
nature des miafraes qu'il faut détruire. Quelquefois
le méphitifme de Yair confifte dans la grande quantité
à*air fixe on d'acide carbonique qui y eft mêlé;
i l y a même des cas où cet acide dégagé très-
abondamment , prend toute la place qu'occupoit
Y air y comme cela a lieu dans la grotte du chien,
près de Naples y dans des pui:s, & dans piufieurs
autres lieux foute rrains. Les fobftances alcalines ,
la chaux , font alors les vrais moyens de définfeç--.
tion; dans d’autres circonftances, c’eft du gaz azote,
du gaz ammoniac , du gaz inflammable ; & il
eft aile de concevoir que les moyens de définfe&ion
doivent varier fuivant chacune des matières aëri-
formes qui altèrent Yair, On ne fait point affez
cette attention dans les cas de méphitifme r proprement
dits.
Nous terminerons cet article en obfervanty i° .
que la .défînfeétion dans la plupart des cas où les
médecins la prefcrivent, n’eft pas feulement relative
au méphitifme qui tue tout à coup les animaux
, mais à l ’altération encore inconnue de Voir,
qui le rend capable de faire naître des maladies
fouvent très-graves. L'empyrifme feul a guidé, juf-
qu’aétuellement fur cet objet , & les différens
moyens recommandés-pour remplir cette indication,
le prouvent affez , puilqu'on apropofé le feu, l ’eau ,
les acides en vapeurs, la chaux, la combuftion du
sitre , de la poudre, des refînes des bois aromatiques.
De tous ces moyens , l ’eau en grande
quantité , l ’acide muriatique en vapeurs, & les four-
nèaux allumés , placés au miliendes lieux iufe&és ,
& multipliés fuivant l’étendue des lieux, font les plus
Immédiatement utiles. Le dernier fur-tout, en excitant
des courans par la raréfaction, a encore l’avantage
de dénaturer & de détruire les miai'mës qui
traverfent les matières embrafées. On a des exem-
plès affez multipliés dans les folles d’aîfances, que
ce moyen détruit promptement leur méphitifme.
£ Voye\ ce mot.) M. d e F o u r c r o y .'
A ïR V IT A L OU D É PH LO G IS T IQ U É . ( Mat. méd. )
Les chi mi lies modernes ont donné le nom A’air&è-
phlogiftiqué, d3air vital ou à’air pur, au fluide
élaftique qui fait environ les de Voir atmof-
phérique , & qui jouit des eâraéïè'rés Spécifiques foi-
varis. i° . 11 pèle un peu plus que l’air de l ’àtmof-
phère ÿ i° . il entretient trois fois plus que lui la
combuftion; 30. il fért éminemment à la refpira-
tion des animaux ; 40. il forme des acides en fe fixant
dans beaucoup de corps combuftiblës > tels que le
charbon, avec lequel i l cônftitue l’acide carbonique;
le foufre, qu’il'convertit en acide folfurique ;,
le phofphore , qui, en l’abforbant, devient acide
phofpho-rique, &c. C ’en pour cela que la baie de
cet air, fixée, féparée de la matière de la chaleur,,
à été appelée oxigène par M. Lavoifier.
Ce fluide élaftique , qui a été découvert par M.
Prieftley, fe retire des chaux ou oxides dé mercure ,
d’argent, de mânganèfe, des nftres terreux & alcalins.
Onrobtient encore enexpofant des. feuilles plongées
dans l’eau pure, & fur-tout dans rayons du foleii, O n s’eft occuplé’ eialu yg aa zqeuufeel qauuexs adnéjnàé eesf fdaey éf edse p lr’oepmripéltoéys emr éddaincas mpeinutfeieuuforss ;m &al aodine sa.. tMuraei s, faount e ad ec omcomnniso ipffiaunfcieeusr sf umerfraenuterss , fuqru ’foan nnae
p&o udrersa épvroitperr iqéutées p qaru li ’elex amdieftni nrgéfuleéncht.i des caractères fieDr,e dsé mexopnétrrieenntc eqsu eb ielens f raites & dues à M . Lavor- tenues dans 8 parties dyair vital conchangent
dan*1 0l0e s paprotuiems oàn3sa iern atamciodfep hcérraiyqeuuex , ofue ecnar abcoindieq ,u eq.u C’il’ enfet ploerultq puleu sto êutrte c ientf paiirré feafnt sc doannvgeerrti. pLa’ar cli’deex pciraartbioonni. qCuoe m, fmorem cée t daacnisd el eesn péotuatm doen gs a, zT oefrtt deux fois plus pelant que Y a ir atmofphériqne , il edfet tmrèast-ivèrraei fdeem lbal acbhlael equur’i, l qcuoen tine’netn bceoauncteonuopi tm Yoainisr vmiotaml:e' nct edtete f ac choanlevuerrf ifoénp aerné ea cdidee ccea rdbeornniieqru ed,a pnsâ lliee dpalancs e lede fcaenlgle, éqluèev ec ef ali qteumidpeé raa tpuerred u, e& p aprr elnad c ihrt
jcouuliaftfieonnt. toTuesl llees eafnt imlaa urxa ifqouni rdeef pliare ncth, al&eu qr udi oenftt tpoouujmouornss .r e(la tWivoey eà^ l’léetse nadruteic &le sa la force de leurs- a i r . & r e s p i r a tfiioolong,.
