
'a 8 o A F F
claffe des remèdes les plus utiles dans les fluxions
ou affluences activés. Et ce n’éft au contraire
qu’à l ’aide des ftimulans , des apéritifs & dès
évacuans combinés avec les aftringens ou les toniques
, qu’on parvient ordinairement à tarir les
fluxions ou efpèces $ affluences que nous hafar-
dons d’appeler affluences paffives. Voye\ F lux ,
F luxions , &c. { V . D . ):
A F F L U E N T , E N T E , Adj. , fe dit des
humeurs qui fe portent fur quelque partie du
corps. { V . D . )
A F F O I B L I E , Adj.eCb , fè dit d’un corps
ou de quelque partie, dans lequel on remarque
-une diminution des forces. Voÿ. A ffoiblissement.
( J lf f g ï
A F F O I B L J R , v. aCt. fe dit de tout ce qui
tend à diminuer les forces. Voye\ A ffoiblissement.
( V . D . )
A F F O I B L I S S E M E N T . f. m. eft l’état
d’une partie dont la force eft fenfiblement diminuée.
Tout ce qui s’oppofera à la nutrition d’un
organe , tout ce qui portera quelque atteinte à la circulation
du fang dans fes vai fléaux , ou à i’àCtion de
fes nerfs, y produira l ’affoibliflement : rien n’eft
aufli propre a - lui donner lieu , & même à le
porter au plus haut degré , que les diverfes affections
de l ’ame appelées fédatives par quelques
auteurs, telles que la mélancolie , la trifteffe ,
& de longs chagrins.
L ’affoibliflement peut donc être confidéré fous
plufieurs rapports :
; i° . I l eft,total ou partiel; c’eft-à-dire, qu’i l
affeCte toute l ’économie , ou feulement un ou
plufieurs’ organes.
20. I l eft produit par dès caufes externes ou
internés , foit qû’elles agiffent à l’extérieur, comtae
les vapeurs des marais, ou à l’intérieur, comme les
diverfes dégénérefcences -des fluides du corps vivant.
occupe une partie extérieure peu vation de l’individu. Alors on doietf ffeen tbieolîren eàr làa mcoodnéferer-r l&'a afiio onn d eas lfieouli ddees ,c rfai inedllree eqftu ep olr’tiénefl aàm umiia tdioeng rétr èesx-cveifviief,, mquoir teifni céaftti olna tfruoipt eé,t efned tueer m: minaeis pila fra.uuntbei efunp fpeu graatridoenr doeu chuenre
tcehnedr àà dfuéplipvrriemr lear cmeat félgrédtehsi fhmuem ;e cuarrs dc’’eufnt pleavra liuni f quunee fltae qnua’teulrlee fpéequu eifmtrpèo r&ta ncteo anuce nmtraein t,i epno duer laai nvfiie d, ipreo u, r lf’uern turanîen epra erntise
luei tfep htoaucèt leà fdaiet acue tdtee homrsê m, efo ipe aprtaire laj fu&p puforautvioennt, fpoiut poaer plae unta mtuireeu ,x q, ud’eann s dcoens nfaonrtte sà dçee tctea s,i rrriétaptoionnd reu anu xn vouuevse daue ' <Alegré d’intenfité par les topiques ies plus ftimulans. Voyez nthrax , Bubpn. ^ êstilentiel , &c.
A F F
a9. On doit le rapporter ou à une affe&ion des
nerfs ou de-leur origine ( i.) y ou à la léfion des
vâiflèaux, ou à l ’atonie de quelques mufdes, ou
à la léfion de quelques vifeères. '
4°. Il naît ou d’épuifement ou de furcharge ; car
la furabondance des fluides devient un fardeau.
5°. Il eft donc-où fimple ou compliqué avec
l’accablement,' avec l’aftaiflement, avec le tremblement,
avec la paralyfie , avec l ’accélération,
ou avec le ralentifit ment du pouls.
