
*S o A L D
l ’oueft , -jufju’â la nouvelle Guinée | fe font accordés
a lui dire que les oifeaux qui conftruifent
ces nids ( les falang aies aux Philippines) , ramai-
Tent la roque ou le frai de poifTon , qui eft en
e ret très-abondant fiir ces mers pendant les mois
cL mars & davril, fuivant cet obfervateur. Poivre
ayant fait fecher ce frai, y a reconnu abfolument les
mêmes carafteres qu a la fubftance des nids ci ’alcyon.
Les Chinois font un grand cas de ces nids ,
qu ils mangent a fiai fon nés de différentes manières.
Ils les nomment favoi - buvu, & les payent a liv. 5 fous 1 once, argent de France. Ils en font
ufage , fur-tout dans les maladies 'de langueur &
dans celles de 1 eftomac. La matière de ces nids
eft fade, mais douce, nourriffante, & fufceptible de
s allier facilement aux affaifonnemens & aux jus
des viandes^ Il paroît, comme l ’annonce LM. Mau-
duit, dont l’ article falangane ( Diéï. des oijeaux. )
m a fourni le récit précédent de M. Poivre., qu’on
pourroit effayer ces nids comme un remède alimentaire
très ^convenable aux perfonnes épuifées &
qui ont l ’eftomac affoibli. Je penfe même que
cet aliment très-doux feroit plus fàcile à digérer
que les mucilages végétaux , parce que des nids
d alcyon, que j ai eu occa'fion d’examiner , 8t
dont j ai fait l ’analyfe, m’ont préfenté tous les
caraaères d’une fubftance animale. On peut claffer
cette fubftance parmi les remèdes adouciffans,. in-
craflans, émolliens. ( M. de F o u r c r o y . }
A lc yon, alcyonium. ( Mat. méd.) On a
donne le nom à3alcyon ou d’alcyonium a des
productions marines , allez voifines des éponges,
dont le tilfu eft en général mou, quelquefois
charnu, caverneux, poreux, d’une forme irrégulière
, recouvert d’une peau raboteufe, plus°ou
moins epaiffe & confïftante. On croit que ces
produaions font habitées & formées par des polypes,
qui n ont point, encore été bien décrits.
I l paroît qu on a fait autrefois ufage de plu-
iieurs efpèces alcyonium en médecine: Ja mes &
Lemery endiftinguent cinq efpèces. On brûloit les
polypiers , & on employoit la cendre dans beaucoup
de maladies de la peau, comme difcuffive, réfolu-
tive. On en dônnoit une elpèce même à l ’intérieur,
dans les maladies des reins, la gravellc, les obf-
iru a-ions;, l’hydropifie j une autre fer voit de dentifrice
j àujourd hui on ne fait ulage d’aucune elpèce
d’alcyonium. [M. de F ourcroy.)
A L D R A V E , A lG R A V E , A R D R A V E , a r g r a v e
( Med. ve'tér.) Lotfque les François adoptent un ou
plnfieurs mots d’une langue étrangère, ils les abrègent
& les façonnent à la leur ; de plulîeurs ils n’en font
fouyent qu’un'feui, & au bout de quelque temps il
devient très—difficile ou împoflible de reconnoître
de trouver l ’étymologie du mot naturalifé. Tel
eft le cas d un grand nombre de noms propres aux
arts & aux fciences, & tel feroit peut - être bientôt
celui d aldrave, fi nous en parlions fous ce mot
À L D
fôrtné de la réunion de deux mots hollandois. Cette
manière de l’écrire quoique la plus commune,
n’en eft pas moins v ic ieufev&. nous renvoyons a
fa véritable prononciation. V . hart - uraver,
( M. Hu za rd . )
A L D R O V A N D E ; d’ a u t r e s é c r iv e n t A l d r o a n d i ,
& d’ a u t r e s A ldobrandi.
Cet homme célèbre ..méritereit d’être plus connu
qu’il ne l’eft en France. Nous efpérions donner
de lui un article étendu d’après des mémoires publiés
en Italie il y a 15 ans. Nous n’avons pu nous
les procurer ; ils ont pour titre : Giov Fantinpjj y
memoriô délia vit a di .Uiiffe Aldrovandi. Bo-
■ nord, 1774 , k -8 ° .
