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» dans l ’enfemble général, foit dans chaque partie
iî de cet enfemble , tous lçs membres & toutes
»> les parties de ces membres concourent comme
» de concert an même ou vra g e ..,. (?) ». Il y a des alimens »> qui ne le font pas réellem ent, parrécpeu tqéus’ idl ofuaxut, »t> dcoifmtinmgeu elr’ ecaeu ,q udie eceft 'qduoiu xe ftp daoru xfe sf euplreompreinétt éasu, »» gtoouûcth,e cdoem ml’uen el e& m dieel .l ’Laue trleig, neef t8 cl ’leaf fepti edrree cdees »»> ffuabvfetaunrç..e •s .f.u»r les ulcères 8c fur les yeux , & leur o Le poumon prend une nourriture tout à fait pv* d&ifcf.é »re. nItec i dHe icpeplolec radtees raeugtraersd ep alr’taiiers cdoum mcoer pusn, daeli mlae nretf pdiorantti o' ln’ in, trcoodmmmfteio cne lflee fdaei t par les voies naire fe fait par les voies de la digYef atliiomn.e nLta o prdréifpéalroanti
olnu i&, flea fadiitf tprîabru lteio nf odiee &Y a lleism veneitn eosr.d iCnealilrees, dmeo yl’eanir , lpea rf alneg c&çe ulr’ e&fp rliet sf ea rdtèifrtersib. uPeanrt pcea rd-otoubulte, &ef t laré cphanadleuuer pavaer-ct oeuutx,. dPea rm êcme em éqçuaen ipfamre ,u nl am vpie- cpâénnièftmree ddanifsf étroenutt e,s lemsa pisa ratineasl odgeu ne o,t rele ê trfee.n tVimoeilnàt la «p hLyef iollaoigt iee ftd ’Huni paploimcreantte. ...C.ependant cet ali- *»r amuetrnets '}c olnev iveinnt nauoxu rruint sl e&s unnes c&o nnveie nnto uprarsit apuaxs »» lteosu teasu tlreess a ;u itlr ese ne fepfètc edse dm'aêlmimee dness, &vi aienudress' e&ff edtes »» bfoitnutd eesn.c oLree sd iufnfés refnes nfouuivrarinftf elnets plioeuurx fu&b flieftse rh a&- »P ppoouurr fcurbofîitfrteer; fleeus leamuterenst}, cdo’amumtrees lfees vnoiejiirlrljafrfdens,t » Joeu trpea clïeçl af upro cuer qfeu if oerftti fiedre. .d.i.é t»ét.ique , pour y revenir d$ns uu autre endroit... a Le fuperflu des u amliomniecn sd efso rcmirec udluat fioanngs &qu di u floauitt i(e6n)t} tco’ueftt ; l’heallre- »>? ffuoiuttei emnot nlt’eerm Ybarlyimone n&p vle’rasl ilmese pnatert i;e se flluep éfraifefu reens-, » pour former Je lait 8c nourrir l’e n fa n t...... d On connoît la nutrition des os d’après les
i» phénomènes qui fuivent les fraélures. Les os du
» nez demandent dix jours pour fe réunir; ceux de
» la mâchoire & 1$ clavicule en demandent îq ;
» le cubitus 30} l’os du bras & celui de la jambe
» 40 ; celui de la cuiffe 50 ; le tout plus ou moins,
» fuivant la valeur des circQnftances., . .
la communication par Pair. Cependant nous favons bien
aujourd’ hui que c'eft de l’air que notre corps tire le principe
de U chaleur, & que le foyer de cette chaleur eft
clans le poumon , le coeur, & les artères,
(5) ta «j.yor, à l’ouvrage par excellence 3 .c’eft-à,-
djre, la nutrition. nou(5r>r itLur’uen d op olii’er nlfau inr.ourriture du foetus, l’auïre pour I4
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« Il eft des cas oft l ’on doit préférée. un, alU
» ment plus volumineux que nourriffant, 8c d’au-
» très pu l ’on doit le choifir plus nourriffant que
» volumineux , tant dans les alimens folides que
» dans les alimens fecs. . . ( 7 ) ».
a L ’efpric même (-iriiû/*», Y aliment tiré de
» l ’air ) eft un aliment. Quelquefois un aliment
» humide eft plus aifé à altérer qu’un aliment fec;
» d’auires fois , au contraire l ’aliment fec fe
» change plus aifément que Y aliment humide (8),
» Un aliment qui s’altère difficilement, fe dilîipe
» difficilement aufli ; mais il fé diffipe facilement
» s’il s’applique ( ou s 'il nourrit )<facilement ;
» ceux qui ont befoin d’une prompte application
» doivent prendre des fubftançes liquides pour ré-
» tablir leurs forces; les fubftançes qui pénètrent
» par l’odorat, conviennent à ceux qu’il faut for-
» tifier. encore plus rapidement ; pour ceux qui
» ont befoin d’être nourris moins promptement,
» il faut qu’ils u(ent des alimens folides. Les
» mufvles, plus folideî que les autres parties ,
» font, après les os 8ç les nerfs, celles qui s’ai-
» tèrent le moins v ite .. . ».
