
Valiment q iiil contient eft chajfée avec F air
dont il ejl pénétré (/*erà tou *vcu/Aa1os ). Cette explication
nous donne le véritable fens S’arpi'Ats,
lur lequel les interprètes ont bien varié j. Sc ce fens
eft confirmé par ce qu’Hippocrate dit enfuite du
même gâteau bien pétri ( rpnr%J, qu’il a été pétri
& fo u lé fortement y ( irrxiXvSra.s l’xvpSj ) En forte que
le arp/7r1or eft .une efpèce de gâteau feuilleté
fort léger , & le pcL^a. rp/nèv eft une efpèce de gâteau
mat. Je n.e crois pas, quand on aura bien examiné
ces paffages d’Hippocrate, qu’on puilfe leur
donner raifonnab ement un autre fens. De même
vrpa(pvpn%(ura, , qui ne vient pas d’être f a i t , mis en
oppofition avec tv^éas <pup«9>£Î«ra, qui vient d’être
f a i t , préfente pour le gâteau d’orge la différence
que nous connoiffons dans le para fous les noms de
pain tendre ou fortant du four , & de pain raftis. Ce
dernier , qu’Hippocrate appelleroit îrpocpupjfeft
plus léger que 1 autre , qu’il nommeroit tv^las <pupn-
Et fi Hippocrate en vouloit donner la raifon , il
altribueroit cet effet à la diflipation d’iine humidité
qui fait partie de Yaliment. En effet, le pain
fortant du four gonffe & remplit l ’ eftomac- , &
raffafie promptement. Mais cer effet n’eft pas dii â
•une partie alimenteufe, il eft du à un gaz particulier
qui exifte dans les cellules du pain nouvellement
cuit. Le pain levé (ccptos Çvjuiths) eft encore mis par
Hippocrate au rang <\es-aHmens légers, par com-
paraifon avec le pain fans levain (apTcs- j$w & § Il
attribue la légèreté- du pain levé à l’aétron du le vain
fur la- farine , qui diflîpe une partie de
l ’humidité nutritive j explication fur laquelle nous
ne nous arrêterons pas i c i , & qu’il répète encore
un peu plus bas, quand il- dit que les grands pains ,
& en général tous ceux qui- ont été moins- pénétrés
par l ’attion du feunourriffent davantage ,
parce qu’ils ont moins perdu d’humidité ( 34 ).
Enfin , en parlant des graines légumineufes qu’ri
appelle ÿep/xsf , il dit qu’elles deviennent plus légères
par la préparation (ƒ,’ ipya^Ui). I l eft donc
f 3 4 V Ce rte dîmirrucîon de là par Faction du levain & par cellefa cduul téf eun u, trqituiv’He ipdpuo cpraatien avtétrriitbaubel ea, &la- dnio/fuisp avtieornr odnes' lq’huu’àm imdietféu r, e e'qftu eu nlea cfheprmfee nttraè-s-*- x«iroitniv aev adnimcei'nduaen.s Quunee pfeurbdf-tta-necllee a?l indieen rlc’euaÇue, , cfoam fmaceu ltlée ndui-t Hunipep noocuravteel l,e 8cco munb ingaazîf opna,r tidcounlite rl.a Onuatturere c,e ldaa. n, si fl es ’pya ifna it, n’eft pas encore atfez connue". Dans le vin , qui vraiment nefati fmono ienfst cneolluer riqfufai nfco rqmuee 1l’ee fpfurcit -ddue- vriand i,n q1,u ic ne’teteft cpoasm nbui-
tcreitttief.' coDmanbsin laei ’fvoinn adiognrnee, qnuaii ffdaen cme êàm uen nae’eidfte .p loain tf enrmuternittiaf,
-tliao fna cquulit éf anitu lter iptiavien nf’ee fpt peordinrot icto dmep mlètêem ; ef.i eQllue’ aal lodiocn pcl ugsa lgoniné lceo npfaéiqnu efunrt ldae f faer idnieg éSrce fru prl ulas ppârotem? pdt’eêmtreen pt,l upsa rf oclounbfléeq,u epnacr dpaes nuonuerr ipr^â ted avmaonitnasg-e f ocleuubxle d&o nnt oln’-e flteovméea c, nqeu oidqiugeé reprlouist nutritive. Que perd - il, foie par la levée , foie par la cuiffon : _ajp°r.è sL ela gleluvtéeen , &fo ile’ aamprièdso nla dceuvifiefonnn efnimt ipnlfeé p; arcaabrl esle , pfaoiine dm’êêmtree fdainvsif él evpaairn auucnuen .fmoiso,y ceuni t e,n nce’esf t depulxu s pfoürftcieopntsi blfei
clair que dans tous ces cas Hippocrate donne f©
titre de léger ? xcutpo?, aux alimens qui ont été
rendus plus folubles , plus altérables, plus aifés;
a drgerer, foit au- moyen des liquides dont on les-
a pénétrés , ou de l ’air auquel ils font mêlés &
qu ils renferment dans leurs interftices ,. foit par
une- fermentation légère , comme celle du pain-
le vé , foit enfin par toute efpèce de préparation
tendante au même "but.
