
A C A
allures les mots E qu i tat i o n , E x e r c i c e . Scc.
{ M . H a l l e . )
A C A J A , f. m. Hygiène.
Partie I I . Chofes non naturelles.
Clafle III. Ingejla.
Ordre I. Alimens. AJfaifonnemens végétaux.
L acaja eft l’arbre qui donne les prunes- de
Monbin. Ses feuilles font aftringentes , on fe fert
de leur fuc pour arrofer le rôti. On confit les boutons.
L a prune de Monbin eft acidulé. Voye\ Monbin.
Extrait de Vart. A c a ja , anc. Encycl. ( Voye\
A strikgens. ) Nous arrofons nos rôtis avec le
fuc du citron Sc de la bigarçade. Celle-ci fur-tout
joint à une agréable acidité, une légère amertume *
un peu aftringente ; probalement les effets de l ’af-
faifbnnement que fourniflent les feuilles de Va-
caia font analogues à ceux de notre bigarrade»
Voyr{ Bigarrade. ( M. Hallé. )
A C A J O U , f. m. Hygiène.
Partie II. Chofes non naturelles*
Clafle III. Ingejla.
Ordre I. Alimens. Végétaux. Semences émul-
fjves.
. Ordre II. Poijfons. Liqueurs fermentées.
.Le fruit de Vacajou donne un fuc qui fermente
& qui fo rme une boiflon enivrante. Le noyau
qui fe trouve à l ’extrémité de ce fruit, contient
une amande dont la fubfiance eft do,uce & émul-
nve , & qu’on mange ordinairement rôtie. Mai$
fa capfule contient dans fon épaiffeur un fuc
très - âcre , qui ; ulcéreroi t les gencives & enfla m-
meroit la bouche.
U acajou croît au Bréfil & dans tout le Malabar.
E x tra it de Vanc. Encyclop. ( M . Ha l l é .}
A C A J O U , ( s u c et h u i l e d’ ) f. m.
Matière médicale. L a noix S acajou , efpèqé de
fruit d’un arbre de l ’Amérique, placé ,au Commet
d’un placenta charnu,, contient dans le tiflu cellulaire
ou diploïque de fon écorce ligneufe, un
fuc âcre , eauftique , qui laiffe fur le linge une
tache rouillée très-difficile à enlever. On dit que
les caraïbes fe fervent de cette efpèce de liqueur
corrofive pour détruire les cors des pieds ; elle
pourroit fervir auffi pour dïffoudre les porreaux,
les chairs baveufes , & c . , & elle feroit alors fubf-,
tituée aux efcarrotiques»
L ’amande de la noix S acajou contient une
huile qui prend facilement beaucoup d’âcreté. Les
habitans des pays où croît l ’arbre qui la fournit
, fe fervent de cette huile pour peindre les
bois & les garantir des infe&es & de la corruption.
Les teinturiers employent cette huile pour
la teinture en noir.
.On mange l’amande, rôtie , mais elle ^acquiert
A C A
facilement une rancidité infupportable, qui peut
en rendre l’ufage nuifible. ( M. DE Fourcroy.)
A C A N O R ou A TH AN OR , f. m. Efpèce de
fourneau dont on fe fert dans les opérations de chimie.
Voye\ le dictionnaire de chimie. (. V . D . j,
A C A N O S , f. m. Matière, médicale. Non®
que Théophrafte & lès grecs donnoient au genre
de chardon que Linné défigne par la phrafe
fuivante : Onopordon , acanthium , calicibus
fquarrofis , fquammis patentibus , fo liis ovato-
oblongis, Jinuatis. Syft. nat. édit, n , pag.
