
6 7 0 A L E
plume contle Ces cenfeurs, & a produit l ’ouvrage
luivant:
III. A n t- A rgenticorum fuorum adverfus G client
calumniatores defenjio. Venetiis, apu,d Za l-
berium, i j 5 2,, in-40.
IV. Interpretado Achiarii Johannis de ciffec-
tibnibus 0 aclionibus fpiritus animalis.
Cette verfion d’un petit traité eft imprimée avec
l ’ouvrage d’Aéfcuarius, intitulé methodus medendi,
Venet. 15 J4 , in-40. Mere kl. ( & fuivant Eloy ',
în-8°._)
V . D e medicina & medico, dialogus libris
quinque difiinclus. T igu r i, apud Aridr. Gefnerum,
15 5 7 , in-40.,
VI. P adotrophia , carmen. Tiguri , apud
Frofchoverum, 15 y 9 , in 8°. Merckl.
VII. Salubrium , five de f i n i t ate tuendâ, lï-
bri viginta tres. Coloniæ , apud Gervinum Co-
lenium, 1575 , in-fol. Merckl.
C ’eft, dit M. Eloy , une affez plate compilation
de chofes que les anciens ont avancées fur
le régime,
VIII. Epifiola ad Andream Camutium, qua
âgitnr de quatuor dubiis ,• i°. An in intermittente
tertianâ , altéra die , fanguis mittendus ?
z". An fanguis in b illofo maxime abundet ? 3 °.
An in declinatione , riitione imminentes morbi
aherius , mori q u isp o jjit ? 40. A n piper1 ad
jecur perveniat ?
Cette lettre fe trouve avec l ’ouvrage d’An'd.
Camutius, qui a' pour titre Excuffio brevis præ-
cipui morbi nempe cordis palpitationis M a x i-
miliani I I . &c. . . Florentiæ , apud Georgium
Marefcotum , 1580 , in-40. Merckl. , lequel, à
l ’article Camutius, a mis 1578 , in-8°,
IX. In Galeni præcipua fcn p ta annotation
nés , quas 'commentariorum loco effe pojfunt :
accejjît trita de thericâ quoefiio. Bafileæ , apud
Petrum P erna m , 1581 , in-fol, Merckl.
X. Epifiola apologetica ad Rembertum D o -
doncium. Françofurti , apud Wechclos , 1584 ,
ju-8°, Merckl. ( fuivant E l ç y , in-40. )
I l s’étoit élevé, dit M. E lo y , une difpute entre
Alexandrini & D o doen f , ftir les fèves qui
avoient été en ufage chez les anciens. Suivant celui
ci , elles étoient différentes des nôtres 3 mais
le premier foutient le contraire.
XI. Epifiola ad Petrum Androeam Matthio-
Jum de animadverfipnibus quibufdam in Gale-
num ,• de expurgatione vomicae pulmonis ,* de
puclore Libri de theriaeâ ad Pifonem.
Cette lettre fe trouve lib .j. epifiol. Matthioli.
ïmgduni , 1564, in-8°. pag, zo. Merckl.
XII. Çonfilia Ttiedica.
On trouve ces* confutations dans le recueil de
confutations publié par Laurent Scholz , fous ce
titre : Confiliorum medicinalium.. . . liber Jin-
gularis. Françofurti, apud And. Wechelii hæ-
fcdçs, 1598, jn-fol. & IJanoviæ , apud hæredes
À L E
Joan. Aubrii, iéio > in-fol. Merckl. ( M. Gou-
LIN-.)
ALEX AND RO . (Antoine de ) . /
Il naquit à Catane, ville de Sicile. II vivoit
vers l ’an 14403 i l fut protomédecin de la Sicile
& des iflss qui en dépendent.
Il avoit raffemblé des mémoires fur les fondions
du protomédecin qu’il a négligés, ou que fes occupations
ne lui ont pas permis de publier,
Ant. Mongitore , biblioth. ficula , en indique
une édition pofthume fous ce titre :
Confiitutiones S* capitula nec-non jurifdiélio-
nés regii protomedicatûs officii , cum pandeçtis
ej.ufdem reformatis ap in pluribus renovatis
atque élucidâtis. Panormi , apud Johannem An-
toniüm de Francifcis , 1564, in-*4°. _
Mongitore ajoute que cet ouvrage avoit été
approuvé dès 142,5»- par les miniftres de la Sicile,
& qu’après l’avoir revu , Jean-Philippe Ingraflias
l ’avoit publié en 1564.
