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i l s’écoulera une grande quantité d’eau duî ëtoit
en ftagnation ; cette eau s^écoulant, i l s’enfuivra
1 affaiffement : les parties deviendrontü flafques,
que les parties du bas ventre en pourront contracter
des adhérences , opnime il eft arrivé quelquefois.
Cet affaiffement fuppofe donc toujours dif-
tenlion. P oyez Injt. Med. de Boen haave' en fr(niçois
, & comment.
Ane. Encyçlop. fuppl. ( V . D , )
A f f a i s s e m e n t , f. m. Diminution fubite
du volume, foit de tout le corps , foie des parties
qui le compofent. L évacuation des eaux dans une
hydropi fie alcitè produit Yaffaiffement du ventre.
Une hémorragie . confîdérabie produit 1 \iffaiffe-
ment des vaiftèaux. Une fyncope eft fui vie d’un
affaïffement général.
Affairement fe dit.encore d’une diminution des
forces. Ce malade eft dans ïaffaiffernent, c’eft-à-
dire, qu’il eft très-foible. (M . Caille. )
g A F F A I S S E R , S’A F F A I S S E R , v. neut.
éprouver une diminution de forces. On dit d’un
vieillard , qu il s aftaiiTe lous le poids des ans.
(M . Ca il l e . ) 1’,
A F F A M É Hygiène. Celui qui eft tourmenté
par la faim. Voye-^ F aim. (A?. H a l l é .)
A F F E C T E R . Terme de Médecine. Faire
une* impreflîon fâcheufe , attaquer. L a goutte
affecte les articulations.
Ane. Encyclop. ( H. D . )
A F F E C T I O N , f. £ Signifie la même
choie que maladie. V Maladie. ( M. Caille.)
A ffection catarrhale. Hoyez C atarrhe.
( M. Hdzakd. )
A ffection - hypochondriaque. Voyez H y -
FOCHONDRIACISME. \M. CAILLE.) |
A ffection hystérique.
V , H ystéricisme.
( M. Caille. )
A ffection lunatique. A r t vét. V . F luxion
tériodique. ( M. H üzard. )
A ffection sous peau. A r t vétér. A ffection
SOUSCUTANÉE , G ale MALIGNE , G ale SOUS-
cutanée , Maladie d’entre cuir et c h a i r
Morbus subtercutaneus, Scabies SUBTERCUTANEA.
L affection fou s peau eft une maladie que V t
gece a décrite très-fuccinCtement fous le nom d<
fubtercutaneus morbus ; il l ’a placée au rang d
celles qu’il appelle malleus, & elle eft la troi
n ” m l*1 vient fur le corPs * l ’animal qui ei
ett aftc-cte, des ulcères femblables à ceux de 1;
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gale , defquels il fuinte une humeur limpide &
verdâtre qui excite de vives démangeaifons , 8c
oblige l ’animal à fe gratter fouvent ; ce qui rend1
cès ulcères durs & calleux. Dans cette ’-maladie ,
aucune humeur ne flue par les nazeaux^, la ref-
piration eft libre , l ’animal boit & mange bien ,
peut vivre long-temps ; & fi on traite ceux qui
en font affeCtés , le plus grand nombre guérit.
Plufieurs perfonnes ont confondu cette maladie
avec la gale , parce qu’elle a des fymptômes: qui*
leur font communs , qu’elles font longues à guérir
l’une & l ’autre , & qu’elles font, également
contagieufes ; mais Xaffection fous peau prends
quelquefois un caraCtère peftilentiel qui la rend-
beaucoup plus dangereufe que la gale, dont il faut
par conféquent la diftinguer.
