
Egypt») parle fous ce nom d’un arbrifleau cPEgypte,
qui croît à la hauteur d’un ceps de vigne , &
dont la forme eft analogue à celle des haricots.
I l donne des fleurs deux fois par an, fuivant cet
auteur, & il leur fuccède des Cliques longues-
comme celles des haricots , qui contiennent des
èfpèces de fèves rouges ou noires. Cet arbrifleau
eft toujours vert & vit cent ans. Les Egyptiens
le fervent de fes graines comme aliments. Les
femmes Les employent aveo le fafran pour faire
venir leurs règles. On les recommande aufli dans
la toux , la difficulté de relpirer , & la fuppref-
fion d’urine. On les mange aufli avec des crocodiles.
'{M . de Fourcroy.)
A B L A C T A T I O N , H S Hygiène.
Partie III. Règles de VHygiène»
Divifion II. Hygiène privée.
SeCtion II. Règles particulières aux différents
individus.
Ordre I. Régime des âges. Régime des
enfants.
L ’âblaélation confifte â priver les enfants du
lait de leur nourrice., pour les faire palier à l ’ufage
d’autres aliments.
,Le lait de la mère eft l ’aliment naturel du premier
âge. Mais quand l’enfant a acquis une certaine
force , i l a befoin d’une nourriture qui offre
plus de réfiftancé à des organes plus développés
& plus capables d’agir ; & qui, fourniflant, pour la
réparation des pertes , une fubftance plus ferme,
donne une bafe plus folide a un corps dont des
actions & les mouvements doivent, a mefure qu’il
s’étend , prendre une nouvelle vigueur.
D ’ailleurs la mère elle-même s’épuife ,& n’eft
plus en état de fatisfaîre aux befoins de Ion enfant..
I l eft donc néceflaire que tôt ou tard l ’enfant
celle de têtèr. D ’ailleurs il arrive fouvent , par
quelques accidents, que l ’enfant eft obligé de quitter
le téton avant le temps même qui femble prefcrit
par la nature pour ce changement néceflaire.
On fépare donc le nourriflon de ta nourrice, .
ou parce qu’il a befoin lui-même d’un autre aliment
, ou parce :que fa mère ne peut plus fuffire
olle - même à cette fonction, ou parce que la prudence
exige qu’on interrompe l ’allaitement pour
le bien ou de l ’enfant ou de la mère. Quand cette
féparation devient néceflaire , par quelque eaufe
que ce fo it , i l ferojt â délirer qu’elle le fît par
degrés, pour éviter l ’effet dangereux que pourroit
caufer un changement trop fubit fur des organes
encore foibles ; mais les. accidents qui peuvent
interrompre l ’allaitement, ne permettent pas toujours
cette gradation fucceflive , & l ’ablactation
fe fait par conféquent ou par degrés ou fu-
bitemenf.
Qn peut donç divifer en général V ablaélatiçn
en ablaétation naturelle ou forcée; en abla&a*
tion infenfible ou fubite.
Les précautions que l ’âblaélation exige, en
§ quelque temps & de quelque manière quelle fe
rafle ,. ont toujours pour but de diminuer l ’effet
du changement, & de le rendre le moins fenlîble
â l ’enfant qu’il fe pourra. C’eft la pratique de ces
précautions qu’on appelle fevrage. Leur détail \
félon le temps & les circonftances , trouvera fa
place .au mot Sevrage. ( M. Hallé. )
A B L A T I O N , f. f. ablatio. Pathologie.
Enlèvement, aCtion d’empotter, d’enlever, & d’ex-
pulfer toute matière inutile & nuifîble au corps.
Ce terme s’étend à toute forte d’évacuations.
Il fe prend aufli quelquefois pour le retranchement
d’une partie de la nourriture journalière ordonnée
relativement à la fanté.
On s’en fert encore , mais improprement, pour
exprimer l ’intervalle du repos dont on jouit entre
deux accès de fièvre.
Ablation , en chimie , fignifie la fouftra&ion
d’une chofe faite ou qui n’eft plus néceflaire dans
l ’opération. Dictionnaire de Lavoifien ( V . D.)
A B L E , f. m. ou A B L E T T E , f. f. Hygiène.
Poiffon de rivière, de la longueur du doigt :
i l a les yeux grands pour fa groffeur, & de couleur
rouge , le dos vert, & le ventre blanc ; fa
tête éft petite , fon corps eft - large & plat. On
y voit deux lignes de chaque côté, dont l ’une eft
au milieu du corps , depuis les ouies jufqu’à la
queue , & l ’autre un peu plus bas ; elle commence
à la nageoire qui eft au - deflbus des ouies , &
elle difparoît avant que d’arriver jufqu’à la queue.
Ce poiffon n’a pointée fiel; fa chair eft fort mol-
lafle ; on le prend aifément â l ’hameçon , parce
qu’il eft fort goulu. L’ablette reflemble à un
eperlan ; mais fes écailles font plus argentées & plus
brillantes.
On tire de Yable la matière avec laquelle on
colore les faufles perles. La membrane qui enveloppe
l’eftomae & les inteftins en eft toute brillante.
Cette matière eft molle & fouple dans les
inteftins, & elle a toute fa confiftance & fa perfection
fur les écailles. P a r M. d ’A ubenton ,
A.. E. ( V . D . )
A B L U A N S , f . m. Matière médicale. Quelques
auteurs de matière médicale ont donné le
nom d’abluans , abluentia , à des remèdes qui
ont la propriété de délayer & d’enlever les humeurs
& les matières vifqueufes qui font inhérentes
aux parois des inteftins, des vaifleaux ; on les a aufli
pris quelquefois pour des médicaments externes
propres à nettoyer la peau. Dans le premier cas, ils
appartiennent aux délayants, aux adouciflants ; dans
le fécond, aux dé.terfifs ôc aux wiondifîants. ( Voyez
ces mots. ) On a tout à fait abandonné aujourd’hui
cette nomenclature.! f M. DE F ourcroy. )
A B L U T I O N S f. f. hygiène.
