
Turquet, 4°nt la traduction a été plu (leurs fois
imprimée; & au commencement de ce (iècle ,
par Gueudeville ,. qui avoit été bénédictin, & qui
eft mort en Hollande , où il avoit abjuré la religion
catholique.
Son petit traité de la grandeur & excellence
des femmes au-deffus. des hommes à été traduit en
François par Arnaudin , neveu du doéteur de ce
nom ; cette traduction a été imprimée x Paris
en 1713.
On peut ajouter aux ouvrages dont A g r ip p a .
eft auteur , un commentaire, f u r le s liv r e s de
l a p h ilo f o p h ie occu lte*, & un traité de la p y r o -
m a c k ie ; c’eft lui-même qui reconnoît les avoir
ia its , dans une lettre du io_oCtobre 15 16 ,’ &
dans la dédicace de fon livre de la vanité* des ■
fciences..
Jean Roger fait mention d’un traité de f ie g a -
nographie, compofé par Agrippa, dans une lettre
qu il lui écrivoit en 1526.
I l -eft à propos de remarquer ici que celui auquel
A g r ip p a écrivit fa lettre du ai oétôbre
152-6 & dans-laquelle il apprend plufieurs particularités
fur fa perfonne & fur fes ouvrages ,. eft
Jean Chapelain., phyficien. ou médecin de François
premier.
A ce que M. Carrère a dit drA g r i p p a , nous
ajouterons ce qulèn dit auflT un favant bibliographe
de la Médecine , Keftner.
Parmi ceux qui ont embrafïe & foutemi l f fsep-
pticifine r jé mets au premier rang Henri-Corneille
A g r ip p a . , dont. l'ouvrage intitulé Liber île
in c e r t itu d in e & v a n ita te om n ium fcientiarum
ardurrt, & écrit avec autant d’érudition, {a) que
-d’a r t a fait tant de bruit (À).. Car , bien, qu’il
ait fernblé attaquer en particulier tous les arts &
.toutes-les fciences cependant, il a fur-tout fï clairement
dévoilé, dans plufieurs chapitres ( c ) les
Fautes & les erreurs dç ceux qui- exercent la Médecine
fans- capacité ( d) y qu’on n’gft..-fâché que
,d’une chofe,.; qu’i l fe foit laiffe emporter- par un
^z-èle- outré ^ qjul lui- a-, fait attribues aux fciences.',
des défauts qu’il fa llo it, avec plus $©yfiftice , re<r
jeter, far.ceux qui.s’en. occupent & les profelfent-
Quant à ce petit ouvrage , plufieurs fois imprimé
féparément. ( e ) , traduit eh. plufieurs lân-
Æijes i f ) y & inféré, dans le recueil des oeuvres
de l ’auteur , Imprimé à L.yôn ( g ) , i l eft- .bon
d’obferver que- lès premières & les plus, anciennes
édïtibns ( h) font les meilleures & les. plus, rares;
que les pdirions poftérieurés ( i) ne méritent point
d'être recherchées , parce qu’elles.' ont été' ifès-
•mutilées : ce qui a été démontré par G. freor'g.
Schelhom. , . ïtt arnoenit. ‘Utterd ïàrn. i j , pdg.
■ s'j 6 fin-
( a ) Schelhom. arnoenit. Tïtt. pag*! Tnt e t
0bmïoL Agrippas - fcrîptà ,r • hoc proefiàntiffifnum
caput effert-j exguifitâ erudiüonéx &
gravi (fi mi s contra illiu's oetatis■ erfores atque
vïtia tejlimoniis refertum-
[b ) On a porté de cet cuivrage -des jugemens
très-différens & trés-oppofés ; les= uns l ’ont loué,,
les autres l’ont blâmé. Cependant j’aurois peine à
croire qu’un leéteur exempt de prévention-fût du fen-
timent de Jér. Hirn/iaim qui. s’exprime ainfi : le
livre d’Agrippa , de vanitate fcientiarum, contre
lequel fe font élevés & armés tous ceux qui cultivent
les fciences, eft un ouvrage digne des ténèbres, digne
d’être jeté dans les flammes de l’enfer, avec les mânes
exécrables de fon auteur. ( Vide Typhus generis
huniani ,. proefat.ad Hector-) ■
Je vois un jugement bien plus; modéré & bien?
