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» nous évaporons l ’eau avant qu’elle ait pu pro-
» duire ce mouvement fpontané , aidé par la
» chaleur , nous retrouverons le mucilage tout ;
» aufli condenfé qu’il l’étoit auparavant, & même
* dans les filtres fort étroits l ’eau s’écoulera fans
» pouvoir entraîner avec elle le mucilage. . . . ».
Intermèdes qui aItèrent le mucilage*
( P . 88. ) a Pour les intermèdes qui propre-
» ment agiffent fur les mucilages , iis font ou
» falins, ou même d’une "fubftance enpore plus
» compofée , c’eft-à-dire , favonneux.. . . ».
« Les intermèdes falins font ou acides f ou al-
» çalis, ou neutres ».
S e ls neutres,
« Lès fels neutres . . . . n’agiflent point par eux-
» mêmes fur le mucilage, mais feulement quand
» ils font diflous dans leau. Dans ce liquide, ils
» fe diffoivent fans fe déçompofer, ou s’ils s’urfif-
» fent aux parties du mucilage, ç’eft en leur don-
» nant un principe falin éminent , qui empêche
» jufqu’à un certain point que la putréfaction ou
» le mouvement fermèntatif ne fe mette dans leurs
» p a r t i e s . . .. ..
«. -Cette propriété eft la même pour toutes les
V parties éminentes, pour l ’huile même , fuivant
» StahJ., f . ».
S e ls acides.
( P . 8$. ) « Les mucilages font tous coa-r
» gulés, & tous rendus plus denfes & plus com-
» pactes par les acides . . . . ils agiffent de n>êrpe
n 3c fiir les mucilages animaux & fur les végé-
» taux , . . , . cependant Q.veç des phénomènes tous
» différens > qui dépendent de l ’état aCtuel du mu-
» c ilage, de là lialfon de fes parties , de fa diflo-
» lution dans l ’eau, de fon atténuation... . ».
. « Il eft aifé de concevoir que la perfection des
>î mucilages en eft altérée , puifque les parties
» qui y font mêlées font des parties totalement
» étrangères & éminentes ».
« De plus, la dégénérefcence propre & défini-
» tive dii mucilage étant toujours le vergéns ad
» a lca li, ils empêchent cette pente à dégénérer,
» & les reculent de beaucoup du degré d’atténua-
» tion qu’ils pourroient acquérir, & par confé-
» quent les rendent moins faciles à affimiler, in-
» dépendamment de la denfité qu’ils augmentent
0 eflentiellement >?.
S e ls aie a li s m
( P . po. ) « Les alcalis au contraire , & tous les
g corps qui participent de leur nature, diminuent
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» par eux-mêmes la ténacité & la vxfcofité des
» mucilages végétaux . . . . L’effet des alcalis vo-
» latils fur les mucilages eft de même une fluidité
» qu’on ne peut plus réduire à l ’état de coagu-
» lation (31) ».
Savons*
( P . p i. ) « Pour les diflolvans favonneux, on
» en doit diftinguer deux claffes 3 les uns font
» naturels, les autres font artificiels 3 mais les fa-
» vons artificiels n’appartiennent aucunement a la
» matière des alimens.. . . ».
« Les favons naturels ont eux-mêmes beaucoup
» d’analogie avec le mucilage . . . » le fel qui
» leur fert de bafe . . . . çjl fouvent acide dans les
» végétaux, ce qui fait que certaines efpèçes de
» mucilages font appelées par le'grand Boerhaave,
» des favons acefçens, . . •
» Si nous mêlions à un mucilage moins atténué
» un mucilage qui le fût davantage, la maffe to-
» taie s’en trouveroit fans doute plus atténuée ,
» en fuppofant que leurs parties fe mêlaffent exac-
» tement ; ainfi , l ’effet des favons eft déjà celui
» d’un mucilage plus atténué, mêlé avec un autre
» mucilage dont le réfultat fait un tout moins
» difficile à affimiler dans le corps des animaux »,
Action du fe u fur les mucilages*
( P . p4. ) a Un agent plus v if & plus efficace
» pour déçompofer le mucilage , ou pour l’atté-
» nuer çonfidérablement, eft . . . le feu qui agit
» fur tous les corps nutritifs.. . | ».
» Les effets du feu en général font différens fui-
» vant fon degré & fuivànt le plus ou le moins
» de réfiftance des matières qu’on lui préfente....