A u défaut de cesméhioires, no-us fuivrons M. Floy.
Uiiffe Aldrovande naquit à Bologne vers 1 $ 15 ;
il voyagea de bonne heure , & voyagea longtemps.
Son goût dominant fut 1’hift.oire naturelle -y
il forma un cabinet de tout ce qu’il put recueillir
dans les trois règnes j ce fut l ’ouvrage de 50 ans.
Ses voyages & cette riche colleétion l ’entraînèrent
dans des dépenfes exceflives , qui. abforbèrent une
très-grande partie de fon patrimoine j mais il
trouva un protecteur zélé, le cardinal Montalte.
Ray dit avoir vu ( au milieu du dix-feptièmé
fiècle ) dans le palais du cardinal Légat, dix volumes
de plantes artiftement peintes, & fix valûmes
d’animaux bien deflinés & coloriés, qu A l drovande
avoit fait faire à fes frais,-
I l devint aveugle en 160z, & mo'urut tranquillement,
dit-on , à 'l’hôpital de Bologne en 1605,.
a l ’âge de 80 ans.
S’i l étoit vrai qu ’Aldrovande fut mort â l ’hôpital,
j’ai peine à croire que ce foit l’indigence
qui ait réduit ce naturalifte, célèbre à finir fa
carrière dans l’afile des malheureux. Après avoir
eu des protecteurs généreux qui l ’aidèrent dans fes
études’, & pour le fuceès de fes vaftes entrêprifes,
pouvoit-il en manquer après avoir formé un riche
cabinet, & publié les trois volumes de fon ornithologie
? I l nous paroît vraifemblable qu’ayant
perdu la vue, il choiftt, de fon plein gré, &.
par humilité, la demeure des pauvres poiîr y
paffer le refte de fes jours.
Aldrovande a beaucoup écrit , mais il n’a pas
eu le temps: de publier tous fes ouvrages. Voici
ceux qui ont paru de fon vivant.
L
Ornithologie^ , hoc eft , de avibus ïùjïorioe
libri xj j , in quibus aves deferibuntur , deferipue
legentibus delineatoe ob oculos ponuntur., natura
earitm , mores & proprietates ità declarantuf,
ut fa c ilè quidquid de avibus dici queat,. hinc
peti poffit. Bononiæ, apud Franc, de Francifcis
15957, in-fol. f Mang. gronov. )
— ( A lt. edit. ) F rancofurti, apud Joh.
Baifieum , 1616, /«-fol.
a l e
I I .
Ornithologiee , tonius alter, qui eft de avibus ,
quee vel in menfee ufum ce dune -, y el propter
caniils Jui dulcedinem at que fuavitàtem domi
pajfim à mulcis aluntur. Bononiæ, apud Joh.
B a p t . B e l l a g a m b a in 1 6 0 0 , i n - f o i . ( M a n g . )
— ( A lt. edit. ) Francofurti, apud here,des Nicolai
Balli, 1619, r/i-fol. ManG.
I I I.
Ornithologies, tortvus tertius & ultitnus , in
quo aves aquatic ce majores minorefqu-e deferi-
bioitur, deferiptee legentibus delineates ob oculos
ponuntur, natura earum, mores & proprietates
ica declarantur, ut fa cilè quidquid de iis .dici \
queat , hinc peti poffit. B o n o n iæ , apud Joh. Bapt.
Beliagambamj 160 3 , /«fol.
— [A lt . edit. ) Francofurti, apud Joh. Treude-
lium, 1610, /«-fol., cum tabuljs ligneis G rongv.,
lequel obferve que les trois, tomes de l ’ornithologie
furent imprimés cette même année à Francfort.
— ( A lt . edit. ) francofurti, apud Joh. Treu-
delium , 1 été & 162.9 , in-fol , C arrere , lequel
obferve que les trois volumes de 1 ôrnitho-
logie furent imprimés à Francfort, chez J. Treu-
delius, & en 1616 & en 1619.