Le traitement de ce mal .varie comme fes càufes ;
fur-tout il faut bien diftinguer l ’affoibliflement qui
- dépend ab oppreffione virium , d’avec celui dont la
caufe eft cé que'lés pathoiogiftès appellent de-
fecîio virium. ( H. D . )
A F F O U R A G E R , A F F O U R E R , EN-
F O U R A G E R , art vétérinaire. C ’eft donner
du fourage fec aux beftiaùx, à l’écftrie ou a le ta-
ble , péndant "l’hiver. Une ferme bien affouragée
-eft celle qui a pour cette faifon une bonne pro-
vifion de toutes fortes de fourages. Les vaches ,
pendant ce temps , doivent être affourées au
moins fix fois par jour , dit M. Chabert y ;fi cette
attention exige quelque foin de plus | on en eft
amplement dédommagé par la quantité & la qualité
du lait. Lorfqae' les moutons font bien entourages
pendant l ’hiver, la litière ne leur manque
jamais , leurs excrémens ne peuvent alors
nuire ni à leur chair , ni a leur laine. Voye^
F ourage. (M.Huzard,)
A F F U S I O N ,T . f.A f fu f io , du verbe latin
affundere, verfer , répandre fur ; l’aétion de ver-
fer une liqueur fur une autre fubftance. Le mot
latin lignifie quelquefois la même chofe qutfu ffu-
Jio, cataracte.
Extrait du dict. de Lavoifien.
A f f u s i o n . Mat. médic. On entend par le
mot affujion , l ’attion de verfer des liquides dif-
folvans fur des matières à diffoudrre, ou dont on
veut extraire quelques principes , "tels que ; de
l’eau froide ou chaude fur des plantes, de l ’ef-
prit de vin fur des réfines, du vinâigre fur des
gommes réfines , des terres, &c.
Cette expreflion a été appliquée en particulier
à Éinfufion faite à -froid, dans l ’intention de con-
ferver à la liqueur l ’odeur de la plante, 8c de
donner au médicament toute les propriétés çui
.dépendent, de l ’efprit re&eur; C’eft ainfi quon
préparé le thé & toutes les liqueurs théiformes
préparées avec les plantes odorantes & aromatiques..
Voye\ 1e mot Infusion. (M . d e F ou r -
c r q y .)
{ i ) BoerrhaaYe , Aphir. 66 s.
A F R I Q U E .
À F R î S t ;
A F R I Q U E . Hygiène.
Introduction Vhygiène.
Defcription ge'ographique Ù médicale du globe)
ou géographie médicale.
III. Topographie médicale de VAfrique.
N. B . Les topographies médicales comprennent
;l°. la connoiffance phyfique des climats ou des
lie u x , c’eft-à-dire , de toutes les chofes qui font
propres aux divers pays , & qui les carawérifent
(Hoye^ C limat. ) ; 2°. la connoiflance de Y homme
dans les différens climats y 30. celle de Y influence
des climats fu r les hommes ; 40. les
règles de falubrite déduites de l ’étude de cette
influence , & capables de contribuer dans chaque
climat à la conservation de i ’efpèce.
Les topographies médicales -font donc un affem-
blage d’obfervations & de faits relatifs à toutes les
parties de l ’hygiène. Et fi l’on confidère que l ’hygiène
, ainfi .que toute la Médecine, n’eft que le
réfultat des obfervations particulières comparées &
généralifées ; il en réfultera que les obfervations
qui conftituent les topographies médicales, font,
pour ainfi dire , la bafe de toute l ’hygiène , c’eft-à-
dire , la partie pofitive & pratique fur laquelle
eft établie la partie théorique & générale de l ’art.
( Hoyeç le difeours préliminaire fur Vhygiène. )
I l étoit donc impoflible de mettre les articles
rie topographie médicale fous aucune des divifions
qui conftituent l ’ordre que j’ai adopté en traitant
rie l ’hygiène ; & fi je réuniflois en un corps d’ouvrage
tout ce que j’ai fait en détail dans ce Dictionnaire
, je ferois précéder les géographies ou
les topographies médicales comme une introduction
, contenant l’obfervation des faits d’ou doivent
réfulter les principes généraux qui forraeroient le
corps du traité.
