb. vulg. comment, iij. col. 33. ( Gai. in lib. j , Hipp. 466).
fuiQt uant à Hippocrate, il s’eft expliqué de la manière qui fur la fièvre demi-tierce : Erant verb eorum plerifque
paffiones hujufmodi,febres horridoe, continuez, acutee ; omnihb
quidem non intermittentes. Modus erat verb hemitritoeus
'curn altero diem leviorem ferret , altero vero inyalcfceret,
fit fummam in acutiem augereniur. [ Voyez dans Galien,
de diff. febr. col. 146, yiij. D .]
A C C
fens de Galien , ou avec les continues des modef-
nés ; cet auteur ne rapporte qu’un feu! cas de cette
efpèce; c’eft la réunion de la fièvre heétique à la
• quotidienne, qu’il dit (a) avoir obfervée dans une
femme, fur la maladie de laquelle plufieurs Méde-
{ dins s’étoient déjà trompés. ?
.Réflexions. i° . O u voit que Galien & plufieurs
j auteurs, à fon exemple, ont rapporté à la même
|! claffe les fièvres intermittentes proprement dites &
1 Les rémittentes »$. méthode qui çft aufli celle de
: quelques modernes. On ne peut donc douter que
les anciens n’euffent fait une'grande attention aux
divers accès ou redoublemens. Il fuffit de lire cè
, que Galien a écrit fur le type des fièvres, pour en
; être bien convaincu.! 1 2
2°. Galien n’a point admis de différence entre
les fièvres appelées fynochus & fynocha ; il de-
fignoit ainfi celles que nous appelons continues
j proprement dîtes. ‘La plupart des nofologifies ont
donné des interprétations différentes aux mots fyno-
chus St fynocha» ' ' " ' . .
Les noms; S amphimerind & de tritoeopJxia.
ont .été employés par Galien & par les anciens
en général, mais' dans un fens différent dè celui
des modernes ; car le mot amphimerina étoit regardé
par eux comme le fyiionyme de quotidienne^,
tandis que les nofologiftes l’ont reftreint à la dénomination
de la quotidienne rémittente ou continue.
. .1 -
4°. Le mot continua a été employé par les
anciens avec des acceptions très-différentes 5- mais
Galien s’en fervoit pour défigner les fièvres rémittentes
: c’eft ainfi que Boerrhaave les a appelées,
fans doute d’après G û \ tn j continuez rémittentes.
50. JJ hemitritoeus étoit une maladie des plus
graves , au rapport de Galien; il étoit, d it-il,
très-fréquent à Romé". '.
6°. Le tableau qu’il a fait du typé des quotidiennes,
annonce une maladie très-fâcheufe; ce qu’il a dit
de la quarte eft dans le même casy fon expo.fé de
la tierce réunit encore des accidens formidables.
Aucun de' ces! tableaux né convient aux fièvres Intermittentes
bénignes , &* telles qu’elles font dans l ’état
od elles fe montrent foüvent à nous.-'
7°. Qu’il nous foit permis d’obferver que Galien
a admis un trop grand nombre de complications
, dont la plupart font imaginaires : il eft vrai
que toutes celles qui exiftent lui ont été connues ,
& que , pour mieux faire, on n’a eu qu’à retrancher.
11 eft tombé dans le même défaut en parlant
des pouls. Dans un grand nombre de ces deferip-
tions.on reconnoît le type de la tierce. En général,
Galien n’a pas bien apprécié ce type; il n’a
pas vu qu’il,eft le principal, le dominant, & qu’une
tierce bien obfervée montre toutes les périodes &
les grands événemens des fièvres en général. Soyons
juftes , & dïfcns que Boerhaave lui-même n’a pas
( 2 ) G ah de Dilf. febr. 1. 1 , col. 133 • $• x. D,
fait affez d’afteatipn à cette importante yérité , bien
étabiie par Stahl dans fa belle diifer’taüon intitulée
D e manifeftantey
Sc que M. Cullen, depuis cette époque, a mife
dans tout fon jour. ( V . D . )
ACCESSOIRE, f.m. Symptomatofogie. On appelle
ainfi un effet qiii eft la fuite ou l’acqom-
pagneme«t de l ’effet principal&.qui en dérive Vainfi,
lorfqu’il y a un phlegmon à la main ou une piqûre
à l’un des doigts, le gonflement ou la douleur de
l ’aiffelle eft un fymptôme ac 'cejfoïre, une affedion
qui naît de la principale. C ’eft fous ce rapport qu’il
eft très-important de connoître le fiëge ou la caufe
du mal, &les communications des diftérentes parties
du corps, entre elles, afin de n’étre point expofé à
prendre l ’effet pouf la caufe, &'à fe tromper dans
le traitement, après avoit été induit en erreur dans
le diagnoftic. En Médecine, le mot àccejjoire'ett
fynonyme du mot fymptomatique : ainfi, dans' la
néphrétique du côté droit, l ’afféd-ion peut s’étendre
du rein au fo ie , & cette dernière eft alors accejffoire
ou fymptomatique de la première. ( V . D . )
’ A c c e s s o i r e s . Mat. Méd. On donne quelquefois
le nom d’accejjoires à tous les remèdes qui
font de la même nature, & que l ’on croit en con-
féquence propres à produire les mêmes effets; c’eft
ainfi que tous les végétaux odorans , aromatiques,
réfineux, font une claffe de remèdes particuliers
qui -font tous accejjoires les uns des autres ; cette
expreflion eft alors fynonyme du mot congénères.
