
iS A B D
Par ^es Médecins Egyptiens, aux autres femences
appelées froides. ( roye* F r u i t s , C u ç u r b i -
TAC É E S. (M . H A L L É .)
^ ^ ^ ^ > Hijïoire de la Médecine , ville
ap Thrace , patrie de Démocrite. Lucien 8c plu-
lieurs autres^ Ecrivains aflurent que, dans un certain
temps de 1 année , les habitans d’Aidera étoient
attaqués d une fièvre brûlante ,. accompagnée de
traniport au cerveau. Quoique leurs vifages fuflent
pâles & décharnés , leur folie n’é toi t d i t - on ,
qu une fureur poétique, qui les rendoit plus vifs
& plus aimables. Les A b dérites appelèrent Hippo-
crate pour guérir Démocrite , leur concitoyen ,
qu ils traitoient d’infenfé*, parce qu’il rioit de leur
folie. Ils prirent feS ris immodérés pour un accès de
cette fievre dont ils étoient fouvent atteints : mais le
lavant Médecin les crut plus malades que lui.
Le tableau qu’on nous a laiffé des Abdérites ,
peut bien avoir été defliné par les Grecs, ingénieux
a tout exagérer. A. E. ( 'F". D . Y
2 A B D O M E N , f. m. j lignifie le bas * ventre,
cef t-a-dire, cette partie du corps qui eft com-
prife entre le thorax & les hanches. ( Hoyez
V entre. ) _ 1
Ce mot eft purement latin , & eft dérivé: d"abdere,
cacher, foit parce que les principaux vifcères du
corps font contenus dans cette partie , & y font,
pour ainfî dire , cachés»«foit parce que cette partie
du- corps eft toujours cpuverte & .cachée à 1a- vue ,
au lieu que la partie qui eft au-deffus , favoir
le thorax , eft.' fouvent làiflèe' a nu. D ’autres-
croyent que le mot abdomen eil compofé de
abdere & de- omentum ,. parce que Fomentunrou
épiploon eft une des parties qui y font contenues;
d’autres regardent ce mot comme un pur
paronymon ou termihaifon à*abdere, principalement
de la manière dont on le lit dans quelques
anciens gloflaires , où il eft. écrit abdumen /qui-
poUrroit avoir, été formé de abdere ; comme te-
gumen de légère , F© & ïù. étant mis fouvent
l ’un pour l ’autre.
Les anatomiftes divifènt ordinairement le corps
en trois régions ou ventres , la tête ,1 e thorax ou
la poitrine , & 1 * abdomen , qui fait la partie inferieure
du t r o n c 5è qui' eft terminé en haut par
le diaphragme , & en bas . par la partie inférieure
du bafiïn des os innominés. Voye3 C orps.
U abdomen eft doublé intérieurement par une
membrane , unie & mince appelée péritoine, qui
enveloppe tous les vifcères contenus dans Y abdomen
, & qui les retient à leur place. Quand cette
membrane vient à fe rompre ou à fe dilater , il
arrive fouvent que les inteftins ou l ’épiploon s’engagent
feuls , ou tous deux enfemble, dans les
ouvertures du bas ventre, & forment ces tumeurs
qu’on appelle hernies ou defcentes.
Les mufcles de Vabdomen font au nombre de
à b r>
dix , cinq de chaque côté; non-feulement ils dé--
fendent les vifcères , mais ils fervent,' par leur
contraction & leur dilatation alternative, à la respiration
à la digeftion , & à l’expulfion des excréments.
Par la contraction de ces mufcles, la cavité
de M abdomen eft relferrée , & la defcente desmatières
qui font contenues dans l ’eftomac & dans
les inteftins , eft facilitée. Ces mufcles font les
antagoniftes propres des fphinCters de- l ’anus 8c
de la veffie, & chalfent par force les excréments-
contenus dans ces parties, comme aufli le foetus
dans l ’accouchement. Voye\ Muscle , Respiration
, Digestion , A ccouchement , &c.
Ces mufcles font les deux obliques defcendànts
& les deux obliques afcendants , les deux droits ,
les deux tranfverfaux , & les deux pyramidaux.