L ’Afrique. , aufli différente des autres parties
du globe par fon fol & par fa température, que
par la nature de fes habitans , eft de toutes la
moins connue. Je réunirai ici les points généraux
qui doivent fervir de bafe à fa defcription phÿfî-
que, & fur lefquels doivent porter les obfervations
du médecin. On verra , à l’ article G éogeaphie
médicale, fur quels principes je crois devoir fonder
le petit nombre de deferiptions de ce genre que
j’ai inférées dans ce Dictionnaire. Les bornes que
le temps & l ’efpace me preferivent ne me permettent
pas d’entrer à cet égard dans des détails très-
complets j mais je m’arrêterai davantage aux faits
& aux obfervations dont la connoiflance peut déterminer
plus directement le degré de falubrite
de chaque pays : ,ce n’ eft même fouvent que par
le trifte exemple de fes femblables que l ’homme
s’inftruit dans l ’art d’écarter les maux qui naiflent
autour de lu i , par la nature feule des chofes qui
l ’environnent, 8c dont il fait ufage.
fflÉOBCiNM. Tome I.
À F R
Les région^ qui partagent Y A fr iq u e, ainfi que
les principales parties de notre globe , ont pour
premières bornes les grandes chaînes de montagnes.
Les fleuves qui en découlent tracent dans ces
régions principales des divifions fecondaires. La
différence des températures , dépendant de l ’ordre
univerfel des faifons, & de làdiieCtion des vents
généraux, & répondant aux latitudes, forme en^
core une autre bafe de divifions. Enfin , après avoir
exactement fuivi ces limites tracées des mains de
la nature, fi l’on examine dans chaque région les
variations particulières de fa température & de fon
atmofphère, la figure de fon fol , les qualités ,
la nature de fes productions , le càraCtère & les
différences des hommes qui l’habitent, les effets des
influences qu’ils éprouvent de la part de tout ce
qui les environne : fi l’on déduit enfuite les règles
d’hygiène qui peuvent réfulter de ces obfervations ,
on aura un tableau complet & achevé de tout ce
qui conftitue la topographie médicale d’un grand
continent, tel que celui de Y Afrique.
C ’eft en fuivant cet ordre que j’ai partagé cet article
en onze paragraphes.
Dans les quatre premiers, j’établis trois bafes
de divifions dépendantes : i° . ( §. Ier. ) des grandes
chaînes de montagnes tracées d’après les obfer-
vatioris & fur les cartes phyfiques de M. Philippe
Buache\ 2®. ( §. I I .) des grands fleuves
qui découlent des principales montagnes ; 30. de
ta température générale ', déterminée , d’abord
(§. I I I .) par les longitudes & les latitudes ;
enfuite ( §. 1 V. ) par les variations de^ Vatmofphère
& les météores.
De là je déduis une divijion phyfique de /’Afrique
en dix-neuf régions (§. V .) , auxquelles je
joins les différentes îles qui bordent ce continent.
Je confidère enfuite fommaîrement (§. V I . ) les
différentes productions propres au f o l de VAfrique
, dans leur rapport avec l ’ufage que l’homme
en peut faire.
Enfin je viens à l’homme, & je confidère d’abord
Yhabitant naturel de l’Afrique, i° . dans l ’ordre
phyfique ( §. V 1 1 . ) ; «2°. dans l’ordre fo c ia l
.( §. V I I I . ) ; enfuite je pafle à l’européen (§. IX . )
fo it paffager,foit naturalifé dans cette partie du
monde.
Je réunis , dans le X , les obfervations qui
eonftatent Yinfluence des chofes appelées improprement
non naturelles fur l ’habitant de YA-
frique.
Je finis par indiquer les règles d’hygiène qiùj
doivent réfulter de ces obfervations ($. X L ) .
s. 1«.
Première bafe de divifions dans le continent dé 1./’Afrique. Chaînes de montagnes.
Les chaînes de montagnes qui traverfent Y Afrî*
que , la divilènt en plufieurs terreins ou baffins $
N n