Ce n’eft pas tout : indépendamment de la nature
même des alimens ,,qui fait que telle ou telle'
fiibftance- eft plus légère qu’une autre y que | par
exemple , la farine de l ’orge, quand elle eft pure,
eft plus légère que celle du froment 5; i l eft encore
des circonftances où la même fubftance prend
des qualités qui la rendent ou plus légère ou plus-
compaéle. C ’eft ce qui a lieu dans les chairs des
animaux, fuivant leur âge, leur’Texe, & leur genre
de vie. Ainfi Hippocrate déclare que la chair des
agneaux eft plus légère que celle dès brebis &
des moutons («pv«/a Kovcçirtpa. rat otav J , celle des
chevreaux plus légère que celle des chèvres , Sc
i l ajoute , parce qu’elles- font plus- dépourvues de
fang & plus pénétrées d’humidité. Mais il fai( la
remarque contraire , relativement aux jeunes pôles,
parce que l ’animal ayant déjà une chair blanche
peu abreuvée de fang, & par eonféqueuf fort
chargée de mucilage j ces qualités deviennent un-
excès dans le jeune animal, & fa chair contient
une chair vifqueufe, qui' paffe difficilement dans
les vaiffeaux Sc fe digère avec peine j. ce qui læ
cdoifmtinmeefe sF odbafnesr vlea- Hfaipripnoec. raxte°-., Le pain a1 perdu de l’eau, que l’évaporation a été plus fo8rcte i.l 3n0o. uLrrei t pda’ainu taa npt emrdou inusn, fguarz- toduotn cu no np afienn cd ’lu’enx icfteerntacien qvuoalnudm eo, n auo umvroem uenn t poaù-i ni,l fco’ernt ’ dquu e focue r g5 a6zc (. fci alr’o onn 1 vne’au tf caoitn jaeucctuurnere-1 baoun nmeo ienxsp écreie qnucee fnu’er xcifettet e plmusa t,i èqreu ’iiml-epfot rtfaonnted)u: , dqaun’os nl ’afomnigdeo nq u, e ScF e qgul’uilt ena lcae rbtaaifnee mdee nlta pmerodufe pttaer,- làc oumnbei ndéee feens pluair tiaevse-cco"lnaf tibtuaafen tedse, cL’oacnifdtiet uoaxnateli qduee n-, oqsu feo cliedttèes ,b a8fce p daer lcao nmféoqfeutetnet’e fqtu u’enlele p apretuiet lean- cnreurt riptioounr. Obera qucuoeu lpe pdaainns l elvesé 8cco. mtrèbsi-ncauiifto nnos ùdrr’iofùfè rméfouilntes qpéurei enlec ep adiénm moonitnrse,- lcehveéz , 8lec s mhooimnsm ecsu irto, bcu’eftfet s c,e qquui en el’ exfe
ffoounct ipeansn neonur rbriise nq uqaun’dav ielcs, mle apnagienn t,l eu np lupsa, ing rotfrfèiesr- l,é g.8ecr n8ec rnreè s-pdeéridic aqt.u ’Puunies dhounmci dqiuteé l8ec puainn g, apza,r 8lac lceevpéeen/8dca lnat cdueifvfioenn t, cmeo ignasz n, utqruitaifn,d il iles-n f ofanut t ccoomncbliunrées , qduaen sc eltate fhaurimneid it8éc Slac ppoâctera, tef e; rcvee ndto àit1 lêa trne ultari tnioônt-r e. CE’te fqt'.u laan, dc oonnc lucfoinofni dèdre’H einp
