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9 16 ' VOYAGE AUTOUR DU MONDE.
C o lo n ie C ’est ainsi qu’ils préludent avec habileté et une constance de plan admi-
Port-Jackson T^hle, à s’assurer, si ce n’est absolument le monopole d’un commerce
Digre ssion sur immense, du moins une prépondérance marquée, qui leur promet d’im-
Z * é la n d a ìr " avantages pour l’avenir !
FIN DE LA DEUXIEME PART I E DU SECOND VOLUME ,
CHAPITRE XXXV. À T "
Port-Jackson.
Industrie agricole.
L agriculture de Port-Jackson, considérée à son origine, dut nécessairement
présenter un aspect très-différent de celui qu’elle offre à J’é-
poque actuelle. Les premiers coions, en effet, forcés de cultiver en toute
hâte, sans être dirigés par des praticiens dans i’étude d’un art qui leur
étoit inconnu, et sans que les conditions atmosphériques du pays et celies
d’un sol nouveau pour eux ieur eussent été révélées par l’expérience,
s instruisirent presque toujours à leurs dépens. Les convicts surtout
étoient, à cet égard, dans une ignorance à peu près complète; aussi
arnva-t-il qu’on fit plusieurs combinaisons de travail vicieuses , suivies
de lécoltes médiocres, et que des inondations imprévues vinrent souvent
mettre la colonie dans la position ia plus précaire. Les récoltes
en grains et les bestiaux qu’on éievoit ne pouvant suffire aux besoins
de la population, il fallut, ainsi que nous l’avons exposé ailleurs, importer
à grands frais de la mère-patrie des provisions de toute espèce.
Cet état d’incertitude et de misère n’existe plus aujourd’hui; non-seulement
la coionie n’a pas à redouter la famine, mais encore ses produits
agricoles sont assez abondans pour fournir désormais à l’exportation,
ainsi qu’à la nourriture d’une population beaucoup plus nombreuse que
la sienne.
Ce chapitre, dont le titre annonce l’objet, contiendra tout ce que nous
avons pu recueillir sur ia culture proprement dite, sur l’éducation des
bestiaux, les dépenses d’exploitation, les grands établissemens d’agriculture,
enfin sur les chasses et sur les pêches. Chacune de ces matières
iera le sujet d’un paragraphe particulier.
§. I.
Cultures.
Les coions qui se livrent ici aux spéculations agricoles peuvent être Div e rse s classes
rangés en trois classes principales : iMes petits propriétaires ou fermiers
Voyage de VUranie. — Historique. T . II. A R 3, R R a