i ed. a)ns le dictionnaire d’Anatomie & de Phy- de Cjoeuttre fpurro lpersi éutéf agdee.s ,Y &a i rfu rv ictae l qrué poann dp ebueta uecno uepf-- hpoérmemr eesn dManésd elc’iéntea.t dIel fpaanrtéo îtl ec erretafpinir oqieunet fpi ulre s, illa enxactiuterero iat tprooupr vdue càh acleetu rin dcaonnsv élenuiern ft,a neng , l&e mquêe^ ltoantat l dda’unns fll’uaitdme oéflpahftèirqeu ea vdeécl éptèlurse,, dloesr fqdeuu’Hx etifet rfse udli,i> nmoamisi eq uai nfeimrt aàl em. oLdeésre r aln’aimétaiounx dqu up’orenm pielor nfugre l ’décaons
vYeanitr ; vleituarl cyir creuflpatiiroenn t s’tarcocpé lèlirber e; miles nté p&ro utvroenpt fuonue- eçofpnèncée advee c firèavirfeo na rqtiufeic iceel lefl u;i d&e uMfeareoqitu earu fafi froauppi
dbeumftiebnlet sl.a Pveiuet -,ê tqreu iml êfmaiet lbersû lefar-if olness ocoùr pls’,a ccior.ronf—- vphitèarel, sf’éopnut-ree llteosu tp aàr ccoeulap m& êmcoen tpielnuts pfelurtsi leds* iwen> fpioèvurre s ququ’iel lfeosi t apuetrrems.i sC de’sé tfaabitlsi rf oqnut e afdfaenzs c.loems âfantaé-s- tlaildei;e sc efpébenridleasn tY oani rl ’av iptarol -pfeorfaé pdalunss dlaan pghetrheiufxie q puu’ulfmono
nuafiareg e,. &M aoisn caes mpêrémteen daunsn oavnacné tadgees s fnueC cfèes fpoanrt ' cpea s qfuoeu tnèonuuss , v&en ioln ést odi’té fxapcoilfee rd. è Sle’i lp reéfvt odiers,- dc’aasp roèus- lf’eardam diannisf ttroatuiotens ldees cmea fleacdoieusr sa cpcuoifmfep aegtrneé^ esu tdiel efcoie- • bglueéfrfie f o, n-d, e dlueen tqeuuerl qduaenfso ilsa à cliarc nualatutiroen , ,e f&t -tdooünjpu mlàs opérée par une augmentation de chaleur & de mou**
vement dans les folides & dans les fluides. Ainfi,
là nature guérit foiivent des affeétions- chroniques
par des maladies- aiguës ; la fièvre & la chaleur
font les moÿeus'quelle- employé pouropérer cette
.guérifon. Les grands médecins ont obfervé que 1 art
ne parvient au même but, qu’en excitant le ton 'des
fibres & la marche des fluides. Tous les remèdes ,
& en particulier les incififs , les fondans , les eaux
minérales, & ceux qui font plus puiffans encore,
rcomme la chaleur , l ’étincelle électrique ,-les frot-
temens , l ’exercice , qu’on employé avec fuccès
dans les maladies lentes en général, ont une puif-
faaçe adtive commune; ils portent le mouvement
- St la chaleur dans les organes; leur aétion principale
fe rapporte entièrement à l’augmentation des
forces vitales* Si Yair vital ou déphlogiftiqué eft
donc chargé de, beaucoup de chaleur , & fi le poumon
eft l’organe deftiné à féparer & à abforber cette
chaleur , il eft aife de concevoir qu’en, faifant ref-
.pirer ce fluide élaftique aux malades , on augmen-
.tera la fomme de, chaleur de leurs corps; & alors
le mouvement & la raréfaétian du fang-, augmentes
par cette chaleur, porteront plus d’énergie, de force,
& aaétivité dans toutes les fibres. Ainfi, la refpi-
ration de Yair vital fera indiquée- & pourra avoir
de grands fuccès dans toutes les maladies produites
par la foibleffe , le défaut de mouvement, l’atonie ,
& caraCtérifées par le froid, la pâleur, la laflitude,
la lenteur & la foibleffe du pouls , l ’abondance des
fucs blancs, l ’appauvriffement des liqueurs colorées,
& fur - tout du fang. Ce n’eft donc' pas dans les cas
d’ulcères aux poumons , prefque toujours accompagnés
de chaleur ardente & de fièvre, qu on pourra
fo promettre des avantages de la refpiraribn de Y a ir
pur, comme on l’avoit avancé d’après une théorie
mal entendue.
