
bien reconnoiffable, après la guérifon , (ans difformité.
Voye-^ Marques.
D e s cautères aètuels, de différentes formes ,
ufités dans Van vétérinaire.
Le cautère actuel eft un infiniment le plus
ordinairement de métal, qui, étant chauffé , lert
à l ’application du feu. On appelle aufîi quelquefois
de ce nom l'opération de la cautérisation.
Le nom & la forme des cautères varient félon
les parties différentes du corps de l’animal fur
lefquelles o d les emploie , & félon les opérations
à faire.
On les nomme couteaux, couteaux de feu ,
ou cautères cutelaires lorfqu’ils affe«fient une
forme plate & plus ou moins tranchante; ceux-
ci fervent a mettre le feu en raies. Ils font de
diverfes efpèces', félon le génie & le goût de
l’ouvrier qui les forge, mais cependant plus généralement
carrés.
On appelle cautère annulaire , ou bride-queue,
celui qui fert à arrêter l’hémorragie après l’amputation
de la queue ( voye\ ce moi ) ; le nom
d’annulaire , qu’on lui donne , eft relatif à fa ref-,
femblance d un anneau ; & cette forme eft né-
eefïitée par la configuration du tronçon de la
queue , fur lequel on l ’applique. Le milieu de ce
tronçon étant occupé par î’os , qui , après l’amputation
, fait une légère faillie , il fe logé dans
le vide de l’anneau, & ne s’oppofe point a l’action
du. feu fur les vaiffeaux placés à fa circonférence.
Le cautère à bouton ou d olive eft celui
qui repréfente l ’une ou l ’autre de ces formes ;
le premier eft plus rond, plus court ; le fécond
plus alongé , plus pointu. L 'ovoïde ne diffère de
ceux-ci que par fon volume ; il imite la coupe
d’un oeuf, prife du milieu de fa longueur. Le cautère
à pointe , ou la pointe de f e u , eft celui
dont l’extrémité' affe de la forme d’une pyramide
ronde ou carrée, & plus ou moins aiguë. Celui
à entonnoir s’introduit fur ou dans la partie malade
, à la faveur d’un entonnoir , comme dans
l’opération de la fiftule lachrymale ; Yeffiforme ou
le cautère à S , eft celui qui imite la forme de
cette lettre; il fervoit fréquemment autrefois , &
très-inutilement, pour la fême & la foye {foye^
ces mots ). Enfin il eft encore d’autres cautères
qu’on appelle Amplement marques, qui font formés
des différentes lettres de l’alphabet, ou qui
repréfenteat des armes , des croix , ou d’autres
figures idéales & fymboliques , & qui fervent à
marquer les chevaux dans lés haras , ou aux armés
des différentes perfonnes auxquelles ils appartiennent.
Voye\ Marques.
Le métal avec lequel on fait généralement
les cautères , eft le fer- ou le cuivre. L’idée de
perfedion qu’on attachoît aux métaux , qu’on
nomme parfaits, les a fait indiquer 8e préférer 3
par pluheurs écuyers , comme les plus propres a
mettre le feu. Jean Jacquet , dans fon ouvrage
intitulé Philippica on haras de chevaux , dit
que le feu donné avec l ’or eft plutôt guéri, Sc
la cicatrice moins apercevable. M. le marquis
de Quincye Saint-Maurice, dans une note ma-
nufcrite fur ce paffage de Jean Jacquet, dit aullî
que l’or ou l ’argent doivent être préférés pour la
eautérifation-, comme étant les plus purs} & plu-
fieurs perfonnes ont encore aujourd’hui cette opinion.
Le cuivre > par la raifon contraire , & à caufe
des qualités délétères de les différentes préparations
, étoit abfolument profcrit ; on prétendoit
que le feu qu’i l commüniquoit fe reffentoit de fa
caufticité , & que la guérifon en étoit beaucoup
plus longue : on ne réfléchiffoit point que le cautère
n’eft qu’un intermédiaire dans lequel le feu
eft difpofé, pour être tranfmis à un tiers ; qu il
ne fournit rien de fa propre fubftance , Se que,
quel que foit le corps dont on fait ufage pour
cette opération , l ’adion du feu eft toujours la
même., lorfque celui qui l’applique fait donner
à l ’inftrument dont il fe fert le degré de chaleur
convenable, & fur-tout iorfqu’i l fait apprécier la
durée de cette aétion à l ’organifation de la partie
fur laquelle il opère.
