
A V E R T I S S - E M E N T 1 &c,
ne peut être omife dans l’ordre alphabétique, qui rompt à la vérité
toute liaifon , mais où nul article important ne peut être oublié.
J’ai fait entrer dans ce Dictionnaire l’extrait d’un grand nombre d’écrits
rares ou très-nouveaux, afin qu’il fupplée , autant qu’il eft poflible ,, aux
grandes bibliothèques dont tant de médecins font éloignés.
Enfin nous nous fournies efforcés de donner à la nomenclature une
précifion malheureufement trop rare en Médecine , & dont nulle
Science n’a un aufli grand befoin.
Lorfque l’ouvrage fera achevé , les Auteurs réunis- publieront un
Difcours préliminaire , qui fera placé en tête du Dictionnaire, & dans-
lequel le plan & l’ordre, de la lecture feront déterminés.
MÉDECINE®
A
A l , a , ou a à , Matière médicale , A r t de
formuler. Ce ligne s’emploie en Médecine comme
une abréviation du mot ana , tiré de l ’a»« des
grecs , pour défïgner une quantité ou une dofe
égale de différents remèdes preferits- dans une formule
: c’eft ainfi que l’on dit 2C, rhei, folior. fennoe,
fa l. végétal, à , a u , ou ana , drachmas duas ;
ou , prenez de rhubarbe , de féné , de fel végétal ,
de chacun deux gros. Hippocrate & tous les médecins
grecs fefont fervis de cette exprefïion dans
le même fens $ elle a été confervée, comme beaucoup
d’autres abréviations, à caufe de fa commodité
: mais nous ferons obferver que fi elles ont
l ’avantage de rendre l’art de formuler plus court
& plus commode, elles ont auffi quelquefois l’inconvénient
de faire naître plufieurs erreurs dans
la préparation des formules. Ceci eft fur - tout
A
relatif aux lignes qui défignent les dofes , tels
que % , l’once ; 5 , le gros ; 9 , le fcrupule , gr- le
grain , &c : aufïi vaut-il fouvent mieux écrire en
toutes lettres les dofes,. fur-tout lorfqu’i l s agit
de médicaments très - importants & très - aéhrs.
Quant à l ’abréviation, a ou fTa , pour ana , c eft
une de celles qui eft le moins fufceptible d erreurs
, parce qu’elle eft fimple & facile à écrire.
On doit obferver que ., pour indiquer une dofe
égale de plufieurs remèdes , il vaut mieux renfermer
tous les médicaments dans une accolade ,
à la droite de laquelle on met le ligne a , a a ,
que de placer celui - ci Amplement à la fin dix
dernier. Nous donnerons ici un exemple de chacune
de ces méthodes, qui fera connoître l ’avantage de
celle que nous indiquons, & qui a été fuivie pai;
beaucoup de difpenfaires.
Decoét. aftringens. Decoét. aftringens.
n ¥ • [
Folior. argentines, -\ Folior» argentines.
— Plantaginis. f ^ — — Plantaginis, |
, ,, t > a a \ j .
Burfee pajloris. 1 — Burfes pajloris.
—— - Centinodioe. J — Centinodioe a a ^}• J
( M. d e F o u r c r o y . )
A , a ou aa. Cette lignification S Ana ne tire
point fon origine d’un caprice du premier médecin
qui s’en eft fervi ; & ce n’eft point l ’autorité de
(es fucceffeurs qui en a preferit la valeur & l’ufage.
L a i jropofîtion dvd , chez les grecs, fe prenoit dans
M é d e c in e . Tome X»
le même fens que dans les auteurs de Médecine
d’aujourd’hui.
Hippocrate , dans fon Traité des maladies des
femmes , après avoir parlé d’un peffaire qu’il recommande
comme propre â favorifer la conception,
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