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terrompant la nature & en changeant Tes façons
d’agir; c’eft ce qui a fait dire à Bacon, dans Ion
'Traité de la vie & de la mort, que les vicifli-'
tudesde l’air font les principales caufes de la deG-
truftion des êtres vivans. On peut cependant dire
que l ’air de Paris eft allez fain, fes habitans ne
font point fu jets à avoir de maladies particulières,
fi ce n’eft la nouçure ou le rackitis des en fans., &
les pertes ou fleurs blanches des femmes. Çes maladies
font plus communes dans la capitale que
dans les provinces, comme elles le font plus dans
les villes qu’à la campagne; ce qui tient beaucoup
aux mcpurs, & non pas feulement à la température
de l ’air. Certains excès de propreté des femmes de
Paris peut caufer ou augmenter les pertes blançhes
auxquelles elles font lu jettes.
A r t i c l e s e p t i è m e .
Qbfervations particulières; & détachées*
I.
I l arrive prefque toujours que ceux qui ont été
Méfiés en quelques parties du corps, y fentent des
douleurs toutes les fois que le temps fe difpofe à
changer. Voici ^explication que M. de là Hire
donne de cet effet h ) . Le titfiTdes parties oifeufes
doit être fort délicat, en forte qu’ôn ne peut pas
les toucher fans fentir de la douleur ; or dans^ les
changemens de temps, Voir devenant où plus léger
ou plus pefant, fait une imprelfion extraordinaire
fur ces parties, ou en les comprimant ou en les
étendant, comme fi elles étoient touchées, ce qui
peut caufer la douleur qu’on, y relient.
I 1
Les influences de Y air s’étendent quelquefois
fort loin : il y eut, en 1731 U) > un rhume épidémique
qui parcourut fuccelfivemeot toutes les
parties de l ’Europe , 8c qui régnoit déjà à rifle-
Bourbon , c’eft-à-dire , au delà de la ligne, quand
ij. commença en Europe. Cette obfervation prouve
que cette maladie a eu pour çaufe une conftitu-
Son particulière à tout l’air qui nous environne,
& quoh ne doit point la chercher dans certains
brouillards qu’on avoit cru remarquer plus grands
qu’à l ’ordinaire dans quelques-uns des pays où elle
a régné.
6 I I I .
s . On dit ordinairement qu’il y a beaucoup plus de
maladies après un hiver très-doux qu’après un hiver
tfês-froid ; on a cependant remarqué , én 1740, que
la mortalité fut très-grande au printemps par tôut
le royaume.
(1) Mena, de l’acad. des fciences . année I7U , Pag* 3*
(,Z) Mém, de l’açad, dçs fciences année 173î , PaS- 4P7»
A I R 1 v. On a obfervé qu’en général les fluxions de poitrine
font communes au commencement du printemps
, fur-tout lorfque le mois d’avril eft fec &
frpid, comme i l le fut en 17 7 1, où cette maladie
fut générale & meurtrière. Il y a apparence quelle
eft caufép par les grandes variations ' de température
qui ont lieu dans une même journée. Le fo-
l e j l , dans cette faifon , a de la force, mais pas aflez
cependant pour échauffer les endroits qui font à
l ’ombre où fes r^yops ne pénètrent pas ; de manière
qu’en paffant fie l’ombre au foleil, & du
foleil à l ’opibre , on change brufquement de température
; il fe fait alors une révolution dans les
humeurs quf>ne peut être que funefte ; la tranfpi-
ration que la chaleur du foleil avoit excitée fe
trouve tout à coup fupprimée par lp froid qui laifit
lorfqu’pn quitte fes rayons pour entrpr dans l ’ombre.
I l n’en faut pas davantage pour concentrer les
humeurs & former une fluxion de poitrine on eft
tenté auffi, dans cette fqifon, de fè mettre à la légère
? 8c l ’on eft aifément pénétré par le froid,
V,.' Dans les grands froids, les accès appelle éphémères font aflez commudnes f, ièpvarrec eq uq’oune lméi nfureo ibde, aeunc oruepff elrara ntrta lnefsp ipraotrieosn dj ul ac ocrphàa l,e uern ndaiqtuurie
flele t ropuluvse ncto ennc epnlutrsé eg raaungdem aebnotned, a&nc el e&s , ehxupmoeféuerss afi ounnnee npt luless gfriaènvrdees cdhonatl eujer , pfaerrlme e; nmteanits, e&l leosc çnae- i fuotnilte sn,i elno ncgeu qeus ’enllie sd acnognefruemuseenst , &e lrloesn gfeonntt lems êhmue
meurs , 8c quelles purifient la mafte du fong.
