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à ces mêmes anneaux : fi elles font affez longues,
on les ramène pour les fixer à l ’anneau qui eft
ordinairement pratiqué à leur autre extrémité, qu’on
laiffe alors dépaffer. Dans l ’un & dans l ’autre cas;
on ne fait qu'un noeud coulant, pour pouvoir facilement
& promptement les défaire, en cas d ac-
eidens.
On ne doit pas élever Yalaife de manière que
l ’animal foit fuipendu deffus ; la contrainte où il.
eft continuellement dans ce dernier cas eft aufti
nuifible que l ’effet de Yalaife peut être utile.
( Voye\ S uspension. ) Il faut qu’elle foit placée
oe manière que l ’animal malade n’y-pofe que très-
légèrement , & que l ’appui n’ait entièrement lieu
que lorfqu’i l le follicitera lui-même, en s’affaiffant
lur elle , foit pour repofer alternativement fes extrémités
, foit pendant fon fommeil.
I l faut aufti que les longes qui la fixent au plancher
, ne montent pas perpendiculairement, en partant
de leur attache inférieure , parce que, pendant
l ’appui, la poitrine feroit comprimée par deffous
par les côtés, & le jeu de la relpiration devien-
droit difficile. Les anneaux qui fixeront les longes ,
doivent être un peu écartés de la ligne du corps ,
&. former, comme je l ’ai dit, un carré long en
travers de l ’animal; alors-ces mêmes^longes, .en
partant de Yalaife, fe divergeront plus ou moins
obliquement, & lors de l ’appui, la poitrine , comprimée
feulement par deffous, gagnera en largeur
çe qu’elle perdra en hauteur, & le poumon jouira
de tout fon reflort.
Les anneaux de chaque côté ne doivent pas être
trop éloignés l ’un de l’autre , parce que les bords
de Y niai Je ou les longes porteroient au haut des
graffets & derrière les coudes, gêneroient la liberté
des mouvemens, & excorieroient ou couperoient
même -ces parties. Leur éloignement doit être à
peu près tel que*ceux qui font placés antérieurement
répondent en arrière des coudes , & que ceux placés
pciftérieurement répondent en avant des graffets ,
le jeu des extrémités devant être abfolument libre
avec Yalaife.
Si le plancher ne permet pas d’y fixer des pitons,
on' élevera quatre poteaux autour de l’animal, répondant
aux endroits où. j’ai dit que devoieht être
placés les*pitons: on affùjêttira ceux-ci au haut
de chaque poteau , & on y attachera également
les longes. Le premier moyen eft toujours préférable
pour la facilité du fervice , les potëaux gênant
plus ou moins les approches de l’animal malade.
Par la même raifon , on ne peut que placer
difficilement & avec beaucop de gêne une alaife
dans une Jlalle , comme il y en a dans beaucoup
d’écuries.
Dans toutes les maladies, le ventre fe relève
& les flancs fe retrouffent ; il eft donc à craindre
que l’animal, dans fes mouvemens en avant ou dans
(on appui fur Yalaife , ne la faffe gliffer en arrière
, de manière qu’elle ne fe trouve plus fous
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la poitrine, mais aux flancs feulement vient alors non feulement inutile, mais; m&ê emllee ddaen
pgéerraeuucfee , dp’aurnc ep oqiunet lde’ adpepvuain tq uflié clhuiif faéncth afopupse l,’ efiil- aprarri vlee lqiuceo l l’da’nuinme apl artot m, &be p&ar Yfea ltaroifuev ed el ul’fapuetnrdeu, qui lui coupe les flancs ; il ne peut fe relever, Sc ppréorimt pdtaenms ecnett tele cfoituuraut ioenn cfoourcpéaen,t lloar flqoun’gile nd’ue flti cpoasl & Lc’eelflpesè1c qe uid ef ufmpeantedleans t qYuael a ijf’aei. recommandé de ppêracthieq ueenr peanrttriee ledse dfeeu xp litfofielre s& d ed eY afela pifoer, telr’e men- aarttraiècrhea.n t Oàn lap etuoti lee ncinofréer ies’uorpep oqfueerl qàu ecse tb eafgfueet tteens aeind et reanv emrsê ÿm em taeims plse l’emffoeyt edne Ylea lpaliufes , feufrt, d&e fiqxueri và afnotn , buonred daonutbérleie ubra,n deen trdee letosi ldee udxe jalam blaesr gdeeu rd dee
cdeimt iennutarendt eudxe. lCaregtteeu rb acnodme mfee puonrtee peny raamvaidnet,, e&n dv’iuenn t ns’oeatutda cchoeur laavnetc, uà nuen l oanngnee aquu ’ooun fàix ue n, aturo mu opyrean
taivqouiér dl’aantst enl’taioung ed, ee nla ffaicxee r dde’ alu’taannimt apll.u sO fno liddoei-t menc, que ckft elle q ui, dans l’appui lur Y alaife x fupporte ltrplus grande partie du poids.