» Le feu eft appliqué ou immédiatément à la
» fijbftance des mucilages 3 . . i ou cette fubftance,
» plongée dans l ’ eau , ne fbuffre le feu que par
p l'ébullition intermédiaire.
Ebullition,
( P . Pf,) a Le degré de feu que peut çoncç-
» voir l ’eau bouillante n’eft pas, à beaucoup près,
» fuffifant pour déçompofer propiptemcnt tous les
» corps 3 il enlève feulement ce qu’ils peuvent
» avoir de plus volatil ».
<1 Dans un mucilage parfait off nous ne fup-
(31) M. Lorry avoir fait, animal par les alcalis, fur la diffolutjon du mucilage à cautère fur la peau ,1a6 cg frpacilcliea,l eraent fur l’avion de la pierre ces qu'il n’a pas continuées, & 6cq uleis t erçnudfoclieesn,t dàe sd éetxeprmériineenr
lteips nc adrça,é$l rcèraeust èdree sc eftuter dlaif lpoç luatuio'gne udsu emnu cdiolangnee ra nuinmga lj.d éLp’a.c-
pofons
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« pofons aucune partie étrangère, la partie la plus/
„ volatile eft l’eau j fi le mucilage eft plongé dans
» l ’eau, cette évaporation eft réduite à rien, & le feul
i) effet qui s’enfuive eft l’atténuation des principes».
« Cette atténuation des principes eft évidente.. ..
c Jamais un mucilage qui a foiiffert une pareille
o ébullition n’a la force de fe réunir comme il le
» faifoit auparavant. Il acquiert une légèreté & une
» égalité de parties, fuite de l ’atténuation qui a
» toujours fait la différence du cru & du cuit, &
» d’après laquelle Hippocrate avoit tranfporté jufi-
» ques dans l ’économie animale les termes de cru-
0 dité & de co&ion. ’
a Inftruit par l ’expérience que les mucilages les
0 plus adouciflans des végétaux étoient difficiles
» à digérer pour les eftomacs des malades. . . 3 il
>» en tire par l ’ébullition fa fameufe tifane d’orge
» qui a ces trois qualités, mollis, Icevis, oequa-
» lis. . . . Mais une des qualités par laquelle les
»..auteurs la vantent le plus, c’eft de ne point fe
» tuméfier ni fe gon fle r .... Ce gonflement ap-
» partient, comme nous l ’avons dit, aux mucilages
» grofliers , dont les parties ne fe féparent pas aifé-
w ment j qualités que l ’ébullition enlève en exci-
» tant un mouvement rapide dans les parties, &
e les atténuant les unes par les autres......... ».
et h'ébullition . . . . paroîc produire un effet tout
0 différent fur certains mucilages animaux, qui fe
» coagulent dans l ’eau bouillante, quoiqu’ils fë
» réfolvent parfaitement dans l ’eau chaude j mais
» un plus long degré de feu les fait encore éva- 0 nouir de nouveau dans l ’eau ».
Torréfaction*
« Si la fubftance nutritive eft renfermée dans un
0 vaiffeau à fec, 8c torréfiée par différens degrés
1» de feu , la raréfaction que la chaleur excite dans
» toutes les parties du corps tend à les défunir.. . ».
« L ’air (35.) qui eft enfermé en grande abon-
pre(s3 2à) foPramr eari rle, s ilf lufiaduets eénltaefntidqruee si cic laers lc’oamirb, ionua ipfoluntsô tp rloes
fgoaize qpuari ls’’aé&chioanp pdenut fdeeus, nco’erpxsif t, efnoti tp aps atre llsa dfaenrsm ceenst actoiorpns ,, pmrainisc ipfee sf o, rpmaer nlta dcaonms blien amifoonm ednets ddei fflaé rednétfeusn iboanfe isd eq uleeu rlas cdhrea lle’uagr rpéeguatt iroenn dar'éer iefxoprmanei.i bLléess, p&lu sa uoxrqduineallieress e dllee cfaesit flpuriednes
fnoianqt uele , glea zg aazc iidnef lacmarmboanbilqeu eo u, lhey dgraozg èanlec a,l ilne ogua z ainmflmamoamzaobtilqe
uoe.u Phoyudrr ogl’èanire pchuarr, boiln nne’eufxt jamlea igs aazu mnofoémcibqruee doeus fporoitd ufeitrsm deenst éfeusb.f tCane, ceqsu ea njiem avlieesn osu dveé gdéirtael eesf,t fdoéimt doinfttirlélé epsa r, qCeu ’iql ufea udti,t pMo.u rL oqturey ll’uaii-rm dêems em , 'uqciuleaglqeus efse ldigénveeslo pplpues fbaacsi,
lae-mdiernet,, uqnu.’ icl hya nagiet meue nut nd ceo cmommebnicneamiefonnt .d eC daérf ulnai ofne,r mc’eenft
tfaetuiloenm ,e nlat ddèifst idlléaftuionnio ,n sl-a, cceo mfobnut fdteios nc, h&ancg. e,m nene &fdoen tc opmas-
M é d e c i n e . T om . 1 .