La matière combuftible avec laquelle on doit
chauffer les cautères n’eft pas également indiffé-.
rente. Le charbon de terre fournit une craffe ter-
reufe & vitrifiable qui s’attache à l ’inftrument ,
& qu’il eft quelquefois très-difficile d’en détacher }
le tranchant en devient plus ou moins raboteux &
inégal; on écorche les raies , 011 fauffe leur dire
étion, & l ’aftion du feu eft inégalement répartie.
Le feu de bois ou de charbon de bois n’a pas
les mêmes inconvéniens , Se doit par conféquent
être préféré.
La partie la plus tranchante des cautères çitte-
laires , eelle avec laquelle on forme les raies ,
doit être émouffée de façon qu’elle ait a peu
près une demi-ligne de largeur ; fans cette précaution
elle couperoit la peau, qu’elle ne doit
que fillonner ; &, comme l ’immerfîon du métal
clans le foyer en détruit fucceffivement la couche
extérieure réduite en chaux par l’adion du feu *
que par conféquent la lame devient; de plus en
plus tranchante , il eft effentiel de paffer la lime
fur cette partie chaque fois qu’on retire le cautère
du feu , afin de conferver .toujours au tranchant
les mêmes proportions.
Les cautères font en' général compofés de trois
parties principales , le manche , la tig e , & la
la nie ou le bouton , &c. Le premier, ordinairement
de bois dur , eft fixé à la fécondé, qui
le traverfe de part en part, à l’extrémité par
un rivet , Se au colet par une virole ; la fécondé,
plus ou moins longue , doit toujours l ’être affe h
pour faire éviter au manche l ’impreffion du feu.
Elle eft du même métal , & tirée du même
morceau que la lame , qui eft vue en retour ifé-
querre fur cette même tige, Se qui.fuit la même
direétton. Voye\ la defeription & la figure de
chaque efpèce de cautères dans les planches.
( V . D . Se H .)
A d u s t i o n . f. f. Plaie ou efearre produite
par l’a&ion du feu J^oye\ B ru lur e & E s c a r r e .
( r ' - D .) .
A d u s T 1 o n. f. f. Adufijo. On entend quel-r
qùfefois par ce mot l ’état des humeurs aduftes.
Voye\ A dust e.
Extrait du dictionnaire de Lavoif. ( V . D.)
A D Y N A M IÆ . Ordre nofologique. Vogël
( cl. vj. ) applique généralement cette dénomination
à toutes les maladies dont le principal caractère
confifte dans une diminution plus où moins
confidérable de quelque efpèce de mouvement ,
foit volontaire , foit fpontané , foit vital , foit
naturel, ou même dans un fimple affoibliffemenc
de quelqu’un des fens extérieurs. I l .range dans
cette claffe la laffitude ( laflîtudo ) ; Yaflhenïq ,
Vengourdijfenie.nt ( torpor ) , l ’adynamie proprement
dite ( adynamia ) , la parai/fie , la paraplégie
, l’hémiplégie , l ’apoplexie, la catàlepfie ou
catoche , le carus , le coma ou cataphorà,
l ’ajfoupijfentent (fomnolentia) , Yhypophafis , le
ptofis , Y amblyopie , 11 mydriafis , Y amaurofis ,
la cataracte, 1 t fyhi\efis, le glaucome, Yachlys,
la nyctalopie , Y héméralopie , Yhémalopïe , la
dyficoia , la furdité , Yanofmia , Yapogeujis ,
Vàfaphia , le clangor , la raucité ou l ’enrouement
( raucitas ) , Y aphonie , la. leptophonie ,
Voxyphonia , : la rhenophonia , la mutité , la
bioefité (traülotis, S. blxfitas) , 1 e balbutiement
ou pfeilotifme ( pfellotis ) , Yifcknophonia, le
battarifme (battarifmus ) , le foupir (fufpirium),
le bâillement ( ofeitatio' ) , la pandiculation ,
Yapnæa , la rriacropncea, la dyfpnæa , Yafihme,
Yortophnoea , le pnigma ou catarrhe fuffoquant,
le renchus ou ftertor , le ronchus, la lipothymie,
la fyncope , Yafphyxie , Yapepfie, la dy fpepfie ,
la diaphihora , Y anorexie , Yanatrope , Yadip-
fie , Yacyifis , Yagenefia , Yanodynia. Voyez
tous ces mots à leurs places refpeétives.