Partie III. Règles de Vhygiène.
Divifion L Hygiène publique.
Ordre IV. Moeurs & coutumes. Coutumes re-
ligieufes.
Les ablutions font des cérémonies religieufes
qui confîftent à laver & à nettoyer ou tout le
corps, ou quelques parties du corps, dans certaines
circonftances & avec certaines formalités.
■ Les cérémonies & les pratiques religieufes ne
font pas toujours indifférentes à la famé & à la
falubrité des corps , & elles ont été fouvent dictées
par les befoins des hommes.
Celles qui ont rapport à la propreté, comme
les ablutions , ont lieu, fur- tout chez les peuples
orientaux & méridionaux , qui vivent dans un climat
très - chaud , dans lequel les pores de la peau
lont plus ouverts , où les excrétions cutanées tendent
plus â la putréfaction, où les maladies con-
tagieufes & peftilentielies font plus répandues &
plus fréquentes ; & les légiflateurs ont cru devoir
donner â ces pratiques un caràéïère d’autant plus
facré & plus refpe&able , que la négligence en
pouvoit devenir plus funefte.
La religion des juifs-, des arabes ,- des maho-
métans , & celle des indiens, nous en offrent des
exemples bien remarquables. La lèpre des hébreux ,
1 eléphantiafîs ou lèpre des arabes , la pefte , les
fièvres putrides & épidémiques de tous les genres,
fi répandues, foit autrefois , foit encore de nos
jours parmi ces peuples , paroifîent une raifon
bien fuffifante de l ’importance donnée â ces pratiques
utiles , que la négligence, la pareffe , &
l ’ignorance auroient aifément fait abandonner, fi
la religion n’en eût fait un devoir
Les moindres feuillures , le contaéï d’un cadavre,
l ’attouchement d’un homme infeCté ou d’un lé preux
1 l ’exercice des devoirs du mariage , les
évacuations périodiques des femmes, & mille autres
circonftances pareilles rendent, chez ces peuples,
1 ablution néceflaire , indépendamment des
ablutions régulières & preferites à certaines heures
du jour.
Les ablutions fent encore générales ou partielles
, & font ou des immerfions complettes ou
de Amples lotions.
Je n’entrerai point dans le détail de ces coutumes
, qui appartiennent à l ’hiftoire des peuples,
& dont il fuffit ici d’avoir indiqué le but phyfiaue
général & l ’objet d’utilité. Voyez Bains , L otions
, ( M. Hallé'. )
J O M A S U S , appelé vulgairement la
Caillette ^ eft le dernier des quatre eftomâcs des
ruminants ; c’eft l’endroit où fe forme le chyle ,
&■ d’où la nourriture defcend immédiatement dans
les inteftins.
Il eft garni de feuillets comme 1 ’omafus\ mais
fes feuillets ont cela de particulier , qu’outre les
tuniques dont ils fent compofés , ils contiennent
encore un grand nombre de glandes qui ne fe
trouvent dans aucun des feuillets de l ’ômafus.
V o y e \ O masus, &c.
C’eft dans l’âbomafus des veaux & des agneaux
que fe trouve la preffure dont on fe fert pour faire
cailler le lait. Voye\ P ressure. P a r M . Tarin,
A . E . ( V . D . )
A la fuite de toutes les maladies putrides, dont
les ruminants font attaqués , cet eftomac eft trouvé
en très-mauvais état ; les feuillets font alors corrompus
& putrides ( V . D * ) •
A B O N D A N C E , Pathologie. Surabondance
de fang. • Voyez P l é th o r e . ( V . D . )
A B O N D A N C E DE S A N G , A r t vété~
rinaire. Voyez P léthore. (. V. D . )
A B O R T I E. f. m. Pathologie. Avorté, qui
eft venu avant terme , qui n’a point acquis la perfection
de la maturité. Fruit abortif. VoyeX
A vortement. A. E . ( V . D. )
A B O R T I F , adj. Médecine légale. Médicament
abortif, fubftances abortives , qui ont la
propriété de faire avorter ou de hâter l ’accouchement.
Voyez A ristolochiques & Ecboli--
ques ’ ( Mat. méd.) , & A vortement , Med.'
leg. A . E.. ( V . D . ) ,
A B O R T I O. Ordre nofotogigue. Voye^
A bortus. |. V . D . )
A B O R T U S. f. m. Ordre nofologiqüe.
Menorrhagia abortus, deuxième efpèce du genre
4 r ùe M. Cullen genre 7 45 de Sauvages ,& 204
d*e Sagar. On appelle ainfî la fortie du foetus avant
le terme prefcrit par la nature. La ménbrrhagie ,
la douleur du dos , des lombes , & du ventre, en
fent les fympCom.es. Menorrhagia cruenta in
gravidis inter hemorragias Culleni ; ordre 4
claffe 1 , pyrexioe.
M. Cullen admet les variétés fuïvanteSi
C fibtrime/?ris ,,
Abortus < fubfemejlris .
f o'ct-.mejiris ,
La grande différence des avortements, doit être
rapportée à. l ’attion des caufes externes ou in--
ternes.' _ ‘ -/
Si l ’on en croi t Âlbertr , les femmes de Vènife'
fent plus fujettes a-x avortements que celles des
autre climats. Alberti Lexicon. ( V . D. )
A B O U - M A H E R - M O U S S A - B E N -
J Ah S E R. Biographie, Hijloirè âe la Me'de