; ( le R . P . ÇOTTE. )
A ir , e a u x , & l ie u x . ( H yg ièn e ) D étails fe- latifs à la topographie d’un U èu. D e aere, aquis
& loc is d’H ippocrate. V o y e \ T o pographie* ( V . D . )
A ir , e a u x , & l ie u x . ( Med. l é g . ) V oye\ Ms&>
decin pub lic. ( M . D o u b l e t . ) t
le AnIoRmA dI’Nai. ra(Min aatu. cmuiévdre.) jaOunne d oonun eà lq’aulelliqaugeef odies pculuivsr efp é&c idaelp zminecn t: aapupjloiuqrudé’h auui blero nnozem o uè émairéatainl deefst cloches, que l’on prépare avec le cuivre & le- atanjcni.e nIs^ ef aiffapmieenutx deasi raftiant,u 'eds e d’u.Cno rfii ntghrea n,d dopnritx , ,l esa éfitoén f&or ml’aél, lifaugivea dnet pl l’oufri ,e udres lh’airfgtoerniét n,s &, pdaur 1c luaiv rfeu -, qquuei léet ocioennftu lf oMrtu mamfioiunsd abnrsû ldaa nCso rcienttthe e,v eilnlev ir, olno ruln- fiècLl*ea. i8rea dinem, ip raisv adnatn sJ .l aÇ p. remière lignific. at'ion, ou le çuivre jaune? fyït à fairç des vaiffeaux pouç la
A I R
Pharmacie ; les poêlons, les mortiers font communément
de cette efpèce d’alliage. On ne doit
s’en ferviren côpféquence que pour la préparation
des médicamens qui n’ont aucune aélion fur le cuivre
, 8c on doit même éviter de les laiffer féjpurner
dans ces vaiffeaux. I l feroit fort à défirer que tous
les vafes deftinés à la préparation des médicamens
fuffent d’argent pur. Voye\ argent & cuivre.
( M' DE F O U RC RO Y. )
: A irain. ( A r t Vétérinaire, maréchallerie.)
I l paro% , d’après quelques vers de l ’Iliade, que
les pieds des chevaux, chez.les grecs? étoient garnis
d airain , & Eufiathe l ’un des commentateurs«
d Homère , obferve qu’il faut entendre par ce mot
les croiflans qu’on met fous les pieds des; chevaux
: mais ces croiflans étoient - ils de; fer ou
du mélange métallique que nous connoiffons fous
le nom § airain î C ’eft ce qu 'Homère n’a point
dit.., 8c ce que fes commentateurs ne pouvoient point
expliquer.
U airain que nous fabriquons aujourd’hui-n’eft
ni aflez duéliie, ni affez malléable pour fubir lès
opérations-répétées qu’exigé le fer dû cheval avant
d’être pofé à demeure fous le pied ; il eft d ailleurs
d’un prix beaucoup plus haut que le fer ; il ne le prête
pas comme« lui au défir du maréchal ou aux béfoins
du pied, & il ne réfifte pas au frottement & au
Choc de notre pavé, fqr lequel il fe brife promptement
en plufieurs morceaux. C ’eft ce qui réfulte
de quelques expériences que j’ai tentees a ce fujèt.
Si les grecs ferroient leurs chevaux avec 1 -airain,
il étoit lans doute plus malléable que le nôtre ;
d’un autre part, ces animaux n’étant pas en ufage
dans les villes , comme ils y font aujourd’hui, il
eft vraifemblable qu’on ne leur garnilfoit les pieds
due pendant les longs voyages, oulorfqu’ils alloient
à la guerre. .Cette garniture devoit durer d’autant
plus qu’ils ne marchoient pas fur le pavé , dont on
ne faifoit pas ufage alors flous voyons encore
des chevaux en campagne garder leur ferrure fïx
mois , qui pourroient aifément aller nu -p ied s,
& qu’on ne referre que parce que les fàbots , cori-
fervés fur cette garniture, font devenus trop longs
& gênent la marche.