Hoye^ O blique , D roit , PyRAMiDAL , &c.
On divife la circonférence de Y abdomen en
régions ; antérieurement on en compte trois, favoir,
la région épigaffrique ou fupérieure , la région
ombilicale ou moyenne, & la région hypogaf-
trique ou inférieure"; poftérieurement on n’en
compte qu’une fous le nom de région lombaire.
On fubdivife chacune de ces régions en trois ;
favoir, en une moyenne & en deux latérales ;
l’épigaftrique en épigaftre & en hypocondres ^l’ombilicale
en ombilicale proprement dite & en flancs,
l ’hypogaftrique en pubis & en aînés ; la lombair®
en lombaire proprement dite &. en lombes.
Immédiatement au deffous des mufcles fe préfente
le. péritoine, qui eft un efpèce de fac qui:
recouvre toutes les parties, renfermées dans Y abdomen
On apperçoit. fur le fac ou dans fon tiflu cellulaire,
antérieurement, les. vaiffeaux ombilicaux
1-ouraque , la. veffie..
Lorfquil eft ouvert., on voit l’épiploon , les .
inteftins , le méfentère , le ventricule, le foie ,
la véftcule du fiel., la rate les reins , le pancréas
, les véficules féminaires dans l ’homme ;, là.
matrice , fes ligaments., les ; ovaires , lès trompes
, &c , dans la femme. La. portion inférieure
de l ’aorte defcendante , la. veine cave afoendante,
la veine porte hépatique , la veine porte ventrale.,
les artères coeliaque , méfentériques. fupérieure
& inférieure , les émulgentes, , les hépatiques ,
les fpléniques , les fpermatiqnes , &c ;; les nerfs,
ftomachiques , qui font des productions de la huitième
paire, & d’autres du nerf:intercoftal, &c.
A. E. ( P a r M. Ta r in . ).
Ce qu’il importe fur-tout de connoître relativement
à. Yabdomen dans la Médecine pratique ,
c’eft la deftination exaéte & précife des diverfes
régions, qui s’y obfervent, & qui font le réfultat
de fa divifion; Pour qu’elle foit invariable , il
faut établir fés' limites : ces dernières feront des
lignes , les unes tirées de haut en bas, les autres 7"
de droite à gauche.
Que l ’on conçoive donc, i° . une ligne tirée tranfo
À B É Â B E 1 j?
verfalement de droite à gauche, au niveau de la
bafe du cartilage xiphoïde ou breehet.
z°. Une fécondé ligne tirée aufli tranfverfale-
ment, & de droite à gauche , de l’angle faillant
que les cartilages des faufles côtes font vers le
bas de la poitrine d’un côté à l ’autre.
30. Une troifième ligne également horizontale,
Tirée de la partie la plus elevée de la crête de
l ’os des îles à celle du côté oppofé.
4°. Une quatrième ligne tirée horizontalement
au niveau du pubis. ,
Que l ’on imagine enfuite deux lignes parallèles
à la longueur du corps, tirées de l ’épine antérieure
& fupérieure de l ’os des îles vers la poitrine
, & coupant à angle droit les quatre lignes
horizontales pu tranfverfales dont il a été parlé
plus haut ; il ré'fultera de cette difpofition, qu’il
eft facile de repréfenter par des rubans fur la
furface de Yabdomen , une divifion exaCle des régions
dont nous avons à tracer le tableau. Ces
régions feront contenues dans les intervalles des
lignes tirées tranfoerfalement de droite à gauche ,
& les fubdivilîons fte ces régions feront marquées
par les petits carrés ou parallélogrames réfultants
de la divifion des lignes horizontales par les deux
lignes longitudinales & parallèles.