fdu’eitaeu qauvee cd laan sf elram per,é pqaura’utinoen pdaur-t iep adine coentr em eêalue rbeefateu cdoaunps laev epc alianq,u e8lcl eq uoen . lel’ ap aipné tcrio, nptiueinfqt upelu st rodis’e aquu aqrutse . dlae ffaarriinnee fco’enftt mà opienus pernècs-o ruen eà lliav rep-e rdtee dpaein l-i n5 viml idfaicuêt cqoun’àc lulare 'p eqrutee ddaun sg azle qpua’einll bdiuene llae vdéi m8ci nbuiteionn cudiet.1 laC ef urbafitfaonncnee mnuetnritd vefet rerfitgeonuç reeunxc-ore &à fmaiornet ref-u r ccoem fbùijecnr. d’expériences- curieufcs
rend plus lourde, /3aput«pa* ( Voye\ l ’explication
des mots «f<tt>x®p»ri-<xèv & xa9>apT/xoy. j Les poiflons
appelés faxatiles , îrtTpcLÏoi} qui habitent les rivages
de la mer , entre les pierres & les rochers ,
& qui y relient fans s’éloigner beaucoup, ont une
chair plus légère que ceux qui voyagent au lo in ,
qui battent les flots ( nv/MtrlirMyti ) , & qu’on
appelle erronés , *A<xy»T«/ , voyageurs. Les premiers
ont une chair légère & rare ( upanit xf xovcpnv
a-épacé). Les derniers, qui voyagent & fe donnent
du mouvement, l ’ont ferrée & ferme (s'fptwVtpjjv),
& par conféquent plus pefânte. C’eft ce qu’on remarque
aufti en pleine mer, où les poiflons de
même efpèce qui , quand on les pêche fur les
côtes, font délicats Sc légers , pris au large, font
fermes & coriaces. Par la même raifon , dans les
quadrupèdes , Hippocrate obferve que les chairs
de ceux qui font peu d’exercice, font, de toutes ,
les plus légères ( xov(ÇÔroi.Tat rat a-ccpaat , nt vaiS'ct
voiVffiti) , ainfi que celles des animaux qui vivent à
l ’ombre (kjla rét aairs), Sc celles qui font dans
l ’intérieur du corps ( iq ia-ardreu. TOU Çacv). Nous
l ’obfervons de mèmè qu’Hippocrate , & nous favoris
que toutes ces chairs font plus tendres , plus
blanches , & cèdent avec plus de facilité à l ’aftion
des organes digeftifs, à quelques exceptions près.
Ainfi, tous ces paffages prouvent qu’Hippocrate
entend par auvqpts, un aliment qui offre peu. de
réfiflance à la digeflion.
fcapvs, pefant.
Qdpvs, pefant, eft un des mots mis par Hippocrate
en oppofition avec le mot précédent. Quand
fl dit qu’en général les chairs des jeunes animaux
font un aliment plus léger que celles des animaux
faits, il en faut conclure que celles-ci font
•un aliment plus lourd que les autres. En effet,
c’eft ce qu’Hippocrate dit en particulier de la
chair du boeuf dans un paffage bien remarquable ,
où , après avoir dit que la chair du boeuf efl de pénible
digeflion {fl un ééc-m^la. ry,rt xoiÀiW:) , il en donne
pour raifon que cet animal a beaucoup de fa n g ,
& Un fa n g fo r t épais ( oroAua^ov Ta%Ua//^ov ) ,
& que f a viande [apla.) eft pefante ( 0a.pla. ) ,
comme fe s chairs ( o-dpats ) -, fon fa n g , & fon
l a i t & qu’au contraire, che\ tous les animaux
ou le lait eft tenu ( Mirait ) le fang Veft de même ,
& par conféquent les chairs.
At-tD-l«-, tenu; apaior, rare ; clpîos, ferme.
