
28
fi
A B U
demi, ou moitié du poids ou
de la rnefure dont on a parlé ;
& quand ce caraétère fe trouve
après un chiffre, il défigne la
demie en fus.
r , v . .
Goutt. gutt. . . . . . goutte.
r § pincée.
M . mêlez , poignée ou manipule.
N ° . .
Rac. ou rad.
F .
S. 1.
fee undum régulas artis.
Q. r. • quantité fuffifante , ou quantum
fuffid t.
a à , ;a ou ana
P. e. • • • • 1parties égales, ou partes te quale s.
Q. v. qu,e l ’on veut, ou quantum
P P . ‘ ou pp. , • . . . préparé.
E. f.
B. m.
E. v.
Le chiffre dont on fe fert pour défigner le
lîombire de poids ou de mefure eft ordinairement
le romain. Mcvtrait du dici. de. Lav. ( V . D .)
A B R E U V E R . v. a 6t. A r t vétérinaire.
Voye\ Boisson. ( V . D . }
A B R E U V O I R S , f. m. A r t vétérinaire.
C ’eft l ’endroit où l ’on mène boire ou baigner les
animaux. Il y a quatre efpèces d3abreuvoirs. L a
première & la meilleure eft celle que l ’on rencontre
& que l ’on pratique fur le bord des rivières
ou des ruiffeaux $ l’eau s’y renouvelant
fans celle. Ces abreuvoirs font toujours propres 5 ils
doivent être formés en pente douce, & allez
larges pour que plu fleurs animaux puiffent s’y retourner
à la fois. Cette pente doit être pavée ou
couverte de graviers & de cailloux, fur-tout li le
terrain eft glaifeux : cette précaution préviendra
les chûtes , les gliffades , & tous les accidens qui
peuvent en être les fuites. On aura encore l ’attention
de prévenir & de remédier aux dégradations
formées par les débordemens $ elles font d’autant
plus dangèfeufes , que, cachées. fions l ’eau
elles peuvent quelquefois entraîner la perte du
cheval & cèllé du conducteur. Ces' accidens lie
font que trop -fréquens fur* les bords des grandes
rivières,. même- dans .les. grandes villes..
La fécondé -efpèce d'abreuvoirs eft .due à la
A B R
prévoyance & aux foins de l ’homme , pour fop-
piéer aux eaux courantes , dont tous les endroits
ne font pas également pourvus. C ’eft communément
un lieu carré, d’une grandeur proportionnée
à la »quantité d’eau qui doit s’y raffembler, & au
norhbie des animaux qu’on y mène , dont le bord
d’un feul côté eft en pente douce & eft quelquefois
pavé. Prefque tous les abreuvoirs de ce genre
font environnés d’une muraille garnie ' par derrière
d’un fort corroi de terre giaife bien battue , qui empêche
l ’échappement des eaux. Il feroit a defirer
que l ’eau pût en être renouvelée fouvent, parce
que dans le fond il y a toujours une couche de
terre chariée par les eaux pu provenant de la
pouflière tranfportée par les vents , des boues que
les animaux y portent avec leurs pieds , des débris
des fubftances qui s’ÿ décomposent, &c. Cette
terre, remuée par le piétinement , fe ..mêle avec
l ’eau , la trouble , & l ’animal eft obligé de la
boire dans cet état : mais ces fortes d’abreuvoirs
ne fe renouvelant jamais que dans les temps d’o-
^rages ou après de longues pluies par le trop
plein , il eft rare qu’alors on fonge à les nettoyer
de la fange qu’ils contiennent , qui peu a
peu s’y amoncelc, & finit • quelquefois par les
rendre Bourbeux & impraticables.