M. Cujlen ( claff. ij I ord. i j , Neurofes) n’a
donné le nom <Yadynamies qu’aux léfions qui con-
fiftent dans une diminution des mouvemens involontaires
, foit vitaux , foit naturels, tels que les
différentes efpèces de fyncope ou d’afphyxics , la
dyfpepfie Se autres affeftions analogues , Yhy-
pochondriacifme ( hypochondriafis ) , & la chlo-
rofe.
Sauvages a-défigné cet ordre d’affeétions fous
le nom de Leipopfyt'hia. Ordre iv de la vje. claffe.
( y . d . ) .
A d y n a m i e . Adynamia. Sorte de foibleffe,
d’impuîffartce ou d’accablement , qui ne permet
pas aux malades de faire le moindre mouvement,
ou de fe redreffer dans leur l i t , dans le. fens d’un
grand nombre .d’auteurs. ( V . D . )
Æ D O S O P H I A . Ordre nofologique. ( Sau-?
vages , cl. ix , ord. iv , g. x x x v . Sagar , cl. i i j ,
ord- y y g . x x x y . ) On entend par ce mot la
fortie des vents qui s’échappent , loit de la veffie
par l ’urètre , foit de la matrice par le vagin.
( J 7- '
Æ G A G R O P 1L E . f. f. Sorte de concrétion
formée par de.s poils , .& que l’on trouve
dans l ’eftomac de plufieurs animaux. Voye\ Ega-
gropile. ( V . Z>. )
ÆGIDIUS CORBOLIENSIS. Voye\ G illes
DE CoRBEIL. (M . A n D R Y . )
ÆGILOPS. Ordre nofologique. Genre 499%
de Vogel. Ulcère dans le grand angle de l ’oeil :
i l fuccede à l ’anchylops. ( V . D .)
Æ gilops. Méd. C’eft un ulcère au grand angle
de l ’oeil attenant le tendon du mufcle orbiculaire ,
un peu au-deffous de fon infertion : il fuccèds à
un abcès du grand angle , que l’on nomme anchy-
lops ( voye\ ce mot. }. Ayant conftamment plus
de profondeur que d’ouverture , il forme une fiftule
ou un finus qui va le perdre dans le tiffu cellulaire
des paupières (voye% F istu le des pau -
r iè r e s . ) , ou dans le fac lacrymal ( voye% F is tu
le LACRYMALE )., ,
La dénomination de fifiule lacrymale appartient
aujourd’hui à l ’ulcère ;du fac qui procède
de Yohflruclion du conduit n a fa l, & cette obf?
truétion donne lieu préalablement à la rétention
des larmes & à VJiydropifie des voies lacrymales.
( voyez ces mots. )
Mais certaines fiftules s’ouvrent dans le fac, &
n’ont pour origine que l’anchylops , fans obftruc-
tion du conduit nafal. Le larmoiement dont elles
font accompagnées n’ îû oas habituel (voye\ Epi-
pho r a ) ; il dépend1. ; éréthifme des conduits
lacrymaux , & de leurt» orifices. C’eft Ycègilops
des anciens , te f que nous devons le décrire dans
cët article, où la feule efpèce de fiftule lacrymale
à laquelle ils aient borné leurs connoif-
fances. Les .modernes ont donné dans un autre
extrême , en accordant tout à l ’occlufion du canal
nafal.
\Jægilops , comme tout ulcère fiftuleux , con-
traéle , en s’invétérant , des callofîtés & des chairs
fongueufes’, avec un pus ftagnant & corrofif que
la compreffion peut faire refluer par la plaie aufli
bien que par le nez; ce qui prouve la liberté
du canal. Cependant il peut s obftruer. conféeuti-
vement par la progreflion du mal primitif 8ç
l ’engouement des matières. L a direélioù de Yægi*