plus conforme à la. vérité ( in catal. bibliôthecoe’
theologicoe Reimmannianoe pag. 1117. feqq^)
I l y a dans cet ouvrage à*Agrippa beaucoup die
chofes répréhenfibles inconfeq.uentes , obfeènes
dangereuses,,téméraires , 8c qui portent l’empreinte
du fcèpticifme ; il y en a quelques - unes, abominables
, & qu’il falloit plutôt laifîër dans les ténèbres,.
que de les publier ; par exemple , 1 e chap. 63 de:
ane meretriciâ, & le 64 de arte lénonia\ mais;
il y eh a beaucoup:de belles, d’excellentes, dignes
d’être .lues , tant hiftoriques que philofb^
phiques, théologiques, médicales. Et nous dou-*
tons' fort que jamais perfonne ait découvert avec
plus de fagacité & mieux peint, les défauts des-
fàvans ; que perfonne ait dévoilé avec plus, dé-
hardieffe les abus qui - exifient dans l ’églife romaine
(crejl un théologien protejlant qui parle’) Ë
dans le feio de laquelle eft né x. a été inftruif, efl
mort Agrippa.
, (c ) S’il faut en- croire Agrippa, il n’à point
le deffein de mordre 8c.de’'5 déchirer- ;• car . dans fa-
préface au lefleùr , il . s’exprime ainfi ; « Je veux:
» que vous fâchiez que je n’âi point écrit par
» haîne , ni par oftentatronj niVpar artifice, ni par
» égarement ; je n?y aï été incité ni par une pafi-
» (ion faerilège, ni 'par l ’arrogance d’un coeur per-
» vers- ; mais' par le* motif le plus légitime & le*
» plus vrai ; parce que j’en vois plufieurs s’enor-
» gueillir de leurs connnoiflanees ,& de leur fa-
» voir j V u ‘point non feufement dé dédaigner &
» de rejeter comme grbfliers ’& -plus que vul-
» gaires , lé langage des faillites'■ écritures & les;
ô livrés canoniques ïnfpkés par le Saint-Efprit
» mais encore de les attaquer avec une efpècé 'de-
». mépris (parce qu’on n’y voit point ce choix
» de mots ,, cet entaflement impofant de fÿllogif-
» mes r cette éloquence affeétée ,. & cette érudition^
» étrangère desphilofophes), mais qu’elles font fim-
» plement appuyées fur l ’exercice de la vertu ,
■ » for: une foi fincère & ingénue »»
Four moi- , j’efirme qu’il efl: arrivé à Agrippa"
ce qui eft autrefois arrivé à Diogène , qui repre-
noit avec trop de fafie le -Faâe de Platon.
' L{d!) Et particulièrement dan's le chapifre&z de
medicinâ in généré y dans le chap. 83 de medicind
opératrice’, dans le chap. 84 de pharmacopolia-,
dans le chap. 88 , de diaecaria , &c. . . .
[ Ces chapitres ont été mis par 1VL C. au nombre
d’autant de traités compofés par Agrippa. ]
. ( e) Coloniee , 1531, in-8°., Gefner. Biblioth.
univerf. pag. 308.
Anna 1532 ,in-%°., fineindîcïo focï.'Schelhôrn.
arnoenit. litter. , tom. i j , pag. $ 18.
, Anno 153.6, in-8°., quoe & ipfa , nullo im-
prejjionis loco nominato , exiit in lucem. Schelborn.
, l. c. pag. 520*
J’ai moi-même,, ajoute Keftner , une édition
fans indication du lieu ni de , l’année ; elle eft
-ï/z-80. On y voit -le portrait â’Agrippa, avec
une infeription conçue en ces termes:
Henricus Cornelius Agrippa
Ab Nettesheyni de incertitudine
E t vanitate fcientiarum déclamation
Invectiva , denuo ab autoie recognita
E t marginalibus annotationibus aucla*
I l eft donc étonnant que d’un ouvrage tant de
fois réimprimé , on ne . trouve indiquée qu une
feule édition, celle de 15-31, in 8>., non feule-
.ment^dans la biblioth.- u n ivG e fn e r ., mais encore
dans la biblioth. J oh. lac. Fris. pag. - 3.2 6. Edition
qui- a paru fous çe titre : De incertitudine &
vanitate fcientiarum deebimatio invectiva.- vel
eynica , quâ docetur, nufquam certi quïcquam
perpetui & dtviiïi ,. nifi in fo lid is dei eloquiis
atque eminentia verbi dei, latere. CoLonioe , 15 3.1 ,
in-8°. apud Eiicharium Agrippïnatem.
