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C o lonie
de
P o rt-Ja ck son .
En 1834 on iança un vaisseau du port de 300 tonneaux, qui avoit été
construit près de Portland-Head, sur les bords de ia rivière Hawkes-
Manut'aciiirts. bury : c’est le plus grand qui ait été fait jusque alors dans ces parages.
Salaisons.— La grande multiplication des bestiaux fit penser de bonne
heure à la préparation des viandes salées destinées à l’approvisionnement
des navires australiens. Les salaisons de porc que l’on faisoit confectionner
primitivement à Tahiti avoient assez bien réussi pour donner i’espoir
qu’au Port-Jackson, situé par une latitude plus froide, on n’obtiendroit
pas moins de succès. Les produits de ce genre , que quelques-uns des
pius riches propriétaires ont livrés au public depuis 1830, réalisant déjà
de notables bénéfices, ont décidé l’établissement de plusieurs grands ateliers
salans, tant à Sydney que dans l’intérieur de la coionie. La méthode
que l’on y suit se rapproche beaucoup de celles qu’on pratique à Dept-
ford en Angleterre, et à Cork en Irlande. Il paroît seulement que l’in-
tervalie laissé entre ia mort de l’animal et l’instant où on ie met dans le
sel est moins considérable qu’en Europe, en raison de ia chaleur pius
forte du climat. Un baril des viandes préparées de Port-Jackson, envoyé
récemment à Londres, et soumis à des e.xperts, n’a pas été trouvé inférieur
aux salaisons si renommées de i’Irlande. Il est reconnu généralement
que le sel importé d’Angleterre est préférable, pour cette fabrication,
à celui récolté dans la coionie.
Pendant un temps les voleurs de bestiaux ont cherché à dissimuler
ies larcins dont ils se rendoient coupables, en préparant eux-mêmes, dans
des lieux écartés, des salaisons qu’il leur étoit ensuite facile d’introduire
dans la consommation; mais cette ruse ayant enfin été découverte,
il en est résulté pour leurs opérations clandestines un redoublement de
difficultés.
Fabriques de savon et de chandelles.—'Ces manufactures sont aujourd’hui
assez développées pour suffire à tous ies besoins des habitans ; nous devons
en dire autant de celles de bougies diaphanes ou de blanc de baleine.
Fabrication du sucre. — Une quantité assez considérable de sucre de
canne fut fabriquée, en 1825 , pour le compte du gouvernement, à l’établissement
pénal de Port-Macquarie. Quoique cet essai ne se soit pas
renouvelé depuis, il prouve néanmoins la possibilité de se livrer, sous
Colonit?
de
P o r t-Ja c k so n ,
Professions
diverses
d’artisans.
L IV R E V .— D e s S a n d w i c h a P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 975
cette latitude, à une spéculation intéressante, capable d’offrir un jour a
ces rivages des avantages non douteux.
^ rort-.iackson
Apres avoir parlé des établissemens manufacturiers considérés sous Manufactures
le rapport de la diversité de leurs produits, nous allons donner, dans
un deinier article, i énumération de quelques autres professions isolées,
toutes relatives aux arts mécaniques.
Lumber-yard. [Ateliers divers du gouvernement.] — 11 y a longtemps' que
le gouvernement a réuni dans l’établissement spécial du lumber-yard un
nombre assez considérable d’ouvriers convicts, destinés à s’occuper des
travaux que l’administration coloniale désire faire exécuter. Là se trouvent
des forgerons, serruriers, cloutiers, fondeurs en fer et en cuivre,
faiseurs de souffiets, tonneliers, scieurs de long, tourneurs, charpentiers.
menuisiers, peintres en bâtirhent, plombiers, seiliers, tailleurs et
cordonniers. Les hangars où ces ateliers se trouvent placés font face a la
cour, située elle-même au centre des bâtimens. Un inspecteur sédentaire
dirige chaque dasse d ouvriers ; mais lorsque ceux-ci doivent travailler
hors de l’établissement, des surveilians amhulans les accompagnent.
Artisans employant les substances minérales. — Au nombre des artisans
qui existent actuellement à Sydney, if y en a de iftres ou libérés qui se
livrent à des professions très-variées. Ceux d’entre eux qui, indépendamment
des maçons, tailleurs de pierres et briquetiers, emploient les sub.s
tances minérales, sont des forgerons, cloutiers, serruriers, taillandiers
et maréchaux-ferrans ; puis encore des chaudronniers, ferblantiers, lampistes,
plombiers, fondeurs, tant en bronze qu’en fer; enfin des horlogers,
joailliers, bijoutiers, orfèvres, graveurs et constructeurs d’instrumens dt
mathématiques. Comme la plupart des objets importans de ces divers
genres sont apportés d’Angleterre, il est naturel de croire que la fabrication
coloniale ne porte encore que sur des choses secondaires ; toutefois
un cioutier de Sydney annonçoit, en 1834, que, pourvu qu’on ieprévint
douze heures d’avance, il étoit en mesure de fournir, dans ce court laps
de temps, la quantité de 10 000 clous , conformes aux échantillons qui
lui seroient donnés.
Artisans employant les substances végétales. — Nous compterons au
nombre des artisans qui travaillent ies substances végétales, les voiliers,-
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