i° . Entre les deux bandes horizontales & fupé-
rieures il y aima un elpace , dont le milieu,
placé entre le cartilage xiphoïde ou breehet , &
les bords internes des cartilages des faufles côtes
, fera l ’épigaftre ou région épigaftrique, &
les deux parties latérales couvertes par les côtes,
Feront les hypocondres ou régions hypocondriaques
; i° . au-deflous de ce premier efpace, entre
les deux autres bandes horizontales moyennes , fe
trouvera un-intervalle, dont le milieu fera l’ombilic
ou région ombilicale ; & les côtés les lombes ou
régions lombaires ; enfin , entre les deux dernières
lignes horizontales ou tranfverfales, on apper-
cevra un autre efpace , dont les parties latérales feront
les régions iliaques , marquées par les os qui
portent le même nom ; & le milieu , l ’hypoga-
ftre ou région hypogaftrique , laquelle fe fubdivife
elle-même en parties latérales, ou aînés, in-
guina , & moyenne, ou pubis.
Ceux qui comprendront bien cette divifion , aû-
ront la meilleure idée poffible des' diverfes régions
abdominales. Il n’y a que dans les per-
fonnes dont la taille eft déformée , que l ’on ne
peut Iiiivre exadement cette méthode ; alors on y
fupplée par approximation ( V . D . )
A B É C É D A I R E , Hygiène.
Partie II. Chojes non naturelles.
ClaflèV. Gefta, ou actions.
Ordre III. Mouvement & repos , mouvement
partiel t exercice des organes de la parole, .
L ’A fi ê c e d a i r e , Abecedaria ( Rumphii ) ,
Daun-Lada ( Malays); c. a. d. herbe poivrée , eft
une plante âcre , d’un goût femblable à celui de la
pyrethre. Lorfqu’on mâche fes têtes ou fes racines,
la langue éprouve une fenfation ftimulante , qui
lui procure une grande.volubilité.
Les maîtres de langues, en Éthiopie , la font
mâcher aux enfants avec ou fans areck, pour leur
faire prononcer certaines confonnes difficiles à
articuler.. ( Extrait de l ’art. Abécédaire de M •
Adanfon, and. Encyclop. )
C ’eft l ’effet de tous les mafticatoires de donner
. de la volubilité à la langue. Nous l ’éprouvons après
avoir mâché quelque temps de la pyrethre. Éft-
ce comme ftimulants , eft - ce comme fialagogues
& occasionnant un dégorgement dans les glandes
falivaires , que ces moyens agiflent ? ou eft-ce
fimplement l’effort répété d’une maftication rendue
plus pénible par un obftacle quelconque qui produit
cet effet ? Tout cela fans doute y contribue.
Cependant l ’exemple de Démoftliènes femble prouver
que ce fimple effort des organes de la parole
contre un obftacle étranger , fuffit pour rendre en-
fuite leur jeu plus libre & plus facile. On fait
que cet orateur parvint à furmonter le peu de
fouplefle de fes organes , en s’exerçant à prononcer
, la bouche pleine de cailloux, les phrafes
les plus difficiles. ( M. Halle. )
A B E I L L E ( Scipion ) , Biographie , H if-
toire de la Médecine. I l étoit de Riez en Provence.
Né poète , dit Devaux ( Index funer.
chir. Parif. ) , il fe fit chirurgien. I l s’étoit d’abord
dévoué à l ’inftruâion des éleves en chirurgie *
il avoit compofé pour eux une hiftoire abrégée des
os , qu’il avoit ornée dë vers. Cependant il fut
nommé chirurgien-major du régiment de Picardie,
qu’il fuii'it en Allemagne, durant les campagnes
de 1696 & dé 16517. De retour à Paris , il y
mourut le 5? décembre 1657.
Les ouvrages qu’i l a compofos font peu lus
aujourd’hui. Tels font les titres fous lefquels ils
ont paru.
i° . Nouvelle Hijïoire des os , félon les anciens
& les modernes. Paris,, 168? , in -iz.
C ’éft à tort qu’on a dît qu’elle fut imprimée
en 1683.
30. Le parfait Chirurgien dlarmées, i6$4 y
in - iz .
Sous ce titre général font contenus quatre
traités,, faits pour les jeunes chirurgiens employés
dans les hôpitaux.
L e premier regarde les plaies clarquebufades.
Le fécond eft un extrait du chapitre fingulîer
de Gui de Chauliac.
Dans le troifième, qui eft intitulé Le parfait