
^30 (Æ G Y
Jops ^ tépond au renflement fupérieur du fâc, qui
s altéré facilement, àinfi que la gouttière offeufe à laquelle ce renflement eft adoffe.
Dans ce détail , on ‘doit reconnoître tout ce que
les anciens ont auflî bien décrit qu’il leur étoic
poflible, au défaut des connoiffances anatomiques
acquifes apres eux. L ’ufage qu’ils faifoient du
cautere aétuel & des catérétiques , trouve ici la
juftifïcation. Ges moyens ne lont pas également
applicables dans le cas de l’obftruéfcion du conduit
vnafal. Toutes les fois que les anciens ont
eu ce fymptôme à traiter , ils ne l ’ont pas
connu , & leur fuccès a' échoué. Ils en font une
forte d’aveu par l ’incertitude'de leur pronoftic.
Mais dans le cas d'oegilops proprement dit ,
leurs remèdes a&ifs ont pu réufliri Une manière
fage de les employer (voyez Fabrice de Hilden ,
cent. $ , obf. z i , &c. ) conferve au fac une capacité
fufflfante, ramène la fiftule a l ’état d’ulcère
limple , & ne laiffe, après la cicatrice, ni larmoiement
ni difformité. ( M- Ch a m s e r u . )
Æ G 1 1 o p s. Ar t vétérinaire. Voyez Malad
ie s DES YEUX. ( M . H u Z A R D . )
Æ G O L E T H R O S , Æ G O L E T H R O N .
A r t vétérinaire. P lin e , livre n , chapitre 13 ,
dit que les grecs nomment oegolé-thros une plante
dont les fleurs ont une odeur vénéneufe, fur-tout
lorfque le printemps eft pluvieux. Elle fait mourir
les chèvres , & eft contraire à la muletaiile &
aux autres bêtes chevalines. Le miel que les abeilles
recueillent fur fes fleurs, eft auflî très-vénéneux
; il demeure toujours clair , eft plus rouge
& plus pelant que le bon miel, & 'il a une odeur
étrange, qui induit promptement les gens à éter-
nùer. Pline ajoute cependant que cette plante n’eft
pas également vénéneule en toute làiïon.
Dodonée & Gafpard B auhin croient que Y (Egale
thr os de Pline n’eft autre chofe que notre ranun-
çulus flammula ; mais il paroît à M. Panlet ,
qui rapporte le fentiment de Ces auteurs dans fes
recherches fu r les maladies épizootiques , tome 2,
page 381, que ce n’eft point la même plante, ou
du moins qu’elle en eft une variété 5 puifque
Pline dit que l ’oegolethros, que M. Paulet nomme
oegolethron , a la fleur blanche , tandis que ces
renoncules l ’ont jaune. Le ranunculus hederaçeus
de L in n é , dont la fleur eft blanche , fuivant la
remarque de Ray & de Tournefort, fe rapporteront
peut-être mieux à Y oegolethros de P lin e .
Du refte, on peut confulter à ce fujet un mémoire
fort étendu de M, Gleditsch , inféré parmi
peux de l’académie des Sciences de Berlin, année
$7.$?. ( M. H üZARD.)
Æ G Y P T IA Ç . Voyez EcyPTiAc. ( M. de
)?Q V R C ÏLO r , )
M M I
Æ G y p t i a c. M é d . vétér. V o y e z E g y p t ia c *
( M. H u z a r d . )
Æ M I L I U S MA C E R. Pour cec article
nous avons eu recours au diétionnaire de M. E-loy,
qui s’exprime ainlî :
Æmilius Macer, poète né a Vérone-, étoit contemporain
de Virgile , & fleurilfoit fous Augufte.
Ovide a aufli connu Macer,. mais il .étoîï beau-
C.°.UP. P^us Jeune , ainli qu’i l le dit lib. iv de
trijlibus yeleg. x .
Temporis illius colui fovique poétas ;
Quotque aderant vates, rebar adejfe deos.
Soepefuas volucres legit mihi grandior oevo ,
Çuoeque nocetferpens, quoe juva t herba, Macer•
'C’eft encore du même que parle l ’auteur des
diftiques de Caton, dans le vers fuivant : '
Herbarum vires Macer mihi carminé dicet.