(*ƒ) Ën françois, fuivant Colomiés , pag. 740-,
lequel s'exprime en ces termes : « la déclamation
b A3Agrippa a été traduite en françois par Louis
r> Tourquet , Lyo-nneis ».
: En allemand , Schelhom , loc.-c.- , en parle
ainfi : ce O'n a traduit en allemand le livre é iA -
» grippa en 1713.; mais cette verfion n’a aucun
» mérité.
(g ) Dans le catalogue dé la bibliothèque théo-
logique de Reimmann, déjà c ite, on' écrit, que
les oeuvres S Agrippa ont été imprimées deux
fois à Lyon fous le même format , mais' avec
quelque différence : que l ’une , mutilée en plufieurs
endroits , parut en tÖoöj in-8°.; que 1 autre
r aulfi în-8'°., mais fans date, eft poftérïeure ,•
qu’elle eft même plus complète que la précédente,
puifqu’on y trouve un; écrit intitulé , Apologia
adverfus theologifias lovanienfes' , lequel manque
dans l ’ édition de 160.6. V . H iß . biblioth.
Fabric. part, v j p a g . 27b , feqq. t
Cependant je vois , c’ eft toujours Keftner qui’
parlé, que les oeuvres réunies S Agrippa ont été
plufieurs fois imprimées à Lyon , in-8°. C?eft ce
q.ui eft précifément énoncé dans la biblioth• Joann*
lac. F r if ii, pag. 3 26, où on li t : Toutes les^oeu-*
vres d’Agrippa , qui ont paru jufqu aujourd hui y
& qu’on a pu recouvrer, ont été recueillies &im- c
primées à L y on , en 1580 , in-8°. On peut encore
confulter la biblioth. Menchën.
( h) Voye\ ce qu’il eft dit note e,
( ï ) De ce nombre font : i°. l ’édition de L yony
1624» in-S°. ; & celle de Francfort, ou plutôt
de Stétin , 1714, in-12. (M . GoULIN. )
A G R I P P ES. Nofolog. Naître parles pieds,
die Pline le xiatural-ifte , eft contre nature ; c efi
pourquoi onPa nommé agrippoe les enfans qui
venoient au monde les pieds les premiers, nom1
qui fignifie accouchement fâcheux. On dit qu A-'
grippa naquit ainfi ; exemple unique, du bonheur
d’avoir fui-vécu aux accidens de cette maniéré de'
naître, ajoute Pline & préfage ftinefte des maux
que doivent caufer les agrippes.
Ce qui regarde l ’accouchement par les pieds-,
les manoeuvres qu’i l convient d’employer dans ces
circonftances, & les cas où elles- font neceffaires ,-
eft traité au mot A ccouchement,, an . chirurg*
( M._ CHAMBONiÿ
A G R Y P N I A . ordre nofolog. Genre 238 do?
Sauvages. Etat de veille continuelle &- i-mmodé--
rée. ( F . D . }
A G U L. Hygiène.
Partie TI. Chofes appelées non naturelles , oit
matière de Vhygiène'.
Glaffe III. Ingefia ou chofes deftinées à être!
introduites dans notre corps.
Ordre I. Alimens végétaux ,• f i e s naturel>
fucrés.
U a g u l ou alhagi , àlmagi drabibus , planta
fpinofa maYinam recipiens. J. B. A lhagi mau-
rorum Rawolf. Genifia fpartïum fpinofum foliis-
polygoni,. C. B. Plante de la famille des lég'u-
mineufes , eft un arbriffeau for lequel fe formé'
un foc fucré de la- nature dé la manne.
S i l’on examine ce qu’en difent Toumefort &
Lemery on verra que cette fubftance a beaucoup
de reffemblancé avec celle dont il eft parlé
dans l ’Exode & dans le livre des Nombres , fous
le nom de mari
La plante for laquelle on la famaffe fe trouvé'
en Arabie , en Perfe ,. en Mésopotamie. On la-
'recueille aux environs de Tauris, de Baffora, 8c
d’Alep. A la vérité, l ’Exode ne parle point d’uné
plante, mais c'eft dans les déferts de l ’Arabié
que les iCraélites là recueilloient fous' les ordres-
de Morfe. D’ailleurs beaucoup d’autres e-ara^ères-'
rapprochent la mon dès hébreux dé là manne de1
l ’alhagi ou de Yagul.
Là maAné de Xagul, appelée par les arabes*