O n fent , au furplus encore , qu’avec Y a la ife roenm èpdeeust daïafnésm leenst mfaairlea dile’sa pdpul icbaatsi ovne ndtere p, ludfiee ulras penotirteri nlees, odueu xd ut opiloeist r; aicle, qenu ’ipl lançea nfte rcoeist toppoifqtiubeles tdaen tf aiimrem aéudtiraetmemeennt t qfuu’ra vle’ca nuinm aalp p&a<raetiilt oquur id ,e pluowi, ille agrêrinveer ofiot upvluesn to, ul ’meffoeitn sd,e s& r ecmonètdreasr.i.e Vrooiyt,e c\o Bmamne»
D AG E S . ( M. IÎVZARD.)
de Al’îLleA dMe MA TadOagNa.f ca( rH. Oygni èenn ed. if) tiEngfpuèec dee udxe foprr,utenst;î ln’oumnem ae ' laela gmoaûtto nd ei fnfaosie p,r u&n eqsu; i maa ilse cgeollûet qdue ’olan fdiagnugee,r eeufxt . un{ Aa.l imEe. nHt .d oDnt. )l’excès paffe pour très-
A LA N , A L A N T , A LLA N T., ( A r t Vé té rinaire
, Vénerie , Cynographje. ) V o y e z C hien. ( M . H u z a R'D. )
l’oAn LdoAnMneB àI Cun. v(a fMe daet vmerérde., )d e Cte’errfte , loeu dneo mm éqtaule, dquéit,a ifles rtd eà llaa ddieffteilrliapttiioonn . dSea ncse te nitnrfeirn iimcie ndta n,s qleusi ampapcaiert i,e nnot uasu o bdfeicrvtieornonnasi'freeu ldeem Cenhti mquiee &ce dvea Pifhfeaaru
edfets epmlapnltoeysé , pdoesu re alaux p rféppirairtauteiuofne sd,e sfi emapulxe sd i&fti lcléoems-, p&o fqéues’i l; yp oau rb ePaeuxctorauCpt iodne ddiesst ilhlautiiloenss eqfufei nfteie lfloenst,
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fans alambic; telles que celles dans lefquelles on
fe fert de cornues. Nous remarquerons encore que
comme l ’évaporation n’a lieu qu’en raifon des lur'-
faceS, la forme prolongée , pyramidale., le col
étroit & très-élevé, que l’on donnoit autrefois aux alam b ics, étoient plus capables de retarder la diftillation
, que de remplir l ’objet qu’on fe propofoit.
Enfin nous ajouterons qu’ il eft de la dernière importance
de tenir les alam bics de cuivre, dont on eft
obligé de fe fervir continuellement pour préparer
les ïnédicamens, dans la plus grande propreté, &
qu’il faut avoir l ’attention de les faire étamer très-
fouvent. ( M. d e F o v r c r o y . )
ALANGO R É . (Art Vétérinaire.) On appelle
dans plufieurs provinces un animal alangoré, celui
qui fans être attaqué d’une maladie bien caractérifée,
eft néanmoins foibie au travail, mange peu, maigrit,
& a Jfair tiifte ; q u i, en un mot, paroît fouftrant &
langoureux ; St c’eft vrai fe mblabl em e n t cette dernière
expreffion qui eft la racine de l ’autre. Cet
état précède & fuit quelquefois les maladies aiguës,
& il accompagne prefque toujours les maladies
chroniques. Lorfqu’il fubfifte long-temps , il eft
d’un mauvais pronoftic ; il annonce la perte du
reffort des folides , & la dépravation ou la détérioration
des fluides. ( M. H u Z A R D )
ALATERNE. ( Mat. méd. ) Ualaterne , phi- .
lica elatior• de C. B ., eft un arbrifléau de la grandeur
du troefne, qu’on cultive dans les jardins, &
dont" on garnit les haies dans quelques pays.