On appelle aufli remèdes accejjoires, ceux que
l ’on adminiftre dans une maladie , conjointement
avec d’autres médiçamens plus énergiques, de manière
que les premiers ne fervent que d’auxiliaires,,
ou ne font deftinés qu’à remplir des indications
moins importantes. ( M. d e F o u r c r o y . )
A C C I D E N T . f. m. Symptomatologie, eft
ce qui arrive fubitement dans le cours d’une maladie
, & qui n’eft pas dans l ’ordre ordinaire ou des
fymplômes ou des caufes. L a fupprefïion fubite des
crachats' dans une péripneumonie eft un accident
fâcheux. Quelquefois le mot accident eft fyno mime
de fymptôme. Les plus fameux praticiens en Médecine
recommandent d’avoir plus communément
égard à la violence des accidens ou des fymptômes ,
qu’à la caufe de la maladie. ( M. Caille• )
A ccident. Méd. vët. On nomme accident, dans
la Médecine des animaux comme dans la Médecine
humaine, les fymptômes qui fmviennenl à une maladie
, mais qui néanmoins n’en font pas le caraâère
effentiel. La matière foufflée aitpoife, par exemple
, dans une^piqure ; la douleur, les convulfîons ,
à la fuite dés opérations ; Vépanchement de la Jino-
vie dans celle du javart encorné,• la fuppreffion de
1 écoulement par les nazeaux dans les chevaux qui
jettent leur gourme ; les hémorragies par le nez dans
la morve ; l ’apparition ou la. difparitiondes' tumeurs
critiques dans les i maladies inflammatoires ; &c. &c.,
font des accidens- qui déterminent fouvent, , d une
manière heureufe ou malheureufe, l ’iffue des maladies
dans lefqüelles ils furviennent, mais fans le s quels
cependant elles pourroient également fe
terminer. ( M. H uZARD.)
A C C I D E N T E L , adj.. Se dit d’un effet ou
d’une caufe qui arrive par accident. En ce fens>nc-r
cidentel eft oppofé à conjlant J& principal. La
douleur qui rélulte de l’application des veficatoires
dans une fièvre catarrafe, eft une douleur accident
telle. ( M. Caille. )
A C C O M M O D E R les alimens. Hygiène.
Partie 11. Chofes non naturelles.
Claffe III. Ingejla.
Ordre I. Alimens. Préparation des alimens.
Accommoder les alimens, c eft leur donner les
préparations néceffaires pour être fervis fur nos
tables.
C ’eft proprement l’art du cuifinier. Dans L’anc*
Encyclop. on réduit l ’art £ accommoder à trois
opérations, le rôtia le bouilli, & l’étuvéè. Mais
ces trois opérations ne conftituent que l ’art de cuire
les alimens, & particulièrement les viandes. L ’art
5 accommoder comprend encore tous les changemens
que le cuifinier fait fubir aux alimens , foit par le
moyen d’inftrumens qui divifent, contondent leurs
parties, & féparent celles qui font moins favorables
au but qu’il fe propofe , foit par les . affai-
fo une me ns q uil y joint, foie par les formes qu’il
leur donne.
On pourroit donc confîdérer quatre objets dans
cet art : i° . la. préparation mécanique; 20-. la
co&ion ou cuiffon ; 3°. l ’affaifonnement; 40. l ’apprêt.
ou la difpofition des formes & des couleurs
propres à flatter la vue.& à faire l ’ornement des
repas. Tous ces objets;, à l ’exception des formes
extérieures , lorfqu’elles-n’altèrent point lafubftance
même de l ’aliment, méritent l ’attention du médecin,
6 feront traités chacun à leur article. ( Voye\
P réparation des alimens , C uisine , C uisson ,
A ssaisonnement, A ppr ê t, & c .) (M. H alle. )
ACCOMPAGNEMENS de la cataracte.
Mal. de s jy eux: Ce mot a été inventé par A. Maître-
Jean. i l eft traduit dans Woilioufe, de cataraclâ 8c
glauçornate, par le mot latin, concomitationes ca-
taracloe. I l répond à ce que l’on a nommé appendice
, mucilage. Voyez Bartholin , acl. H a jfn .,
1678 : enfin on lui a fubftitué celui d’humeur de
Morgany.
Les accompagnemens ou appendices de la , cataracte
font des parties molles & opaques qui
mafquent encore la pupille pendant que l ’on
1 I