
dalaxarenfis, in amplißima Salmdnticenß
académie! chirurgoe fa cu lta tis , primi pro-
fe ß o r is , Chirurgioe libri f e x , in quibus
multa antiquorum & recentiorum fubobfcura
lova hacleniis non declarata interpretantur.
Salmanticae, in oedibus Dominici à Porto-
nariis , S. C. M. typographi. M. D . L X X V .
in-fol0.
L ’analyfe que le (avant Aftruc a faîte du cinquième
livre de cet ouvrage # mérite d’être in-
lerée i c i , & nous la rapportons telle qu’elle fe
trouve dans fon traité de Morb. vener. Paris. ^740.
in 4a. pag. 79z & f e q . , mais en notre langue»
I l s’agit, dit-il dans le Ier. livre de cet ouvragé,
des plaies de tête ( H fut imprimé féparément à Salamanque,
158z, in-foL ). $ dans le IIe , des plaies
des nerfs, & des autres maladies auxquelles ils font
fujets ’y dans le IIIe , des plaies de la poitrine $ dans
le IV e', des plaies du bas-ventre } dans le V e, de pu-
qendagrây vel mentagrcî , vel lichenis , vulgairement
mal français ; & dans le VIe , de la confer-
vation de la fanté en temps de pefle.
Le livre V , qui a pour titre de Morbo Galileo
y eft compofé de z.8 chapitres, mais courts,
lefquels ne contiennent que- 5*0 pages»
Alca ça r foutient fortement , dans le premier
chapitre, que cette maladie eft ancienne dans le
inonde connu de tous temps ; pour appuyer fon
affection, i l cite, i° . Fia ne , ( cap. j »■ lib. z-6,
h iß » natur. ) qui dit que la mentagra fe montra
en Italie (ous l ’empire de Tibere Claude Géfar j,
2°. JHucues de Sienne, qui ( confil. 70) parle
d’un jeune homme âgé de zo ans, dont toute i’ha-
-bltude du corps étoit couverte de pullules dures
& teftaçées , accompagnées de violentes douleurs,
qui aügmentoient fur-tout la nuit, mais qui
avoient été long-temps légères-}. 30. A vicfune
( cap. ij. ( ij eanonis ) qui s'exprime ainfi : Thus
îUitum cum aceto conferre dolori qui nôminatur
compofitus f ex quo provèniimt in corpore ficuti
verrue ce, cum quâdam re quee efl ficut ambu-
ïatio formicoe : c’eft-à-dire , une onCtion faite
avec de l ’encens & du vinaigre efl avantageufe
contre «cette douleur qu’on nomme compofée, qui
fait naître fur le corps des efpèces de verrues,
accompagnées d’une fenfation qui imite celle qu’imprime
fur la peau la p'éfence d’une fourmi qui
marche ; '40. Hippocrate lui-même, dans l ’apho-
îifme zo de la fe&ion ii j , où il eft q eftion
des lichènes (z). IJ s’enfuit'cie tout ceci, non pas
que la vérole fut connue autrefois, mais au A Ica-
fa r confond cette maladie avec les Herpès, les
lichênes, & autres affe&ions connues autrefois*
I l foutientdans le fécond chapitre, que la
fi) Lotus ille ex Avicennâ mendosl (2) Sans doute adducitur. Aftruc. s’il eût cité les pafAlalgceasç adte edûetu mx ieéucxri vaapipnus ypél ufso nm. oodpeinrnioens ,,
nouvelle apparition de cette maladie, renouvelée
en Europe, ne doit point être attribuée aux navigations
que fit» dans les Indes occidentales, Chiif-
tophe Colomb avant l ’an 14^3 , mais à i ’ufage
de la chair humaine qui fut délivrée à des fof-
dats , â leur infçu , vers l ’an 1456 , lorfque Jean,,
fils de René duc d’Anjou, fai foit la guerre avec
Alphonfe, roi de Naples} & il apporte en preuve
1 hiftoire , ou plutôt la fable que raconte Léonard
Fioravanti, capùcci medicinali, 1564, in 8°.
Dans le chapitre cinquième , Alcaçar diftingue
la maladie en quatre efpèces} i l donne dans le
chapitre feptième le traitement de chacune de cesr
efpèces.
Le dernier chap. eft un. antidotaire. ( M , G o v «
lin.)
ALCAHE ST. | Mat. méd.)