Pour faire reipirer Yair vital aux malades , i l
faut av.oir foin de s’en procurer de .très^pur , de 1$
laver, auparavant dans de grandes quantités d’eau ,
pour emporter les diverfes fubftances qu’il peut tenir
en vapeurs. Faute de ce foin, j’ai vu une femme
prefque fuffoquée par de l ’air-retiré du nitre, qui
contenoit un peu d’ acide nitreux en vapeur. On a
propofé piufieurs appareils pour adminiftrer ce
moyen. On pefït commencer par verfer dans l ’at-
mofphère des chambres habitées par les malades,
une certaine quantité d3air vital, pour accoutumer
peu à peu le poumon à ce changement. I l faut enfuite
le faire refpirer immédiatement & tout pur, en l’enfermant
dans des veflies terminées par un tuyau de
pipe que les malades tiendront dans leurs bouches.
-Cet appareil fimple, & qu’on peut fe procurer à
peu de frais , fuffit dans tous les cas. ( M. DE
F ourcroy. )
A ir et atmosphère, ( Météorologie.} L 3air
eft ce fluide que nous refph'ons, dans lequel nous
fommes plongés , & fans lequel nous ceffons dé
vivre. On entend par atmosphère, l’amas ou l’enveloppe
d3air qui environne la terre jufqu’à une
certaine diftance que l ’on n’a pas encore déterminée
bien exactement. On trouvera dans les ouvrages de
Phyfique & dans notre Tra ité de Météorologie , les
différentes méthodes que l ’on a employées pour déterminer
la hauteur & la pefanteur de l’atmolphère ;
elle eft le fiège des météores dont nous parlerons
dans différens articles. Nous ne la confidérons ici
que fous le rapport qu’elle peut avoir avec l’économie
animale ; rapport bien effentiel, qu’il eft de
notre intérêt de connoître.
U air y tel que nous l ’envifageons ic i, n’eft jamais
pur ; il eft toujours plus où moins chargé de
vapeurs & d’exhalaifons. Ge mélange , fur - tout
celui des vapeurs , eft même néceffaire pour que
Yair foit refpkable. Un air trop fec, tel que celui
que l’on refpire dans des endroits fortement échauffés
par des poêles , deffèche les poumons, & peut
occasionner des maladies inflammatoires. ' Un air
trop humide, tel que celui des endroits marécageux
, ou un air chargé d’exhalaifons putrides, tel
que celui queJl’on refpire dans les hôpitaux; dans
les falLes de fpe&acles, & en général dans les endroits
où l ’affluence du monde n’eft pas proportionnée
à la grandeur du local; un tel a ir eft pernicieux
, & devient une fource de maladies. .
Il eft donc' bien effentiel de connoître & les qua-*
lités de Y air que l’on refpire , & l ’influence
qu’ elles peuvent avoir fur l ’économie animale. On
a imaginé , pour remplir le premier objet , un instrument
connu fous le nom d3eudiomètre ( voyeç
ce mot ) , avec lequel on parvient à déterminer la
nature & les qualités des différens airs que l ’on
veut foumettre à cette épreuve. A l ’égard de l’influence'que
Y a ir , relativement à fes différentes
qualités , peut avoir for l’économie animale , nous
allons les parcourir, & nous prendrons pour guides
les excellentes obfervations médico-météorologiques
que M. M a lou in a confignées pendant piufieurs
années dans les Mémoires de Vacadémie royale
des fc ien ce s de P a r i s ( années 1746 — 175:4 ),
On ne peut douter que la fource des maladies
épidémiques ou populaires ne foit originairement
dans quelque vice dont Yair que nous refpirons
eft affeéfé. Le befoin continuel que nous avons de
Yair pour la refpiration , fait qu’il y a entre la
conftruélion de notre corps & les différentes qualités
de Y a ir , une liaifon fi intime, qu’elles doivent nécefo
fairement influer for les différens états de fanté ou
de maladie par lefquels nous paflbns. Tl eft étonnant
qu’ on ait tant tardé à faire des obfervations
combinées des variations de l’atmofphère & des différentes
maladies qui concourent enfemble. C ’eft à ce
défaut d’obfervations qu’on doit attribuer tous les
raifonnemens incertains qu’on a faits fur des caufes
de la pefte , dont quelques maladies épidémiques
font des efpèces, Hippocrate, en parlant des maladies
populaires, donnoit à cette caufé cachée des
maladies, le nom de d iv in , c’e f t d i r e , d’inçam-
prçhenfible : t-ô 2>«»ov. ■ . . ■. - Il eft bien certain cependant Dqu ed dn odn afeulement