Cette plante eft peu ufitée en Médecine ; fes-
feuilles font vulnéraires L aftringentes ; fes racines,
ainfi que fes graines, font diurétiques. Pline nous
apprend que dans fon temps on faifoit un cas fîn-
guiier de l ’application de Yacanos pour arrêter
les hémorragies : Suncqui & aeanon eryngio ad-
fcribant, fpinofam brevemqus ac latam herbam ,,
fpinifque latioribus , hanc impofitam fanguinem
miré fijlere. riift. nat. liv. xxij , chap. u.- )
Extrait de l’art, acanos, de' Vanc. Encyclop*
par M. Adanfon. ( V . D »}
A C A N T H E , f m. Matière médicale*
L ’acanthe eft une plante épineufe , émolliente y
d’une belle forme , que Callimachus , fculpteur
grec, a introduit comme ornement dans l ’archi-
tedure , au rapport de Vitruve ; elle eft plus connue
& plus employée en Médecine fous le nom de branc-
urfine. Vqye\ ce mot. (M . DE F ourcroy. )
AG APA TH È , A CA PA TH I ou A C A P A L T I ,
f. m. Matière médicale. Ce mot eft fynonyme de
poivre , dans quelques auteurs de matière médicale,.
Voyei Poivre. ( M. de Fourcroy. )
A C A R A & A C A R A P IN IM A . f. m*
Hygiène.
Partie II. Chofes non naturelles.
Clafle III. Ingejla.
Ordre I. Alimens. Animaux. Poijfonsy &c.-
Uacara eft un poiflon de la famille des fpares,,
qui fe pêche au Bréfil, & dont la chair a un fort
bon goût.
Uacara pinima eft un autre poiflon de la même
famille, qui fe pêche de même au Bréfil. M. Adanfon
ne dit autre chofe des qualités de ces deux
poiflons finon que leur chair a un fort bon
goût.
Extrait des: articles de M. Adanfon dans
Vanc. Encyclop. ( M. Hallé. )
A C A R A - P A T S J O T T Ï , f. m. Matière
médicale. Plante ou plutôt arbrifleâu du Malabar >
dont on voit une figure affez bonne, mais incom-
plette, au volume V , pag.: 15 , planche .8. dç
Vhortus malab.ancus*.
A C A
Uacara - patsjotn eft regardé comme un remède
fouverain pour guérir Tes aphtes & les ulcères
de la bouche. Pouf cet effet on prend en
gargarifme la décodion de fes feuilles ,, bouillies
avec de l ’eau dans laquelle on a fait infufer du
riz.E
xtrait de l’anc. Encyélopl par M. Adanfon.
( V . D . )
A C A R I C O B A ou A C A R I C A B A , f. m.
Matière médicale. Guil. Pifon décrit fous le
premier nom une plante du Bréfil, qui croît dans
lès lieux humides , dont la feuille eft ronde, liffe,
& épaifle , & qu’il dit reflembler au petit nénu-j|j
phar. Les Portugais l’appellent érva do capitaoh.
Sa racine eft blanchâtre , rampante , noueufe , fuc-
culente, & d’une faveur pareille à celle du perfil.
Cette racine eft aromatique & très-agréable; c’eft
la partie de cette plante qui jouit des plus grandes
vertus ; auffi Pifon la range - t - i l parmi les racines
apéritives les plus adives ; il l ’a préférée â beaucoup
d’autres remèdes dans les obftrudions des
reins & du foie.
Quelques médecins, qui ont parlé de cette plante,
attribuent au fuc de fes feuilles la propriété vomitive
& alexipharmarque. On ne connoît pas ce
végétal en Europe , & l ’on ne peut rien aflurer
fur fon ufage en Médecine. ( M . D È F o u r c r o y .)
A C A R IZ O L O A , Voye\ HydRocotyle.
A C ARN AN ou ACARbJE. Hygiène.
Partie II. Chofes non naturelles.
Clafle III. Ingejla.
Ordre I. Alimens. Animaux. Poijfons.
Uacarnan eft un poiflon femblable au pagre
& au p a g e l, & qui fe vend à Rome avec ces deux
autres poiflons , fous le nom commun de frago^
lino ,* il fe pêche en hiver, & a , dit M. Dau-
benton , la chair d’un goût doux & un peu aftrin-
gent. Elle eft nourriflante , & fe digère facilement.
