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entre chaque piqdre. Dans cette maladie , le
.fuccès de l ’opération, eft fi affuré, difent les voyageurs
nommés ci-deffusque les ponctions n’ont pas
été plutôt faites jufqu’à la profondeur preferite
par le tenfas , ou médecin toucheur , que tous
les fymptômes cefTent auffi-tôt, comme par enchantement..
• Réflexions. I l eft facile de juger par cet expofé,
i ° . que Y acupuncture eft un procédé que l ’on
doit ranger parmi les moyens irritans & ftimu-
lansj qu’elle agit comme le moxa ,- le feu, les
vefficatoires ; qu’elle peut ainfi dompter des
lpafmes violens , & rétablir la fenfibilité dans les
organes où cette- fonftion a été affoiblie.
z°. Qu’il en eft, au Japoi*,' deTacupuncture ,
comme des remèdes fameux dans les autres pays j
qu’on en éxagère beaucoup les vertus. Qui croira,
par exemple, que l ’on guérifïe par ce moyen la ea-
taraéle ? & qui pourroit dire comment on pourroit
même l ’employer dans ce cas ? -,
3°. Que l’on fe trompe, en affirmant que l ’on
porte l ’aiguille jufqu’à la matrice , & même jusqu’au
foetus , fans qu’il s’enfuive aucun accident >
8c que , dans beaucoup d’autres cas , ceux qui pratiquent
cette opération, jugent mal de la nature
des parties qu’ils percent, & de la profondeur des
vifeères. ; , •
4°. Que le fyftêaie, accrédité parmi les peuples
de la Chine & du Japon , fur ces prétendues humeurs
mal - faifàntes auxquelles ils croient donner
ifTue «par Y acupuncture, fans être plus ridi-
dicule que tant d’autres fyftêmes n’eft point
fondé.
C ’eft à ceux qui connofiTent bien l’économie
animale, & qui- ont profondément médité fur la
nature des maladies , à décider fi nous devons regretter
que ce moyen ne foit jamais employé
parmi nous. Toujours eft-il certain que ces effets
jettent un grand jour fur plufîeurs queftions des
plus importantes dans l ’art de guérir. ( F . D . y
. A C Y I S IS , f. Ordre nofolog. C’eft le 281*.
genre de maladies comprifes dans la Nofologie
de Vogel. Cet auteur défigne par ce mot la
ftérilité • de la femme , ou le défaut de conception.
Sterilitas muliebris ; eonceptionis defee-
tus. ( V . D . )
A D A G A . f. m. Mat. méd. Plante annuelle
des Indes , qui croît particulièrement fur la côte
du Malabar , & que Linné défigne par le nom
de fphoeranthus indicus , fo liis decurrentibus lan-
ceolatis, f errât i s , pedunculis crifpatis.
Toute cette plante a une faveur âcre & une
odeur pénétrante. On en mange les feuilles pour
le traitement des coliques & des maux d’eftomac ;
mais on fe fert fur-tout de la poudre de fes racines
féchées au foleil:.on boit auffi la déco&Ion
de fes tiges, feuilles & fleurs, dans les coliques
A D A
vetjteufes f en ^aifant en même temps de$ frictions
fur le ba^entre avec la poudre de cumin.
La même déco&ion, avec le miel, fe boit dans
les toux violentes. On l ’emploie auffi en topique
contre la gale & les autres maladies de la peau,
en formant, avec fa poudre & l ’huile y un orr-
• gueiit qui eft deftiné à cet ufage. L’écorce de fa
racine, broyée avec le petit—lait , s’applique avec
fuccès fur les hémorroïdes.
‘ Extrait du mot adaca, ane. Encycl. par M.
Adanfon. ( F . D . }
A D A K O D I E N . f. m. Mat. méd. Efpèce
d’afelépias ou dompte - venin , repréfentée dans
YHortus Malabarïcus, vol. ix , p. 5» , pl. 7 >
& décrite par Jv Commelin, fous le nom à,’ A -
pocynum feandens, flore variegato, filiquis ericei
fimilibus. Ibidem , page 10.