La ferrure proprement dite, & telle que nous
la pratiquons aujourd’hui , n’étoit donc pas & ne
pouvoit pas être une partie bien importante de l ’art
vétérinaire chez les grecs & même chez les romains,
qui, comme les prerfliers, paroiflent n’en avoir fait
qu’utt ufage très-bofné ; auflî ne trouvons nous aucuns
préceptes & aucuns renfeignemens qui y foient
relatifs dans les écrits des uns 8c des autres fur l ’hip-
piatrique. ( M. HuZARD. )
A I R E . ( A r t Vétérinaire y hygiène. ) On appelle
aire y le plancher inférieur ou le fol des habitations
des. animaux dorrieftiques. D ’après l ’ordre
que nous nous fommts preferit de ne point mor-
A I K $ 9 1
celer les articles de ce Di&ionnaire , nous n’entrerons
pas ici dans le détail des précautions à prendre
pour la conftruélion des . aires , relativement
à la fanté des animaux & à celle des hommes qui
.logent fôuyent avec eux. Nous renvoyons aux articles
Be r g é r ie , C olom bier , E cu r ie , E ta bl e ,
T o it a p o r c , 8cc. Celles de ces précautions qui
font relatives à l ’intérêt des propriétaires, éteint du
reffort de l’économie ruftique , feront indiquées
dans leDiélionnaire d’Ag ri culture, ( M. HUZARD. )
A ir e . ( Hygiène , Vétérinaire , Fauconnerie. )
lUe aniirde deefst ,o icfoènafuixn ed eo np rl’oai ev ;u m daainss oln’O drint itehnocoloreg ieen, Fexapurciomnenre qriue’ iql ue’fut n do’uifneea ub oenftn ed er abcoe n,n &e abiireen , fapcoiuler eà>f td rde’fufneer ;b ocnonme me on dit d’un‘'autre' oifeau qu’il font d’une bonnne icohué ed y’ u&n ed ems aauuvtraeisfe a nimaux qu’ils portée• ( M.
H u z a r d . ). ,
A IR É K T . V o y è i A s r ê t è s , E a u x aux jâmb ès«-
( M. H u z a r d . ) '
A IR E L L E , myrtille , raifin des bois, morëts ,
brimbelle , en latin vaccinium myrtillus. L. ( Médecine
vétérinaire y matière médicale. ) Les baies
de cet ârbriffeau font d’un goût doux, légèrement
acide ; dans les pays où il eft abondant, on peut
les employer pour tempérer la foif ardente que les
beftiaüx éprouvent quelquefois pendant les travaux de
l ’eté ; pour les rafraîchir & calmer l’effervelcence du
fan g ; pour s’oppofer à ces flux dyflentériques qui
ne reconnoiflent point d’autres Caufes, 8c qui prennent
quelquefois ün càraêlère épizootique ; pour
corriger les mauvaifes qualités de l ’eau ae marre ?
&c.L
a couleur foncée que ces baies communiquent à bl’oeiarue,; foani t lqau ceo quvureelq auleofrosi sd ’luense b ejoftiinatüéxer edfeu ffoennt advea lnat ‘de Llaa leduécr op&riéofne ndteers. feuilles eft déterfive & aftrin- gulecnètree s; efallnei epnesu, tc oêmtrem ee mlap ltoayuépee p, oluer mdéatel rdgee rg lae-s
rot.y 8cc* lesO rénd au irine dieqnu ép oauudfrlîe ,d e& f adiree lfeésc hdero ncneesr baainiefis , audxe lainvirmé adu’xea uju ;f qmu’aài s lala ddoéfief icdaet iodne uxd e ocnecse sb adieasn sa ltuènree laelourrs p aqruteie pfeuuc rédee lvéegrèture. m(e nMt . acHiduez ,À &R Del.l e)s n’ont
A ir e l l e . Hygiené.
Partie II. Matière de Vhygièné ; ou chofes appelées
improprement non naturelles.
Clafle III. Lige fia . Subfiances qui entrent
dans le corps par la voie du canal alimentaire.