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les conftitutions peftilentfolïes cédées de grands calmés dans oYn ati ré.té fouvent préA
R T I C L E C I N Q U I È M E..
E f f e t s de V a lté ra tio n , de V o i r (i)v
étoJi'eani t dqiut edlqanuse flo'aisr tliec lev éhpircéucleé ddeens t,e xqhuaela ilfeosn- sv ye notus de cette efpèce de venin qui altère & corrompt dYi nairement diaffierm dbanlasb ulen ed acnosn tlreése d. iCffeér evnetnesi na-ndnaéness Y air eû-orlo’ua
uitlr e a* &lie up a; r ilc onn’feéfqt upeanst llee sm memalea duiense qaun’inlé ec aqüufee fdoen dt éateurffmi-i ndeifrf épraernftaeist e;,m deen ft olart en aqtuur’iel d ee flte. uimrsp coafufifbelse, pqluuesl qpuhey faitctieenntsi o&n qleus’y palpusp oerxtepnétr imlees ntmésé.d eIcli nns’ yl eas laeuucru na rretp, ropcahrcee àq ule’iulr efna ireef tf udre cmelêam., en di ems êamuter esà mcoinènroesH fcaanucfeess ; hdu’amilaleinuerss l, ’olbofrefrqvua’tiilo ns’ ,a glait trdaeds itpioren,
l&e ml’eoxypenér ideen creéu, ffaipr pdraennsn elen tt raauixte mmeéndte cdines chesa bmileas
ladCieest.te caufë fofcrète des maladies populaires part dqeunetl.q uLefao itse rdree petuetr rfeu- r& Y d aëirs~ pcolurps s qquu’oin e- nn ed écpreonit
ccoommmmeu nécmelleenst- ; delse sd ifqfuéarelinttéess edaeusx d, ifvfiéernennes nta ifrusr-, tout de la terre ; il nous eft auffi néêeflaire que Yl’ eau pure. air foit pur-, qu’il l’eft aux poiffons d’avoir de abfIol iunee, . pfaaur tl apqause lcleep eonnd faunptp oefnet eqnuder el ’uenaeu &p uYraeitré^ nefèt cceonnftéieen pnuernet rloiernfq uqu’eil' len ee ffto fiat nsa imr'é oluan geaeu g. rLef’feiaeur o&u mexotrinaos rYdia niarir ;e 8,c cqauro ieqlule’e lcloe nrtieennfte rmtoeu jiomuprse rcpelups
teifbt lermépeuntét eq upeulrqeu :e sd et emrrêems eo uil dne’sy Tae lps onianttu trfealisr, qeullie, rigCouormeumfeem le’neat up acrolnatnite,n tf otiotu jaobufrosl udmee nYt a piru rq. ui la areüntrde mflouiindse pqeufia nltee ,r eYnd a irp leufst etoffuijcoaucers. mOéultér e d’cuen fdleu idl’eé lqeuéter ipciltué f l(eiu)rs/, efoxnpté raiepnecrcees,v o&ir ,f ul’rr-ztior ucto cnetilelenst difLféare ntse rrcéo rtpruanfefuplieres pqluuis éomùa nmeonitn sd e, fluar -tteoruret .dans tlreasn lcphiraenrg elmorefnqsu ’diie dtoeimt pfasi;r ee ldlee lp’oarraogîte ;c epfelenrd adnet &l’o rl’aogrea,g ee lflien ir,e ceolmlem teranncfep air etr apnlfupsi reqru f’eàn lf’îobrldemineanirte; appenpdreanndt raq ueà lqcueeusx hqeuuri evs;o ucd’erfot nct e sq’eune al’fefxilpieérr.i enOcne néglige un peu trop cette recherche de la franfl--
(i) Mém. de l’acad. des fcîences, année , pag. 137.
fi) Mém ,de l’acad. des fciences, année 1752,pag. 233,
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piration de la terre, quoiqu’elle foit très-digne
d’un phyficien , puifqu’elle eft utile.
Uair peut être eftimé pur, fl ce qui émane de
la terre en Y air eft imperceptible & naturel-; fl
au contraire ces exhalaifons font en- trop grande
quantité quelles foient mauvaifes, elles rendent
Yair impur- & mal-fa-in. On peut attribuer la corruption
dans les plaies à la mauyaifo qualité de
Yair, lorfque dans une même année , dans un même
temps,, & dans différens fujets , la pourriture ou la
gangrène fo met dans toutes les bleflures; ce qui
arrive extraordinairement certaines années,, fur-tout
à l ’égard des plaies contufos.