L ’abreuvoir de la troifième efpèce eft le plus
commode ; il réunit une partie des avantages de
ceux de la première, & n’a prefque aucun inconvénient
j mais i l eft le plus rare, parce qu’il eft
le plus difpendieux , & que fa conftruétion dépend
d’un concours de circonftances qui ne fe rencontrent
pas également par-tout. A peine en trouve-
t-on quelques-uns dans de grandes manufactures ,
dont le travail employé beaucoup de chevaux, &
dans les écuries des princes ou de quelques corps
de troupes. Celui-ci eft revêtu d’une muraille de
pierre de taille, garnie par derrière, comme le précédent,
d’une forte couche de-terre giaife ; il eft
pavé dans toute fon étendue, & a quelquefois deux
pentes douces, de manière que les animaux peuvent
entrer par un côté, le traverfer, s’y baigner
même , fl dans fon milieu on lui a donné fix ou
fept pieds de profondeur, & fortir du côté o-ppofé.
L ’eau y eft amenée par des tuyaux de quelque ré- .
fervoir prochain plus élevé , & elle y eft verfée
au moyen d’un robinet. Celle qué l ’on veut renouveler
, s’échappe par une bonde placée à la
partie la plus déclive, & qui répond ou a un
égout ou à un ruiffeau ; ce qui lai fie la facilité
de le nettoyer aufli fouvent qu’il eft nécef-
faire.
L e quatrième enfin , qui eft formé par les
marres , eft le plus mauvais de tous & le plus
dangereux, par les qualités délétères de la boiflon
qu’il fournit ; c’eft néanmoins un des plus communs,,
& malheureufement la feule reffource dè
quelques provinces pendant les féchereffes de l’été.
Vojye^ B o i s s o n , M a r r e s . ( V . D •
& H .)
~ ...y T ~ " .... . r*..: ,; ,T " ' ............. ..... ,,A
A B R
A B R I , f. m. Hygiène*.
Partie II. Ckofes non naturelles.
Claffe I. CircumfuJ'a , ou chofes environnantes.
Un abri eft un moyen quelconque de garantir
le corps de l’influence nuifible des caufes qui 1 environnent
, particulièrement dès variations de 1 at-
moüphère.
L ’homme vit a Y abri , , lorfqu’il n’éprouve ni
l’ardeur exceffive du foleil , ni le froid , ni la
pluie , ni le vent, ni les autres caufes dont la
violence pourroit altérer fa conftitution.
L ’homme qui eft expofé à l’aétion de .toutes ces
caufes , s’y habitue bientôt 5 plus il les éprouve ,
moins il les fient. Sa* fibre fe durcit , fa peau
s’épaiflit, fa fenflbilité s’émouffe , & il faut que
l ’àtmofphère fubiffe des changemens bien grands
& bien rapides, pour qu’il en foit affecté.
L ’homme qui vit toujours à Y abri , fient au
contraire vivement toutes les influences de l’air ,
qui parviennent jufqu’à lui malgré fes précautions : lès organes retient délicats ., fa peaù louple &
tendre , fa fenflbilité exquife 5 toutes les variations
le bieffent ; & pour la. fenflbilité des. nerfs
& la délicateffe de la fibre , il n’ y a de différence
entre lui & le tendre enfant , que celle
qu’apporte néceffairement le développement des
organes.
.Enfin, comme la moindre chofe ébranle celui-ci,-
fes incommodités font plus fréquentes , mais plus
légères ; fenfible à tout , il vous indiquera toujours
le trait qui l ’a bleffé. L e premier au contraire
ne connoîc point ce qu’on appelle des incommodités
; il n’a d’infirmités que celles de la
vieilleffe, fès maladies font plus rares , mais plus
graves : il n’eft point ébranlé, mais i l eft ren-
verfè j & comme fa fenflbilité ne fai fit point les
nuances , il ne vous indiquera jamais ni la caufe,
ni lé progrès de fon mal.
