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Cette édition, qui eft de deux cent fix pages,
fe trouve à la biblioth. mazatine.
X V . — A b Henrico Ran^ovio. Acceflit de
quibufdam animalium partibus ac terras fpecie-
* us : itemque de medicamentis - tôt lus corporis
bîimani, &, incerti auçloris fpeculum medicorum.
JjipJzoe , apud Her. Joan. Steinmanni , 155*0,
in- 8°.
, JVI. Séguier a confultç cette, édition à la bibl.
du roi.
_ X V I . — Juxta proecedentem editionem. Ham-
burgi, apud Jacob. IFo lff. 15^6, in-8°.
X VII. Les Fleurs du livre des vertus des herbes
., compofé jadis en vers latins par Macer Floride
, & iliuftré des commentaires, de maître Guillaume
Gueroult, médecin à Caen , traduit en vers
françois par Lucas Tremblay, parifien, profeffeur
es bonnes fciences rnathématiques. Rouen, chez
Martin & Honoré Maillard. 1588, in-8°.
Séguier, qui a vu cette édition à la bibliothèque
mazarine , nous apprend que le tFadu&eur,
Lucas Tremblay, naquit en 1531; .qu’ il n’a traduit
que lès fèpt premiers chapitrés de Macer , &
qu’on trouve à la fin de l ’ouvragé un remède
ophthalmiqüe', avec la defeription & les propriétés
de la nicotiane. ( M . COU LIN. )
A É R É , partie. [Hygiène). Un bâtiment bien
aéré; une maifon mal aérée. Foye\ A é r e r .
( Hygiène ). ( F . D . )
A é r é , A é r e r . M a t . . médic. Aérer les
eaux eft la même cht>fe que les acidulèr avec
l ’air fixe ou acide crayeux. Foye\ les mots
A c i d u l é , A c i d u l è r . [M . d e F o u r c r o y . )
A É R E R . Hygiène.
Partie II. Chofes non naturelles.
Clafle I. Circumfufa. Chofes environnantes.
Ordre I. Atmofphère. A ir.
Aérer eft ouvrir un bâtiment quelconque ’, de
manière à y établir des courans qui en renouvellent
l’air.
I l eft utile d'aérer toutes les fois qu’on a à
craindre les effets de la ftagnation de l ’air; toutes
lés fois quej.es vapeurs nuifibles delà refpiration,
ou des feux , ou des lumières , ont befoin d’être
emportées au dehors ; toutes les fois qu’une chaleur
trop grande exige l ’admiflîon d’un air plus
frais ; en général, toutes les fois qu’on peut ef-
érer que l*air nouvellement admis fera d’une meil-
eure qualité que celui dans lequel on eft actuellement.
Ainfi, quand on veut aérer un endroit,
il y a â çonfidérer l ’air qu’on veut faire fortir,
celui qu’on veut lui fubftituer , & la manière d’opérer
ce changement.
I l n’eft donc pas indifférent de faire venir l ’air
qu’on introduit de toutes fortes d’endroits; & les
À É R
lieux environnans , les expofitions , les temps
doivent faire varier le choix des courans.
On ne doit pas non plus être indifférent fur la
manière d’établir ces courans, fur leurs dire étions ,
leur force , & leur pofition 3 relativement aux
perfonnes qui y font èxpofées. J’ai déjà fait queln
ques réflexions à ce fujet à l ’article du R égim e
des A ccou ché es. Foye\ encore les articles A ir ,
R en ouvellement de l’ a ir , V en t il at eu r , H ôp
it a u x , H a b it a t io n s , v a is s e a u x , 8cc. {M.
H a l l é . )
A É R I F I C A T I O N , f. f. ahificatio> eft
l ’aétion de tirer l ’air des autres corps, ou , pour
parler plus exactement, l ’aCtion de convertit les
autres corps en air.
Esc trait du dictionnaire de Lavoijieh.