Les chimilles , dans un temps où* la fcience n’e-
toit point débarraffée de toutes les idées chimériques
de 1 alchimie , ont cherché , avec opiniâtreté,
des liquides capables de diffoudre indiûinâre-
ment tous les corps de la nature* Paracelfe eff le
premier qui ait donné le nom d'alcjihejl à un dif>
lolvant univerfel qu’il prétendoit avoir trouvé*
L ’exaéfeitude des connoiffances chimiques modernes
ne permet plus de croire aujourd’hui qu’il exifte
un corps fulceptib-le de diffoudre toutes' les fubftances
quelconques, & les prétentions de Paracelfe,
de Vanhelmont, de Glauber, & de tant d’autres-
hommes , qui-, quelque diftingués dans leurs Cèdes-
par 1 etendue de leurs lumières , fe font laiffés
entraîner dans de grandes erreurs, font regardées
comme de vraies- chimères. On conçoit bien qu’un-
prétendu alcahefl devoit être en même temps un
très grand remède, propre à fondre & à diffoudre
toutes les matières dont l ’ épaiffiffement , la coagulation,
étoient regardés'comme la caufe de beaa-
cçup de maux : il ne devoit pas être eu. effet plus
difficile de trouver un remède univerfel qu’un al*
nm.’aai sp adsé- jcào annncuiesn, so up oduur mnoouisn-s;' pqauf’lial gense q„uraep lpeo' rftaev naansr. Aftrue' enL 1e2 7p dr-e ;m oienr leitf t end e tiGtrue ildlauu mchea pditer e Sxaliviciiejc ,d uq plii vréec rji.v odiee fa Chirurgie: des puftules blanches » ... ..en la verge , pour
Tavroadiru hcatibointé frcahnaçrpnieflel emdee nmt aaivfetic& u nNei cfeomlem Per éovrod iet &,'d ionûfeecuter* en Médecine* Lyon 1492 in-8. 17-Lp6e à féPcaorinsd , opùa irlt asg’ee toeiftt redned uL daen fMrainlacno. ,I l qsu’ei xpércirmiveo aiitn fein :- ( in virgâ virili ) ulcéra veniunt. . .... ex commixtione cum
feedâ muliere, quoe cum cet. ro talem habente morbum de.
ncaopvjo acrjo. ïvfeor!a.. t. 19L9a. n franc;, ch:r. maj. tra£t. iij. doâr. iij». verfo col. ij. collçift. chir. edi-t. Yenet» 14.C9 S’e,l Vi-nà--fdoilr.e , «- il naît à. la verge des ulcères, à la fuite »w tdr’au"n)é croémcemmermcee natv leac muênme ef emmamlaed iien afevâecé eu, n qhuoi mam ec oqnu-i » en étoit atteint»..
euC ceo npuarotialglae nnse’a iuroit-il pas embarraffé Aftruc, s’il en. cûr
fàheft ou un diffolvant univerfel. ( M. DE FOURcRo
r ). g
A LCALE SCENCE .
ALCALESCENS. (Alimens) Hygiène.
Partie II. Matière de] l 'Hygiène, ou chofes appelées
improprement non naturelles.
Claffe III. Ingejla, ou chofes qui entfent dans
notre corps par la voie du canal alimentaire.
Ordre I. Alimens. Qualités des alimens.
Ualcalefcence eft cet état dans lequel il fe
développe, d’une manière plus ou moins fenfible,
une vapeur alcaline volatile d’un corps ou d’une
fubftance quelconque. Cette fubftance fe nomme
alors alauefcente. Mais ce mot s’étend encore
plus lo in , & les corps ou les fubftances q u i, fans
exhaler habituellement une vapeur alcaline , font
néanmoins difpofés à ce développement dès qu’ils
fubiffent une légère altération, font encore nommés
alcalejcens.
Ainfi , les fubftances animales font regardées
comme alcalefcentes par rapport à la plupart des
végétaux, uniquement parce qu’elles font en général
fafceptibles de fournir plus promptement &
en plus grande quantité l ’alcali volatil ( l'ammoniaque
nouv. nomen. ) , qui accompagne le premier
mouvement d e là putréfaction. Mais certains'
fromages font au contraire actuellement alcalefcensy
parce qu’ils répandent actuellement une vapeur
vraiment alcaline.
Voilà donc deux acceptions importantes à di(-
tinguer , parce qu’elles défignent des états très-
différens dans les fubftances qui nous fervent d’ali-
mens.
On (èntira àifément l’importance de cette diftinc-
tion d?après les réflexions (uivantes.