Il y a ici erreur,• ou de la pari de M. Carrere,
ou de la part de Gronovius,
I V . '« r
De animalibus infeclis x libri feptem ^ in qui-
bus omnia illïi animait a accur ati finie dejeri-
buntur, e or u ni icônes ad vivum ob oculqs po-
ntintur, tandemque etiam natura , mores acproprietates
it a declarantur, ut quidquid de iis dici
queat, fa cilè hide innotefcat. Bononiæ apud Joh.
Bapt. Beilagambam , 160?, /«-fol. Mang.
— [ A lt . edit.) Bononiæ, apud Joh. Bapt.
Beilagambam, 16 10, /« fol. Mang.
— [A lt . edit.) Bononiæ, 1638, /«-fol. G r o novius
, lequel ajoute cette note: de hoc opéré
vide F îu s c h . defer, inlecl. germ. tom. 7.
— [A lt . edit.) Francofurti, apuff Joh. Treu-
delium, 1613 , in-fol. Mang. G r o n o v .
Les ouvrages fuivans n’ont paru qu’apres la mort
d’Aldrovande.
.V .
De reliquis animalibus exanguibus ut pote
de moj-libus y „cruflaceis | teflaceis & \oophytis
libri quatuor pofl mortem aurions ed iti, in quibus
proed'Wla animalia omnia accuratiffime def-
cribimiur r deferipta legentibus vivis icçnibus ob
A L E 651
oculos ponuntur, eorumque natura , mores , ac
proprietates ita declarantur, ut facile quidquid
de iis dici queat, indè innotefeat. B o n o n iæ ,
a p u d B e i l a g a m b a m , 1 6 0 6 , / « - f o l . M a n g .
— [A lt . edit.) B o n o n iæ 1 6 4 1 , in-f o l . G r o n o v .
— ( A lt . edit.) Francofurti, 1^13 , /«-fol.
G ronov.
— [A l t . edit.) Francofurti, apud Treudelium,
1613 , in-fol. Mang.
V I .
Çuâdrupedum omnium blfulcorum hifiorîei,
qtiam Joh. Corn. Vtervèrius colligere incepit,
Tfiomas JDempterus , baro à Murejk., Scotus per-
feclè dbfolvit, & Marcus An tonius Ber n ia , arque
Hieronymus Tamburlnus in lucem edidit.
Bononiæ , apud Joh. Bapt. Beilagambam, 1613 ,
/«-fol.
— ( A lt . edit. ) Bononiæ , apud Sebaftianum
Bonhommium , i6z i , /«-fol. Mang. G ronov.
E lô y .
— ( A lt. edit. ) Bononiæ, 1641, /«' fol. Bris -
son , fy ft. nat. p. 13, ex G ronov.
— ( A lt . edit.) Francofurti, apud Joh. David.
Zuniiemm & Petrum Hanboldum, 1647, /«-fol.
V I I .
De pifeibus libri quinque : & de cens liber^
unus , à Joh. Corn. Uterverio collecli & editi
opera Hieronymi Tamburini ; in quibus omnia,
hue fpeclantia accuratiffimè deferibuntur, p if-
ci um icônes ad vivum ob oculos ponuntur, tandemque
etiam natura, mores ac proprietates ija.
declarantur ut quidquid de iis dici queat x f a cilè
innotefeat. Bononiæ, apud Joh. Bapt. Beilagambam
, 1613 , in folio. Eft-ce par erreur que
Gronovius met 16 12. ?
— [A lt . edit. ) Venetiis, 1616, /«-fol- G ronov.
— [A lt . edit.) Francofurti , apud Joli.-Treu-
delium , 1615», in-folio. Eft-ce encore par erreur
que Gronovius met 1613?
_ [A lt . edit.) Bononiæ, 1638, ht-fol. cum
figuris ligneis. G rctnov. lequel cite Kiggelaeri
bibl.
— ( A lt . edit. ) Francofurti, apud Cafparum
Roetelium, 1640, /«-fol. Mang.
Brackmari , dans fa bibl. anim. , page 18, parle
de cet ouvrage. Quant aux chefes qu’il renferme ,
& à la méthode qui a- été fuivie, on peut coa-
fulter A rtedi , bibliot. icht. , page 40.
V I I I .
De quadrupedibus folidipedibus volumen in«
tegrum. Joh. Corn. Uterverius. collegit O receit*
î j ^ n n i ”