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» dance dans foute efpèce de mucilage commence
» de très-bonne heure à Je développer, fur-tout dans
» ceux qui font a&uellement dans l ’état de fer-
» mentation . . . . comme nous le voyons dans le
» pain, qui, pair la quantité de bulles d’air qu’il
» contient, donne ordinairement un figne affez évi-
» dent qu’il eft bien ou mal fermenté ».
« L ’action ( ou le développement ) de l ’air eft
» moins prompte dans les mucilages qui font plus
» liés. I l femble même que l ’air, pour fe débar-
» rafler, exige qu’un commencement de défunion
» ait déjà féparé du mixte plufieurs parties effen-
» tielles.. . . Boyle avoit démontré celte vérité
» dans les mucilages. Par fes expériences, il pa-
» roît que dans le récipient de la machine du vide,
» les graines & les fruits qui ne font point en état
» de fermentation , laiflent échapper fort peu d’air 3
» au contraire, ceux qui-font dans un état de fer^*
» mentation , en produifent incomparablement da-
» vantage ».
« Quoi qu’il en fort, il eft certain que le feu
» excite mv mouvement rapide dans chaque partie
» du mixte qu’il attaque , qu’il les atténue , lés
» défunit, les volatilife».
^Analogie des effets du feu & de ceux -de la,
fermentation , & des autres ppérations naturelles
ou artificielles, qui fervent à la pré-*
paration des mucilages nutritifs*
« Le feu commence donc par faire en peu de
» temps ce que la nature fait par des degrés fuc-
» ceflifs , & cé qiie l’art a îiïvité de la nature dans
» la fermentation (33). . . . Nous en devons être
» d’autant moins étonnés , que la chaleur a tou^
» jours été i’inftrument principal de la maturation
» & de la fermentation 3 & fi l’on met à part les
» circonftances qui différencient les phénomènes r
» cés agens ne diffèrent au fonds que dans le défi
gré. . . . On n’a qu’à comparer avec les fubfi*.
» tances muciiagineufes crues , celles qui font à
» moitié fermentées & celles qui ont été torréfiées,
broinifaliefnont,s ,p oduarn sf alierefq pulealcs el eàs dceo mnobuinvaeilfloesn s; p&r elma ièprreosd ud&ifpiao*n» dceosm baiirnsa iofuo ndse, sc oflmuimdees lé’loanftti qtureèss -ebfit enun ed édmeo cnetrsé noleusv eclhlei-s dméiffutensi omn ,o dde’rantetésn. uAatiinofni ,, dlè’sa flmîmotislâ ft idben ,d édceo mcopfotfioitnio ,n &, cd. é» nnaei fdônéfsi goncecnatf i.oanuntréee s.c, hoouie p qaur ela dcehsa, lceuhra nfgeuelme e, nosu dpea rc loam chbai-
lleeuurr te6cn dla’enatu à,- rfaopupvreoncth eari dépelsu sd uo u mmoouivnesm teonuts. lOesr cloar pcsh dae
lnaa iffolunisd iatéu xéqluaeftlilqesu ee ,l lei ld: eofnt nfeim lpieleu pqruéef entoteuntet s ulnes cacoramâèbrie
dle’sa taté npuluast iaofnf e&ft édse, feunb tifloifrateti oqnu ed ’aleust acnotr ppslu qs ugi roanndt , éqpruo’eulvleé l'ef(f3e3t )d eC c’eeftt agcee nqt uf’oonnt dréoeiltl eemnetennt darteté nauiféésm peanrt f odn’a parâèiso nJ» .4 note précédente, S s s s