Remarque. On fe fert aulfi généralement de-ce
mot, pour exprimer l’aCtion d’expofer un corps
ou'une partie à l ’ air librè. L ’aérification eft le
principal remède des afphyxies.. L’aérification eft
fôuverit très-utile pour calmer certaines douleurs ,
ainfi que dans le traitement de plufieurs maladies
externes. ( F . D . )
A É R I F L U X U S . Ordre nofologique. M.-
de Sauvages a appliqué généralement cette dénomination
, non feulement à toutes les affrétions
qui confîftent dans la fortie. fréquente des vents ,
foit par haut, foit par bas, par l’urètre , par le
vagin , ôii par la matrice , mais encore 'aux di-
verfes émanations infe&es & contre nature-que les
corps répandent dans certaines circohftances. Cet
ordre de léfions renferme trois genres particuliers,
qui font la flatulence (flatulentia), Yasdofophië
( oedofophia ) , & la dyfodie ( dyfodia ). Foye\
ces trois mots chacun à leur rang. Sauvages, cl. ix ,
ord. iv. [ F . D . )
A É R O LO G IE , f f. C ’eft le nom que l’on donne
à la fcience qui traite de la nature de l ’air 56 de
fes propriétés. [F o y e \ A ir . ) L a découverte que
l ’on a faite , depuis quelques années, de différentes
efpèces d’air , a fait de Y A érologie une des fciences
les plus intéreffantes & les plus étendues. ( Foye\
A ir f ix e , A ir in flam mable , A ir déphlo -
g is t iq u é , &c. ) Ces différens airs jouent un très-
grand rôle dans l ’économie animale , & méritent
par-là une attention particulière de la part des
médecins, [par JL. R . P . COTTE.)
A é r o l o g i e . f. f. Médecine. Traité 0«
rationnement fur l ’air , fes propriétés , & fes
bonnes ou mauvaifes qualités. On ne peut réuflir
dans la pratique dé la Médecine, fans la connqif-
fance de Y Aérotogie. C’eft par elle qu’on s’ inftruit
des impreflions de l ’air & de fes différens effets
fur le corps humain. Foye^ A ir .
Ancienne Encyclopédie , article de M. de
Vandeneffe. ( F , D . ) •
Û AÉROMÉTRIE»
Æ/S C
AÉROMÉTRIE» f. f. Science qui traité de l ’air
& de fes propriétés ; telles que> fa pefanteur , fon
élafticité , foh ffegré de chaleur! ou-, de; froid , &
l ’influence; qu’il péut avoir, fous ces ‘différens rapports,
fur l ’economie animale : cette fcience, comme
on voit , intérèfle particulièrement les médecins.
V o y e i A ir .;( -p a r L . P. C o t t e . )
A É R O P H O B E . adj. aërophobos, de cwîp ,
a ir , & de (po/Soî^icrainte, qui craint l ’air. C*lius
Aurelianus dit en traitant de< l ’hydrophobie:, &
en examinant, les fymptôhies communs avec elle:,
qu’il y a des phrénétiques que le grand jour
effraye, & d’autres qui craignentl’obfcurité. Toutes
les fois que les, nerfs . fon.t montés à un certain
degré de fenfîbilité on peut devenir aérophobe.
On a vu des femmes devenir. aérophobe s ,. fi on
leur touchoit pendant quelque temps la région
épigaftrique , même légèrement.. Cet état étoit
précédé de convulfions, & accompagné de ris immodérés,
de pleurs, de cris, &c. Par cette manoeuvre
, on pr.é.tendoit les guérir d’obftruétions ,
d’engorgemens dans Jes glandes ,. de maux de
nerfs. On les tourmente fans les: guérir. Plijfieurs
malades mordus par des animaux enragés , deviennent
zutti.aérophobes. On peut en citer pour
exemple .deux des malades de Senlis , M. Gra-
vau & le petit Briquet, ainfi que le payfan de
Çarcaffonne de M. Galet. I l y a des malades
qui font luciphobês j d’autres foniphobes; enfin,
il y en a de paiifaphobes; A Naples ,. un homme
ayant été mordu par une vipère, eut, entre autres
fymptômés, l ’horreur du jour. Quelques poifons
produifent le même effet. [M . A N DRY. ) :
A É R O P H O B I E , fubft. fém. A'èrophobia.