Le traitement de cette maladie confifte à appliquer
des fêtons ou cautères à la partie inférieure
de^ la poitrine avec la racine de tithimale-
ou d’ellébore ; ces cautères faciliteront la fortie'
d’une grande quantité de férôfité jaunâtre ou fafr’a-
née. On donnera à l’animal le diapente dans le:
vin. On mêlera à fon orge de l ’ache verte , des*
baies ou dès- feuilles de laurier & de concombre
fauvage ; on lui fera boire de l ’eau blanche;,
on le tiendra dans une écurie chaude; fon régime
fera néanmoins plutôt fec que vert, & on l ’exercera
beaucoup, afin de faire diffiper , par la tranf-
piration , cette humeur délétère
M. V ît et penfé qu’il n’y a point de différence
entre cette maladie & la dartre pouffée à fôn dernier
degré. M. Paulet dit que quelques auteurs
l’ont nommée gale fous-cutanée, feabies fubter-
cutanea., il l ’appelle lui-même gale maligne
mais je crois que ces auteurs fe font trompés dans
leurs conjectures : la defeription moitié chronique,
moitié aigue que Végèce fait de cette maladie
, & le traitement qu’il preferit pour fa gué-
rifon, propre à pouffer vivement du centre à. la circonférence
, n’appartiennent ni â 1-a defeription ,
ni au traitement des dartres & de la gale, même
de la gale épizootique , ’ à l ’exception feulement
des fêtons & de l ’eau blanche , qui font des remèdes
généraux qui appartiennent à beaucoup d’au-,
très maladies.
Si les détails fuccindts qu’on lit dans Végèce
fur le morbus Jubtercuianeus , & fur fon trai-
ment, nous font parvenus tels que cet auteur les
a écrits ; fi les cbpiftës n’ont pas altéré » .tronqué
ou défiguré fon texte , ce qui eft très-préfuma-
ble , en beaucoup d’endroits de fori ouvragé s’il
a cru devoir différencier cette maladie de la gale,
à raifon du caraCtère épizootique & contagieux
qu’elle prend quelquefois ; & fi enfin il l ’a auffi
diftingué du farcin, qu’i l décrit ailleurs , & avec
lequel elle paroît avoir quelque reffemBlance, on
doit croire qu’elle étoit particulière aux lieux oïl
écrivoit Végèce t ou qu’à l ’exemple de plufieurs
autres maladies qu’on trouve décrites dans les anciens
auteurs, elle a dégénéré > 8c a dlfparu peu à peu
A F F
-J‘al cependant eu lieu d’obferver plufieurs fois
une maladie qui a beaucoup de reffemblance avec
Y affection fous peau de Végèce : je la défignois
fous le nom de farcin inflammatoire. Elle s’annonce
par des ulcères qui abcèdent très-vîte ; la
peau qui les recouvre tombe comme fi elle avoit
été détruite par un eauftique ; 8c ces ulcères ne
fourniffent une bonne fuppuration que fur la fin
de la maladie; la peau, aux environs, eft engorgée
, cedémateufe , 8c cependant très - chaude.
Les adouciffans , & tous les remèdes propres à
tempérer l ’acrimonie, des humeurs , qui paroif-
foient fi bien convenir dans, ces cas , ne produi-
foient que de mauvais effets. L ’ufage du fon, fur-
tout , multiplioit les ulcères, en rendoit la fuppuration
abondante , fétide , de tuès-mauvaife
qualité ; les dépuratoires, , les aromatiques à l ’intérieur
& à l ’extérieur ; les félons , une nouri-
tare fortifiante acc.éléroient au contraire la déter-
lion & la guérifon des ulcères. Je n’ai pas, au
furplus , obfervé comme Vêgece , que la maladie
que je décris ait pris un caractère peftilentiel
8c contagieux. La différence des climats & des
température? peut bien produire quelques changement
a cet égard.
L ’affeCtion fous peau reffemble encore, par plufieurs
fymptômes .& par fon traitement, a une
maladie connue à Saint - Domingue fous le nom
de mal des eaux., dont M. Gelin , vétérinaire
diftingué dans cette île , m’a envoyé la defeription
& le traitement , & dont je parlerai en
fon lieu. Voyez M a l d e s e a u x . (M . H u-
ZARD.)
Supplément.
L a fo c ié t é r o y a l e d e M é d e c in e a r e ç u u n m é m
o i r e en j u i l l e t 1 7 8 6 , fu r u n e m a la d i e q u i p a r o î t
ê t r e â b o lu m e n t l a m êm e q u e l e morbus fubtercu-
tanèus de Végèce : n o u s ne p o u v o n s m ie u x t e r m
in e r c e t a r t i c le q u ’ e n d o n n a n t l ’ e x t r a i t d e c e m é m
o i r e .