Cette plante contient un fuc laiteux très-abondant.
Elle paffe pour être ophtalmique. Pour difi-
fiper le nuage & autres maladies des yeux , on
r é p a n d la poudre de fa racine fur ces- organes ,
ou bien on la réduit d la confift-ance d’un cerat ,
par une décoction lente , faite avec le beurre frais,
un oignon, la racine du palmier fauvage & du
feelengu priés , auxquels on ajoute un peu de Cantal
& de jiribeli noir, pour l ’appliquer ainfi en
emplâtre. Sa poudre , mêlée avec le fantal citrin
& le fucre , fe réduit encore en pilules, que l’on
fait prendre dans toutes les douleurs- des yeuxy,
qui proviennent de l ’abondance de la bile.
Extrait du mot adakodiem,, anc. Encycl. pay
M.- Adanfon. ( F . Dé)
A D A L I . f. m. Mat. méd. Plante qui croît
dans le Malabar, 8c que MM. Houfton & Linné
ont appelé du nom de lippia. Elle' a une faveur
amère r qui eft âcre dans les racines 3 elle, eft aqueufe
dans les feuilles. Les indiens regardent, le fuc de
Yadali comme l ’antidote le pl-us fouver-ain contre
la morfure du f e r p e n t cobra-capella, pour laquelle
ils le font boire avec un peu • de poivre en
poudre.
Extrait du mot adalr, anc. Emyclop. pat
M. A danf on. ( F . D.).
A D A M A N T I S . f. Méd. vétér. Nom d’une
plante qui croît en Arménie & dans la Capadoce ,
& à laquelle Pline dit que l ’on attribuoit la vertu
de terraffer les lions & de leur ôter leur férocité.
Hoye\ le liv. x x iv , chap. xvij. Ane. Encycl»
Suppl. ( F . D . )
A D A M A R A M C A T A P P A . Hygiène»
Partie IL Ckofes non naturelles.
ClafTe III. Ingefîa.
Ordre I. Alimens, végétaux, femènees émul-
Jïves;
A D D
\J adamaram càtappa , autrement badamier ,
appelé termmalia par M. Linné , eft une plante
du Malabar que M. Adanfon rapporte à la famille
d es Elceagnus. Son fruit renferme une amande dont
les indiens font un grand ufage. On en fait des- gâteaux
, des émulfions , & une huile, par expreflion
peu abondante, mais qui ne rancit pas.
E x tra it. de Varticle adamaram de ‘M. Adanfon
, anc. Encyclop. Voye\ Semences émul-
sives. ( M. H a l l é . )
A D A M B O E . f. m. Mat. médic. Nom d'un
genre de plante qui croît dans le Malabar , &
dont on compte deux efpèces. La première eft
repréfentée dans YHortus .Malabaricus , fous le
nom fimple S adamboe ( vol. iv , p. 45 > pl* 2-°
& 21.) ; & la fécondé fous celui de kaiou-adam-
boe. (Ibidem, pl. 22.)
Toutes les parties de Yadamboe ont une faveur
aftringente. La décoétion de la racine dans l'eau
fert en gargarifme pour les aphthes & autres ulcères
de la bouche , du palais , & du gofier j on
l ’applique encore, bouillie & pilée, furies tumeurs
que l ’on. veut amollir & amener à fuppuration.
La décoétion de l ’écorce du tronc & des branches
, avec fes feuilles & fleurs -, dans l ’eau , fournit
une boiffon très - apéritive & diurétique, dont
on retire beaucoup de fuccès dans l’hydropifie &
dans les obftruétions.
On forme, ave« les feuilles pilées du katou-
adamboe & l’arfiande du coco, un emplâtre qui
's’applique avec fuccès fur les bubons vénériens &
autres tumeurs glanduleufes.
Extrait du mot adamboe , anc. Encyclop. par
M. Adanfon. ( V . D . ) . ’
A D A N E , f. m. Hygiène.
Partie II. Chofes non naturelles.