C ’eft ce qu’on trouve dans la Bibliotheca feript.
med. Manget, au mot Alexandro. Mais fur le
mot Ingraffias, il ne dit point que ce même
ouvrage dont il rapporte le titre, foit üA le xan dro
; i l le donne véritablement à Ingraflias. D’ail«
leurs il indique encore différemment l’imprimeur
de l ’ouvrage, qu’il nomme Ioan. Matth. Mayda.
Puis i l annonce une édition Panormi " typis
Nicolai Bua , 16^7 ,111-4°. à Paulo Pi\\ilto
archiatro in ampliorem formam redacla. ( M.
GOU LIN. )
ALEXIPHARMAQUES. ( Mat. méd. ) Les
alexipharmaques forment une claffé entière de
médicamens que les anciens croyoient propres a
combattre les effets des poifons,, pris intérieurement.
Ce mot très-ancien eft tiré de deux mots
grecs , ctÀe^Ê/v repouffer, & <p«tppa-x* proprement
un poifon. On a enfuite appliqué cette expref-
fion à tous les remèdes propres à évacuer par
les pores de la peau, & fous la forme de fueur,
non feulement les poifons avalés, mais encore
ceux qui font produits fpontanément dans les corps
malades , & auxquels la théorie a attribué la
naiffance des fièvres malignes , putrides , & fou-
vent de toutes les maladies aiguës. Cette doélrine. a
été fondée fur ce que ces maladies préfentent fouvent
des fymptômes analogues à ceux qui font occa-
fionnés par les poifons , & -dans lefquels on a
recommandé l ’ufage des remèdes que les anciens
' regardoint comme fpécifiques dans les empoifon-
nemens.
La plupart des alexipharmaques font des fubfi
tances âcres , chaudes , brûlantes , aromatiques,
volatiles. Tels font en particulier les racines d’a-
cortts , d’angélique, d’afclepias , d’aunée , de car-
line , de contrayerva , de gentiane , de fraxinelle,
d’imperatoire, d’iris, de galanga, de gingembre,
A L E
Se fiai'cf j de feotfonère , de ferpentaire de Virginie
, de fouchet, de zédoaire j les feuilles des
labiées en. général & fpécialement celles du feor-
dium i du matum , de la mélifle, des fauges ,
du chamedrvs, d e là menthe, du thym, du fer-
polet , &c. Les fleurs de galega , de fouci \ de
lureau, l ’écorce d’orange , de citron , la cannelle
, les femences des ombellifères, celles de.
bardane & de chardon bénit, les baies de genièvre
y l ’amomum , la mufeade , le macis, les doux
de girofle, le camphre , le vin vieux, le mufe.
Parmi les médicamens compofés, on compte'dans
cette claffe les eaux diftiilées fpiritueufes , les
fyrops d’oeillet & de ftoechas, la poudré de Pau-
mi er , de vipère , les/ éleftuairesJi aromatiques ,
comme la confection alkernvès, l ’opiat de Salomon,
l ’orviétaiï,- la thériaque , les alcalis volatils
extraits des matières- animales , les gouttes
d’Angleterre , le lilium de Paracelfe , &e.
Quant aux matières animales abforbantes, qu’on
avoit autrefois rangées dans cet ordre comme la
corne de cerf, les os du coeur du même animal,
l ’ivorfe, les dents de quelques quadrupèdes , le
bézoard, les coraux , ils ne méritent aucune espèce
de confiance 5 & leurs propriétés prétendues
ne font que le fruit de l ’imagination.
L ’effet des alexipharmaques eft ' de relever
promptement les forces abattues', de faire naître
la chaleur , d’accélérer la circulation , de ranimer
la réaction entre les fluides & les folides,
de tendre les fibres de ceux-ci, & d’en augmenter
la force tonique. On les- croyoit aufli propres a
détruire la viieofité du fang | & à en rendre le
cours plus libre dans- lès vaiffeaux :,_mais il eft
aifé de concevoir que cette vertu eft entièrement
oppofée aux précédentes, que l ’aétion augmentée
dans les folides ne peut qu’épaiflîr les fluides, &
que ■ c’eft en grande partie de cette faillie opinion
que découle l ’abus qu’on a fait de - ces- remèdes ,
& la pratique incendiaire qui régnpit autrefois ,
& dont quelques nations ne font point encore entièrement
débarraffées. Tous les alexipharmaques
font chargés d’arome ou efprit reéfeur, d’huile
volatile ou effentielle, de réfine. Leurs effets démontrent
qp’ils peuvent rentrer dans la claffe des
remèdes ftimula-us , échauffans , des diaphoniques,
des fudorifiques, des cordiaux , des anti'fepfiques.