On fait que ce poète a traité de l ’hiftoire naturelle
dans fes ouvrages j mais il femble qu’on
,ait voulu faire entendre , par le dernier vers , qu’il
a écrit de toutes les plantes en général. Il paroît
cependant qu’i l s’eft borné à celles qui pouvoient
•fervir contre les poifons ; Ovide l ’infinue dans les
vers qu’on a cités ; & Quintilien ne lailfe pref-
que aucune raifon d’en douter , lorfqu’il dit que
Macer a imité Nicandre , poète & médecin , qui a
compofé en vers grecs ., lui; les poilons & les con-
trepoifons , un ouvrage dont le titre eft A lex i*
pharmaca.
Saint Jérôme dit que Macer mourut en Alie.
Quant à fes ouvrages, plufieurs favans les croient
tous perdus , & regardent ceux qu’on lui attribue,
comme fuppofés. Haller allure , Jlud. med., que
fi le livre intitulé, Æmilii Macri de herbarum
virtutibus opufculum , plufieurs fois imprimé dans
le feizième fiècle , eft d’un Macer $ ce n’eft point
celui dont parle Ovide , mais d’un autre qui eft
poftérieur à Galien. I l s’étonne même que Bar-
tholin ait penfé le contraire, puifque la dureté
des vers prouve que l’auteur n’a point vécu dans
le fiècle d’Augufte. Séguier , qui a écrit avaift
Haller , cite deux Macer dans fa biblioth,
botan. -
L e premier, qu’i l appelle Æmilius Macer
floridus , eft celui dont les ouvrages font perdus.
Le fécond, qu’il nomme Amplement Macer,
eft l ’auteur d’un traité en vers fur les vertus de
quatre-vingt-huit plantes ,ƒ dans lequel il parle
non feulement de Galien , mais encore d’Ori--
bafe, qui vécut dans le quatrième fiçcle, fous Julien.
Ce poème commence ainlî :
Herbarum varias diclurus carminé vires, t.
H e rb a rum m a te r d éd it A r t em i f ia nom en , &c<
'Æ M I
I l eft attribué | à un certain Odobonùs , ou 9
comme dit Fabricius, à un médecin qui s’appeloit
Ode.
Les éditions de cet ouvrage font fort nombreu-
fes; nous ne fuivrons. point M. Eloy dans l ’énumération
que nous allons en donner , mais les
recherches que nous avons faites.
I. De Naturis , qualitatibus & virtutibus-
Ix x x v iij herbarum. Neapoli, per Arnoldum de
Bruxella. 1477 , in-folio.
Cette édition a été connue de Maittaire. \ Annal.
typ°gr. ) Elle eft devenue fort rare. On la trouve
indiquée par M. Carrère , comme étant in-40. ;
c’eft une erreur. Debure, qui paroît l ’avoir vue ,
dit aufli qu’elle eft in-folio.
II. — Vêtus editio fine anno , in-8°.
M. Séguier l ’a vue à la bibliothèque mazarine.
Seroit-ce l ’édition que M. Carrère dit avoir été
faite à Milan en 1482?
III. — • Veneiiis , per Bernardinum vénetum
de vitalibus , 1.506 , in-40.
, Cette édition a été indiquée comme étant ih-8°..
Séguier. <3c, Boerner , qui patoiftent tous deux l ’a-
Voir vue , difent qu’elle eft in-;4°.
IV. — Æmil. Macri de virtutibus herbarum
, &c t ' *
: Herbarum. varias qui vis cognofcere vires t
Macer adefi , dijce : quo duce doclus eris.
\
Parifiis , per Joannf Seure , pro Petro Bac-
quelier , anno 150,6.- -
ƒ Cette édition eft en caractères gothiques , de
format in-16 , & de cinquante-quatre feuillets non
chiffres. :,
V . •— Venetiis•, apud eumdem Bernardinum
de vitalibus. 15 08 , i/z-4°.
Maittaire fait mention de cette édition : c’eft
d’après lui que les autres bibliographes la con-
noilfent. ' -
VI. — Cum commentants Gulielmi Guero-
aldi. Cadomi, expenfif Michaeüs Augier, & Joan.