Crainte de l ’air. Uaérophobie eft un fymptôme
de la phrénéfie , de la rage canine., &>de quelques
autres maladies. Quand les nerfs font montés
au plus haut degré de tenfiori , leur ton devient
plus aigu , leurs vibrations font plus fréquentes
, les Tentations changent d’ efpècé comme
les fons', & elles deviennent des douleurs. Toute
impreflion eft doulourèufe , & le malade fait tous
fes efforts pour l’éviter. Ainfi , la perfonne mordue
par un chien enragé , ou par quelque autre
animal qui luraura communiqué la rage , étant
extrêmement fenfible , fouffrant cruellement dans
toutes fes parties , appréhendera vivement tout ce
qui fera de nouvelles impreflions fur elle ; elle
s’ enveloppera donc , e lle' fe cachera avec fes couvertures,
portera fes mains'devant fes yeux, fera
fermer les fenêtres & les portes , pour éviter la
moindre impreflion de l ’air , & même celle du
jour & de la lumière. ( M. A n d r y . )
Æ S C H R I O N. ( AurxpKûv ). On ne connoît
ce perfonnage que par le peu que Galien en dit
( de fimpl. fnedic. facult. lib r .x j , fub fin . ) Nous
le laiderons parler.
M é d e c i n e y Tome I .
Æ T I 233
La cendre des écreviffes de rivière eft dune
efficacité admirable’ à i’égard de ceux qui ont été
mordus par un chiien enragé ; elle eft excellente
donnée feule, mais elle i’eft bien davantage encore
avec la gentiane & l ’encens. 11 faut q u il y
ait une partie d’encens, cinq de gentiane , & dix
de cendre d’écreviffes. Rarement nous avons admi-
niftré autrement les écreviffes; c’étoit la maniéré
dont elles étoient preferites par Aifchrion, empirique
vieillard qui avoit éprouvé beaucoup de
remèdes ; il étoit de la même ville que moi, &
avoit été: mon maître. Dans une poêle de cuivre
rouge., il faifoit rôtir les. écreviffes vivantes, juf-
qu’a ce quelles puffent être' aifément réduites en
poudre, i l avoit foin d’avoir toujours chez lui de
cette poudre. I l faifoit cette opération l ’été, après:
lé lever du chien , lorfque le foleil entroit dans
le -figne du lion , & le dix-huitième de la lune#
T e l eft le remède dont il fe fervoit pour ceux
qui avoient été mordus par un chien enragé ; il
en faifoit prendre tous les jours, durant quarante
jours , une: grande cuillerée delayee dans de leau#
Lorfque la morfure datoit déjà de quelques jours,
il en preferivoit deux cuillerées, également délayées
dans l’eau. I l appliquoit fur l ’endroit mordu
un emplâtre compofe d’une livre de poix [p ix
brutia) , d’environ une chopine de vinaigre , & de
trois onces d’opopanax.
Galien ajoute , qu’i l avoit beaucoup de confiance
en ce remède ; aucune des perfonnes- qui en
avoient fait ufage n’étant morte de la rage.
[M . G.o u l in . )
Æ S T U S V O L A T I CUS ,S E U P HLO G O -
SIS. Ordre nofologique. V o g e l, claff. v , g. ^^o.
Senfation ou bouffée de chaleur fùbite & pafla-
gère , accompagnée de rougeur dans le vifage.
| V . D . )
Æ T H E R . F o y e i Ë th e r . [ M . d e F o u r *
c r o y . )
Æ T H É R É . Voye\ É t h é r é . ( M. d r
F o u r c r o y . )
Æ T H IO P S . Foyer. É t h i o p s . ( M. d e
F o u r c r o y . )
Æ T H I O P S A N T IM O N I A L . F o y e ^
A nt imoine , Mo r v e . [M . H u z A R D . )
Æ T IO L O G I E . f. f. Ætiologia , de
ctiTja , caiife , & de Aoyef , difeours. Partie de là
Médecine théorique , dans laquelle on expofe les
caufes des maladies , & les fymptômés qui en
naiflent immédiatement. Foye\ É t i o l o g i e .
,( f . d : \
Æ T 1T E , ÆTITES. f. f. Mat. médic. Foye\
P i e r r e - d’ a ig le . ( M . d e F o u r c r o y . ) m i