
Description
des
îles Malouines,
Pêche,
les mille kilogr.]. Mais ie tonneau d’huile de cachalot se paye lo*'“ ' de
moins tjue celui d’adipocire, c’est-à-dire de 70 à loo'"“ ' [2 3 4 5 / 2 5 ' à
3 3 5 0 ',3 5 ' les mille kilogr.]; tandis que la même'quantité d’huile de
phoque ne coûte à Londres que la moitié du prix de celle de cachalot,
c’est-à-dire, dans le cas dont il s’agit, de i 17 2 / 6 2 ' à i 6 7 5 / 17 ' ies
mille kilogrammes.
» L'adipocire paye un droit d’entrée de 2 5’'*' par tonneau [4 1 / 8 7 '
par mille kilog.]
» Le capitaine Wales nous apprit que l’achat de son navire, les frais
de l’armement, et généralement toutes les dépenses relatives à son vaisseau,
s’étoient élevés à 12 ooo''“ ' [300 0 0 0 '], ce qui est beaucoup;
mais il pensoit qu’un hâtiment tout gréé, et armé pour la pêche de ia baleine,
n’eût pas dû coûter au delà de 4 o o o ''“ ' [ 100 000*^] environ. Sa
cargaison actuelle étoit évaluée à i7 o o o ''“ ' [4^5 ooo*^].
» Voici comment sont répartis les bénéfices :
Le capitaine reçoit ordinairement le 12 ' o u ïe . . i/jê
Le premier officier,....le .................................................. 2 5 .'
Le deuxième l e .............................................................. 50.'
Le troisième ie ................................................................ 9 0 /
Les timoniers l e ............................................ 15 0 .'
Les matelots le................................................ >7 5 ''
Les mousses n’ont pas de part.
Le reste appartient à i’armateur. Ces données ressemblent beaucoup à
celles que nous obtînmes du capitaine Hammat pendant notre navigation
dans ie canal d’Omhay (voyez tome I, deuxième partie, page 206).
CHAPITRE XLIV.
Traversée des Malouines a Montévidéo.
D’après les conventions passées avec ie capitaine du Mercury, nous
nous dirigeâmes sur Rio de Janeiro aussitôt après que nous fûmes en
dehors de ia baie Française. La manoeuvre du navire ne nous occupoit
point encore, et néanmoins, pendant la route, nous reprîmes la suite de
nos observations astronomiques et météorologiques, comme dans nos précédentes
traversées.
Bientôt une réflexion s’offrit à l’esprit du capitaine Galvin. L’espoir de
toucher une grosse somme pour le fret de son vaisseau l’avoit tellement
ébloui, qu’il n’avoit pas fait attention aux conséquences qui devoient
résulter, pour lui et pour ses armateurs, de son entrée à Rio de Janeiro.
Étant armé sous le paviilon des indépendans de Buenos-Ayres, puissance
alors en guerre avec ies Portugais, ii étoit évident qu’en arrivant à
Rio de Janeiro son navire alloit être saisi, et iui-même et son équipage
faits prisonniers. Cette pensée l’ayant jeté dans une grande perplexité,
il me proposa de changer la direction de la route et de me conduire
seulement à Buenos-Ayres. Je lui répondis que, n’ayant rien à faire sur ce
point, je tenois à ce que les conditions de notre contrat fussent remplies;
que pendant assez longtemps nous en avions discuté toutes ies clauses,
qu’aucun des événemens prévus dans notre marché ne l’obligeant à
entrer dans Rio de la Piata, je regarderois comme une rupture formelle
de notre traité la moindre infraction qui y seroit faite, et que dès iors je
ne me croirois nullement obligé à iui payer le fret énorme qu’il avoit
si durement exigé de nous.
Cette réponse, loin de calmer les craintes du capitaine Galvin, ne
servit qu’à les rendre plus vives. Une longue conversation, dont il seroit
inutile de rapporter ies détails, suivit ces premières paroles. Mais comme
je me trouvois dans mon droit, je crus aussi devoir tenir ferme; ne voulant
pas cependant causer la ruine de cet homme, je finis par lui proposer
une transaction par laquelle, en lui payant la somme stipulée au
18 2 0 .
28 avril.