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C o lo n ie
de
Port-Jackson,
T ribunaux.
Sydney contenoient 21 personnes condamnées à mort, et 102 prisonniers
qui n’éloient pas jugés encore ; dans ce nombre ii y avoit 4 nouveaux
meurtriers. Au commencement de la session des assises ,.le nombre
des prévenus de crimes s’éievoit à 127.
Selon M. Bigge, la proportion du nombre des délits à celui des convicts,
dans la ville et aux environs de Sydney, étoit en 1 8 19 de i à 6 ;
à Parramatta et ses dépendances, de i à 3 ; à Windsor et les districts adja-
cens, de I à 9. Elle fut à Sydney, en 1820 , de i à 3 ; à Parramatta, de
I à 2; et enfin à Windsor, de i à 8,
Sur la plainte d’un colon, dit M. Ernest de Blosseville(i), les juges
de paix (les magistrats de paix) sont compétens pour condamner des convicts
à marcher pendant 10 jours dans une roue à tambour, à recevoir
50 coups de fouet, ou à demeurer 7 jours au pain |et à l’eau dans une
prison solitaire, ou enfin à subir 3 mois de travaux forcés.
Suivant la gravité des circonstances, le convict relaps peut être condamné,
par les tribunaux, soit à 3 ans de prolongation de sa première
peine, soit à un séjour limité dans un établissement pénal (tel que celui
de l’île de Norfolk ou de la baie Moreton), soit même à travailler à perpétuité
dans les mines de charbon de terre de Newcastle. La peine de la
reclusion est quelquefois prononcée, mais seulement pour ies femmes.
La forme et les termes dans lesquels la procédure est suivie sont absolument
les mêmes que dans les cours de justice d’Angleterre.
§. IIL
Finances.
Pendant les premières années qui suivirent la fondation de la colonie,
est dans une proportion encore plus g ran d e , comparativement à la p o p u la tion , que les auteurs
que nous venons de citer ne le p ensent; en 1 8 2 2 , pa r ex em p le , où la population to ta le ,
sans y comprendre la garnison, se trou voit d’environ 24 000 âmes, 1e nombre des exécutions
à mort fut de 3 4 , ainsi que nous Tavons dit plus haut dans le texte. ( Voyeç à cet égard nos
T a b le a u x de p o pula tion, chapitre X X X I I I , %. I I . )
On lit dans \e M ém o r ia l encyclopédique, de M . B a illy de M erlieu x (ma i 1 8 3 5 ) ,
«nombre des condamnés à mort en Angleter re, pendant l’année ( 1 834 sans d oute ) , a été de
» 4 ° hommes et 4 femmes, ou en tout de 44 personnes, »
( I ) D an s son H is to ire des colonies pénales de l ’Angleterre.
LIVRE V. — D e s S a n d w i c h à P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t , i 09 5
ia mère-patrie fournissoit à toutes les dépenses nécessaires au développement
de l’établissement pénitencier. Mais aussitôt que cela devint possible
, diverses taxes ou impôts furent levés, et l’on employa d’abord ces
produits à secourir ies jeunes fiiies orphelines. Les progrès de ia prospérité
publique, venant plus tard encore augmenter les ressources du pays,
permirent enfin de satisfaire, sinon à ia totalité, du moins à une grande
partie des frais d’administration.
Nous allons passer successivement en revue les sources actuelles du
revenu public, les dépenses auxquelles la colonie est soumise, ses budgets,
depuis 1828 jusqu’à ce jour, et nous ajouterons à ces documens un
tableau chronologique des sacrifices pécuniaires que la formation des
colonies pénales de la Nouvelle-Galles du Sud et de Van-Diémen a exigés
de la métropole. Quelques mots sur les établissemens financiers de Port-
Jackson et sur son système monétaire termineront ce paragraphe.
Le revenu intérieur de la colonie se composoit en 1834 , savoir : du
produit des tei-res de la couronne ; de ceiui de la vente des terres aux particuliers;
du revenu annuel des terrains concédés, soit dans les villes,
soit au dehors; des droits d’expédition des titres de propriété des terres
vendues, et autres droits administratifs; du fermage des barrières (i),
bacs et marchés (2) ; des licences accordées aux détaillans de liqueurs
fortes et d’autres boissons fermentées; des droits de douanes, de justice,
de patente des commissaires-priseurs, etc. ; des licences pour la distillation
des boissons alcooliques; des droits sur l’abattage des bestiaux, sur
les ventes à l’enchère et celle des liqueurs distillées; des droits d’entrepôt
de ia poudre de guerre, dans les poudrières du gouvernement (3).
A ces sources de revenu on doit ajouter le fermage des mines de houille
de Newcastle (4 ); les amendes infligées par ia police ou à la suite dejuge-
( 1 ) C e tte taxe des barrières est destinée à l’ entretien des routes; on la paye double le
dimanche.
( 2 ) L a ferme des droits de marché à S y d n e y rapportoit dé jà (en 18 2 0 ? ) un revenu annuel
de plus de 600 Iiv. sterl. [ 15 0 00 fr. ]. ( Voyez de B lo s se v ille , H is to ir e des colonies pénales de
l ’Angleterre.)
( 3 ) V o y e z T h e N ew -S o u th -W a le s Calendar, pour 1833.
(4) A v an t que les mines de houille de N ew c a s tle eussent été affermées, les particuliers qui
vouloient extraire une certaine quantité de cette substance minérale s’y faisoient autoriser
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Finances.
Revenus
coloniau x.