U air contracte différentes qualités, félon les
différens corps par lefquels il pafle. Il prend une
qualité pernicieufe à la fan té en paflant par des
tuyaux de cuivre , 8c même par ceux de fer lorsqu'ils
font bien chauds ; il ne fe corrompt point en.
paflant de même par des tuyaux de verre auffi
chauds.
U air eft différent félon les différentes parties de
la terre où on le prend comme les eaux font
différentes félon les différentes terres que les fourees
traverfent. Les émanations- d’un terrain qui eft de
pure terre, de pierre, & de fa b len e corrompent
point Y air,, & au contraire, Y air n’eft point pur
dans un pays* rempli de mines & dé feux Souterrains
Il fort au ffi-des exhalaifons péftilentielies de certains
endroits de la terre, qu’on nomme pouffesl?.
moufettes y ou méphites , comme font celles de
la grotte du Chien, dans le royaume 4e Naples ,
_ celle de Pérols , dans le Languedoc. Il y avoit
un troü fur le mont Parnafle à Paris, d’où il for^
toit des exhalaifons qui portoient à la tête 8c qui’
enivroiènt.
Il y a de ces vapeurs qui font nurfibles à tous-
les animaux il y en a d’autres qui le font à
quelques-uns , & qui ne le font pas à d’autres.
Ces vapeurs s’élèvent 8c agiflent à des hauteurs
différentes. M. de la Condamine rapporte dans fo-
relation du voyage du Pérou , q,ue dans la province
de Quito il y a un fofle où les lapins 8c.
les oifeaux meurent, & que s’ils y font expofés«
a une certaine hauteur, ils n en font point incommodés
y telle eft auffi la grotte du Chien- en Italie..
I l y a , au rapport de Bergerus, d’Agricola ,. &
de Strabon, un endroit de la terre d’où, il fort desvapeurs
mortelles pour les bêtes à cornes, 8t qui
n’incommodent point les poulets- Ce qui- nuit à la
température d’une ejpèce d’animal , n eft pas toujours
contraire à-celle d’une autre efpèce, comme
on voit que les animaux , même les animaux do-
meftiques , ne gagnent pas les maladies peftilen-
trelles des hommes, ni les hommes celles des animaux.
\
Il y a des régions de la terre d’où il fort tous
les ans en certaines faifons, des caufes de maladies
particulières ; g’eft ce qui produit certaines
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taaiianlsa dpieasy se n, dcéommimquee se, ftc ’elaft -àp-edlliree e} np rTouprrqeus iàe ,c e8rc
parItli cyu laiè raeumffei ndte sà cCauofnefst aancticniodpenlet.elles de la cordrueps
teiaounx dcer oYu apiifrl,a ntetellse, sc qe uqeu if oenftt ccoemllems uqnu ei nv Eiegnynpetnet S&& einht -AItnaglei ec. auLseèsr eenat,u xfo ucs rIonunpoifcleanntt eIsI I,d uu nceh fâitèevarue mmaarliégcnaeg equuxi oteun houimt didee lsa o pnetf teen. Lgeésn éhraabli tlaen tse idnets mpaayus
vais ; ils font comme bouffis, mous , foibles, 8c mal-fain s.
refUpiarei.r Ilc oyr roam epuu deesf t pfeorfrot nnneusif iabtltea qluoéxefsq ud oen Cloe
léitqéu deasn, sd dee vs ocmimifeletimèreenss; , i8lc edfet alarrnivgéu eluar ,m pêomuer cahvoofior à© ùd ’la’uotnr ejse, ttpeo luers acvaodiarv rpeas fldee sà antriamvaeursx .des voiries J’ai fait part à l'académie , au mois de janvier
p1 7ro7u3v >e dc'oumn baicecni delenst 'mariraifvmé esà dM’uonn tmorenci , qui font dangereux & funeftes. U n fofloayire urc otrrraovmapilu- loouivt riàr faavierec ufan ep ifoocfhlee , unil ceeurct uleei l mvaolîhfienu, r ddo nént trl e- ccaodrea vrceo ndféupinoéf é; liàl edne pfuoirst iut nu naen vna'épteouicr “p oininfet Ceten ,
aquu’lifli -ttôotm pboau rm luori t addamnisn ilfetr emr Tomese fnotc ;o ujérs ffupsi raitpupeelslé; irla pnp’éetloeirt àp lluas vtiéem, pfsi : opne ueut-tê térteé aàu rpooirtt-éoen dpeu lalei advoencn etra pnrto dme pftuecmceèsn ta luexs fnooçyoéusr.s que l’on adminiftre
Tout le monde a entendu parler d*un accident
Semblable, mais bien plus terrible , arrivé à Sau-
lîeu en Bourgogne le 10 avril 1773 (i)..Des fof-
foyeurs découvrirent le cercueil d’un corps enterré
le 3 mars précédent ; en flefeendant le nouveau cadavre