Cette maladie commence par un petit bouton
â l’encolure. Il en vient fucceffivement fur tout
le Corps : ces boutons paroiffent fecs endeffus,
mais ils renferment une eau féreufe entre cuir &
chair. Une jument qui en a été attaquée eft morte
au bout d’un an , dans une maigreur affreufe, &
couverte de boutons ; les autrçs animaux, qui
en ont été également & fucceffivement attaqués
depuis, font devenus , pour ainfî dire , étiques.
' Elle eft contagieufe, non feulement pour les
chevaux, mais encore pour les bêtes â cornes qui
communiquent avec eux.
On l ’a combattue par des remèdes extérieurs feulement;
on a fait desfri&ions avecl’huile de cade, de
chennevi, l ’euphorbe , l ’ellebore , les cantharides ,
le foufre , &c. L ’humeur s’eft répercutée, & il
a paru des ulcères chancreux dans la bouche des
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animaux. L ’éruption s’eft remontrée a la peau au
bout de quelque temps , & les ulcérés ont difparu
; mais on a employé le même traitement,
l ’humeur s’eft répercutée de nouveau , 8c les ulcérés
chancreux fe font remontrés. I l eft furvenu
auffi une grande quantité de pous aux bêtes à
cornes.
On a preferit, pour le traitement de cette maladie
, les bains, les lotions adouciffantes & hu-
meélantes , .les. boiffons -de même nature , le
féton, les infufions aromatiques , les purgatifs,
& enfin les préparations antimoniales. ( V» D
& H. ) ■
AF F E C T I O N $ D E L ’AM E . Hygiène*
Partie II. Chofes non naturelles.
Claffe VI. Percepta ; perceptions.
Ordre II. Fonctions , impreffions qui cLépen-
dent de la fenfbilité.
On appelle. affections de Vame, les fenfations
que produit en nous la connoiffance des objets
placé? hors de‘nous.
UtÇçùt.connoît, & l’ame fent\ 8c delà connoiffance
de l ’un, comme du fentiment de l ’autre
, dérivent nosjugemens 8c notre volonté. Le jugement
, lorfqu’il provient de la feule connoiffance,.
forme ce qu’on appelle raifon ; & la volonté , née
du fentiment, conftitue ce qu’on appelle le coeur,
les fentimens ,& les volontés compofent ce qu’on
appelle communément les affections de Vame.
Ainfi, ces affections peuvent fe divifer en deux
ordres. Les unes font uniquement ce fentiment de
plaifir ou de peine que nous éprouvons par la
préfencë ou l ’abfence des objets ou des idées capables
d’exciter en nous ces fenfations ; les autres
font la volonté née du fentiment qui nous attache
à ces objets & â ces idées, ou qui nous en éloigne
, félon que l’impreffion cpi’ils ont faite fur
nous éft agréable ou pénible. J’appellerois volontiers
les affections de fentiment affections paf-
Jives ( 1 ) ; 8c les volontés , affections actives.
Les affections paflîves , ou les fentimens , font
ou pénibles , ou agréables , & produifent de même
deux genres de volontés qu’on peut défigner par ley
mots Rattachement ou d5éloignement ; des fentimens,
qui ne feroient ni agréables ni pénibles, pro-
duiroient Y indifférence.
Les affections de pur fentiment, foit pénibles ,
foit agréables, font encore différentes , félon qu’elles
nous affeCtent avec plus ou moins de vivacité. Et
(1) Le mot de pajjîons , qui fembleroit, par fon étymologie
, devoir fe rapprocher de ce que j’appelle affections
pajjîves, eft cependant donné le plus fouvent à des affections
très-aftives ; mais c’eft qu’en général ce mot de pajjîons
eft réfervé pour ces affections foites dans lefquelles 1’anie
eft dans un état • violent, dans une véritable foufixance^
quand même ceç "éçaç fecoic caufé par le plaifir.