ClafTe III. Ingefîa.
Ordre I. Alimens. Animaux. Poiffons.
Uadane , adello , adano en italien, attilus
en latin , eft un poiffon qui ne fe trouve que
dans le Pô. IJ reffemble à quelques égards à
l ’efturgeon , & eft d’une grandeur confidérable. Sa
chair eft molle, mais de bon goût, Xelon Rondelet.
Aldrovande ne la trouve pas comparable à
celle de l’efturgeon.
Extrait de Varticle adane de M. Dauban-
ton , ancienne Encyclopédie. V 0y e\ P oisso'nS.
(M. H ALLÉ.) ,
A D A P T E R , v. a&. Chim. méd. Oii fe fert
de ce terme, en Chimie , en parlant des diftilla-
,lions. Adapter un récipient au chapiteau , &c.
Dictionnaire de Lavoifien. ( V . D . )
A D D E P H A G 1 E. Genre de Vogel.
A D E
Voyc\ Bulimïas , Boulimie, inter appetitus
erroneos. ( V . D . )
A D D I N C T O N . Tout ce qu’on fait de ce
médecin , c’eft qu’il exerçoit la Médecine avec
diftinftion à Reading, ville d’Angleterre, dans
le Berkshire , & qu’il eft auteur d’un ouvrage qui
a paru fous ce titre : ^
An efjay on the fea feurvy , &c. . . . c eft-
â-dire : EJfai fur le feorbut de mer , dans lequel
on propofe une méthode fa c ile de guérir cette
maladie fu r mer , & de conferver l eau pure
dans toutes fortes de voyages. Londres, 1753*
M. Carrère , dans fa bibliothèque , parle ainfi de
cet ouvrage.
L ’auteur donne d’abord la defeription du feorbut
, qu’il a empruntée de Cockburn, de Boer-
rhaave , d’Hoffmann , d’Eugalenus , du voyage
du lord Anfon , &c. . . . Sa pratique confifte en
la faignée, dans le cas de pléthore , & la purgation
avec l ’eau de la mer, dont il vante ^beaucoup
les effets. Il infifte fur l ’ufage de l’efprit
de f e l , lorfqu’il y a des fignes de malignité. Il
recommande les bains d eau de mer ; c eft, fuivant
lui , un très - bon remède , fi on les emploie,
après l ’ufage intérieur de cette eau. Il prétend
enfin que les ulcères fcôrbutiques ne réfiftent point
aux lotions faites avec cette même eau.
Son principal fecret, pour conferver l’eau pure ,
confifte en un mélange d’environ une once & demie
d’efprit de- fel avec l ’eau renfermée dans un
tonneau. ( M. G OU LIN.)
A D E L O D A G A M . f. m. Mat. médic.
Arbriffeau qui croît dans le Malabar, & dont
Rheede a donné la figure dans fon Hortus Ma-
- labaricus, (vol. ix , pl. 43 > P?ge 8 l )- Cctte
plante a une faveur amère. On tire, par expref-
fion, de fes feuilles & racines mortifiées fur le feu ,
un fuc recommandé contre l’afthme. On boit la
décoftion des feuilles dans la toux, le crachement
de fang-, & le marafme qui provient des
maladies de la poitrine. On les emploie auffi en
fumigation dans la goutte , ou bien on les applique
en cataplafme , après les avoir fait amortir &
flétEir fur le feu.
Extrait du mot adelodagam , anc. Encyclop.
, par M. Adanfon. ( V . D . )
A D É P H A G I E . Voye\ B o u l im i e .
{ V . D j)
A D E P T E S . Mat. méd. On donnoit le nom
S adeptes , en Médecine, à des hommes qui’préten-
doient avoir trouvé un remède univerfel , propre
à guérir tous les maux quelconques , & quelle que
fut la caufe qui les produifoit. Cette efpèce de
fo lie , propofée d’abord par Raymond Lulle &
Arnaud de Villeneuve , a été adoptée par Para-
celfe & par plufîeurs dé fes élèves , qui fe qua