Dans le paffa.ge- que je .viens de citer,
-tenu 7 eft mis en oppofition avec /Sapéj, p efant,
parce qu’en effet la tenuité eft une qualité , foit
dans les folides, foit particulièrement dans les
liquides , qui emporte, non feulement la légèreté
fpécifique , mais fur-tout la légèreté relative à la
digeflion. Car c’eft ici principalement, relativement
à la digeflion , qu’i l faut entendre le mot de
pefant y comme le prouve encore le paffage où
Hippocrate remarque que la chair du jeune porc
eft plus pefante que celle du porc fait (xcipua. rm
■ <r(t<at fixpvrepct ) , ce qui ne peut réellement s’en -
tendre du poids pris â la balance 3 & ce fens eft
de même évident dans le paffage où Hippocrate
parle des chairs des poiflons qui vivent dans la
bourbe & dans les eaux ftagnantes ; car non feulement
il dit que leurs chairs font pefantes, mais
il ajoute qu’il s’en échappe , pendant la digep
tion , une vapeur {■ xnv/A.a), qui nuit à l ’homme,
& qui l ’appefantit (Md*lu ic, (Scipvni). On ne peut
de même donner un autre fens à ce que dit Hippocrate
des animaux de la claffe des polypes &
des sèches ( *oAv-xcéis k) wricu ) , dont il dit qu’ils
ne font pas légers , comme on feroit tenté de le
croire (vn xou<pa. , as JWfo). Il eft donc clair que l ’ex-
preffion de pefant, jSdpvs, comme celle de léger ,
xoucpoî, ont plus de rapport aux phénomènes de la di-
geftion qu’à la pefanteur fpécifique des fubftances.
Il eft inutile dç m’étendre ici fur les expreP
fions dp ails, rare y & reps«?, ferré & ferme , pour faire
fentir leur liaifon avec les qualités qui rendent la
digeflion de nos alimens plus pénible ou plus facile.
On en a un exemple dans la différence remarquée
plus haut entre les poiflons fa xatiles Sc
les poiflons voyageurs.
irXypos, fo r t•
Mais un des termes les plus remarquables dans
Hippocrate, eft celui d’/sr^upof > fort. On peut le
regarder comme véritablement l ’oppofé de xcuepof,
léger y ou de peu de réfiflance. urxvp*V, f o r t , fe
dit généralement des alimens qui offrent beaucoup
de réfiflance à la digeftion. Mais âuflî, comme ordinairement
ces alimens contiennent beaucoup de
nourriture fous un moindre volume , i l en réfulte
que fouvent le mot \rxv?*** ^ans Hippocrate , pa-
roît le fynonyme de rpocpi^of, abondant en nourriture
; il fignifié aufti quelquefois ce qu’Hippocrate
rend autrement par l’expreffion <V^uv tpirotu ,
qui donne de la force. Plufieurs 'paffages confirment
ces interprétations. Hippocrate donne déjà
le titre de forts, fa-^upa, aux alimens qui, fuivant
fon expfeffîon, ont des qualités tranchantes, & parla
offrent une réfiflance aux altérations defqueiles
dépend la digeftion'. C'eft ce qu’on voit dans un
paffage du livre de VAncienne Médecine, qne nous
avons cité article premier, §. Ier. Dans le même
"ouvrage, Hippocrate exprime par le même mot
la réfiflance qui n’eft pas l’effet de qualités éminentes
Sc médicamenteu-fes, mais de la feule foli-
dité des parties ; ainfi, en parlant de l’art qui a
conduit lès hpmmes à faire du pain Sc à préparer
les fubftances farineufes , il dit que par cet art
on a imaginé de cuire les fubftance'S fortes , & de
les mélanger avec des fubftances foibles ( £«pway
ia-x^pàroint ob>tttcipots)Tpenfant, ‘ajoute-t-il, que des
fubftances trop fortes ne pourraient jamais être
furmontées par les forces de la nature. Enfuite ,
parlant des crèmes (p'oep-^ara), qu’on prépare pour
donner aux malades un aliment plus aifé à digérer,
il dit qu’elles confiftent à prendre une petite
quantité d’alimens forts , & à les étendre dans
beaucoup d'eau ; en forte que par le mélange
& par la cuiffon on diminue leur fo r ce , ou ce