Macé, opéra Laurent il Hofiingue , 1509, in -12.
Outre cette édition de Caen, cum commenta-
riis Guerocildi", il y en a deux autres avec les
mêmes commentaires.
La première eft fans indication de lieu , d’imprimeur.,
& d’année. On penfe qu’elle a été faite
ai Caen j mais on 'n’ eft fondé q le croire que parce
qu’elle a été dédiée à Joaç.. Cantinus ( Cantin ) ,
& à Noël Eflienne , profeffeurs en Médecine en
l ’univérfité de Caen y per Çuil. Gue/oaldum, auteur
du commentaire. La gravure du frontifpice
ou titre eft un crucifix ; le caractère eft gothique
, les feuilles ne font point chjffrées on y
voit'des figures très-groffières en taille de bois.
La fécondé , qui lui re{femble ^beaucoup , en
diffère cependant j . la - gravure du titie - ,ou fron-
tifpice n’eft point un crucifix , elle -préfente un
homme qui écrit. On trouve d’ailleurs à la fin
'Æ M I 331!
le nom de Bacquelier , comme dans l ’édition de Paris
, 1506. Au refte cette, fécondé , ainfi què
la première, font fans indication de lieu & d’année:
elles font in-8°., ou plutôt in-16 , de cent
cinquante-neuf feuillets non chiffrés.
VII. — Cum ejufdem Gueroaldi commentants.
Parifiis per Petrum Bacquelier, Gratiano-
politanum. 1522, in-8°.
Cette édition eft indiquée par Maittaire, annal,
typogr.
VIII. — Cum commentariis Joahnis Atro-
ciani , quibus acceffit Strabi Galli Hortulus«.
Bafileoe, 1527,7/2-8°. ;
Manget a fait mention de cette édition ; elle a
été bien connue de Boerner, qui en a: donné une
defcription.
IX. — Cum commentariis Joan. Atro'ciani,
quibus acceffit Straji Galli Hortulus. Friburgi-
Brifgo'ico, apud Joan. Fabrum Fmmoeum Ju-
liacenfem. 1530, in - 12.
Cette édition de Fribourg paroît. avoir été faite
fur la précédente de Bafle , 1527. Elle fe trouve
à la bibliothèque mazarine.
X. Interprète Simone de Lovicz , cum veris
figuris herbarum , fimplicium nomenclaturis &
interpretatione polonicâ herbarum & morbo-
rum fecundum ordinem alphabeticum , & expofi-
tione termhiorum obfcurorum. Cracovioe , ex
offic. Ungleri'anâ. 1537 , in-8°.
XI. — Libri quinque per Janum Cornarium
medicum emeridati ac annotati. Francofurtï ,
apud Chrïfi. FgenolpkumP 1:5 40 , 272-8°.
Dans cette édition , l ’ouvrage eft divifé en
cinq livres. Les trois premiers font SÆ m iliu s
Macer y le quatrième lui eft attribué j & le cinquième
a été compofé par Marbode ( Fpifcopo
Marbodoeo ) , lequel fut , je crois , évêque de
Rennes ( dans le douzième fiècle). Cette édition
eft à la bibliothèque du roi,
X I I . — Francoforti y. apud Egenolphum,
i$ 5 i , in-12.
XIII. — Cum fiLCcinclâ admodum <lijficilium
& obfcürîorum locorum Georgii Piclorii V i llih -
gani doclons medici. expofitione, elencho virtu-
tum & carminé de herba exode a cuj us nomen
millier eft rixofa. Bafileoe , apud Henricum P e trum
, ou Pétri,. 155$ , 272-8°.
L ’épître dèdicatoîre. eft datée de 1558. Cette
édition a été connue de Boerner , qui pourtant la
place fous la date de 1558 , tandis que M. Séguier
\bibl. botan.) , & le catalogue delà bibliothèque
de Platner , mettent 1555». reut-être y a-t-il desexemplaires
qui portent 1558 , & d’autres 1559*
Quoi qu’il en foit , .c’eft une feule & même
édition.
X IV . — Cum^ (ejufdem Piétorii) expofitione*
Bafileoe , apud Sebafiianum Henricum Petrum»
1581 ? in-%\