« L ’humidité eft le véhicule de Yaliment ».
( L. sripf brrpwoiif, de l ’ancienne Médecine )
L e livre de Yaliment n’ eft pas le feul où Hippocrate
ait parlé de la nature de la fubftance nourricière.
Dans le livre de l 'ancienne Médecine ,
ouvrage excellent , i l expofe fon opinion de la
manière fuivante.
Il y fait une çomparaifon de la force & des ré-
fiftances que les alimens oppofent à l ’aôiou de
nos organes , 8c de la manière dont on eft parvenu
à vaincre cette rçfîftance par diverfes opérations
, en changeant la farine en pain , 8cc. Mais
ces objets, traités fous un point de vue diététique,
auront leur place en un autre endroit.
En comptant le médicament 8c Yaliment, &
examinant les choies qui (ont de nature à déranger
l ’économie animale, il dit : « Ce qui nuit à l ’homme
»> e?eft ce qui eft trop fort, ce qui réfifte à l ’a&ion de
» la na|ure , ce que la nature ne peut dompter... Or
» j’appelle trop fort ce q u i, parmi les chofes douces
» eft très-doux (9) ; cç qui parmi les chofes ^mères
( 7 ) C’çft ce qu’qu doit entendre, ce me femble, par
**î ofxoç, la puijfance ou la propriété nutritive &
le volume. Valiment qui a plus de propriété nutritive eft
plus nourriffant. Ceci nous donne 1 idée d’une autre divi-
lipn ejes alimens, dépendante de la proportion de la partie
nourricière & du volume de Yaliment. Il eft des alimens
qui contiennent beaucoup de nourriture, ou qui nourriflent
beaucoup fous un petit volume, comme les’ cpufs, certaines
farines , &c. Il en eft d'autres qui contiennent peu de
nourriture, ou qui nouriffent moins fous un grand volume,
comme les herbages , &c,
( 8 ) Suivant les conftitutions , car en général, comme
Hippocrate le. dit dans un de fes aphorifmes, on fe nourrit
plus aifément ou plus promptement par la boijfon que par
l ’aliment folide.
, doux au goût, ou fqçcé , 8c nou doux par les
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v eft très-amer ; ce qui parmi les chofes acides eft
» très-acide; en général, l ’excès (10) en tout,..
» Toutes ces qualités exiftent à la vérité, dans
» l’homme . . . . mais elles font tellement mêlées
» & combinées , qu’elles ne fe font pas fentir, & ne
» le bleffent pas. . . . ».
« Si quelqu’une de ces qualités vient à fe faire
» diftinguer, 8c a exifter par elle - même, alors
» l’homme la fent, & il en eft bleffé. C’eft ce
» qu’on voit dans les alimens mêmes qui ne nous
» conviennent pas , & qui nuifent à l’homme qui
» en ufe ; ils lont toujours ou amers , ou falés ,
» ou acides, ou contiennent* quelque autre qualité
» non combinée, & dont la force fe faite fentir.
» C ’eft pour cela que nous en éprouvons du mal...
» Au contraire, ce que l ’homme boit 8c mange
» utilement , ne contient rien de ces qualités irai -
» chantes qui caraélérifent les fubftançes nuifibles;
» tel eft le pain & le gâteau d’orge (1 1 ) , dont
» les hommes ufent le plus habituellement , le
» plus avidement, & de .tout temps , pour leur
» nourriture ».
« I l faut excepter des chofes nuifibles les fubf-
» tances agréables préparées pour le plaifîr & la
» fenfualité ; la plupart ne troublent ni ne dé-
» rangent les propriétés du corps humain. Mais
» la force , l’accroiffement, la nourriture ne font
» principalement donnés que par des chofes qui
» font parfaitement combinées, qui n’-ont rien^de
» tranchant, ni de fort; mais qui, au contraire,
» font bien homogènes , fimples, & fans âcreté».
« ( TTfpi cpujrwv, des vents.) « Tous les corps foit
» des hommes, foit des animaux , fe nourriffent de
» trois fortes Y alimens. Leurs noms font les ali-
» mens , les boiffons , & les efprits , vira , rroro,
» 7TVÉV p.à?TCl..