Ils demandent donc les mêmes précautions & la
même retenue dans leur adminiftralion. Ils ne conviennent
pas à beaucoup près dàns tous les em-
poifonnemens & dans toutes les maladies malignes..
Ils font en général très-dangereux quand ‘la
fièvre eft forte , & quand Te fang eft dans une
grande agitation ; il faut encore éviter leur ufage
dans les cas oïl la nature produit une évacuation
critique utile, dont ils font capables d’opérer quelquefois
la fuppreftion.
On ne doit avoir recours aux alexiphrarmaques
que lorfque les forces font abattues, le mouvement
du coeur ralenti, & lorfque la nature ne
A L E <f7 i
paroît pas allez puiffante pour pouffer la matière
morbifique à la peau. On les affocie quelquefois
aux émétiques & aux purgatifs, lorfque" l ’indication
d’évacuer les premières voies par l ’une ou
l ’autre méthode , eft jointe avec une foibleffe dont
on pourroit craindre les effets ou les fuites.
On ne doit preferire ces médicamens qu’avec
la plus grande réferve dans les maladies éruptives *
parce que fi on les employé à contre-temps, leur
aétion peut produire l ’inflammation & la gangrène*
( M. d e F q u r c r o y . )
A lexipharmaques , A lexïtères. {Art Ve't.
madère médicale. ) On donne ce nom, dans la
Médecine vétérinaire, comme dans celle de l ’homme
aux remèdes dont l’aéUon vive & forte tend à
pouffer promptemenc du centre à la circonférence ,
& à expulfer hors du corps, par la tranfpiration
ou par les fueurs , une humeur prétendue délétère ,
J laquelle’ l’imagination fe plaît d’attribuer des1
effets dont la caufe, fouvent fort fimple, échappe aux
yeux du plus grand nombre 3 ou a détruire les effets
d’une fubftanGe vénéneufe, qu’on foupçonne, fans fondement,
les animaux d’avoir avalé à la pâture ou avec
le fourrage 3 ou enfin encore às’oppofer à ceux qu’on
croit, avec aufli peu de fondement, devoir réfulter
de la morftire & de la piqûre de certains infeéles-,,
de quelques reptiles , & d’autres petits animaux
dont les qualités venimeufés ne font rien moins
que conftatées. C ’eft fur-tout dans les campagnes qii l ’on croit toujours au venin de Varaigné, de
la couleuvre , du c ra p a u d du lé\ard , de la mu-
fa r aigue, & c ., que ces remèdes font fréquemment
employés 3 & c ’eft fur-tout dans les cas à’épizootie
' qu’on lés prodigue & qu’on eu abufe. Leur emploi
confiant & irréfléchi a coûté la vie à des
milliers d’animaux, que la faignée, quelques ra-
fraîchiffemens, ou la ceffation abfolue de tous remèdes
aùroisnt confervés aux propriétaires & à-
1-a province. Le v in , Veau-de-vie Va il, la thériaque
, les aromates les plus chauds fe trouvent
entre les mains de tous les maréchaux de villages ,
compofent uniquement leur pharmacie , & font
employés de préférence à tous les autres* C ’effe
aux artiftes vétérinaires, répandus dans les campagnes
, à faire difparoître peu à peu un préjugé
aufli deftruéfceur, que l’ignorance ou le charlata-
nifme peuvent feuls perpétuer 3 les principes de-
défintéreffement qu’ils puifent dans les écoles , leur
feront toujours facrifier, leur intérêt perforine! à
l’intérêt général & à l ’efpérance de l ’état.
Les alexipharmaques & les alexïtères ne diffèrent
des cordiaux, des diaphorétiques , & des f u dorifiques
y ni par leur nature, ni par leurs effets 5
nous indiquerons, en parlant de ceux-ci, les cas
où ils doivent être employés ou proferits. ( M*.
H u z a r d . ) .
ALEXIPYRETIQUES. ( Mat. méd. ) Ce mot
$