Extrait de l’art, acarnan de M. Daubenton,
A . E . (M . Hallé. )
A C A T A P O S I S , f. m. Ordre nofologique.
Genre 145» de V o g e l , clafle iv , inter dolores.
I l a appelé de ce nom le* affedions dans lef-
quelles la déglutition eft difficile. ( V . D . )
A C A T S J A - V A L L I , f. m. Matière médicale.
Plante parafïte du Malabar, nommée par M. Linné
caffytha JiliJormis (Syft. nat. édit, iz ,p . 281
n°. 1 .)
Cette plante a une vertu aftringente vulnéraire.
Son infunon & fa décodion prifes en forme de
bain, foulagent la migraine. Son fuc , uni au
A C C
fucre, tempère les chaleurs & diffipe l ’embarras
des yeux..
Extrait de l’art, acatsja - valli par M . A dan«
fon , A . E . ( V . D . )
A C A f E R I A , f. m. Matière médicale»
Plante ou arbrifleau de l ’île de Ceylan , nommée
par M. Linné ophioxylon fo liis quaternis ( flora
zeylanica, n°. 308 ) , .& ophioxylum ferpentinum
(Syft. nat. , édit, i z , pag. 667,11°. ,1.)
Uacaweria a une faveur amère. Les ceylanois
employent la poudre de fa racine à la dofe d’une
demi-dragme jufqu’à une drâgme , dans toutes les
maladies foupçonnées de poifon , & contre les
morfures des bêtes venimeufes. Son nom , dans les
boutiques, eft celui de racine aux ferpens ( fer-
pgntiim radix ) , autant parce que cette racine
ferpente fous terre, que parce qu’elle feule eft
d’ufage contre les morfures venimeufes des ferpens.
E x tra it de l’art, acaveria par M. Adanfon7
A . E . ( V . JD. ) ^
A C C A B L E M E N T , f. m. fymptomato-
logie. Il ne faut point confondre ce fymptôme
avec la foiblefle ; il fuppofe une gêne, une furr
charge, une pefanteur, que la foiblefle ne. comporte
pas. Souvent, fans doute , l’accablement &
la foiblefle font réunis ; mais leurs caufes font
toujours differentes , & il fuffit , pour prouver
qu’il ne faut pas les confondre , d’obferver que l ’on
peut être très - affoibli, fans être accablé, comme
il arrive à la fin des maladies aiguës ; & récipro-*
quement très - accablé , fans être affoibli, comme
au contraire on le voit au commencement des
fièvres.
On peut diftinguer des accàblemens de plu-
fieurs efpèces. La pléthore , par exemple , peut
en être la caufe. Ceux dont l ’eftomac eft furchargé,
ceux qui ont une trop grande furabondance de fucs,
ceux q u i, s’étant accoutumés â fe faire faigner ,
négligent ce foin depuis quelque temps , font accablés
; ils font attaqués de i ’efpèce d’affedion
que l ’on appelle en latin oppreffio virium : ee
ne font point les forces réelles qui manquent,
mais il y a plénitude furchargé , & les inftru-
mens ne peuvent fe mouvoir avec la liberté né-
ceflaire à leur aftion. Une grande chaleur , en
raréfiant les fluides, produit encore cet effet.
Dans un grand nombre de cas , le cerveau ou
les nerfs font le fiége du mal, & ces circonftances
1 font les plus communes. Quelquefois il y a com-
preffion dans un des points de leur étendue. Le
plus fouvent des molécules d’une certaine nature
agifient fur leur tiffii délicat, & y produifent ure
modification telle qu’ils ceflent de bien exécut f
i leurs fondions , & l ’accablement naît prefoie
toujours de ce défbrdre. On peut ranger dans ce.te
clafle les afloupiflans ou narcotiques- , les pour-
riflans ou feptiques , les effluves ou gaz méphitiques.