
Educa tion .
aujourd’hui porter au double, sont instruites dans les divers travaux utiles
à leur sexe; elles y apprennent à lire, à écrire, à calculer, à coudre, à broder,
& c ., enfin tout ce qui concerne ies devoirs d’une bonne ménagère.
Un comité de dames, nommées par le gouverneur, surveille ce qui est
relatif à cette école, et contribue à sa prospérité. Depuis sa fondation
jusqu’à l’année 1821 , on compte que 2 1 7 jeunes personnes y ont été admises.
Arrivées à l’âge où elles doivent entrer dans le monde, on les
place dans les familles les pius recommandables du pays, après toutefois
ieur avoir fait contracter l'obiigation d’y demeurer pendant trois ans.
La dépense annuelle pour l’entretien, pour le vêtement, qui est uniforme
, et 1# subsistance de chaque enfant, s’élevoit, au commencement
de 1821 , à la somme moyenne de 2 1 ' ' 2®*‘ 2“* [527*’', 7 1'’ ]. Des dotations
suffisantes en terres, bestiaux et autres produits, convenablement
administrés, fournissent à ces divers besoins.
Après avoir accompli trois années d’apprentissage, une orpheline
qui trouve à se marier reçoit du gouverneur une dot , jtourvu que
l’union projetée obtienne son approbation. D’abord on donnoit au
nouveaiA ménage une ferme de 30 acres [ 12, t 4 hectares ] de terre, et
3 vaches; mais en 1820 on ne lui accordoit plus qu’une seule vache;
néanmoins , quand le mari étoit de bonnes moeurs , on lui concédoit sans
difficulté des terres et des convicts pour domestiques, ainsi qu’aux autres
colons. Ces avantages ont dû être encore modifiés, je pense, depuis l’adoption
du dernier système de distribution des terres , que nous ex-
po.serons ailleurs. On ne peut, sans une permission écrite du gouverneur,
pénétrer dans l’intérieur de cette école.
Maison des orphelins.— Après ie départ des orphelines, on fonda, le
C-janvier 1819, dans le local qu’elles venoient de quitter à Sydney,
un établissement pour ies garçons. Son objet fut de soulager, protéger,
pourvoir de logement, de vêtemens et de nourriture, les enfans
orphelins, pauvres , abandonnés et sans protection, de leur donner une
éducation simple, et quelquefois aussi une instruction mécanique. En
janvier 1821 il s’y trouvoit réuni 63 élèves, auxquels on enseignoit, par
ia méthode lancastrienne, à lire, à écrire, les premiers principes de
l’arithmétique, ainsi que les métiers de cordonnier et de tailleur, aux-
LIVRE V. — D e s S a n d w i c h à P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 879
quels on ajoutoit, dans les heures.de récréation, la culture des jardins.
On estimoit alors que ia dépense annuelle, pour la subsistance et le vêtement
de chaque élève, étoit de 16' ‘ 17®' ' [4 2 1*^'', 25“ ] ; et le grand
total, y compris tous ies genres de dépenses, de 22'®* 9®*' l'L 98“’].
L’éducation des élèves doit y être terminée à i 5 ans. Jusqu’ici on n’a
reçu dans l’établissement qu’un très-petit nombre d’individus qui fussent
réellement orphelins ; ies règlemens ne l’exigeant pas à la rigueur, on a
préféré y admettre des enfans que l’indigence ou les vices de ieurs parens
privoient de bons conseils et de toute espèce de moyens d’existence.
CoHe'ge de Sydney. — La plupart des officiers civils et des habitans
notables de Port-Jackson, ayant senti l’avantage qui devoit résulter pour
la coionie, de l’établissement d’un collège ou école centrale, destinée à
l’instruction de la jeunesse , se réunirent en société pour atteindre ce
but ; on y décida que l’établissement projeté recevroit le nom de Sydney
publicfree grammar school \_éco\e publique libre de grammaire de Sydney].
Sir Thomas Brisbane, alors gouverneur, concéda un terrain dans ia partie
orientale de Hyde-Park (pl. 94), pour y construire les bâtimens nécessaires;
et provisoirement l’école elle-même fut ouverte avec 20 élèves
dans une maison voisine, louée à cet effet.
Divers événemens malheureux menacèrent ce collège naissant d’une
dissolution complète. En août 1828 on voulut iui donner plus d’activité;
mais une affreuse sécheresse désolant alors la colonie, et le commerce étant
aussi en souffrance, tous les efforts tentés pour recueillir des capitaux supplémentaires
n’eurent aucun succès. Enfin dans le courant de i 829 arrivèrent
des jours plus favorables ; les actionnaires, animés d’un nouveau
zèle, se réunirent pour donner suite à leurs projets , et c’est à cette époque
seulement que leur école prit le nom de Collège de Sydney. La première
pierre en fut posée le 26 janvier i 830, époque du 4 2 'anniversaire
de la fondation de la colonie. Toutefois le bâtiment, commencé
sur une très-grande échelle, étoit loin encore d’être achevé en t 834.
Une somme de 10 000 liv. sterl. [230 000 fr.] avoit été réunie pour
fournir aux frais de cette institution, où l’on voulut que l’instruction
fût partagée en quatre sections distinctes, savoir;
1 ° Le latin et ie grec,
T t t t t *
E d u c a tion .