( aepi J'iaîms ofeoiv, du régime dans les maladie
s aigues ) En décrivant la tifane d’orge
& fes propriétés , Hippocrate décrit lés qualités
principales de la matière nutritive. « La tifane,
» d it- il, eft préférée avec raifon dans les maladies
» aiguës, aux autres préparations alimentaires ti-
» rces des graines frumentacées ; ceux qui lu i ont
» donné cette préférence, méritent des éloges ; car
» fa vifeofité a quelque chofe de doux , d’uniforme,
» d’agréable . . . . Elle n’a aucune ftypticité, rien
» qui puiffe exciter une irritation dangereufe ,
» &c. . . ».
. Voici donc l ’enfemble de toute la doctrine d’Hippocrate
fur la nature de Yaliment.
prières, fuivant la diftinâion déjà faite par Hippocrate même
dans le traité de Yaliment. Ce qui eft doux par fes propriétés
ne contient point de qualités excédences.
(10) 1% y.u!tla pointe ,~.ce qui excède, ce qui domine.
(11) 01 or açrss rt (j-dpet. Le Maza étoit pour l’orge à peu
près ce que le pain eft pour le froment. Il eft douteux
Cependant que cettë préparation fubît une fermentation régu*
lière comme le pain. Le pain d’orge lève mal & eft mauvais.
C’eft ce qui fait que je traduis le gâteau d’orge plutôt
que le pain d’ofge.
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T. Les cara&ères qu’ il lui donne font d’étre
doux , de n avoir aucune qualité prédominante ;
d’être fufceptible de changer dans le corps de
manière à prendre la rejjemblance des parties
qu’i l doit réparer , augmenter , <5* nourrir.
1. De fubir ce changement en pajfant pat différensdegrés
, qu Hippocrate met au nombre de
trois : dans les premières voies , i l ejl extrait
de nos! alimens par le travail de la digejlion,
& le produit de ce travail ejl le chyle, ou la
matière qui doit nourrir; ri ^ ààoj»rpy-Y ; porté
dans la circulation , i l ejl mêle à nos humeurs,
& y prend le caraÛère animal ou les qualités
propres à la nutrition, il y devient tel qu’il doit
être pour nourrir ; «/ov rpoep« : enfin , porté dans
nos différentes parties , i l y prend la forme &
la nature qui leur efl propre, i l leur ejl ajfimile,
i l y adhère , il les nourrit; rovro rpoep « ces trots
degrés différens & fucceffifs de changemens font
ce qu*Hippocrate nomme coélion ; nl-^is,
Pour que Yaliment nourrijfe , il fa u t qu il ait
fubi ces changemens ,* rpttpei <fe ■ xî'srVpev*.
3. A in ji Yaliment efl dijlribué dans toutes
les parties du corps, i l les pénètre toutes, i l s'y
unit fplidemejit ; srtfipvîws tcLTi rein piMo-t J'ia-xAa—
ki te a. \ fo it qu’ il fo it employé uniquement à reparer
les pertes & à foutenir le corps, comme dans les
^ vieillards ; ls ri Jmt //.o\ov ; fo it qu'il ferve à réparer
& à donner de la forpe, comme dans les
! hommes fa it s ,* jjçj ls pw/x-nv : fo it qu il fo it era-
| ployé, non feulement à réparer & nourrir, mais
encore à former la matière de Y a cc ro iffe ment ,
comme dans les enfans & dems les jeunes gens
qui croijfent fis uYtytru .?• ls to eucu.
4. Cet aliment, rpotpïsTo rpecpov, toujours le même,
efl renfermé dans un grand nombre de corps ,
très-dijférens les uns des autres, & dont nous nous
nourrijfons , ce font nos alimens. I l y ejl uni
à des fubjlances qui ne font point véritablement
alimenteufes , & qui ont différentes qualités
qui néanmoins ne font point indifférentes ,
puifqu’elle s peuvent être nuifibles & utiles fuivant
les cas. C'eft une première fource de diftinclions
entre les alimens.
Outre ces différences qui ne lui font point
inhérentes , mais qui dépendent des mélanges
dans lejquels il f e trouve , i l en a de propres,
relatives à l’état d’humidité ou de féchereffe dans
lequel il eft , & relativement à fa condenjation
& à l’efpace qu'il occupe. Car i l eft des corps
qui en contiennent-beaucoup fou s un petit volume
,* i l en eft qui en contiennent peu fous un
plus grand volume ; & c'eft encore une grande
fource de variétés dans la matière alimentaire ,
- & par conféquent dans nos alimens.
’ 6. Outre cela, tous les alimens ne nourriffent
pas avec une égale fa c ilité ; & cela dépend fo u -
vent d'un état particulier de la fubftance ali-
J mentaire qui réfifte plus ou moins aux chat**