Lémery dit que fes feuilles font déterfives & aftrin-
gentes, & utiles en gargarifme pour les inflammations
de la bouche & de la gorge. On n’en fait
point ufage en Médecine, & la plupart des auteurs
de Médecine n’en parlent point. Nous n’en
fflifons mention que pour le diftinguer du nerprun ,
dont on a regardé îe mot alaterne comme fyno-
nyme , & qui a été en effet préfenté comme tel
dans quelques diftionnaires. Voye\ N er pru n .
( M. DE F o ü r c r o y . )
A laterne. Rhamnus alaternus. L . ( Médecine
Vétérinaire, matière médicale. ) On dit que les
feuilles de cet arbriffeau font rafraîchiffantes &
bonnes dans les inflammations de la bouche & de
la gorge, employées en gargarifmes. On dit aufft
que les baies ont les mêmes propriétés que celles
du nerprun , & que par * conféquent on peut les
donner aux animaux en fubftance, à la quantité de
deux poignées, ou l ’extrait à la dofe d’une once.
Comme toutes ces vertus font au moins équivoques,
nous invitons les artiftes vétérinaires , placés dans
les provinces où cet arbriffeau eft commun, à s’âf-
furer par des obfervations exactes de la vérité de
ces faits. ( M. H u z a r d . )
ALAYMO. ( Marc-Antoine). Il naquit l’an içpo
«ans une ville de Sicile, défignée, dans Manget,
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fous le nom de Ragalbutum, Après avoir fini fes
humanités & le cours de Philofophie, il étudia la
Médecine, & fut reçu docteur à Meflîne en 1610.
11 alla s’établir à Païenne en 1616; fes p re - .
mi ers pas dans la pratique de guérir furent heureux
, & bientôt il eut la confiance des perfonnes
élevées en dignité. On imploroit fon fecours de
toutes les villes de Sicile ; on le confultoit par
lettres. Mais fes talens brillèrent fur-tout en \6z4 ,
lorfque la pefte ravagea la Sicile. Après avoir arrêté
les progrès du mal à Palerme, il fut chargé
par le vice-roi de fe tranfporter dans beaucoup d’autres
villes. Ses lumières, fes foins , fon zèle , fes
fuccès mirent le fceau à fa réputation.
11 fut un des fondateiü's du Collège des médecins
de Palerme ; il. en fut quatre fois préfident. Il étoit
du confeil de fahté ; & fut plufieurs fois confulté
par le magiftrat de Palerme pour les objets de fa-
iubrhé.
Appelé à Bologne pour y remplir la première
chaire de Médecine avec des appointe mens coftfi-
fidérables,. il refufa cette place par attachement pour
fa patrie.
La même raifon ne lui permit point d’accepter
la place de premier médecin du royaume de Naples
, 2 laquelle il avoit été nommé par Jean A l-
phonfe Henriquez, grand amiral de Caftille, St
vice-roi de Naples.
Il fut un des bienfaiteurs ardens de l ’églife de
Sainte-Marie-des-Agonifans, dans laquelle' il fu-t
enterré. On a mis fur fon tombeau cette épitaphe.
En humi Jismitur,
QuiabhumoipJetotamSiciliam, dirafxvient'e pejié liberavitt
Proh ! dolor ! '
Ipfe ejl mirabilis ïllt dçrctor
D 4 Marcus Antonius Alaymo 3
Uüb, falutâ/is acadern, Pdnorm: irijïitutor ac princcps,
Perillujl. deputationis fanitatis deputaîus
E t pèrill. prcEt, pluries confultor ;
Venerab. hujus congregat, faeri templi fundator vigilantijf,
Virtutibus clarus t pictate injignis,
Requievit I V . K a l.fep t. 1662. Æ tat, jz .
Sacerdps doaor D . Jofeph.
Patri obfequentijjïmus
Monumentum hoc lacrymabundus pofiiit.
Le collège des médecins de Palerme affifta aux
funérailles de cet homme eftimable ; André Ve -
tranits , médecin.de Palerme , fit fon oraifon funèbre
; elle fut imprimée avec d’autres pièces à
la louange d’Alaymo ; P a n o r m i, typis Augujlini
B o ffii , 1662 y z/2-40.
Les ouvrages compofés par Alaymo font :
i°- H i f corfo interno alla prefervàtione del
morbo contagiofo\ e mortale , che régna a l pre-
fente in' Palermo , & in altre città e terre del
regno di Sic ilia. Palermo. Pe t. Orlando y 1615 ,
in-40.