
N .G a l l e s d u S . la mer jusqu’à la rivière Nepean, et que des indices de houille, tels que
G é o lo g ie schistes des terrains houillers, avec des empreintes de végétaux, du minerai
et minéralogie. , _
de fer chargé d’argile ( i ) , la pierre calcaire déjà indiquée, enfin des
fragmens même de houille, s’y trouvent mêlés. Il paroît que la roche de
grès s’étend dans tout ce comté comme une plate-forme de niveau , et
que, quoique des collines s’y rencontrent, ce ne sont que des masses
argileuses dont la surface auroit été rendue inégale par l’action des eaux.
Il suit de là que les parties élevées de ce comté, contenant une plus grande
quantité du sol primitif, sont aussi plus fertiles que le fond des vallées,
à moins que celles-ci n’aient été recouvertes par des dépôts d’alluvion.
Cette argile, en général de couleur rougeâtre à sa surface, et imprégnée
de fer sur quelques points , est quelquefois cependant blanche et savonneuse,
comme de très-belle terre de pipe (2). On distingue dans celle-ci
de petits amas de pierres calcaires, ressemblant à des stalactites, et qui
proviennent sans aucun doute de quelque dépôt aqueux. A la profondeur
d’un petit nombre de pieds, elle a presque toujours l’apparence de
schistes imprégnés de sulfates d’alumine et de fer ( 3 ).
» A l’Ouest de la Nepean, les couches de grès se relèvent et s’étendent
dans le sens du méridien, pour former la chaîne des Montagnes-
Bleues (4 ). Du côté du Nord, ces montagnes sont stériles et sauvages;
( 1 ) Sur ia route d’Hawk esbu ry [a u jo u rd ’hui W in d so r ] à T o o n g a b e e , M M . les minéralogistes
Depuch et B a illy ont observé du fer ox idé hématite cloisonné. C e tte substance étoit
répandue abondamment à la surface du s o l , en masses d’un assez gros volum e.... C e tte matière
leur parut susceptibie de fournir un fer e x c e llen t, & C . (P é ron , Voy. aux Terres a u s tr., part. hist. )
A huit milles du port D a lr ym p le , dans l’îie V an -D iém en , une quantité considérable de
m inera i, formant un pur protox id e de fe r , a été d é co u v e r te ; on en a retiré un métal pur et
très-malléable. Jusqu’ ici nous n’avons point ouï dire que cette mine ait été e xp lo ité e , non plus
qu’aucune de celles de la N o u v e lle -G a lle s du Su d . ( Voyt^ Repporrs to L o rd B a th u r s t.)
( 2 ) A u x environs de S yd n e y , selon M M . D epuch et B ailly, il existe des couches d’ une argile
b lan ch â tre , mêlée de qu artz, de mica et d’une matière ferrugineuse qui paroît erre du for
carburé. C e tte a rg ile , ou plutôt ce mélange, s’emploie avec succès dans la fabrication de
diverses espèces de poteries. ( V o y e zV é ro n , ut suprà.)
( 3 ) A toutes les substances minérales que possède le comté de C um b e rlan d , il faut ajouter
le sel geinme, dont P éron a vu un échantillon d’un pied [ o '" , 3 ] de dimension. U n ruisseau,
prés de T o o n g a b e e , a un goût saumâtre, prov en an t sans doute de quelque amas de sel
g em m e , placé dans l’ intérieur du sol. ( P é ro n , ibid. )
M . Q u o y a fa it à P ro sp e ct-H ill une observation équivalente.
( 4 ) Près du sommet de ces montagnes, le terrain houiller repose sur le grès ancien. L ’escar-
Géoio g ie
et minéralogie.
LIVRE V .— D e s S a n d w i c h à P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 6 8 i
toutefois vers le Sud, et sur divers points, le grès est couvert ou déplacé N . Ga lle s du b
par du whinstone ( dolérite? ), affectant tantôt la forme du trapp commun,
tantôt celle du trapp porphyritique. On les rencontre en ce dernier état
dans le comté d’Argyle. Par-tout où le sol repose sur du grès, il est composé
de l’argile australienne ordinaire. De même, un terreau noirâtre et
léger est invariablement superposé au whinstone. Plus loin, au Sud , le
granit et la pierre calcaire primitive concourent ensemble à la formation
du sol.
» Une berge basse et sablonneuse s’étend depuis i’embouchure de la
rivière Shoal-Haven jusqu’au havre du même nom. Néanmoins, une
pointe élevée de roche se prolonge de quelques milles au Sud, depuis
l’entrée de ce port, en suivant le rivage jusqu’à Salt-Creek (pl. 92). Cette
pointe se compose de roches de grès posées sur une argile schisteuse dure
et bleuâtre, que recouvre le sol australien.
» En remontant la rivière, et à peu de distance de ses bords , il y a
des masses de grès fort tendre, propres à donner à peine de la pierre à
bâtir : c’est une sorte de poudingue avec des morceaux de roches plus
anciennes, tels que du quartz, des débris d’ardoise argileuse primitive,
&c. Quelques échantillons d’alun ont été recueillis entre les crevasses
de ces rochers, oii sans doute de fortes pluies les avoient entraînés.
» Si l’on descend au Sud jusque sous le parallèle de la baie Bateman
(pl. 9 1 ) , au fond de laquelle débouche la petite rivière Clyd e, la
structure géologique du pays revêt un caractère différent : là, les roches se
composent d’un genre de schiste argileux grossier, contenant du mica.
Ce schiste ressemble assez, sur la petite île Snapper, à une ardoise argileuse
imparfiiite ; mais par-tout ailleurs, il affecte l’apparence de la
grauwacke ; étendant du Sud-Ouest au Nord-Est, ses couches verticales,
parsemées de veines innombrables de quartz de toutes les dimensions,
il traverse à-la-fois ie lit de la rivière et ie sommet des montagnes du
pement de cette roche à l’E s t présente l’aspect d’un mur pe rp en d iculaire , au pied duquel le
grès ancien est en contact avec des roches primitives. C e s dernières se trouvent dans la chaîne
de montagnes des vallées de C lyw d d et de C la ren c e . D e s roches porphyritiques et d argile
schisteuse, accompagnent les roches primitives près des plaines de Bathurst et la v a llé e de
S idmouth, jusqu’ au lac G e org e et la rivière C ookb un dun (p l. 9 2 ) , qui continuent jusqu’aux
prairies où le terrain houiller se montre de nouveau. ( T . H . S c o t t , op. cit.)