Les obfervations modernes ont appris aux chi-
miftes que l ’alcali volatil ou 1 '.ammoniaque eft
une xombinaifon de Yüsçpte , c’eft-i-dire , de la
bafe de la mofete ou gaz azotique avec la bafe
Ùü ga\ hydrogène ou inflammable } que l ’azote
eft un des principes conftituans d’un grand
nombre de corps, & qu’il entre fur - tout pour
une très-grande part dans la compofîtion de la
fibre animale } que d’un autre côté l ’hydrogène ,
ou la bafe; du gaz inflammable, exifte dans les
huiles, qu’il exifte dans l’eau uni à l'oxygène
ou bafe de l’air vital 5 que par confèquent les
fubftances animales contiennent féparément, dans
des combinaifons différentes, les^élémens de l’alcali
volatil ou de l 'ammoniaque : que pour que
cet alcali foit formé , il faut une décompofition
qui détruife les combinaifons de l’azote & de l’hydrogène
, & les mette dans le cas de s’unir, : que dans
la décompôfîtion des corps , principalement des
fubftances animales, par la putréfaction , il pa~
roît que l ’azote , dégagée du gluten & des
übres jnufculaires, s’unit a l ’hydrogène de l’huile
ou de Peau décompofée , & forme 1 alcali vo- ^
latil : qu’en effet, après ce dégagement, le ré«’
fidu des fubftances ainfi décompoiees ne fournit
plus de gaz azotique par les moyens qui , auparavant
, en développoient une grande quantité du
fein de ces fubftances. ,
Ainfi, une fubftance alimenleufe ne devient véritablement
alcaline que par un commencement de
décompofition putride} d’où il refulte, qu entre les
’ deux ordres èt aie alefcens qui ont été déjà indiqués
, il y a la différence qui exifte entre des fubf-
tances entières & des fubltances qui font dans un
état de décompofition. '
Il eft cependant certaines fubftances qui y fans
être décompofées , paroiffent contenir de l ’alcali
volatil préfque libre. M. Geoffroi dit qu ayant
réuni Z4 onces de truffes dans une eucurbite couverte
de fon chapiteau , fans , mettre l ’alambic fur
le feu , & ayant mis dans le chapiteau des papiers
teints avec le fuc de violette & celui de tourne-
f o l , le papier teint de violette prit une couleur
d’un beau vert d’éméraude, quoique le tournefoi
ne changeât pas de couleur. I l dit que la teinture
aqueufe & la .teinture fpiritueufe des truffes
verdirent de même le firop de violette. ( v. ac.
des fc. an. 1711 }. Cependant l ’odeur d e là ti'ufte
n’eft pas celle de l’alcali volatil. L ’odeur piquante
des crucifères approcheroit davantage de^ celle de
ce fel } & en effet on fait que le mélangé du
vinaigre amortit très-promptement le montant de
la moutarde. M. Rouelle montroit, dans les cours,
que l’acide vitriolique même, quoiquinodore,
diminuoit beaucoup l ’odeur piquante du fuc de
cochléaria } néanmoins il n’a pas été poffible de
démontrer , même dans les végétaux , 1 alcali volatil
libre , fans le fecours de la diftillation ou de
la putréfa&ion. ■. r
Au refte , l ’alcali de la putréfaction n eft point
pur, & , quoique fort piquant, il eft mêlé, fur-
tout quand la putréfaction eft avancée , à une odeur
nauféabonde , fade , qui difpofe à la lipothymie.
Cette odeur paroît dépendre de la décompofition
des huiles. Au contraire, l ’alcali volatil pur , &
les odeurs alcalines des végétaux ^ non decom-
pofés , n’ont 'Tien de pareil , & loin d être nau-
féabondes, elles excitent & réveillent les fens. .
Ainfi , pour nous faire une idée jufte. des ali-
mens qu’on nomme aie alefcens , il faudra les di-
vifer en trois claffes • i° . d’alimens non décom-
pofés , & dont i 'ammoniaque n’eft pas libre^;
z°. d’alimens. dont Y ammoniaque eft ou paroît
libre, fans décompofition} 30. d’alimens qui doivent
leur odeur ammoniacale à un commencement de
décompofition.
I. Les alimens qui, fans contenir d’ammoniaque
libre , font néanmoins difpofés à 1 alcalefcence P
font principalement les alimens tires des animaux.
I l eft cinq- fubftances dans les ,ani maux , qu oi»
peut effentiellement regarder comme alimenieufes;
i° . la gelée j z e. le corps fucré, 39. la lymphe j