dans cette fofle, fâ bière , & celle du corps
qu’on avojt découvert s’entr’ouvrirent ; il fe répandit
for le champ une odeur fi fétide, que tous les affif-
tans furent obligés de fortir ; de cent vingt jeunes
gens des deux foxes qu’on préparoit à la première
Communion, cent quatorze tombèrent dangereufo-
ment malades d’une fièvre putride vermineufe, accompagnée
d’hémorragie , éruption,. & difpofition
inflammatoire ; il eft mort dix-huit perfonnes. l’oPn aerfet ild aancsc li'dheanbt itau dmea ndeq uvéi dde’ra troriuvse rl eàs Dquijaotrne, aonùs ldeasv rceasv.-eaux pour faire plaçe à de nouveaux cafecCréetsa
irtrei lldees lé’avcéandeémmeines doe ntD eijnogna,g éà Mré. diMgearr eut n, mquéeml oeixrpeo, fdeannts lleesq -uvealp eilu rést aabnliimt aqluees lpeu tdraidngeesr, aeuft
eenm prêacifhoenr çdee.t tlea d e.dnefiocféi tén udief ibceles, vialp.feauurst . q; uqeu ele sp ocuar-
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davres foient au moins recouverts de 4 pieds de
terre , & placés de façon qu’entre chacun d’eux il
y ait 4 pieds d’intervalle fur les côtés , deux à la
tête & aux pieds, ce qui exige poux chaque cadavre
un efpace de 51 pieds carrés.
Les exhalaifons qui s’élèvent des lieux habités,
fur-tout des villes , gâtent plus ou moins Y a ir , 8c
le rendent moins fain en générai que Y air de la
campagne. Il y a fouvent dans les villes des maladies
épidémiques qui ne font point dans les campagnes
; au contraire , à la campagne , il y a dans
certaines années-, des maladies caufées par les vapeurs
de la terre , qui quelquefois n’ entrent point
dans les v ille s , parce que, quoique les exhalaifons
des lieux habités gâtent Y a ir naturel , elles
peuvent, dans certaines rencontres, corriger en
quelque façon Y air corrompu par les émanations
de la terre , qui peuvent être quelquefois plus préjudiciables
encore que celles qui viennent des irn-
mondices des maifons ; c’eft ce qui eû arrivé pendant
la pefte de Marfeille. On remarqua que les
quartiers de cette vüle les plus chargés de maifons
, 8c. dont les rues étoient les plus étroites &
les plus mal-propres, fe trouvoient moins attaqués
de la pefte que les lieux plus libres. C ’eft vraifem-
blablement foivant ce principe« que les médecins
de Londres çonfeillèrent, pendant la peftê qui ravagea
cette ville fous le règne de Charles I I , de
faire ouvrir les foffes d’aifalïcè de toute la ville ;
la mauvaife odeur que çela répandit dans Londres ,
y fit cefler la pefte.
L ’a ir peut aufli fo corrompre feul lorfqu'il eft
long-temps enfermé ; les corpufcules dont i l eft
toujours chargé plus ou moins, agiflent les uns fur
les autres , & fo corrompent lorlqu’ils font trop
long-temps retenus enfombie ; .c’eft ce qui fait le,
rivoLin (1 ) des vaiffeaux. En Béarn, une cuve destinée
à garder de l ’eau fa-lée , fut abandonnée pendant
vingt-neuf ans ;_ i l fo forma deffus en dedans,
une croûte faline, & fous cette croûte une vapeur
qui fut funefte à ceux qui la cafsèrent,
Les exhalaifons qui altèrent Y air ne viennent
pas toujours feulement de la terre, du moins immédiatement
, il en vient auffi du ciel. Les météores,
comme le tonnerre & les éclairs , répandent
des vapeurs qui corrompent Y a ir , peut-être en
atyforbant plus qu'en tout autre temps la matière
électrique répandue dans l’atmofphère, & qui for-
voit à divifor les vapeurs & à les empêcher d’agir
les unes fur les autres. On obfervfi que dans ces
temps d’orage les viandes fo gâtent promptement,
8c que les malades deviennent plus mal. La viande
de boucherie fe gâte moins que ne le fait dans certaines
cir.conftances la chair des animaux vivans ,
mais malades , parce que les mouvemens même
vitaux contribuent à celle putréfaction ; c’eft çe qu‘i
(1) Rivolin , terme de marine qui veut dire un a:r cop-
rompu qui fort lorsqu’on yient à ouvrir un liei ferm ,
(1) Gazette de France,.«, j i , du 25 juin 1773. comme le fond de calle.
E e e e s