Il feroit fuperflu de fuivre cette çbmparaifon
dans des exemples connus de tout le monde ; de
comparer l’habitant des campagnes à celui des
villes ; l’habitant bafané & prefque noir de la
Barbarie , à fa femme & à fes enfans,.' qui , renfermés
dans fon habitation , font prefque aufli blancs
que nous. En effet, depuis l ’homme errant, fans demeure.,
& couchant fur la terre , jufqu’a la
femme la plus délicate & la plus renfermée ,
qui , même en fortant de chez e lle , ne s’expofe
point- encore a l ’air ; il exifte une infinité de
nuances qui répondent au genre de vie Ôc à la
hardieffe plus ou moins grande avec laquelle
l ’homme s^expofe aux influences des ehofies. qui
l ’environnent. Les parties mêmes de notre corps,
plus ou moins expofées à l ’air ,. nous préfentent
un »tableau frappant de ces nuances , & de la
différence de force, de fermeté, de fenflbilité qui
en réfulte.
A B R
le ne: m’ étendrai donc pas davantage fur de»
effets fi connus ,- & qui d’ailleurs auront lieu d’êtvé.
traités en différens endroits de ce diéfiônnaiie ,
fur-tout dans les articles atmo/phère , influences ,
habitations, villes■ , campagnes , &c.
J’ajouterai ici une feule réflexion. L ’honVmequi,
accoutumé à vivre à l ’ombre , paffe à une vie
beaucoup plus expofée ( pourvu toutefois que
ce changement ne foit pas trop fubit & trop
rapide pour fés forces )•, füpportera ce changement
, & s’habituera à fon nouveau genre de vie
plus aifément que celui qui aura paffé toute fa
vie a l ’air , & qu’on voudra -renfermer dans les
villes. Dans les effets du premier changement, il
faut diftinguer la première impreflioii, qui peut
être vive & quelquefois, dangéreufé ; mais, apres
elle , tous les effets font à l ’avantage de la machine
; dans le fécond cas, la première impreflion
n’eft rien , les effets font lents ,, mais le corps
s’abat perd de fa force , la cônftitution s’altère ,
la mélancolie s’empare de l ’homme ; & le feul
remède à fes -maux èft le ..retour a fon premier
genre .de vie. On à' vu'fouvent cet effet cÜéz les
gens dé la campagne tranfportés à Paris ; & une
remarque que je crois vraie , c’eft que la nof-
talgie ou mal du pays '( je ne parle point de
celle qui tient à des affections morales, mais feulement
de celle qui tient au changement phyfique
dés habitudes & du climat ) , la noftalgie , .dis-je f
ne fe voit guère que dans les g:éns qui ,paflent d’un
pays agrefte dans un climat très-doux & dans un
pays très-policé. Nous voyons en effet parmi nous
que les liabitans de la haute Auvergne , les Savoyards,
& les Suiffesy font plus fujets que toutes
les autres nations. /^.Changemens. ('Af. H ALLÉ.)
A B R I C O T , f. m. Hygiène.
Partie II. Chofes non naturelles.
Claffe III. Jngëfld.
Ordre 1. Àlimens. Végétaux. Fruits favon-
lieux Jucrés.
L ’abricot , Prunus armeniaca , eft un des
fruits dont l ’ufage eft le plus commun & le plus
répandu ; & dans les années abondantes , il fait,
pendant un certain temps, une partie de la nour-
riture- du peuple.
Je ne m’arrêterai pas ici à le décrire j mon
objet eft feulement de parler de fes propriétés
comme aliment. Sa chair rayonnée du centre à
la circonférence, comme celle des prunes , dans
le genre defquelles i l eft placé , eft affez ferme
quand ce fruit n’a pas pâlie le point de fa maturité.
Elle contient un fuc peu abondant dans la
plupart des efpèces , très - chargé d’un mucilage
doux & fucré. L 'abricot joint à fa faveur fucrée
un léger aromate qui fe développe en le mâchant.
Les qualités de Yabflcot confidéré comme ali-
ESI