
C o lonie tanciée, par ies ordonnances ; d’autres infractions comportent certaines
P o rt-Ja ck so n , amendes dont les plus fortes sont relatives à l’évasion des convicts, ou aux
Administration facilités que les capitaines ou toute autre personne sous leurs ordres leur
donneroient de s’évader ; ces amendes peuvent s’élever parfois jusqu’à
500 liv. sterl. [ 12 50ofr.], et sont indépendantes des peines d’un autre
genre que les tribunaux prononcent, s’il y a lien. Mais comme une
copie détaillée des règlemens de port, de ceux des douanes et de ia quarantaine,
dont il va bientôt être question, sont donnés à tous les vaisseaux
qui arrivent dans la colonie, nous nous dispenserons, pour cette
raison, d’entrer à cet égard dans de plus longs détails.
Police de la douane. — Depuis un assez grand nombre d’années pn
a établi des bateaux de douane qui exercent une surveillance active pour
empêcher que les marchandises importées dans la colonie ne soient débarquées
ailleurs qu’aux cales publiques : tout ce qui n’est pas porté sur
les connoissemens est saisi. Les constables et magistrats de paix sont
investis des pouvoirs nécessaires pour faciliter à terre l’exécution de ces
mesures prohibitives. Une tour de garde, élevée à Botany-Bay, sert à
faciliter la surveillance des débarquemens clandestins de liqueurs fortes,
que les contrebandiers avoient jadis l’habitude de faire sur ce point. D’abord
le produit des saisies et de ces amendes sur les fraudeurs appartenoit
en totalité à la couronne; mais en février 1820 on a ordonné que la
somme fût partagée eu trois parts, dont une est pour les capteurs, et les
deux autres pour la caisse de police. Il est de certains cas où une seule
amende imposée par les règlemens de douane aux capitaines de navire
contrevenans peut s’élever à 100 üv. sterl. [2 500 fr.] au maximum;
d’autres sont moins fortes.
Quarantaine. — Tout vaisseau qui arrive d’un pays éloigné est, à son
entrée à Port-Jackson, accosté par un pilote ou par toute autre personne
dûment autorisée; le capitaine doit lui remettre une déclaration
par écrit, 1° de tous les lieux où son vaisseau a touché; 2° des
particularités relatives à ia santé des individus qui sont à son bord;
et 3° du nombre des décès survenus pendant sa traversée. Lorsque le
navire a communiqué avec quelque port infecté de maladies contagieuses,
il est immédiatement envoyé en quarantaine, soit à Spring-Cove, soit
L IV R EV .— D e s S a n d a v i c h à P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 1 0 7 3
à l’île Shark (i). A cet égard, les infractions aux règlemens de la qua- Coffiuie
rantaine entraînent de fortes amendes, qui se répartissent, les deux tiers Po r t-Ja c k so n .
à celui qui a fait connoître l’infraction, et l’autre tiers au trésor royal.
Police maritime. — La présence d’un ou de plusieurs navires de guerre
a été jugée indispensable pour faire ia police des vaisseaux mouillés,
non-seulement sur ia rade de Sydney et ports circonvoisins, mais encore
à Van-Diémen, à la Nouvelle-Zélande et aux autres îles du Grand-
Océan que fréquentent ies bâtimens marchands de ia coionie; iis doivent
offrir en outre une protection utile aux opérations habituelles des navigateurs
anglais du commerce
Division du territoire. — Dans une notice officielle, publiée le 1 juillet
18 3 1 , le gouverneur prévient les colons qu’il s’occupe d’une division
du territoire en comtés, cantons et paroisses. Chacune de ces dernières
comprendra une surface d’environ 25 milles légaux ou statute mile
carrés [3 , 278 lieues moyennes carrées]. Les divisions existantes, telles
que nous les avons indiquées sur nos cartes, ne sont donc, à queiques
égards, que provisoires, et n’ont été adoptées par l’administration supérieure
que pour fixer les idées qui se rapportent au classement et à la
distribution des terres cultivées ou mises en vente.
Terres réservées. — A mesure que les défrichemens se sont étendus, ie
gouvernement a mis en réserve certaines pièces de terre, destinées tant au
pâturage de ses troupeaux qu’à ses cultures propres, et à ia conservation
des bois nécessaires à ses besoins. Quelques-uns de ces terrains ont été
distribués depuis, et d’autres pouvant l’être encore, il nous a paru peu
important de donner ici le tableau de ceux qui lui restent.
Terres du clergé anglican et des écoles. — Les ministres de la religion anglicane
et leurs écoles ont reçu du gouvernement une donation en terres,
dont le produit doit fournir aux frais du culte et aux dépenses de l’instruction
primaire des enfans. Par la dernière charte qui a constitué la Nouvelle-
Galles du Sud en archidiaconat dans le diocèse de Calcutta, il est dit
qu’un septième des terres de chaque comté sera toujours tenu en réserve
( i ) S p r in g -C o v e est située à l’ E st de l’entrée de la baie Hunter et dans le S | S E de
M a n ly -C o v e ; l’ île Sh ark e s t, je p ense , celle qui gît au S 3 S E de la pointe B r a d ie y , à peu
de distance de la pointe Piper. ( Voyez pl. 93. )
Administration
civile.
Répartitions
des terres.